lundi 6 mars 2017

Première histoire de science fiction, page 14

La procédure était assez simple : pénétrer l’immeuble, trouver les victimes, si elles étaient seules ou à deux, les prendre sans sommation et passer par la fenêtre, balcon ou mur le plus proche et ne pas oublier d’amortir la chute, puis recommencer. La situation ne se compliqua légèrement que lors de son avant-dernier voyage. Il y avait une famille de 4 personnes, une femme et 3 enfants recroquevillés tous ensemble dans un coin de l’appartement, juste en dessous de l’évier qui débordait en les arrosant d’eau. Ce petit monde portait des foulards improvisés pour se protéger de la fumée, ce qui était également une bonne idée. La mère chantait une berceuse en combattant les larmes et le désespoir, trop affaiblie et apeurée pour tenter quoi que ce soit. Le feu était partout et la température était insupportable, partout dans l’appartement, et bientôt, même l’eau qui leur coulait dessus allait bouillir dans les tuyaux et leur brûler la peau. À la vue de la gigantesque silhouette du chat dans la fumée, elle essaya de reculer encore plus, mais la seule solution à ce niveau-là était de fusionner avec le mur, et se mit à crier :
  • Non ! Non ! Pitié ! Non…
Sans doute était-elle en train d’halluciner, les enfants se mirent aussitôt à pleurer répondant à la panique de leur mère, tous sauf un : le seul garçon du groupe. Il se mit en travers pour les protéger de la menace du chat, une menace imaginaire, mais c’était une attitude louable cependant, celle du grand frère. Le félin était partagé entre respect et colère pour ce petit homme qui ne comprenait rien à rien. C’était juste que les relations avec le sien de grand frère étaient extrêmement compliquées, mais cela était une autre histoire, à raconter une prochaine fois. Le chat lui posa la main sur la tête avec délicatesse.
  • Je ne vais pas vous faire de mal, je suis là pour vous aider, dit-il en prenant son temps même s’il ne pouvait en perdre beaucoup. Tout le monde toussait et était visiblement mal en point. La fumée étant plus dense que l’air ne ressortait pas aisément et emplissait les poumons. De plus, au vu de la température, les poumons des petits étaient en grand danger. Il fallait les évacuer immédiatement.
Le garçon ne répondit rien, il combattait désespérément l’envie d’éclater en sanglots et y arrivait remarquablement. Le petit se tourna vers sa mère qui sembla revenir à la raison.
  • Mes enfants, sauvez mes enfants, je vous en supplie…
  • Je vais tous vous sortir de là et j’aurai besoin de votre coopération, répondit le chat. La femme ne dit rien en retour, mais fit oui énergiquement de la tête.
  • Bien, comment vous appelez-vous ? demanda-t-il pour établir une rapide forme de confiance en montrant qu’il s’intéressait à tout le monde. Il n’en fallait pas beaucoup plus dans ce genre de situation, du moins le plus souvent.
  • Nadine cough, la plus grande s’appelle Sylvie et sa petite sœur Sabrina, cough, et mon fils s’appelle…
  • Sam, dit-il lui-même.
  • Sam, confirma sa mère.
  • Bien ! Vous avez une baignoire ? demanda le chat.
  • Non une douc… Cough, douche, répondit Nadine.
  • Le lit des enfants ou le vôtre peut-il vous contenir tous les 4 ?  
  • Le mien oui, je dors avec ma petite sœur, dit Sam qui avait compris l’idée du chat.
  • Dans ce cas, tout le monde dans la chambre de Sam.
  • Suivez-moi, cough, commanda Sam
Mais avant qu’il ne file pour disparaître dans la fumée il fut saisi et immobilisé.
  • Pas si vite petit, la fumée est dense, alors avance prudemment et reste le plus possible au ras du sol, et ça vaut pour vous aussi, leur dit le chat en lâchant le petit.
Une fois dans la chambre, il les invita à tous s’asseoir sur le lit.
  • Et maintenant ? Cough, demanda Nadine.
Le chat frappa le mur des deux mains comme s’il s’agissait de massues, dans un mouvement descendant pour élargir le rayon d’impact. Là encore, il employa juste assez de force pour créer un trou suffisamment grand pour laisser tout le monde passer.
« Sans le contrôle la force n’est rien », lui disait souvent son père, mais le chat avait quelquefois du mal à micro-manager sa force.
Il saisit le lit sur la longueur sans difficulté, la longueur de ses bras étant largement suffisante.

  • Attendez ! Qu’est-ce que…. commença à dire Nadine. Elle venait de faire le rapprochement entre le mur, le lit, le vide et la perspective était loin de lui plaire. Mais son opinion n’était pas demandée.
  • Accrochez-vous au lit de toutes vos forces, dit le chat avant de sauter. Il y eut des cris, des larmes et… un rire ? Ce n’était pas Sam qui avait les yeux fermés, mais Sabrina qui riait toutes dents dehors.




Blabla de l'auteur. 

Bonjour à tous et bienvenue. Nous sommes presque à la fin de cette histoire, il ne reste plus qu'une dernière page avant que le premier chapitre: le chat de Louisville, ne soit fini. Et on attaquera une autre histoire, courte elle aussi, enfin je crois. 

Il n'y a pas grand chose à expliquer dans cette page. Peut être essayer de répondre à la question: les incendies seront encore possibles dans le futur ? Enfin si vous vous êtes posé la question. A vrai dire je n'en sais évidemment rien du tout. Les matériaux utilisés pourront être non inflammables vu que SCIENCE et tout, mais la question que je me suis posé c'est: qui produira ce type de biens ? Est ce que ce sera rentable ? Parceque la clé ici est la rentabilité surtout dans un univers capitaliste. Les t-shirt par exemple, les collants, les meubles, l’électroménager, les télés, les consoles, tout ce qu'on a aujourdh'ui est plus complexe que ce que nos parents avaient. Surtout tous les biens technologies qui suivent la loi de moore. 
Mais est ce qu'ils sont aussi solides qu'avant ? Est ce qu'ils durent plus longtemps ? Est ce qu'ils sont réparables plus facilement ? 

Je ne suis pas expert, mais il me semble aujourd'hui que même les réparateurs conseillent d'acheter un nouvel article parceque la réparation reviendrait plus chers. Oh ils peuvent vous le réparer mais pour dépanner un mois ou deux avant que quelque chose d'autre ne disfonctionne. Les pantalons et les chemises, j'ai l'impression se déchirent pour un rien. Et c'est logique, parcequ'il faut aux entreprises que leurs biens circulent pour fonctionner au possible en flux tendu, pour qu'il n'y ait pas de stocks car cela coûte cher en manque à gagné et en frais de stockage. Pour rentabiliser et amortir les machines en produisant beaucoup et en prenant en compte leur cycle de vie ou cycle de production, pour former et rentabiliser les employés également. Les entreprises ont besoin de produire et ont besoin que leurs produits soient consommés sinon elles disparaissent. Et plus la technologie est subtile et complexe plus les entreprises ont de facilités à créer un lien de dépendance. 

Donc si vous êtes d'accord avec moi jusque là, projetons nous dans le futur, avec cette même logique. Il y a une chose qui est claire déjà pour moi, dans l'équation du temps l'une des rares constantes est la nature humaine. Quel que soit la fonction p(x) l'être humain ne changera pas, parcequ'il ne voudra pas changer. Changer c'est faire des efforts, changer c'est s'auto critiquer, changer c'est accepter de ne pas être parfait, changer c'est avoir une direction. Il n'y a pas pas beaucoup de monde qui désire changer ou qui a même le temps de se remettre en question. Des civilisations atteignent des sommets ainsi et périssent ainsi parcequ'elles ont stagnées dans leurs têtes.
C'est ma position actuelle, critiquez là, expliquez moi votre point de vue, si vous n'êtes pas d'accord, il n'y a aucun soucis, juste essayons d'être constructifs pour tout le monde. 

Donc en prenant en compte ces différents facteurs, je m'étais dit, oui il peut y avoir des incendies dans le futur parceque personne ne produira quelque chose d'indestructible à moins que le prix soit simplement cosmique. Vu que la scène se passe à Vankauper, une vieille cité qui a perdu son intérêt historique. Certaines villes ont ce genre de cités, avignon par exemple en intramuros. Malheureusement Vankauper ne fait pas parti de cette catégorie et donc a une population plutôt dans la moyenne basse de richesse, personne n'a les moyens de s'acheter des meubles indestructibles. 

Si vous vous dites, et les murs ? Et les matériaux de construction ? Si c'est une vieille ville alors ont peu tracer le parallèle de tout à l'heure qui disait qu'à l'ancienne époque celle des grands parents, les choses étaient plus solides. Si la cité est ancienne il y a t il une chance que les murs soient plus solides ? 
Hmm bonne question moi même (yay !!). Mais je ne pense pas, parceque la pensée de rentabilité à tout prix quitte à créer un lien parasitique entre un producteur et un consommateur. Je ne veux pas utiliser le terme symbiotique car je me refuse à croire que changer son frigo tous les 5 ans c'est bénéfique, mais bref...Un lien parasitique donc, est lié à un degré d'évolution en terme de technologies et en termes de population, et en terme d'histoire tout simplement. 
A l'époque c'était rentable de produire solide, aujourd"hui c'est plus rentable de faire rouler le panier de consommation, beaucoup plus rentable. Et l'histoire se passe dans notre futur où ce stade de conscience est dépassé et fait partie de l'histoire. Les colonies seront bâties vite et à des coûts compétitifs et qui dit coûts compétitif peut commencer à remettre en question la qualité. On le sait tous, on le sait, et pourtant on continue. Je me demande à quel moment la cocotte va exploser. Car les révolutions sont humaines et peuvent être cycliques.

Vous le ressentez non ? Ce sentiment de raz le bol qui rampe en vous, sans même que vous ne sachiez exactement pourquoi, mais vous avez cette sensation que quelque chose ne tourne pas rond et vous trouvez un bouc émissaire. Ce raz le bol grossit et le désir de changement devient indispensable, aussi indispensable qu'une bouffée d'oxygène et là une erreur est commise parcequ'on pense qu'on est les seuls dans cette situation. L'élection de Trump par exemple, dans ma tête ça donnait ça: scène de bureaux deux mecs avec de bons gros accents du nord (je m'excuse par avance pour le cliché et tout ce qui suit) 

- Hey michou qu'est ce que tu as là avec le sourire, ça c'est bien pas passé avec la dame hier soir hohoho
- hohoh t'es con jackie, t'es con. Non, c'était les élections et tu vas pas croire ce que j'ai fait. 
- Oh mais qu'est ce que tu as fait mon michou ? tu as vôté blanc ? 
- Mais non jackie, tu me connais. Sauf que j'en avais marre moi de tous ces politiques à la noix qui promettent et qui promettent, et pis y'a rien du tout
- Ah çà mon michou je te comprends hein ? Le vent il sort mais après c'est nous qui nous la mettons derrière l'oreille. Moi aussi j'en avais marre
bah du coup j'ai voté Trump
- Hohoho moi aussi, comme çà elle va comprendre la Hilary qu'on en a marre, hein ? C'est pas brillant ça jackie ? 
- Euh les gars j'ai vôté Trump aussi, et tout le bureau à fait pareil
- Qu'est ce que tu raconte Hervé ? C'est quoi ces ambrouilles ohh ?
- Vous n'avez pas vu les sondages ? Trump est donné gagnant 
- Arrête un peu hervé, tu me donne des palpitations dans le coeur là
- Non je suis sérieux, Trump sera président
- Oh la merde. Ah merci mon michou toi et tes idées brillantes
- Ne commence pas jackie tu as fait de même hein, alors ça va deux secondes mais, hein ?! C'est pas ma faute
- Ah pinaise !!!

Haha...ha...Mouais c'était mieux dans ma tête.
Bon je m'arrête là, je sens que je suis en train de perdre le contrôle de mon texte :)
En tout cas merci de me lire, vous êtes formidables et je vous souhaite une excellente journée. 

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