vendredi 14 septembre 2018

Meliacor : Stargorad, page 30


Les ruines étaient comme Cid se les rappelait, silencieuses, calmes... S'il prenait le temps de s'arrêter, il pourrait, ici, repenser à son passé avec un recul qui pourrait calmer sa rage primale. Où d'autres que dans un cimetière, pouvait-on se rappeler de la valeur de la vie. Mais le z'hum était pressé, et ne pouvait se laisser aller au loisir de l’introspection. Les molécules olfactives, stagnantes, étaient encore pressantes, comme figées dans le temps. Rien ici ne semblait pressé, pas même le vent... La stagnation était le terme qui définissait aux mieux cette ville fantôme. 

Les émanations du G0t0n7 étaient également présentes, infimes, mais suffisantes pour lui irriter les narines et lui donner un début de migraine. Mais le z'hum avait déjà connu pire, il avait déjà été exposé à la toxine. Et c'est une expérience qu'il ne souhaitait à personne, sauf à ses pires ennemis. Eux !.. À ceux-là, il réservait un traitement que même en enfer on trouverait cruel. Les docteurs qui avaient joué aux apprentis sorciers, qui ont joué à Dieu… Il était normal qu'ils subissent le courroux de leur création. Ou plutôt, qu'ils re-subissent ce courroux. Mais là n'était pas le moment de se projeter dans de douces pensées vengeresses. D'abord, il devait retrouver le fichu sac de sa patronne. 

Frustré par le fait de ne pouvoir courir qu'à une vitesse modérée sur ce terrain délicat, instable, rocheux, et inapproprié, Cid s'arrêta dans sa course et s'accroupit avant de bondir à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol et atterrir sur un rocher gigantesque de près de cinq fois sa taille. Ensuite il balaya la ville du regard et renifla l'air stagnant à plusieurs reprises. Là-bas, à près de 5 km, il put trouver ce qu'il cherchait. 

Le z'hum s'accroupit à nouveau bandant ses muscles malgré les protestations de son armure. Le métal était déformé de force sous la pression et la visière vira au rouge, affichant partout des risques de défaillance système et d'intégrité. Mais Cid ignora toutes ces mises en garde, ce n'était pas la première fois qu'il avait un conflit de jugement avec son armure et il était certain que cela n'allait pas être le denier non plus. Ce bout de métal n'était bon qu'à servir de radiateur.

Puis, comme un ressort, Cid se propulsa en avant, fissurant le rocher sous ses pattes. Le bond lui fit parcourir, en un instant, le tiers du chemin le séparant de son objectif. Il recommença la procédure à nouveau et se retrouva à l'étage du bâtiment délabré qui les avait accueillis tantôt. Mais il était en plus piteux état que dans ses souvenirs. 

Le z'hum ne se rappelait plus trop ce qui c'était passé ici, le gaz l'avait mis dans un état second et il n'avait que des bribes de mémoires concernant le conflit violent qui avait eu lieu ici, entre lui et des spécialistes des black owls. 
- "Sacré carnage" - se dit-il en reconstituant les scènes en s'aidant des traces comme un pisteur. 
- "Hihihi, sacrée aubaine" - lui dit son autre voix. 
- "..."
Le z'hum ignora le commentaire et vérifia le contenu du sac abandonné dans la panique du moment. Une fois satisfait, il rangea ce qu'il put trouver avant de bondir dans la rue devant le bâtiment. Là, il se baissa et se mit à creuser, enterrant toute trace de sang, car dans le lot il y avait également le sien. Il ne pouvait pas laisser de trace de son ADN dans la nature, même ici, au milieu d'une ville fantôme sur une planète cachée. L'idée que son patrimoine génétique puisse être utilisé pour créer une autre créature comme lui était l'une de ses plus grandes hantises. 

Une fois la tâche terminée et que toute trace de sang était recouverte de roche et de poussière, Cid poussa un soupir de soulagement et entama le chemin retour avec un doute en tête. Il avait beau de se rassurer en se disant qu'il avait tout nettoyé derrière lui dans le labo et ici, qu'il avait vérifié et revérifier à plusieurs reprises... l'angoisse ne le quittait et il ne pouvait qu’espérer que ce n'était qu'une angoisse sans fondement.







Blabla de l'auteur 

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous passez une excellente journée ! j-1 pour le week-end !

Texte time !

Hmm, hmm hmm. J'ai essayé de faire au plus court possible, mais c'est peut-être trop court... Hmm, vous en pensez quoi ? Je développe plus où ça va ? 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!

P.S : dimanche j'essayerai de blablater, mais n'hésitez pas à lancer un sujet de discussion d'ici là :)




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