vendredi 31 mars 2017

Le singe du songe, page 23


Au cours des quelques années de suivi par le docteur, jacob ne l'avait jamais vu énervé, ou frustré, ou agacé. Il était toujours chaleureux malgré sa distanciation professionnelle, et le masque neutre qu'il portait la plupart du temps avec un sourire de temps en temps. Mais jusque là il ne savait même pas que Willmann pouvait être énervé et pour si peu.
  • Euh oui, désolé docteur, s’excusa Moire en détournant instantanément le regard.Il était réellement confus et angoissé par la colère pulsant dans les yeux du charmant docteur, tel un paradoxe. Et le pire était le fait qu'il avait l’impression d'être sur le point brûler vif en un instant, comme dans le mythe d'une combustion spontanée. De la sueur commença même à perler sur son front mais ce ne devait être que dans sa tête. Après tout, une situation inconfortable avait les mêmes symptômes comme l'augmentation de température corporelle entraînant une transpiration: sudation émotionnelle.
  • Parfait, dit Willmann en retrouvant son calme. Revenons à votre cas. Je parlais de conscience collective et de l’idée du singe, résuma le docteur. Il avait une explication de prévue assimilait la conscience collective à un océan et la conscience individuelle à une goutte d’eau. Que la conscience individuelle compose la conscience collective, mais par là même participe à quelque chose de plus grand qui a sa propre existence et ses propres règles comme un océan avec ses courants et ses marrées. Et que ces deux formes de conscience sont en relation symbiotique, mais l’envie d’expliquer tout ça n’y était plus. Ce n’était pas réellement nécessaire alors il pouvait s’en passer - La manière dont on les dépeint et dont on les a observés depuis l’antiquité y a ancré une image dont il est difficile de se détacher : ils sont joueurs et imprévisibles. Est-ce que vous me suivez jusque-là ?
  • Je pense que oui docteur, dit Jacob en s’interrogeant sur ce qu’il venait d’entendre. C’est vrai que je n’avais jamais pensé à ça.
  • C’est normal Monsieur Moire. Parfait, je continue donc. Les évènements que vous m’avez décrits jusque-là montrent clairement un besoin de se ressourcer. Je m’explique, ajouta-t-il en remarquant le regard quelque peu confus de Jacob. Si on accepte ce postulat selon lequel le singe représente ce besoin inconscient que vous avez de connaître des nouvelles choses, de voguer vers l’inconnu, ce fait est davantage renforcé par ce que vous m’avez raconté tout à l’heure. Le fait que le singe ait tout aspiré autour de lui par exemple. Vous vous souvenez de ce détail, Monsieur Moire ?
  • Non, ça ne me dit rien docteur.
  • Vous pourrez revoir la séance par vous-même au besoin. Le fait que le singe ait aspiré l’environnement, si je peux le dire comme ça, est très important. Pourquoi ? Parce qu’il met en avant le fait que votre désir de nouvelles choses, de briser le quotidien, devient si intense dans votre subconscient qu’il parasite tous les aspects de votre vie, qu’il les aspire en prenant toute la place dans votre esprit. Et le seul moyen que votre esprit ait trouvé pour réaliser ce besoin, et c’est bel et bien un BESOIN, dit Willmann en mettant l’accent sur ce mot, est de vous obliger à vous évader. D’où le sommeil et les réveils perturbés que vous avez ces derniers temps. Votre esprit vous oblige à changer d’horizon au travers de vos rêves étranges.







Blabla de l'auteur.

Bonjour, bonsoir et bienvenue à vous !!! Bon la journée est venteuse de par mon coin du monde mais j'aime bien. J'espère que chez vous il fait meilleur à l'extérieur tout comme dans vos cœurs (yay !!)

Bon on va commencer par expliquer quelques trucs. Faites chauffez vos lunettes, et prenez un air pensif à la sherlock holmes, et on est parti...

Ok donc sur le sujet de la conscience collective, je ne sais plus si j'en ai déjà parlé auparavant. Mais on peut essayer d'approfondir un petit peu plus le sujet sans que ce ne soit trop lourd à digérer par vos magnifiques cerveaux ( oh le lèc...euh le flatteur ).

Donc il y a une définition de la conscience collective. Une définition "scientifique" du terme amenée par monsieur Emile Durkheim, un éminent sociologue français et l'un des fondateurs de la sociologie moderne. Un grand quelqu'un donc.

Donc pour monsieur Durkheim, la notion de conscience collective inclue l'ensemble des interactions entres les individus, et un individu étant une somme de valeurs, croyances, désirs égoïstes ou sociaux, d'idées et autres. Pour lui ce sont ces interactions complexes individuelles qui résultent en une conscience collective qui est donc composées de l'ensemble des croyances, idées, valeurs, etc...non plus d'individus mais de la société composée de ces individus.

La conscience collective apparaît donc comme un monstre aux multiples visages, sans forme définie, juste une somme de ce que nous sommes. Nous influons la conscience collective, nous la façonnons, nous la créons. Cependant à quel moment sommes nous en retour manipulés par cette notion ?

Vous vous êtes déjà surpris à réagir non pas de la façon que vous voulez, mais de la façon dont la société le demande ? Quand vous regardez autour de vous et que vous vous sentez gênés et changés votre comportement pour rentrer dans le moule social ? A ce moment quelle est la différence entre la société et la conscience collective. Qui vous a poussé à agir ?

Les deux notions sont aujourd'hui difficilement identifiables l'une de l'autre, du moins pour moi et là je risque d'être un peu hors sujet. Par exemple, vous êtes une femme confrontée au sexisme. Est ce que c'est la société qui est sexiste ? Mais cela ne veut pas dire que tout le monde est sexiste. Pourtant le sexisme existe non pas parceque les gens ont une opinion personnelle ou expérience personnelle sur le sujet, comme quoi les hommes sont plus performants, ou intelligents, ou je ne sais quoi d'autre.

Mais parcequ'ils pensent que c'est le cas, parceque...Bah là il faut leur demander. Mais c'est l'idée qu'ils ont, et d'où vient cette idée à l'origine de leur croyance ? Il ne sont pas nées avec. Ou plutôt, disons que la grande partie des personnes n'est pas née avec cette opinion. Le sexisme est un phénomène social, même si il est condamné et condamnable par la société. Néanmoins si la conscience collective n'était que la simple somme de nos comportements individuels, alors le problème aurait du être réglé depuis longtemps. A moins que quelque chose ne m'échappe ou que je ne comprends pas. Comme par exemple le fait que le phénomène soit plus répondu que je l'imagine. J'ai vu quelque chose comme 80 % des femmes sont sujettes au sexisme mais je ne me suis dit, nah 80% c'est pas possible, c'est trop. Enfin j'en sais rien.

Continuons ma pensée. L'idée qu'il y ait des trucs de femmes et des trucs d'hommes aussi. Prenez vos mascaras et autres, est ce que vous les appréciez réellement ou c'est quelque chose que vous devez faire en temps que femme ? Pour plaire ou par plaisir ? A quel moment c'est devenu un plaisir ou une nécessité ? Toujours ou parcequ'il le faut ? C'est jolie je ne vais pas le nier, mais si c'est par contrainte le fait devient que quelque chose vous pousse à le faire, et ce quelque chose est l'image sociale de la femme.

Pareil pour nous, le fait d'être forts par exemple et peu émotifs fait également parti de l'image de l'homme dans la société, alors que quelques fois on a envie de s'amuser avec le chien comme des gamins et courir partout mais hey, ça ne se fait pas.

Le point que j'essaye d'amener est que la vision de monsieur Durkheim, à ma connaissance, qui suggère que la conscience collective n'est que la somme des consciences individuelles a un peu de mal à passer pour moi. Du moins ce n'est pas que ça, pas aujourd'hui. C'est une entité mouvante qui interagit avec nous avec ses propres normes et attentes. C'est un individu qui existe sur une échelle différente, et en tant qu'individu il cherche à s'exprimer à travers les idées préconçues et les images sociales qu'on a. On doit faire si, on doit faire ça, malgré le fait que nous ne voulons pas. Comme une forme de dictature du collectif.

(Quoi que, je pense que j'ai lu quelque part que monsieur Durkheim avait évoqué que la conscience collectif n'était pas qu'un simple agrégat. Il faudrait que je relise tout ça plus en détails).

Bien évidemment nous devons et pouvons modifier la conscience collective parceque ce n'est rien d'autre qu'une IA née de nos esprits et que c'est à nous de l'éduquer. Enfin l'IA est artificielle, alors disons IS pour intelligence sociale ? Quoique IA peut aussi être utilisée, vu que elle n'est sur le papier qu'une résultante de nos propres valeurs. Donc crée par nous, donc artificielle. Humm...

Mais, mais, l'idée de conscience humaine est un peu différente de l'idée sociologique de la conscience. A vrai dire aujourd'hui aucun scientifique ne peut dire ni qu'est ce que c'est que la conscience, ni d'où elle vient. On ne sait pas vraiment ce qui nous permet d'avoir cette conscience, enfin si, ils vous dirons le cerveau. Les animaux en ont aussi, ils ont même une personnalité et des émotions et pourtant ? Sur la planète terre, à notre connaissance nous sommes uniques comme espèce. Et c'est là qu'intervient le concept de conscience spirituelle. C'est là qu'intervient la notion d'étincelle divine qui fait de nous ce que nous sommes, des êtres aspirant au bien.

Pour soutenir cette idée, pensez à quelque faits. Personne ne vous a dit qu'il faut aimer sa famille. Personne ne vous a dit que les amis sont ceux à qui vous pouvez vous confier et qui peuvent se confier en retour, vous le sentez intimement en vous. Quand cela arrive, le mot vient se placer de lui même sur la relation et vous le sentez en votre âme que c'est ça. Personne ne vous a dit qu'il ne faut pas lever la main sur votre mère, vous le savez, et vous être même prêt à vous couper la main si jamais cela arrive (bon j'exagère mais juste un chouilla, néanmoins il existe malheureusement des cas qui peuvent vous obliger à vous défendre. Je parle d'abus, mais sinon dans les conditions normales une mère à tous les droits de vous mettre une claque. L'éducation à l'africaine et pourtant on n'est pas tous sociopathes, il faut arrêter deux secondes quoi à déprimer pour un rien. Si la gifle est justifiée, elle est justifiée point barre. On apprend et on est éduqué).

Et d'où viennent ces notions ? Le concept spirituelle de la conscience suggère que dès la naissance nous avons la notion de bien et de mal, et que la conscience collective n'est pas la somme de nos consciences individuelles mais bel et bien quelque chose de différent, quelque chose d'indépendant qui nous fourni ces notions dans une relation symbiotique ou le professeur nous apprend et apprend de nous en retour. Quelque chose qui peut porté un nom différent: l'humanité.

Les concepts peuvent paraître similaires mais la fonction et l'origine est différente, ce qui rend les rend différents.

Dans le texte, je prend le premier concept avec une marge de liberté. L'image du singe, quand vous pensez singe, je présume que c'est avec des cris et des lancez de crottes. Mais c'est un animal "imprévisible" et qui fait des "singeries". Je ne sais pas si il y a besoin d'expliquer d'avantage.

Malheureusement rentrer dans les détails prendrait trop de place, et bien évidemment je suis très loin de tout savoir. Ce dont j'ai parlé ici n'est que le résumé de mes connaissances. Alors n'hésitez pas à enrichir mon intellect, ou plutôt notre intellect à moi écrivain et aux lecteurs, avec des commentaires. Est ce que vous êtes d'accord, ou non, pourquoi, en quoi, etc...

J'hésite à faire des trucs plus longs, parceque ça prend du temps à lire. Personnellement je préfère en parler plusieurs fois à petites doses en essayant de ne pas me répéter ou au minimum ajouter un détail intéressant histoire que ce ne soit pas une perte totale de temps :) Par exemple parler de la théorie qui suggère l'existence de plusieurs consciences collectives, après tout si c'est le reflet d'une société à chaque société sa conscience non ? Ce qui oppose la vision spirituelle qui a une image unique de la conscience, mais plus tard, plus tard...Il y a aussi les modèles sociologiques des élèves de Durkheim, puis la manipulation de la conscience, etc.. C'est un sujet qui ne fini jamais et que de brillants auteurs ont développés. Si le sujet vous intéresse je vous invite à faire vos propres recherches.

Je parlerai un peu de l'interprétation des rêves demain, ou peut être que Willmann le fera pour moi, ou peut être que pas du tout ;)

Merci encore de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!!





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