mardi 6 novembre 2018

Meliacor : Stargorad, page 58


- ... Bon, j'écoute – se redit Bender
- Kruu rru rru ! Bien ! Où est-ce que j'en étais ?

- ...

- Alors ? – insista le félin.
- Quoi, ce n'était pas une question rhétorique ? – s’étonna Jonathan.
- Pourquoi poserais-je une question rhétorique à haute voix ? – s’étonna à son tour Cid.
- ... Je n’en sais rien. Tu parlais d'un type que t'avais massacré – répondit Bender juste pour qu’il lui fiche la paix.
- Kruu ruu rru, quoi t'as une mémoire de piaf aussi ? – se moqua le z’hum.
- T'es plutôt mal placé pour parler – commenta sèchement le sergent.
- Moi, j'assume et toi tête de piaf ? Ou plutôt cervelle de moineau, kruu rru ruu – se moqua à nouveau Cid.
- ... Comment elle fait pour te supporter ? – demanda Jonathan, incrédule. La patience nécessaire pour interagir avec cet individu était juste inhumaine.
- Question très pertinente à laquelle je n'ai pas la réponse. Mais ce n'est pas le sujet. Alors ? – insista à nouveau le z’hum.
- Tu tiens à ce que je réponde hein ? – soupira Bender

- Oui, très beaucoup, kruu rru rru.

-  Sigh. Tu parlais de ce type : Thamos Leezarbeard - répondit Bender en se rendant compte qu'il jouait le jeu. Sa réticence à répondre était en elle-même un sujet de divertissement pour le z'hum. Une situation délicate qui apparaissait n'offrir qu'une solution : se soumettre. Mais, une légère gymnastique d'esprit pouvait offrir une perspective différente à cette, problématique psychologique et dans ce contexte particulier. Après tout, il ne s'agissait que d'une histoire, alors une transaction pouvait être faite : un peu d'égo, contre beaucoup de paix.

- Bien !... 

- "Hihihihihi !! Qui ça ?"

- ... Je disais donc que nos capacités cognitives avaient été sacrément diminuées. On était plus des bêtes que des z'hums, une différence que peu de personnes comprennent, pas vrai ?

- Hey, je n'ai rien contre les z'hums. Je connais même des généraux qui auraient tué pour vous avoir dans leurs bataillons. Surtout t'avoir toi - admis Cid. Les troupes au sol étaient celles qui en avaient le plus bavé durant la guerre. Il fallait être complètement fou pour affronter les kiss dans leurs nids.
- Kruu rru rru, oh ils l'ont fait.

- ?


- J'avais connu le petit sur le vaisseau qui nus avais amené : l'Evangelik, notre billet pour une nouvelle vie, plus noble, plus conforme, plus juste. Je crois que tu connais ça pas vrai ? La volonté de démarrer une nouvelle vie. 

- C'est vrai - admis Bender

- Je ne te demanderais pas pourquoi, parce que je m'en fiche royalement...

- Sympa...
- Quoi, tu me répondrais si je demandais ? 

- Aucune chance.

- Kruu rru rru, où est le problème alors. 

- Tssk, t'es juste.... Continue. 

- Bien ! - dit Cid sur un ton satisfait - Le petit n'avait connu que la guerre et les temps troubles qui suivirent la reconstruction, surtout sur une planète comme Kyran. Pourrie avant la guerre et juste à jeter après, les mauvaises habitudes restreintes durant la guerre ont juste explosé après la libération de la victoire…

- "… "


- … De ce que Thamos m’avait raconté, sa famille n’avait pas de quoi payer ses dettes prises chez un prêteur sur gages du coin. Et il a envoyé ses sbires prendre son dû en nature : les organes du père et la mère… Je crois que la mort aurait été préférable. Ce qui arrive dans ces cas n’est jamais très plaisant. Quant au petit Thamos, il avait eu la lâcheté de fuir. N’ayant personne d’autre au monde, et terrorisé, il devint un invisible, vivant dans la rue aux yeux de tous sans jamais être vu. L’Evangelik était son retour à la civilisation après six ans de fuite, de peur et de solitude. Tu aurais du voir ce petit... Je crois que c'était le plus heureux d'entre nous, débordant d'espoir et de rêves. Une vraie boule d'énergie et positivisme. Mais…
- Tu l'as tué.
- Ouais. Il était lion, moi j'étais tigre, tous les deux apeurés, rendus fous par la drogue, la pression et l’instinct ; ne sachant pas quoi faire si ce n'est survivre. Je n'avais jamais tué personne avant, et je n'ai pu offrir à Thamos une mort rapide. Tu as déjà entendu une personne respirer et gémir alors que sa gorge était ouverte, et que le sang bullait à cause de l'air ? Et le regard... Le regard d'une personne se sentant partir et luttant encore, incrédule, souffrante, tu l'as déjà vu aussi pas vrai ? 
- Oui, j'ai déjà vu - admis le sergent. 

- Je lui ai brisé les os, je l'ai griffé, je lui ouvert le ventre, j'ai tout essayé pour qu'il arrête de gigoter et se débattre. Mais je n'avais ni l'art ni la manière à l'époque, j'étais un puceau du meurtre, et ça m'a pris quinze bonnes minutes pour qu'il parte. Les quinze minutes les plus longues et les plus étranges de mon existence, enfin, parmi les plus longues et les plus étranges de mon existence. Ce genre de fantôme te hante toute la vie, petite voix remplie de haine.
- "HIHHIHIHIHI !!! HIHIHIHI !! Toi alors !!"     
- Et toi ? C'est quoi le tient ? - demanda Cid 
- De fantôme ? Pourquoi ça t'intéresserait ? - répondit Bender, prudent. 
- Je ne me suis pas fait chier à raconter cette histoire juste pour le plaisir de m'entendre parler, kruu rru rru. Mais si tu préfères te taire, ça me va aussi. 
- Mais bien sûr - répondit Bender sur un ton sarcastique. Il avait déjà entendu ça auparavant - Sigh... Suzy. Suzanne Béranger, mon bras droit - répondit le sergent en essayant de ne pas être complètement submergé de tristesse.  








Blabla de l'auteur


Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous profitez de cette belle journée... d'ailleurs j'espère que vous avez un beau soleil agréable et que vous en profitez :)

Texte time !

Hmm, il y a quelques parties dont je ne suis pas satisfait mais je ne sais pas encore comment les tourner pour avoir le rendu que je souhaite. Mais ça va venir. 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!



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