Déjà, je me suis assuré que pour le festival il y a suffisamment de poisson pour tout le monde. Comme ça, sur un malentendu, je pouvais également profiter de l’ambiance si l’envie m’en prenait. Je ne suis pas un si mauvais danseur, c'est juste que je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup pratiquer, et puis je déteste danser. Je secoue assez le corps comme ça dans l'eau, quel intérêt de le faire ailleurs.
Et puis, je ne sais pas. Il y a
trop de monde pour danser et puis tout le monde vous regarde et vous juge... Il
y a trop de bruit, il y a trop de tout ! Voilà. Personnellement ce n'est pas
mon truc, je ne me sens pas bien entouré d'humain. Je peux supporter le stress
de la rencontre permanente avec la mort, mais les enfants qui cours partout, et
les jeunes que se courent après et toutes ces bêtises. Les lumières, les
alcools... Je ne sais pas. Valati me disait qu’il n’y avait pas de moment plus
gratifiant que d’offrir cette joie. Et sincèrement, je peux comprendre son
point de vue. Seulement je préfère rester à l'écart et regarder les feux de
l'humanité au loin.
J’ai passé la plupart des
festivités dans l’eau. Quel cruel destin pour moi qui déteste l’océan d’être
devenu son amant inséparable. Je m’étais dit qu’il valait mieux surveiller le
récif au cas où un poisson ait réussi à se faufiler, surtout avec cet océan qui
change et les abrutis dans les tours de guet qui se sont joints aux autres. Je
n’avais que ma lance ce soir-là, mais pour moi, Matagi, c’était plus que
suffisant pour protéger les côtes.
J’ai regardé, et regardé, mais tout
était tranquille. J’ai attendu et attendu, jusqu’à ce que les derniers rires ne
soient plus. J’ai attendu que tout le monde se soit endormi sous le poids de
l’ivresse ou de la fatigue. Il y a déjà le petit soleil qui sortait sa tête.
C'est seulement là que j'avais
décidé de rentrer chez moi. Il restait encore du poisson, alors je pouvais
prendre un moment... Oh, il est l’heure de miner.
Entrée du 30/06/2557
Ce n’est pas bon. J’ai repensé à
Sygana, à sa peau douce, et à ses lèvres... J’ai repensé à notre rencontre
alors que je rentrai chez moi. Elle se baladait sur la plage, elle me cherchait
moi, Matagi, toute la nuit. Je veux dire, ce n'est pas très étonnant. Après
tout je suis le centre de tout ici sur Lilico. Sans moi... sans moi, je ne sais
pas ce qu'ils feraient, et des fois ça me fait peur. Avoir une telle
responsabilité sur les épaules c'est vraiment fatigant quelques fois.
J’avoue que lorsqu'elle m’a abordé avec
son sourire et son assiette je n’avais qu’une envie, c’était de continuer mon
chemin. Je n’ai pas besoin de merci pour ce que je fais, je n'ai pas besoin
qu'on vienne me parler non plus en faisant sembler de s'intéresser à mes
problèmes. Ça m'énerve e ça me donne envie de donner des claques, je ne sais
pas, ça me rend juste nerveux et tremblant et énervé pour rien. C'est bizarre,
je ne sais pas d'où ça vient, mais voilà c'est comme ça. Je fais ce travail
parce qu’il n'y a personne d'autre pour le faire. Et je fais ce travail parce
que je ne sais plus rien faire d'autre. C'est ma vie jusqu’à ce que ça ne le
soit plus, mais si je m’écoutais j’aurais tout laissé tomber depuis longtemps.
Je hais vraiment cet océan qui ne finit pas de se moquer de nous.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs ! Je
vous souhaite un super samedi et un super week-end également.
Demain je serai absent, je suis de
sortie en famille XD
Texte time !
Bon je sais, ça saute un peu dans
tous les sens, mais c'est un petit peu comme ça dans la vraie vie, j'imagine.
Les choses se passent, on se prend la tête, on a envie de l'évacuer, on oublie,
on se rappelle, etc... Du moins, j'imagine. Mais si je me trompe, n'hésitez pas
à me le faire savoir soit en me laissant un commentaire (si vous êtes d'accord
aussi d'ailleurs), soit en m'écrivant ici : unepageparjour@hotmail.com
Merci de me lire ! Vous êtes
formidables !! Tchuss et à demain !!! Et portez-vous bien !!!!
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