- J'aurai besoin d'un maximum d'informations sur ce Anatoly - demanda Diss - Son parcours, ses habitudes...
- Nous n'aurons pas le temps de faire cette enquête - répondit Henry
- J'en suis conscient - soupira Diss - Je sais que le temps est un problème. Mais il faut qu'on sache à qui on a affaire. Il est peut être la clé de notre opération.
- Pas forcément - répondit Henry - Il n'est pas nécessaire de prendre la tête du général, mais simplement de se faire passer pour lui pendant quelques instants.
- J'aurai été d'accord avec vous en temps normal - répondit Diss en pensant que si la solution était si simple alors une telle réunion n'avait aucun intérêt. Monsieur leur aurait simplement demandé d'aller la chercher.
- C'est à dire ? - demanda Pat.
- Imaginons que je me fasse passer pour cet Anatoly alors que le vrai n'est pas neutralisé. Imaginons qu'il soit au centre de commande et qu'il voit sa tête ailleurs que sur ses épaules. Qu'est ce qui risque de se passer ?
- ...
- Si vous pensez à attaquer le réseau de caméras surveillance, un complexe comme ça ne doit pas être protégé par un cryptage premier prix. Du moins, pas les cliniques privées où se trouve la jeune femme. Il doit y avoir des zones mortes, des points faibles dans leur défense mais où ? Là est toute la question. Il nous faudrait des moins pour trouver une brèche exploitable. Sans parler du problème des IP (identifications personnelles). Si j'ai la tête d'Anatoly je devrais également devoir être reconnu comme tel par les logiciels de proximité et de surveillance, et il n'y a qu'un seul moyen de les avoir en si peu de temps. Les prendre à l'intéressé, mais là encore ça ne fait que compliquer notre tâche.
- Tssk, si seulement elle s'était retrouvée dans la zone publique de Pasteuria - se plaint un écran.
- Nous n'avons pas eu cette chance, c'est pourquoi nous devons faire preuve de talent. Diss, tu vois quelque chose ? - demanda Monsieur
- J'ai peut être une idée, Friedricht tu peux me montrer où se trouve le bureau du type ? - demanda Diss
- Des informations que nous avons, nous pouvons spéculer qu'il est quelque part dans cet immeuble - expliqua le majordome en glissant des doigts sur la table, zoomant sur le troisième immeuble à la droite de l'hôpital public de Pasteuria, faisant face à Louisville.
- Quelque part hein ? Ok, on va faire avec. Tu peux me montrer où se trouve le colis ? - demanda à nouveau Diss
- Ici - fit Fridricht en isolant le troisième bâtiment à gauche de l'hôpital public.
- Plus précisément elle se trouve en chambre 528N, au sixième étage - ajouta Henry - et des rapports fournis, il y a deux personnes de chaque côté de sa porte en permanence. Mais il est évidemment qu'ils ne sont pas seuls.
- Il est évident que non - répondit Diss qui ne voyait pas l'intérêt d'avoir des gardes ainsi exposés à la vue de tous sans en avoir un ou deux cachés en soutien. Ils pouvaient se faire passer pour des patients ou même pour le personnel médical ou d'entretien, tout dépend de l'accord avec l’hôpital
- Mais en quoi est ce que c'est important ? Vous pouvez simplement vous faufiler avec une apparence différente, comme celle d'un de ses gardiens et le tour est joué - demanda un des écrans.
- Effectivement. je pourrais le faire, mais il y a un risque. Si en face je tombe sur quelqu'un avec un excellent sens de l'observation, l'infiltration tournera à la bataille. Et je n'ai pas envie de me retrouver encerclé par une armée - annonça diss
- Je ne comprend pas. Quelqu'un pourrait repérer le subterfuge ? - demanda la même personne.
- Frierdricht, si jamais je changeai d’apparence vous pourriez l'identifier n'est ce pas ?
- Evidemment - répondit le majordome avec un petit sourire qui dénotait de l'évidence de la chose.
- Comment ? - demanda diss
- J'ai plusieurs méthodes à ma disposition. Mais celle à laquelle vous devez faire allusion est la disproportionnalité.
- Exactement - répondit Diss sans rentrer dans les détails. Ils pouvaient effectivement changer d'apparence mais ce n'était pas n'importe comment. Déjà la personne cible devait être scannée et ses proportion intégrée dans la mémoire. Le contrôle manuel était également possible mais demandait beaucoup trop d'efforts de concentration pour maintenir l'apparence. Ensuite, même si l'apparence changeait, la masse restait la même. Si Diss mesurait 1 m 79 pour 145 kilos en raison de sa nature cyborg, il pouvait prendre l'apparence d'une personne d'1 m 90 voire 2 mètres pour 150 kilos, mais en apparence uniquement. Son véritable poids de 145 kilos n'aurait pas bougé, mais il pouvait créer une illusion de changement en se gonflant plus. Et il pouvait le faire en allouant des parties peu utiles de son organisme, en espaçant les écarts entre les disques intervertébraux par exemple (soutenant la colonne vertébrales). La technique, en apparence, était impressionnante, mais en réalité elle était dangereuse car elle fragilisait le corps de l'utilisateur. Et de plus un œil suffisamment entraîné, un œil de physionomiste pouvait arriver à déceler cette anomalie de masse. Cette dernière pouvait être cachée par des vêtements, surtout des vêtements amples, néanmoins, en fonction du contexte, cet accoutrement pouvait être à l'origine de la suspicion. Leur talent n'était pas sans faille, et pouvait tromper une grande quantité de personne mais pas tout le monde. C'est pourquoi il ne voulait pas partir du principe que, même s'il prenait l'apparence d'Anatoly, tout irait comme sur des roulettes. Cette capacité n'était que la cerise sur un gâteau qu'ils devaient confectionner - Il serait imprudent d'assumer que cet atout est sans failles. Nous ne pouvons pas courir le risque qu'il existe même qu'un pourcent de chance d'échec pas vrai ? - demanda t il en regardant Monsieur
- C'est exact.
- Nous allons devoir infiltrer un petit commando. Quatre personnes tout au plus, dont moi.
- Quatre personnes pour faire face aux Phanoms de Pasteuria ? - dit le huitième écran
- Nous n'irons pas faire la guerre je vous rassure.
- Sans moi, ce serait du suicide si ça tourne au vinaigre - dit Ilya qui jouait des mâchoires pour ne pas laisser son mécontentement se transformer en mots qui pourraient les mettre dans une situation délicate
- Eh bien, je devrais faire sans ton aide précieuse - répondit Diss avec un sourire masquant sa frustration. Il est clair qu'il aurait voulut Ilya dans son équipe pour une mission qui risquait d'être musclée.
- Et pour l'Anatoly ? tu compte faire quoi ? - demanda Ilya - Comme tu l'as dis, si tu laisses son poste de commande intact, les Phanoms auront une chaîne de commande fonctionnelle. Et si jamais tu essayes de les embrouiller de l'intérieur, ta supercherie peut voler en éclat en quelques secondes. Il suffit d'un coup de fil pour confirmer un ordre que tu pourrais donner, ou une information qui ne ferait pas beaucoup de sens. Sans parler des images fournies par les caméras...
- Je sais - répondit Diss - Pour l'instant on laissera Anatoly de côté et on essayera de s'infiltrer en se faisant passer pour des personnes complètement anonymes. Le plus compliqué ne sera pas d'entrer et récupérer la fille. Le problème c'est comment l'exfiltrer de là sans qu'on laisser de traces. Peut être passer par les égouts ? - se suggéra Diss à lui même
- Je ne conseille pas - répondit Friedricht - Les égouts sont probablement remplis de détecteurs qui vous identifierons aisément.
- J'y pensais justement - répondit Diss - Et se focalisant sur la carte très incomplète de Pasteuria. Il essayait de trouver un indice, une idée, pour ramener le risque d'échec le plus près possible de zéro.
Monsieur observait le brain storming, la tête posée sur le poing, insatisfaite par cette constipation d'idée à sa table. Elle ne doutait pas de la capacité de ses hommes à trouver la solution, mais le temps était un problème de taille et plus que tout elle désirait éviter d'entrer un conflit avec le vieux fou à la tête de Pasteuria. C'est pourquoi elle décida d'user un de ses jokers.
- Ok tout le monde. je vous rappelle dans quelques minutes. Prenez le temps de réfléchir à une solution - dit elle en coupant la vidéo-conférence - Friedricht, hjelpe dem (aide les) - demanda t elle en se retournant vers le majordome.
- For sa lite ? (pour si peu) - répondit ce dernier surpris
- Ja. Det er en ordre (oui. C'est un ordre)
- Gal Darlig. Bruk meg til slik barndom ( pauvre folle. M'utiliser pour de tels enfantillages ).
- Kan du gjore (s'il te plait)
- Ok - fit le majordome en secouant la tête de désapprobation - Indunn, min Kjaere, lan meg dine oyne - dit il en serrant les mains dans une forme de prière puis les posa sur la table et là Pasteuria prit vit dans la glace avec les détails manquants. Tout était désormais sous leurs yeux même Seforah allongée dans sa chambre.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs ! Bonne journée, désolé je suis en speed !!
Texte time !
Fiou, cette page était difficile et j'avoue que je ne suis pas très satisfait. je vais voir si je ne vais pas la retoucher ce soir. Peut être expliquer mieux, peut être ajouter d'autres arguments, mais j'ai peur de faire trop lourd. Vous en pensez quoi ? C'est crédible jusqu'à présent ? Où il y a besoin de plus de paufinage ?
Ensuite pour le style je ne vois pas de raisons de séparer la SF de la fantaisie, vous êtes habitués maintenant je pense. Tant qu'on peut expliquer le pourquoi du comment, je pense que les deux styles ne sont pas mutuellement exclusifs.
N'hésitez pas à me dire, s'il vous plait, ce que vous pensez. Merci d'avance.
N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici: unepageparjour@hotmail.com ou ici facebook.com/unepageparjour
Désolé, je viens tout juste de finir et j'ai deux minutes pour me relire XD
Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!
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