vendredi 17 mars 2017

Le singe du songe, page 9

Le docteur Willmann prit note mentalement de l'heure.
  • Vous l’avez finalement installée ? demanda Willmann en croisant les jambes sur son fauteuil, essayant de prendre une pose plus confortable.
  • Oui, comme vous me l’avez demandé, répondit Jacob.
C'était lors d'une séance précédente qu'il lui avait conseillé de le faire pour deux raisons : un souci des détails, noter l’heure à chaque récurrence pouvait avoir son importance vu que certaines pathologies ou événements étaient liés à l'heure. Et deuxièmement, pour avoir un lien avec la réalité, aussi infime soit-il.  

  • Parfait. 4 h 15 donc ? - demanda Willmann en cherchant dans la bibliothèque de son esprit. A sa connaissance il n'y avait pas beaucoup de possibilités liées à cette heure, mais c'était déjà un début pour trouver quelque chose d'utilisable - À quel point étiez-vous conscient ? - changea t il de sujet.
  • Un peu comme maintenant.
  • Semi-conscient donc. Parfait. La paralysie était comme d’habitude totale ?
  • Oui.
  • Hmm parfait. Avez-vous remarqué quelque chose de particulier ?
  • Non, je ne pense pas.
  • Vraiment rien ?
  • Je ne sais pas, qu’est-ce que j’aurai dû remarquer ?
  • Une sensation étrangère comme une douleur derrière la rétine, ou un son particulier comme un bourdonnement, ou une odeur particulière ? Quelque chose qui sort de l’ordinaire.
  • Pas cette fois-là.
  • Très bien. Dans ce cas, décrivez-moi ce que vous avez ressenti.
  • Mon corps ne m’obéissait pas. Je n’arrivai pas à me lever ou bouger le petit doigt et j’avais de plus en plus de mal à… à respirer… j’ai du mal… Jacob commença à étouffer. Son visage montrait qu’il voulait se débattre, mais son corps restait comme un i, immobile.
  • Monsieur Moire, calmez-vous ! ordonna Willmann sur un ton rassurant, mais autoritaire. Il n’y a absolument rien à craindre. Prenez une profonde inspiration, voilà. Maintenant doucement, inspirez, expirez ! Parfait Monsieur Moire, c’est très bien. Vous pouvez continuer sans avoir peur, je suis là pour vous.
  • Merci docteur, répondit Jacob en continuant à respirer sur le rythme donné par le docteur. J’avais peur, je ne comprenais pas ce qui se passait.
  • C’est parfaitement compréhensible, Monsieur Moire, c’est une réaction des plus normales et on travaille pour surmonter cette peur. On trouvera la source de ce phénomène ensemble, certifia Willmann en usant de son ton le plus rassurant.






Blabla de l'auteur. I HAD A DREAM !!!

Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien. Pas de bobos, pas beaucoup de soucis, pas d'épuisements :)

Vite fait avant de commencer. J'ai juste fait un rêve, que je trouve intéressant, à voir ce que cela peut donner. Alors comme tout rêve il est facile à démonter, certaines parties seront wtf, mais je vais le raconter quand même en essayant d'arranger vite fait ( démarré vite fait, terminé vite fait ? hmm pas terrible ça :) )

L'histoire se passe la nuit, le personnage principale est un jeune homme entre 16, 17 ou 18 ans, il est au lycée je ne sais pas encore en quelle année. Mais il marche tard dans la nuit, peut être qu'il revient de son sport, ou peut être qu'il revient de chez ses amis, ou autre chose. Pas important pour l'instant. Le fait ait qu'il rentre chez lui et décide de passer d'abord dans une boutique ouverte la nuit pour se prendre un truc à manger et sur le chemin il voit quelque chose de banale mais qui lui donne des frissons dans le dos. Une voiture banale parquée le long de la rue et il y avait deux personnes à l'intérieur: une personne à l'avant et une autre à l'arrière tatouée de partout sur les bras qui était justement à l'origine de sa sueur froide. C'est un rêve donc les détails d'éclairage, de distance tout çà c'est poubelle :) 

Bref il voit donc ça mais sans plus, il les dépasse en entendant une partie de leur conversation sur un pays ou un truc comme çà: Lauzianne peut être; et continue son chemin sans un soucis au monde. Sa boutique est bien plus loin à plusieurs mètres et il a faim. Là il pouvait bouffer un kangourou de la tête aux pieds. Donc il prend le virage, s'achète sa bouffe et fait demi tout en se pressant de rentrer pour ne pas être engueulé par sa mère, du moins pas trop sévèrement. Sur le chemin donc, alors qu'il tourne pour revenir là où était le véhicule, il aperçoit une scène terrifiante. Le passager de derrière sort un couteau et tranche la carotide du chauffeur ou du moins de la personne à l'avant, d'un coup net et précis, rapide. Puis sort du véhicule et jette le couteau au sol en venant vers le jeune homme qui a donc été témoin de la scène. Cependant sa "chance" était qu'il venait de sortir du virage alors son corps manifesta une forme de raisonnement, il ralenti sa marche pour donner l'illusion qu'il venait juste d'arriver, garda son calme en étant le plus naturel possible, puis avança son chemin en espérant voir demain. Et dans mon rêve il était claire qu'il n'avait aucune envie de parler de ça à la police ou à quiconque, du moins pas à ce moment là. 

Plusieurs jours ont passé, le jeune homme revient encore tard de je ne sais où, en direction de sa boutique de nuit préférée mais visiblement angoissé, la scène le bouffe encore mais dans sa tête il ne peut rien y faire. Une fois à la boutique il y croise un groupe de jeune d'âge varié, de 7 à son âge (debout à cette heure les salopi...les braves enfants ;) ). Et aussi son père qui faisait le guet là pour le sermonner sur l'heure à laquelle il sort et rentre. Qu'ils s'inquiètent, etc...Vous voyez le speech. Dans mon rêve ils entament la conversation sur ce que le jeune homme à vue à l'intérieur de la boutique en cherchant un truc à manger (ils sont la bas autant prendre quelque chose), et évoque le pays ce qui fait pâlir son père. Je ne sais pas pourquoi ils entament cette conversation mais je peux deviner.  La scène en elle même qui ronge le témoin, le fait qu'il a peur et qu'il fuit cette réalité et c'est très compréhensible. Il est jeune, il a peur, il ne sait pas vers qui se tourner, il n'a pas envie d'inquiéter ses parents, etc...Mais la finalité c'est que ce sont des soucis qui transparaissent sur sa physionomie et dans son comportement. C'est peut être aussi l'une des raisons de la présence de son père ici, il s'inquiétait beaucoup, plus que la normale, de ce qui arrivait à son fils. Les parents sont angoissés même si ils ont les réponses alors quand ils n'en ont pas ce n'est plus de la parano, c'est au dessus. 

Le fait est que, qu'après leur conversation, ah oui une seconde. Je reviens un peu en arrière. Dans la boutique ils ont commencé à parler de choses et d'autres, de banalités. C'est une fois sur le chemin de la maison que le jeune homme c'est décidé à parler et à évoquer la scène avec la bribe de conversation qu'il a entendu notamment le nom du pays, ce qui fit pâlir son père. Et c'est à ce moment là qu'ils ont été abordés par le groupe de jeunes qui était également à la boutique.
- Vous avez parlé de ...., ça tombe bien, j'en suis originaire, suivez moi on discutera de mon pays dans un endroit plus tranquille - avait dit le plus âgé du groupe.
- Quoi ? hors de question - voulait répondre le personnage principale, son cœur battait à 100 à l'heure, il avait peur mais son père accepta pour une étrange raison et ils étaient dans la ruelle. 
- C'est toi qui a vu la scène, non ? - demanda le même à la tête du groupe de jeunes. 
- Quoi ? De quoi vous parlez, je n'ai rien v...
L'autre l'interrompit et lui dit simplement.
- On en a rien à faire. Je veux que tu fasse quelque chose pour moi, je veux que tu transmette un message à ... (j'ai oublié le nom et le message lol mais c'était peut être ). Dit lui que c'est l'heure de rentré. Maintenant je veux clarifié autre chose, en circonstance normales que tu ai été témoin ou non, le seul risque nous pousserait à te tuer. Mais on ne le fera pas ce soir - dit l'autre jeune homme en sortant une lame et tranchant le cou du père, d'un coup sec et rapide sans que personne ne puisse réagir - Transmet mon message.

Le groupe d'enfants parti en le laissant sous le choc, complètement chamboulé et horrifié de ce qui venait de se passer. Et là encore il ne parla à personne, le fait d'avoir parler avait causé la mort de son père. Il ne savait plus qui pouvait écouté et les risques étaient trop gros. Mon rêve s'arrête plusieurs jours après les funérailles, le jeune homme ne savait pas quoi faire, qui retrouver, où retrouver, le message tout ça n'avait apparemment aucun sens. Il avait été sous le choc, il ne se rappelait de rien, ni ne savait comment procédé. Et donc il rentre à la maison beaucoup plus tôt, il cherche partout et sa mère n'est pas à la maison...

Voilà :) La raison pour laquelle je le raconte c'est que je crois qu'il y a du potentiel pour une histoire je pense. Je ne sais pas quelle tournure elle va prendre. Il y a plusieurs directions possible. Le personnage peut décider de partir tout de suite à la recherche de sa mère, voire en quête de vengeance. Il peut occulter et vivre sa vie avant d'être confronté à nouveau à cette terreur. Il peut grandir et joindre les forces de l'ordre pour démanteler ce groupe criminelle et du coups donner une histoire positive et fraîche ce qui est très bien. Il peut essayer de devenir un espion et d'infiltrer le pays en question, etc..etc... Tout dépend de la personnalité du personnage et de son environnement. Donc avant d'arriver à cette décision je dois savoir qui il est, qu'est ce qu'il aime, qui sont ses amis, ses parents, ses voisins. Comment est son mental, friable, solide comme du béton armé, inflammable, etc... Comment est ce qu'il se brise et comment il se reconstruit, etc...Vu que la décision appartient au personnage, il faut le connaître.

Il est possible que je l'utilise différemment, ou ce sera une histoire séparée, mais elle a sa place dans mon univers. Les enfants soldats sont une réalité que j'utilise, Hélène par exemple que vous ne connaissez pas encore. C'est une très triste réalité et j'espère pouvoir ressortir toute l'absurdité et la dangerosité de ce phénomène, toute la folie derrière une enfance brisée. Mais elle n'en demeure pas moins une réalité des pays pauvres à dictatures. 

Donc vu que c'était un rêve il y a beaucoup de trous scénaristiques, donc retravaillé tout çà, plus tard surtout les spécificités de ce pays particuliers dont tout le monde à peur. Je veux m'écarter de la notion de terrorisme, il y en a déjà assez dans les médias pas besoin de rajouter à la peur. J'aimerai quelque chose de plus originale, ou de moins utilisé. Quelque chose de moins idéologique...Qui est ce qu'ils sont ? Hmm ça m'intrigue...

Bon j'arrête là, cela a prit bien plus de place que je ne le pensais malheureusement, j'avais une blague ou deux pour alléger un peu, ce sera pour la prochaine fois si je m'en rappelle ;) Ah oui par rapport au ton de mes histoires elles commencent souvent noir, puis j'essaye de les basculer de l'autre côtés. Dans la pire des tempêtes, il y a toujours un rayon d'espoir. Du moins c'est ce que j'essaye de faire, maintenant où le texte me guide ça c'est un autre problème.

Ensuite ! Par rapport à l'heure vite fait (mouais...). Dans la page c'était 4h15, certaines manifestations et comportements sont réalisés quelques fois à la même heure surtout quand c'est lié au sommeil. Vous avez peut être eut ce cas, malgré l'heure à laquelle vous vous couchez vous vous réveillez à la même heure tous les matins. Certains sont simplement auto ou manuellement programmés. Soit les parents, soit la vie, soit les enfants, soit pour bosser, soit ce sont les vacances, etc... Pour d'autres personnes c'est simplement le fait que des organes fonctionnent à plein régime et que cela interfère avec le sommeil. Comme quand vous mangez tard. Ce qui m'intéresse c'est ceux qui sortent de ce cadre scientifiquement encadré et expliqué. Je parle de ceux qui sont visités ;) La métaphysique m'intéresse plus parcequ'il y a tellement de possibilités intéressantes, et folles. Le docteur Willmann essayait de cibler l'une de ces raisons, voire même d'autres que j'ignore, en faisant installer l'horloge ce qui pouvait constituer une piste, une pièce du puzzle de l'esprit de jacob pour les autres.  

Merci de me lire en tout cas, ça me fait chaud au cœur. Vous êtes formidables !!! Tchusss !!!!

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