lundi 12 novembre 2018

Meliacor : Stargorad, page 61


- "Quelle journée..." - pensa Alésha, allongée sur le sol de sa chambre, « généreusement » fournie par Van Alphen. Elle ne pouvait se résoudre à s'allonger dans le lit aux draps non changés et salis par du sang séché, ainsi que des bouts de cervelle. Apparemment, le dernier occupant s'était fait sauter le crâne, mais comment l'en blâmer ? Après le cauchemar qui avait dû se produire ici, une balle dans la tête devait être vue comme un véritable salut pour l’ancien occupant : Choki Dimitriou.

Elle avait trouvé le nom sur les documents encore présents dans les tiroirs. Laissant parler sa curiosité naturelle, Alésha lut tout ce qu'elle put trouver et n'en fut que plus attristée. Il semblait être un type bien, avec quelques problèmes de conscience et plusieurs soucis professionnels… mais l’enquêtrice avait du mal à imaginer qu’on puisse vouloir mettre fin à ses jours au lieu d’affronter ses problèmes…  

La jeune femme était au sol à côté de son armure, le contact avec le métal froid était suffisamment rassurant pour lui donner le confort nécessaire à la détente. C’était son arme, c’était son armure et son bouclier pour lutter contre l'angoisse de l'obscurité, non celle de la pièce éclairée, mais celle de son esprit endormi. Néanmoins, son imagination n'aidait pas. Elle voyait cette ombre gigantesque dévorer tout le monde comme sur les enregistrements non détruits, un monstre venu des profondeurs de l'enfer sans nul doute. Quelle autre explication pouvait-il y avoir ? 

La jeune femme était allongée sur le sol à côté de son armure, tantôt fermant les yeux pour essayer de capturer quelques minutes de repos, deux trois minutes seulement avant de les ouvrir à nouveau, étouffée par la peur issue des bruits environnants. Elle sentait quelque chose approcher, quelque chose rodant non loin, mais elle savait aussi que ce n'était que le fruit de son imagination. Pour autant l'angoisse était là, présente, et n'avait que faire de la réalité, elle créait simplement la sienne. Et dans celle-là, la créature pouvait surgir à n'importe quel moment ! Et c'est là qu'elle ouvrait les yeux, se sentant ridicule et rassurée à la fois. 

Au bout d'une heure, elle eut marre de ce petit jeu avec son propre esprit qui l’épuisait plus qu’autre chose. Alors elle entra dans son armure avant de prendre la porte pour aller juste en face, au diable la fierté. Cependant, avant de frapper à la porte de son frère, sa vue périphérique et son ouïe capturèrent quelque chose. La jeune femme tourna la tête rapidement, la main sur l'arme pour dégainer au besoin, et fut figée de stupéfaction. Au-dessus du sol, accompagnée par une étrange musique, flottait une tête étrange aussi grosse et ronde qu'un ballon, dépourvue d'yeux, mais parsemée de dents sortant de tous les côtés comme des lames de couteaux. 

Soudain, la tête fit apparaître une main griffue flottant au-dessus du sol, tenant un objet doré duquel provenait la musique. Sans attendre, sans comprendre, sans avoir besoin de savoir qui, quoi, quand, comment, pourquoi, Alésha, dans un calme olympien qui l'étonna elle-même, dégaina son arme et ouvrit le feu sur la chose. 









Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Je vous souhaite un bon début de semaine, que dis-je, un superbe début de semaine. 

Texte time !

Fiou... Drôle de tournure, enfin drôle je ne sais pas, mais c'est vrai que j'avais oublié la sonata del diablo. Hmm... Je ne sais pas si le texte coule, mais pour l’instant je ne vois pas d’autres façons de manier le flow.

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!


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