lundi 24 septembre 2018

Journal de Vay Matagi, page 37

Entrée du 05/02/2018

C'est revenu. Je l'ai vu à l'aube : Ulagi, assit sur la barrière de corail. Je crois qu'il m’attendait.

Il m'observait de ses yeux sombres et globuleux, profondément logés dans ses orbites. C'était comme regarder le crâne d'un squelette, mais vraiment. Cette créature avait des écailles qui prenaient la teinte orangée du ciel.

J'ai serré ma lance plus fort que jamais et je me suis préparé à ma fin. Surtout lorsque le deuxième s'est hissé de notre côté. Je ne sais pas pourquoi ils avaient attendu aussi longtemps avant de nous attaquer, je ne sais pas pourquoi ils ne l'ont pas fait sous le couvert de la nuit, ou lorsque j'étais absent pêcher. Ils étaient là, devant moi, et comptaient n'attaquer que moi.

Et mon sang n'a fait qu'un tour lorsque j'ai vu Taüla, le plus grand, devenir eau. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais ce machin géant c'est comme dissous, il était complètement devenu invisible dans l'eau. 

J'ai souvent affaire au camouflage. Plusieurs poissons utilisent cette tactique : les Palapa'ia, les maa'ia, les lepa'ia, et j'en passe. Je sais reconnaître un camouflage quand j'en vois là. Ce truc-là, ce que Taüla avait fait, ce n'était pas un simple camouflage. Les poissons ne disparaissent pas, ils restent visibles, même si difficilement, ils sont quand même là. Je peux quand même voir certains détails de leur aspect, je peux voir leur cachette, mais là, ce gigantesque truc était devenu eau. 

Je ne sais pas comment l'expliquer. Sur le coup je n'étais pas intéressé par comprendre comment, j'étais occupé à trouver quoi faire. La lance dans ma main devait avoir une cible. Mais de cible elle n'eut aucune. Je fus pris et projeté en l'air comme un jouet de boue, serré entre des mains que je ne pouvais voir. Moi, Matagi, saisit aussi facilement qu'une pierre sur la route. 

Il n'y avait que le mouvement de l'eau s'écoulant de quelque chose de massif et dévoilant progressivement un crâne gigantesque... J'étais entre les mains de Taüla, et je ne pouvais rien faire. J'ai vu ses yeux noirs brûler de colère et j'ai entendu son cri victorieux qui me glaça le sang. Mais il y avait aussi autre chose que mon esprit pu capter, autre chose que moi, Matagi, connait intimement : la peine. Et j'ai compris, je crois que j'ai compris...






Blabla de l'auteur 

Hello à vous chers lecteurs ! Bonne journée et bonne reprise à vous !



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Texte time !

Nonn, je n'ai pas envie de tuer matagi, comment je vais faire ??? Comment je vais terminer le récit... erf.

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire, ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!

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