vendredi 2 novembre 2018

Meliacor : Stargorad, page 56


Malgré la fatigue intense qu'il ressentait, Bender luttait pour garder les yeux ouverts. L’adrénaline pompée à bloc durant ses heures commençait à se dissiper dans son organisme, et les limitations du corps humain reprenaient le dessus, demandant à ce que le vieil homme se repose et récupère de son épuisement. Ses os, ses muscles, et même des parties dont il ignorait l'existence lui faisait un mal de chien, mais Jonathan était un soldat et il avait un job qu'il devait accomplir : monter la garde. Ou plutôt montrer à Cid qu'il était con et stupide, et faire disparaître son ton condescendant.
- "Non mais, pour qui est-ce qu'il se prend ?!" - pensa le sergent en sentant l'énervement monter - "Je t'en foutrai moi du vieux !".

Cependant, la colère n'était pas suffisante pour lutter pleinement contre le sommeil. Ce dernier, cavalier, revenait sans cesse à la charge, chipant petit à petit sa conscience. Fermant les yeux pour un instant, puis une seconde, puis un peu plus, le sergent perdit pied avec la réalité pour se retrouver sur le pont de son vaisseau : le statosc. Merveille de technologie et phare dans la lutte contre les kissadzés.
- "Non !" - pensa Bender en regardant les moniteurs holographiques cerclant son siège, au centre de la salle de commande - "Non, non non non non ...
- Arshmarshall ! Les kiss ont perforé la coque du Dalomon, nous venons de perdre le siège de commande 225 !
- "Suzy ?" - s'étonna le sergent pris d'angoisse au son de la voie de son bras droit.
- Arshmarshall ! Quels sont les ordres ?
- "Non ! Pourquoi ?" - gémit intérieurement Soumaré en voyant à travers les moniteurs les vaisseaux, ses amis, ses compagnons, ses subordonnés, être détruits les uns après les autres par des nuages cosmiques de parasites de la taille de bus, canardés sans relâche par des lasers et des obus éclairant l'espace comme un sapin de noël.
- Arshmarshal !  Les ordres !! C'est maintenant ou jamais !
- "Non, non, ne fait pas ça ; ne fait pas ça !" - supplia Jonathan mais un souvenir ne pouvait être modifié.
- Déclenchez la bombe - ordonna l'Arshmarshall d'une voix froide et solennelle, résolue, et puis il y eut cette maudite lumière, cette fichue chaleur et ce chant...

Le sergent se réveilla en sursaut, effrayé par son souvenir, et effrayé par la perspective d'avoir hurlé dans son sommeil, réveillant les autres de leur du sommeil. Mais rien n'avait changé, tout le monde dormait et le satané matou continuait à ronfler.
- "Je n'avais pas le choix ! Je n'avais pas le choix" - se répétât Jonathan en s’enlaçant lui-même pour se soulager de la responsabilité de tous ses morts en vain. Tous ces braves...
- Du mal à rester éveillé ? 
- Nom de... - sursauta Bender en voyant le colosse accroupi au-dessus de lui.
- Kruu rru rru, besoin d'un câlin ? 
- Qu'est-ce que tu fiches là ? Ce n'est pas encore l'heure - fulmina Bender en adoptant une position plus...noble.
- j'ai cru entendre quelqu'un chialer...
- "Hihihi comme une madeleine"
- Alors je me suis dit que je pouvais lui tenir compagnie - dit Cid.
- Sans façon !
- Kruu rru rru ! Ça tombe bien, les félins ne sont pas connus pour écouter - ricana doucement le z'hum avant de s'asseoir à côté du sergent - SPT (syndrome post-traumatique) ?  
- ... Je ne ferai pas de mon expérience passée un divertissement pour meubler ton ennui. 
- Kruu rru rru, que de mots pour juste dire fiche moi la paix. Je comprends, on n'a pas été sur de bons termes depuis le début...
- Sans déconner ! - le coupa Bender, amer. 
- Pour ma défense, tu nous as tirés dessus - expliqua Cid
- tu as tué un de mes gars ! - rétorqua immédiatement le sergent en essayant de garder sa voix au plus bas.

- C'était un accident, je pensais qu'on était d'accord là-dessus - répondit froidement le z'hum, détaché de toute forme d'émotion. C'était un ton que Bender avait déjà croisé, un ton qui montrait qu'une personne était dépourvue d'humanité et de morale, qu'elle avait été brisée et qu'elle pouvait faire n'importe quoi... 
- Tssk !
- Tu as déjà perdu pas mal de soldats, pas vrais ? Durant la guerre - demanda Cid en reprenant son ton de conversation. 
- ... 
- Si tu m'ignores je vais être encore plus chiant tu sais, kruu rru rru !
- Qu'est-ce que tu veux ! Pourquoi tu viens me faire chier ? 
- J'ai perdu pas mal de personnes aussi. Des personnes vraiment proches, des personnes à qui je me suis pleinement ouvert, des personnes que j'ai dû tuer pour survivre. On n'oublie jamais leurs visages, pas vrai ? - demanda Cid et Bender ne put qu’acquiescer en silence - les vrais fantômes sont ceux de notre esprit. 







Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Bon pré week-end ! 

Texte time !

Je ne m'attendais pas à cette conversation ( oui c’est moi qui écrit et alors ? XD ). Je comptais faire un bon dans le temps, mais je me suis dit que c'était peut-être l'occasion idéale pour développer un petit peu plus Bender. Déjà, rappeler les choses, puis creuser davantage.   Mais je n'en suis pas mécontent. 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire