Entrée du 05/02/2018
C'est
revenu. Je l'ai vu à l'aube : Ulagi, assit sur la barrière de corail. Je crois
qu'il m’attendait.
Il
m'observait de ses yeux sombres et globuleux, profondément logés dans ses
orbites. C'était comme regarder le crâne d'un squelette, mais vraiment. Cette
créature avait des écailles qui prenaient la teinte orangée du ciel.
J'ai
serré ma lance plus fort que jamais et je me suis préparé à ma fin. Surtout
lorsque le deuxième s'est hissé de notre côté. Je ne sais pas pourquoi ils
avaient attendu aussi longtemps avant de nous attaquer, je ne sais pas pourquoi
ils ne l'ont pas fait sous le couvert de la nuit, ou lorsque j'étais absent
pêcher. Ils étaient là, devant moi, et comptaient n'attaquer que moi.
Et
mon sang n'a fait qu'un tour lorsque j'ai vu Taüla, le plus grand, devenir eau.
Je ne sais pas comment l'expliquer, mais ce machin géant c'est comme dissous,
il était complètement devenu invisible dans l'eau.
J'ai
souvent affaire au camouflage. Plusieurs poissons utilisent cette tactique :
les Palapa'ia, les maa'ia, les lepa'ia, et j'en passe. Je sais reconnaître un
camouflage quand j'en vois là. Ce truc-là, ce que Taüla avait fait, ce n'était
pas un simple camouflage. Les poissons ne disparaissent pas, ils restent
visibles, même si difficilement, ils sont quand même là. Je peux quand même
voir certains détails de leur aspect, je peux voir leur cachette, mais là, ce
gigantesque truc était devenu eau.
Je
ne sais pas comment l'expliquer. Sur le coup je n'étais pas intéressé par
comprendre comment, j'étais occupé à trouver quoi faire. La lance dans ma main
devait avoir une cible. Mais de cible elle n'eut aucune. Je fus pris et projeté
en l'air comme un jouet de boue, serré entre des mains que je ne pouvais voir.
Moi, Matagi, saisit aussi facilement qu'une pierre sur la route.
Il
n'y avait que le mouvement de l'eau s'écoulant de quelque chose de massif et
dévoilant progressivement un crâne gigantesque... J'étais entre les mains de
Taüla, et je ne pouvais rien faire. J'ai vu ses yeux noirs brûler de colère et
j'ai entendu son cri victorieux qui me glaça le sang. Mais il y avait aussi
autre chose que mon esprit pu capter, autre chose que moi, Matagi, connait
intimement : la peine. Et j'ai compris, je crois que j'ai compris...
Blabla de l'auteur
Hello
à vous chers lecteurs ! Bonne journée et bonne reprise à vous !
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Texte time !
Nonn, je n'ai pas envie de tuer matagi, comment je vais faire ??? Comment
je vais terminer le récit... erf.
Si vous avez des questions, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser
un commentaire, ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com
Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous
bien !!!!
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