lundi 27 août 2018

Journal de Vay Matagi, page 14



Mon premier réflexe avait été de l'ignorer. Juste regarder droit devant moi et la dépasser en injuriant son insouciance. Mais là, elle se jeta sur moi pour se coller contre ma poitrine musculeuse. Je ne m’attendais pas du tout à ça et mon cœur tressaillit. Je...J’avais oublié cette chaleur. J’avais oublié la douceur d’une femme, car je n’avais plus que la mer comme amante depuis...depuis toujours.

Matagi, pêché si facilement par une femme. Ha ! Je comprends maintenant ce qu’Alaïti recherchait si désespérément, je comprends l’envie de caresses qui le tenaient éveillé la nuit, qui le poussaient à devenir meilleur que moi, meilleur que tout le monde. Surpasser pour plaire, plaire pour posséder. Beaucoup de choses que je ne comprenais pas jusque-là explosèrent en moi avec tellement de sens que je ne savais plus. Je ne comprenais plus rien, figé comme un poteau stupide, surpris à l'en faire rigoler. SI cette rencontre était à refaire, je le referais. En fait je donnerai tout pour la refaire et lui dire. Pff qu'est que je pourrais lui dire : 
- belle soirée n'est-ce pas ? Ça vous dit de... 

De quoi ? Ah et puis je ne sais plus... Tout ce que je sais c'est que je ne peux plus la revoir. J’aurai trop peur de plonger, trop peur de ne plus revenir...  Et là-bas, dans les étreintes étouffantes et égoïstes de l’océan, je ne peux pas me permettre d’avoir peur. Je ne peux pas douter, je ne peux pas hésiter, je ne peux penser à rien d’autre si ce n'est au danger permanent qui m'entoure. Mais je sais maintenant pourquoi je dois continuer à nourrir ce village. Un dieu moqueur a dû m'entendre râler et c'est décidé à me donner une raison à tous mes efforts, tssk, sauf que je ne sais pas si c'est une bonne chose. Mon cœur n'est plus en place, et ma tête est toute bizarre. À chaque fois que je croise une femme dehors j'ai peur que ce soit elle. Mais c'est quoi ça ! Qu'est-ce qui m'arrive enfin ? Je ne me reconnais plus. Je pense à des bêtises comme : est-ce qu’elle me comprendra ? 

Sygana, est-ce que tu peux me comprendre alors que moi-même, Matagi, suis dans le brouillard ? Pourras-tu pardonner mon choix sans que je ne te dise quoi que ce soit ? Est-ce quoi Matagi suit si faible dans le cœur ? Alors que je crache au visage de la mort, je ne peux avoir de la place pour l’amour ? 

Entrée du 20/07/2557

J’ai...Il apparait que je m’étais emballé. Je me suis dit que je devais rassembler le courage de parler à Sygana. De lui expliquer les choses d’homme à femmes. Mais ce n’était pas nécessaire, elle était déjà avec quelqu’un. J’ai d’abord pensé que c’était un membre de sa famille, un frère ou un cousin. Cependant leurs interactions laissaient penser autre chose. Je les ai observés à distance comme une fillette troublée, moi Matagi...

C’est mieux comme ça, c’est mieux pour tout le monde. Je peux continuer à braver la mort... BORDEL DE MERDE !!!!





Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous avez passé un super week end ;)

Texte time !

Hmm... je comprends Matagi, je comprends... Sigh, ce doit être l'une des choses les plus difficiles à vivre, sentimentalement, je pense. Être seul dans son amour. 

Bref, si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com.

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!


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