mardi 7 août 2018

Oh IA, mon IA.

Hello à vous amis lecteurs ! Je vous dis un grand bonjour, ou bonsoir, en cette journée radieuse. Et je vous souhaite d'avoir un moment tranquille, pas stressant, aujourd'hui ;) 

Si vous avez envie de parler de trucs et d'autres n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Alors je suis tombé sur un ted talk concernant le travail et les nouvelles technologies : la robotisation quoi. Je sais que j'en ai souvent parlé (souvent ?), quelques fois en tout cas. Mais ce sujet m'intéresse non seulement pour l'univers que je développe, mais également parce qu'il est désormais plus réalité que fiction. Les premiers touchés ne seront pas nos enfants, mais bel et bien nous, aujourd'hui qui avons des décennies avant la retraite.  

Et du coup j'aime bien comparer ce que je pense et les idées des experts. Étrangement, ce sont les développeurs en nouvelles technologies, innovations et IA qui tiennent des discours "positifs". Oui les robots vont nous remplacer, mais ce n'est pas grave, on va réimaginer le travail pour que tout le monde puisse trouver quelque chose à faire, quelque chose de positif. 

Et ma réponse c'est 
- Sans déconner.
Pourquoi ? Parce qu’on s'adapte, on ne fait que ça. Qu'on ait ou non le choix, on s'adapte à la vie de tous les jours jusqu'à casser. Burnout ou vie dans les communautés détachées de notre société. C'est ce qu'on fait tout le temps. 

Redéfinir ce qu'est un job, redéfinir ce que l'humain peut apporter pour avoir sa place dans un monde machinisé, c'est très bien. Mais ça ne marchera que si on dit stop à un moment donné. Les machines de demain auront encore besoin de nous et malgré cela des millions de personnes seront virées, j'en suis persuadé. Là aujourd'hui, les premiers ciblés sont dans les centres de tri et dépôts comme Amazon, et bientôt ce seront les chauffeurs de taxi ou d'uber ou je ne sais quoi. Les chauffeurs en général quoi. Pourquoi vous aurez besoin d'une personne pour vous conduire ? Pour vous faire la conversation ? Parce que vous trouvez la personne sympathique ? Aujourd'hui alors que tout le monde fixe les téléphones, qui aura envie de parler dans un taxi ? 

Mais demain, lorsque les vraies IA arriveront sur le marché : intelligentes, capables d'apprendre et de s'adapter, et qu'elles pourront gérer une entreprise et tous les robots à l'intérieur, toutes seules. Le seul bénéficiaire sera qui ? La personne à qui appartient tout le truc. Nous avançons, non vers un monde utopique où les machines travaillent et où les humains peuvent prospérer intellectuellement et spirituellement, voire physiquement. 

Mais vers une continuation de la société que nous avons aujourd'hui où celui qui collectionne le capital détient tout. Aujourd'hui on parle de "capital humain" demain ce sera : "le capital mécanique" ou "le capital humanoïde" ou " le capital robotique" ou... oui, vous avez compris je sais, mais je cherchais un nom original, mais bon. 

La raison pour laquelle je suis pessimiste sur ce sujet particulier, c'est notre état d'esprit actuel ou plus précisément le système dans lequel nous évoluons : le capitalisme. Premièrement, je ne dis pas que le capitalisme est le mal à l'état pur. Il a des qualités comme l’innovation suite à la compétition pour offrir le meilleur produit et la meilleure expérience au client, le libre marché, etc... Le problème c'est que ces valeurs du capitalisme sont perdues. Libre marché ? Les barrières à l'entrée, les décisions politiques, les subventions gouvernementales, tout ceci impactent le prix d'un produit et donc le potentiel concurrentiel d'un produit. La quête insensée au low cost qui demande de plus en plus d'efforts pour une rémunération inchangée, et là ce n'est pas que la faute des entreprises, mais c'est également dû à notre manière de consommer... Toute cette instabilité politique et sociale fait que nous ne sommes pas prêts. Nous en tant qu'espèce n’avons pas préparé le terrain pour tirer le meilleur de cette technologie. Nous ne sommes pas suffisamment matures pour accepter une notion comme le revenu universel, transformant le travail, ou le produit du travail des machines non plus comme un bien privé, mais comme un bien communautaire. Pour certains cette idée est une réelle aberration, parce que business. Nous allons encore une foi nous retrouver tirer par des décisions d'autrui sur ce qui est bon pour nous, et sur comment on doit vivre et travailler. 

Tant que nous ne responsabiliserons pas le capital, les gens auront beau décrire le futur le plus utopique possible concernant l'IA, je doute que ce soit le cas. Et j'espère sincèrement me tromper ; mais nous sommes dans un monde qui valorise la richesse et la propension à collectionner cette dite richesse même si cela n'a aucun sens. Qu'est-ce qui se passera lorsque l'agent productif de cette richesse sera transféré de l'humain à la machine ? Le premier réflexe d'une entreprise c'est de licencier les gens pour économiser des sous. Qu'est ce qu'ils vont faire s’ils doivent licencier pour gagner en productivité et donc gagner des sous ? Dans cette configuration inchangée, dans une société qui ne changerait pas, à votre avis que va devenir l'humain ? Nous allons tous collectionner le maximum de robots possibles pour qu'ils travaillent à notre place, des proxénètes de machines. Brr, j'espère que j'exagère. 

Et malheureusement le "progrès" ne s'arrêtera pas. Non seulement parce que les créateurs croient en leur utopie, et on ne peut pas leur en vouloir pour ça. C'est d'ailleurs un instinct de survie. Vous ne pouvez pas être le meilleur vendeur du monde si quelque part vous ne croyez pas en ce que vous racontez consciemment ou non. Et ils font leur job, comme les managers feront leur rôle, comme les machines feront leur job, sans remettre en question la nécessité du dit job, parce que c'est leur job.  

L'IA peut nous apporter beaucoup en termes de santé. Les machines peuvent diagnostiquer des anomalies que l'humain ne pourrait pas. Les machines roulantes (voitures autonomes) peuvent également empêcher les accidents de la route et fluidifier le trafic. Mais à quel prix ? 

Personnellement pour les chauffeurs, il n'y en aura pas c'est vrai, mais pensez à vous recycler en show man. Je m'explique, sur un trajet moyen ou long, pensez à divertir les passagers. Comment ? Musique, stand up ou plutôt sit down, tours de magie, discussions et débats, échecs ou dames, etc... Je pense que ce n'est pas 100 % stupide XD. Et pour le reste on doit penser à devenir des créateurs de contenus quelconques, et non des salariés. Il n'y en aura plus si la société reste sur cette voie. 

Ah oui, j'ai oublié de vous laisser le lien de la vidéo : https://www.ted.com/talks/david_lee_why_jobs_of_the_future_won_t_feel_like_work#t-516843







Je vais donc abandonner mon opinion personnelle et me concentrer sur les dires de monsieur David Lee. Alors le titre de sa conférence c’est : pourquoi les jobs de demain ne donneront pas l'impression de travailler (traduction approximative). 

Et donc monsieur Lee commence par évoquer la peur qu'on a, que j'ai, qu'il n'y aura pas de travail pour les humains. Et il prend une prédiction réalisée par un institut : Forrester Research, qui annonce une perte de 25 millions d'emplois d'ici 10 ans. Ce qui est beaucoup. 

Et monsieur Lee explique également que cette perte, ou ce transfert de main d'œuvre touchera également des secteurs comme la banque ou la bourse. Des scientifiques développent actuellement des ordinateurs quantiques capables de traiter une quantité fulgurante d'information, astronomique même. Les premiers prototypes existent déjà, et ils cherchent à pousser la technologie de plus en plus. Lorsqu'elle sera abordable, les analystes sauteront comme des bouchons de champagne. Cumulez cette capacité de traitement avec un logiciel à IA et vous avez là un preneur de décision plus performant et analytique qu'un humain. Tout dépend du contenu de son programme : humaniste ou capitaliste. 

Et la solution que les penseurs les plus influents du monde suggère c’est : le revenu universel. Maintenant, objectivement, contrairement aux croyances de monsieur Lee, je pense que c'est possible (euh tu te contredis là non ?). Non ce n'est pas une contradiction, je pense. Ma crainte touchait une société qui ne changerait pas, or, nous pouvons constater des changements dans l'univers politique, très légers pour l'instant, mais pourtant précurseurs d'un tsunami ou d'un pet de pot d'échappement. Au Mexique monsieur André Manuel Lopez Obrador qui désire purger la politique des finances privées. Est-ce du vent ou non ? Le fait est que les gens ont voté pour lui par rapport à ce programme. Nous avons aussi le front des progressistes qui prend de plus en plus de place dans l'univers politique américain. Et si ça marche aux US, les autres suivront. D’autres sont en avance sur ces problèmes comme les Pays-Bas, le Danemark, etc… Il y a un changement et ce changement c'est notre ras le bol, maintenant est ce qu'il arrivera à temps pour pouvoir faire passer le revenu universel ? Aucune idée, d'abord la chose à faire serait de plafonner le revenu d'un individu pour stopper l’existence de milliardaires. Ça ne sert à rien si ce n'est tirer les ressources dans un seul sens. Mais c'est mon avis et il n'engage que moi. 

Donc je poursuis avec monsieur Lee, et là il raconte un autre truc sur lequel je suis assez hésitant. Il prétend que le changement devrait venir de l'industrie. Idéalement oui, et re oui. Maintenant est ce que ce sera le cas ? Actuellement, une industrie, une entreprise est un agent économique qui n'a qu'un seul but : la maximisation du profit. A aucun moment le développement humain n'est pris en considération. Si vous n'êtes pas d'accord n'hésitez pas à le dire et développer votre argument. Je sais que je me trompe sur plein de choses. Si vous êtes d'accord et que vous pouvez rajouter des arguments n'hésitez pas non plus, je suis loin de tout savoir XD. 

Du coup, ce que monsieur Lee demande c'est que cet organisme économique de nature égoïste, investisse dans l'humain. Possible, très possible, mais on aura beau repenser ce qu'on veut, à un moment donné une entreprise gérée par IA n'aura besoin de personne. C'est peut-être là que je me trompe et que j'exagère. Mais même si une IA et ses machines n'arrivent à faire que 60 ou 70 % des tâches : entretien, comptabilité, management, RH... Il reste quoi ? Coaching ? Animateur ? Cuisinier ? Et encore... Coaching ? non, plutôt ingénieur ou réparateur. Animateur ? nope, les machines n'en ont pas besoin. Sur 1000 personnes embauchées, il y aura combien de places restantes ? 900, 800, 300, 100 ? Ok, mais disons que je suis dans l'erreur. Continuons donc si vous le voulez bien. 

Monsieur Lee continue donc sur sa lancée en expliquant qu'il y a déjà eu des extinctions de jobs par le passé : les fermes et les usines. Ensuite il soulève le gros problème : le temps. Nous n'aurons pas 100 ans ou 50 pour nous adapter, mais 10 à 15 ans. D'ici 2030 le paysage économique commencera à intégrer des machines autonomes performantes et il n'y a aucune loi, aucune préparation, aucune option B à cette éventualité. Parce que maximisation du profit par minimisation des charges. On se verra imposé une réalité et on nous dira que c'est bien pour nous et moi ma réponse c’est : ça dépend. Ça dépend de comment c'est intégré et ça dépend de qui détient la technologie. L'IA ne doit pas être donnée à des entreprises, mais doit être conçue pour les communautés. 

Alors quelle est la solution proposée par monsieur Lee ? Redécouvrir ce qui nous rend humains, et je dis oui et re-oui. Mais comment en si peu de temps alors qu'on nous matraque la tête à l'école et dans nos lieux de travail de rentrer dans le moule. C'est là toute la difficulté. Redécouvrir ce qui nous rend humains est une tâche que des écrivains et des musiciens, et philosophes ont évoqué il y a des siècles. Confucius, Platon, et j'en passe ont essayé de répondre à cette question. Et voilà aujourd'hui encore on se demande, et c'est dans cette décennie que nous allons trouver une réponse ? J'espère. Et si vous m'avez suivi depuis le début, c'est quelque chose que j'ai annoncé dès les premières pages. Viendra un temps où on n'aura pas le choix, et ce moment arrive. 

Houla, je suis désolé pour le pavé XD. Je vous laisse tranquille, mais pas avant une note positive. Ma crainte vient de la stagnation, du statu quo actuel projeté dans le futur qui nous concerne. Mais encore une fois, des changements positifs sont observables dans tous les domaines. Cependant le problème vient du temps, et de notre volonté à changer. Ces deux points vont être cruciaux pour ce futur où l'IA et l'humain coexisteront en symbiose. 

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien et travaillons à ce futur décrit par monsieur Lee et tant d'autres !!!!





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