samedi 18 août 2018

Journal de Vay Matagi, page 6


La bagarre avait dépassé le stade de chamailleries d’enfants lorsque j’ai essayé, ou lui a essayé, à vrai dire je ne me rappelle plus. Mais clairement quelqu’un avait essayé de percer l’œil de l'autre. Connaissant mon caractère, j’aurai plus tendance à parier que c'était moi. Mais bon, je ne voyais pas clair non plus et puis c’était une époque différente... Je me demande quand même ce qui s’est passé en vrai...


Entrée du 11/02/2557

J’ai refait un tour dans ma fataïné de naissance, et les choses n’ont vraiment pas changé y compris la relation avec mes géniteurs. Étant un pêcheur, je vis dans la tour, enfin une partie de la tour habitable. Et mes journées sont dictées par les heures de pêches, nourrir toute une île ne me laisse aucun moment de paresser. Ha ! Écoutez-moi geindre, moi Matagi serai-je si faible que le travail me fasse me plaindre ? 

Mais durant mon séjour dans mon lieu de naissance, j’ai pu revoir plus clairement mes souvenirs. J’ai pu me rappeler des détails qui m’avaient échappé quand j’étais plus jeune. Surtout le regard, celui d'Alaïti, quand je l’ai agressé. J’aurais dû y voir le signe de notre future mésaventure, j’aurais dû voir que nos liens avaient été coupés par mon impulsivité.

J’ai pu me rappeler ses différentes expressions, ses yeux mouillés de tristesse et de douleur qui demandaient une explication. Ils demandaient pourquoi ! Pourquoi tu injuriais ainsi mon rêve ?

Ce n’était pas Alaïti qui avait voulu détruire mon rêve, c’est moi qui avais marché sur le sien. Il était amoureux de Talanaïa et moi je n’y prêtais aucune attention. La façon dont j’avais rejeté son cadeau était comme si j’avais piétiné son ambition d’être avec elle. En tant que frère il me demandait de respecter la femme qu’il avait choisie, de respecter sa valeur, de respecter la relation qu’il voulait établir avec elle. Qu’elle m’ait aimé et que j’ai refusé cet amour n’était pas le problème, c’était le comment. C’était l’indifférence qui disait que Talanaïa, que le rêve d’Alaïti, n’avait aucune aucune importance. En tant que frère, j’avais failli, mais je n’avais rien vu de tout ça. Je n’avais réfléchi à rien, comme toujours je n’étais préoccupé que par ma propre personne et par la difficulté d’être entouré de personnes qui ne comprenaient rien à rien. Hahahahaha... Matagi, tu n’es qu’un fou. Ou peut-être que j’essaye trop fort de justifier son action ? Je ne sais plus...




Blabla de l'auteur

Hello à vous amis lecteurs ! Je vous souhaite une excellente journée en compagnie de vos bien-aimés(e)s. ;)

Texte time !

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