Vivre dans la même Fataïné ne signifiait pas toujours des relations
amicales, surtout chez les enfants. On pouvait se bagarrer pour un jouet qui
avait été emprunté sans notre permission, ou pour être passé au mauvais ou bon
moment. Cela dépend, mais certains calculaient bien les heures de visites pour
les repas et on était obligé de partager, c'était particulièrement énervant...
Les bagarres étaient, sont encore, vues comme une forme d’amusement par les
adultes, il n’y avait rien d’étrange à voir deux gamins ou plus rouler dans la
boue en lançant leurs petits poings. Disons que les adultes manquent
cruellement de divertissement, surtout aujourd'hui. Et puis, en général les
enfants sont arrêtés avant que ça ne tourne mal et le perdant est moqué de tous
pendant des jours, ou jusqu'à la prochaine bagarre. Quelques fois elles étaient
même incitées par l'ex-perdant pour qu'un autre soit la source de moqueries.
Les parents aussi n’étaient pas étrangers à cet exercice, même si en
général c’était plus comique qu’autre chose. Pour moi du moins, ou peut-être
que c’était mon père qui était mauvais ? Est-ce que je suis un mauvais
fils pour m’être moqué de lui avec tous les autres les fois où ils mangeaient la
boue ? Meh, il faisait de même de toute façon. On se bagarrait, on se réconciliait,
on riait, on souffrait tous ensemble. J’avais une vie bien simple sur un
caillou perdu au milieu de l’océan.
Oui c’est comme ça que j’ai connu Alaïti, le brave Alaïti qui voulait
devenir pêcheur. Qui voulait conquérir cet océan complètement fou, cet océan
qui ne tolérait plus la présence de l’homme. Enfin si, mais comme nourriture.
Il m'avait dit un jour que s'il devait fonder une famille, il ne voulait pas
être inutile. Il voulait être acteur de changements, il voulait donner l'espoir
comme dote de mariage... Comment tu as pu voir en moi un ennemi Alaïti ? Si tu
m’avais parlé comme à un ami au lieu d’être consumé par la jalousie. Pourquoi
tu n’as pas vu que je n’avais rien à jalouser ? Je ‘n’avais rien du tout si
ce n’est une personne avec qui parler…
Cette fois, où on s'est disputé. Ses mots avaient dépassé sa pensée, ou
peut être pensait-il vraiment ce que sa bouche disait ? À vrai dire je
n’en avais rien à faire, parce que c’était mon orgueil qui était touché. Je
détestais peut-être la mer, mais je n’étais pas un lâche. Et je ne voulais pas
paraître un lâche devant mon meilleur ami non plus, même si je ne comprenais
pas ce qui se passait. Les mots qu’il avait dits m’avaient vraiment blessé
parce qu’ils avaient heurté la vérité, une vérité à laquelle je refusais de
penser. Et comme je ne savais pas quoi répondre en retour, quels arguments
sortir pour me défendre... Comme j’avais peur de m’avouer cette vérité, comme
j’avais mal, comme je me sentais attaqué sans raison, j’ai riposté par les
poings. Avec la volonté de faire aussi mal que j’ai eu mal, ami ou pas j’avais
envie que le garçon en face de moi pisse le sang. Non, à vrai dire je voulais
pire.
Pour avoir essayé de détruire mon rêve de toucher un jour les étoiles et de
quitter cette eau à jamais, pour avoir traîné mon ambition que j'ai partagée avec
lui dans la boue, je voulais détruire Alaïti à mon tour. Une mentalité
d’enfant, non une mentalité de faible de cœur et d’esprit. L’âge n’avait aucune
importance, mon rêve était un poids pour ce monde, il n’allait nourrir personne
et à vrai dire je n’avais aucun désir de le réaliser.
Cette fois, les adultes ont dû nous séparer. Je n’avais jamais vu mes
parents si énervés. À leurs yeux j’avais essayé de tuer mon frère, et c’était
pareil pour Alaïti.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs ! Je vous souhaite une excellente journée bien
en paix, bien loin de tout conflit.
Texte time !
Hmm, je ne sais pas quoi dire. À vrai dire j'ai la tête en feu XD
Mais si vous avez des questions, des suggestions, etc.. N’hésitez pas à
laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com
Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous
bien !!!!
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