samedi 25 août 2018

Journal de Vay Matagi, page 13



Déjà, je me suis assuré que pour le festival il y a suffisamment de poisson pour tout le monde. Comme ça, sur un malentendu, je pouvais également profiter de l’ambiance si l’envie m’en prenait. Je ne suis pas un si mauvais danseur, c'est juste que je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup pratiquer, et puis je déteste danser. Je secoue assez le corps comme ça dans l'eau, quel intérêt de le faire ailleurs. 


Et puis, je ne sais pas. Il y a trop de monde pour danser et puis tout le monde vous regarde et vous juge... Il y a trop de bruit, il y a trop de tout ! Voilà. Personnellement ce n'est pas mon truc, je ne me sens pas bien entouré d'humain. Je peux supporter le stress de la rencontre permanente avec la mort, mais les enfants qui cours partout, et les jeunes que se courent après et toutes ces bêtises. Les lumières, les alcools... Je ne sais pas. Valati me disait qu’il n’y avait pas de moment plus gratifiant que d’offrir cette joie. Et sincèrement, je peux comprendre son point de vue. Seulement je préfère rester à l'écart et regarder les feux de l'humanité au loin. 


J’ai passé la plupart des festivités dans l’eau. Quel cruel destin pour moi qui déteste l’océan d’être devenu son amant inséparable. Je m’étais dit qu’il valait mieux surveiller le récif au cas où un poisson ait réussi à se faufiler, surtout avec cet océan qui change et les abrutis dans les tours de guet qui se sont joints aux autres. Je n’avais que ma lance ce soir-là, mais pour moi, Matagi, c’était plus que suffisant pour protéger les côtes.


J’ai regardé, et regardé, mais tout était tranquille. J’ai attendu et attendu, jusqu’à ce que les derniers rires ne soient plus. J’ai attendu que tout le monde se soit endormi sous le poids de l’ivresse ou de la fatigue. Il y a déjà le petit soleil qui sortait sa tête.


C'est seulement là que j'avais décidé de rentrer chez moi. Il restait encore du poisson, alors je pouvais prendre un moment... Oh, il est l’heure de miner.



Entrée du 30/06/2557


Ce n’est pas bon. J’ai repensé à Sygana, à sa peau douce, et à ses lèvres... J’ai repensé à notre rencontre alors que je rentrai chez moi. Elle se baladait sur la plage, elle me cherchait moi, Matagi, toute la nuit. Je veux dire, ce n'est pas très étonnant. Après tout je suis le centre de tout ici sur Lilico. Sans moi... sans moi, je ne sais pas ce qu'ils feraient, et des fois ça me fait peur. Avoir une telle responsabilité sur les épaules c'est vraiment fatigant quelques fois.


J’avoue que lorsqu'elle m’a abordé avec son sourire et son assiette je n’avais qu’une envie, c’était de continuer mon chemin. Je n’ai pas besoin de merci pour ce que je fais, je n'ai pas besoin qu'on vienne me parler non plus en faisant sembler de s'intéresser à mes problèmes. Ça m'énerve e ça me donne envie de donner des claques, je ne sais pas, ça me rend juste nerveux et tremblant et énervé pour rien. C'est bizarre, je ne sais pas d'où ça vient, mais voilà c'est comme ça. Je fais ce travail parce qu’il n'y a personne d'autre pour le faire. Et je fais ce travail parce que je ne sais plus rien faire d'autre. C'est ma vie jusqu’à ce que ça ne le soit plus, mais si je m’écoutais j’aurais tout laissé tomber depuis longtemps. Je hais vraiment cet océan qui ne finit pas de se moquer de nous.  





Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Je vous souhaite un super samedi et un super week-end également. 

Demain je serai absent, je suis de sortie en famille XD 

Texte time !

Bon je sais, ça saute un peu dans tous les sens, mais c'est un petit peu comme ça dans la vraie vie, j'imagine. Les choses se passent, on se prend la tête, on a envie de l'évacuer, on oublie, on se rappelle, etc... Du moins, j'imagine. Mais si je me trompe, n'hésitez pas à me le faire savoir soit en me laissant un commentaire (si vous êtes d'accord aussi d'ailleurs), soit en m'écrivant ici : unepageparjour@hotmail.com

 Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Et portez-vous bien !!!!



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