jeudi 8 novembre 2018

Journal de Vay Matagi, page 59


Entrée du 03/05/2558

Sigh...


Entrée du 04/05/2558

Sigh...

Entrée du 05/05/2558

Sigh... Je ne trouve pas. J'ai beau chercher, je ne trouve pas de réponses. Le petit Tamaïti m'a posé une question à laquelle j'ai du mal à répondre. Il m'a dit :

- Oh Taloa Matagi, j'ai une question. 
Et moi je lui ai dit
- Encor... euh, je veux dire. Vas-y, petit, exprime ta pensée. 

Si je savais, j'aurais dû lui mettre un chiffon dans la bouche. Il a dit :
- Voilà, je pensais, à quoi rime tout ça.
Et donc je lui réponds
- C'est à dire ? - réaction normale vu que je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire. 
Et là ! il me dit 
- Eh bien, je réfléchissais au sens de la vie. 

Là, c'est mon erreur. J'aurais dû le stopper là, mais il apprend tellement vite que je ne peux même pas l'envoyer lire mes notes sans me sentir ridicule. Le problème de Tamaïti n'est pas sa capacité à apprendre, c'est plutôt que son esprit n'est pas parmi les hommes. Ni son cœur d'ailleurs, il est comme une poupée vide. Enfin, pas entièrement vide. Je sais qu'il ressent la peur, et pas qu'un peu. Mais uniquement tant que c'est lui qui est en danger. Il ressent la curiosité, beaucoup aussi, vu les questions qu'il me pose. 

Ah oui, à propos de la question. Il me fait
- Eh bien, je réfléchissais au sens de la vie et je me suis dit. Si nous sommes tous nés de la terre sur laquelle a marché Tagatua, et que nous retournons à la poussière une fois que la chaleur de son pas s'estompe. Alors sommes-nous réellement en vie, ou plutôt mourrons-nous réellement ? Parce que la poussière que nous devenons va servir à une nouvelle naissance, alors sommes-nous vraiment morts ? Ou avons-nous même été nous ? Et si la vie ne rime à rien, pourquoi perdre du temps à pêcher ? 

Alors, là, moi Matagi, ait senti mon esprit prendre ses valises. Ma réaction principale a été
- Petit, je suis pêcheur et si je n'attrape pas de poisson, je sais que tu vas définitivement mourir de faim. 
Mais à voir sa tête, ma réponse ne l'a pas convaincu. Depuis il me regarde avec un air, comme si j'avais de la mousse dans la tête. Ça m’énerve !

Sigh… Il faut que j’y réfléchisse encore. Je sais que je devrais me focaliser sur autre chose et ignorer ce genre de détail, mais… Je suis son mentor, et également son éducateur. Peut-être que je devrais lui dire simplement que je n’en sais rien ? Mais ce serait dégradant pour moi, Matagi.

Ah oui, avant que j’oublie je dois noter un autre détail. Hier, j’ai vu un Feto’ia échoué contre la barrière de corail. Il était comme mangé de l’intérieur qui pourrissait comme s’il était là depuis des lunes. Je ne sais pas encore ce qui se passe, mais le village est à nouveau stressé. Et bien sûr, c’est moi, Matagi, qui vais devoir trouver la réponse. Déjà je vais observer si le phénomène se répète et si c’est le cas… Je ne sais pas, je verrai.









Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous passez une excellente journée :) 

Texte time !

Eh bein voyons, la paix n'aurai pas pu durer plus longtemps... C'est reparti pour les ennuis. 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire