samedi 3 mars 2018

Meliacor, le tombeau de glace, page 331*

La jeune femme prit une profonde inspiration simple, puis commença à faire jouer son abdomen préparant une respiration diaphragmatique comme si elle allait réellement faire de l'apnée. Le but de cet exercice, dans ce cas ci, n'était d'augmenter les capacités pulmonaires. L'objectif était simplement de se détendre, d'oublier les enjeux, et juste se focaliser sur ce qu'elle avait à faire maintenant.

C'était la première fois de sa vie, qu'Eiling était autant stressée. Et pourtant elle gérait une compagnie multi-planétariale. Elle gouvernait un empire rempli de gens qui dépendaient d'elle, et d'ennemis qui voulaient la voir s'effondrer de son trône. Elle avait, également, été confrontée à des situations à risque, voire explosives, autour de tables de négociations. Soit comme intéressée, soit comme tierce personne, la jeune femme avait déjà eut à désarmer des nœuds politico-écnonomiques qui allaient inévitablement se resserrer sur des conflits armés. 

Bien sur, cet usage était dans le respect de son éthique personnelle, alors elle préférait la manipulation des mots et de l'information, plutôt à celle des émotions. Même si le deuxième cas apparaissait, en principe, comme un simple raccourci vers la raison. C'était également un raccourci vers la folie des grandeurs, c'était un chemin sinueux et très dangereux qu'elle préférait ne pas prendre. 

Alors elle connaissait le stress. Eiling vivait, humait et fumait le stress toutes les secondes de son existence. Néanmoins, dans ce cas présent, la jeune femme se sentait réellement anxieuse.

Peut être était ce du à l'aspect moral, malgré le contexte, malgré la raison, elle allait quand même à l'encontre de la morale. Et plus important encore, elle allait contre sa morale, ses gardes fous qu'elle avait instaurer pour ne pas abuser de son don. Ce territoire était encore inexploré et la peur qui en résultait était naturelle. 
Cependant, la morale n'était pas l'unique facteur à l'origine de sa poussée de sueur.

 La difficulté de la tâche était conséquente. Elle était d'ailleurs telle qu'Eiling douta de sa réussite, ce qui était très rare. Elle avait l'impression de se trouver devant une copie masculine de Castillyone mais en plus... En plus vaste. 
● "Maudite soit elle !" - fulmina intérieurement Dalanda en se rappelant cette folle furieuse. Elle espéra même qu'elle se soit faite dévorée vicieusement par la chimère.


Autrefois Dalanda avait pu déjà s'infiltrer dans le nexus de Morel, mais c'était une chose de se faufiler, et une autre de se frayer un chemin alors que l'autre était sur ses gardes. Si Cid n'avait pas fait sa scène, elle n'aurait probablement pas pu se frayer une brèche dan la forteresse émotionnelle du préférum. Seulement, entrer s'avéra n'être que le cadet de ses soucis. Maintenant qu'elle était à l'intérieur, elle se confronta à des problèmes techniques insoupçonnés. Jamais Dalanda n'avait été confrontée à une telle tempête cognitive.

Le nexus de Morel était complètement déchaîné. Eiling  avait l’impression d’être sur un minuscule radeau prit dans un ouragan, ballottée dans toutes les directions. Et même cette image céda sous le poids du chaos intérieur de Morel, le radeau se brisa et projeta Eiling dans les profondeurs du nexus, emportée dans les abysses par des courants incohérents.

Pourtant l’échec n’était pas permis. L'échec signifiait que la situation allait être inversée, qu'elle allait rester prisonnière du monde de Morel, qu'elle allait être empreinte de ce qu'il est. La personnalité, la personne de Dalanda risquait de changer drastiquement, et dans le pire des cas elle risquait de finir sous l'influence de Morel. Et cette possibilité était juste effrayante à imaginer. 

Il fallait à Dalanda quelque chose, n’importe quoi qu’elle puisse utiliser comme connexion, comme poche d'air. Pourtant, ballottée comme un plume au vent, elle n'avait aucune idée d'où elle était et qu'est ce qu'elle devait chercher. La situation devenait de plus en plus désespérée à mesures que les secondes passaient. 

Alors qu'elle lutait pour ne pas succomber au chaos de Marel, Eiling entendit une voix qui l'appela et dans l'obscurité elle vit quelque chose. Au milieu de l’orage d’émotion elle trouva la peur, mais pas froide et égoïste comme celle de quelqu’un qui ne se soucierait que de sa propre vie. Elle était étrangement vibrante et chaude, tapie dans les profondeurs dans une fragile structure de cristal qui avait des traits féminins. Et cette construction serait cette peur contre sa poitrine, gentiment, délicatement, avec autant d'amour que Dalanda commença à en pleurer à l'intérieur comme à l'extérieur. 


Pourtant cette douceur n'allait pas arrêter Dalanda à gagner sa lutte pour la dominance. Au lieu d'essayer de remonter à la surface et reprendre son souffle, elle plongea plus profondément en direction de la sculpture de cristal, ravie d'avoir fait son exercice de respiration. Les quelques secondes en plus gagnées allaient devenir précieuses...

● Ça ce n'est pas normal - murmura Jess à Bender, pour ne pas attirer l'attention de Cid. Voire la jeune femme pleurer subitement avait de quoi déboussoler. Cependant le géant savait déjà, il avait déjà entendu le bruit des larmes s'écrasant au sol. Son ouïe n'était peut être pas aussi développée sous cette forme, mais rien dans cette pièce ne pouvait échapper à ses oreilles. Ni le rythme cardiaque de son amie qui jouait du tam-tam, ni les réflexes du corps lorsque le liquide lacrymal est secrété... Il attendait simplement le moment où il serait obligé d'intervenir.

● Qu’est ce qui se passe ? – demanda Morel le visage serré. Voir la  jeune femme exploser subitement en larmes lui fit perdre l'envie de jouer les durs. La situation était critique, si elle avait réussi son tour de passe passe, alors... - "Oh non ! Non ! non ! non ! non" - se répéta-t-il prit de panique en essayant de se concentrer. Malheureusement, la douleur ainsi que les questions posées par Bender n'aidaient pas en sa capacité à focaliser son attention. 
● Quel est ton âge ? – demanda-t-il à nouveau, faisant grincer les dents de Morel et Cid.

La sueur perlait sur le front de Morel et Dalanda. Les deux individus étaient pris dans une lutte invisible qui demandait chaque millimètre cube de leurs ressources physiques et mentales. 
La concentration de la jeune femme était telle qu’elle entendait un son statique dans ses oreilles, et ce bruit n’arrêtait pas de prendre de l’ampleur. Elle eut même l’impression qu’un ou deux de ses neurones s’étaient déchirés sous l’effort mais au final elle arriva à ses fins.

● Qu’est-ce que vous avez fait ?! – hurla Morel réellement paniqué. Il commençait à sentir un changement à l'intérieur de lui, et ce n'était pas bon. Sa colère, ses ambitions, ses craintes étaient en train de disparaître - "Non ! Juvianne" - hurla-t-il intérieurement en essayant de se cramponner à la colère de son passé, à ce souvenir qui avait changer son existence, qui l'avait replongé dans le monde des ombres, à l'origine de sa vengeance. Ce souvenir était tout son monde et là il lui échappait comme du sable entre les doigts. Et ce cri intérieur, cette perte ne put être contenue dans son esprit - NONNN ! - hurla Philippe en exprimant une peine givrante.
Cependant, la lutte était théoriquement perdue d'avance, l'individu portant le nom de Morel commençait à disparaître et ceci fut son premier soubresaut...

Dalanda tituba, mais avant que Bender ne puisse l'attraper, Cid était derrière pour la soutenir
● Merci - dit elle - j'ai la tête qui tourne un peu
● Comment tu te sens ? - demanda Marshall
● Vide, fatiguée, j'a envie de vomir et de dormir. Je vais bien, c'est comme au bureau avec mes nuits blanches - dit elle avant de rajouter - Je vais bien - elle se sentit obligé de le répéter en voyant que l'expression inquiète de Cid n'avait pas changé - Bender vous pouvez commencer l'interrogatoire - demanda t elle, le cœur serré. Ce qu'elle avait sentie là bas, cette statue... Qu'est ce qui s'était passé dans la vie de cet homme capable d'autant d'amour ?
● Avec plaisir ! Quel est ton âge connard ? – demanda-t-il sur un ton légèrement hautain. La victoire était à portée de main et ce n'était pas ce cri qui allait changer quoi que ce soit, pas après tout ce qu'il avait fait.  

Dans le fond de la pièce Akiro décroisa les bras...





Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien en ce début de week end. Profitez, profitez et profitez encore de votre temps ;)

Texte time !

Fiou ! Dalanda à réussi. Et vous me direz que ce n'est pas une surprise. Héhé, à cela je répondrai... Ouais mais bon, hein ? 

Donc, on va en apprendre plus sur cet homme, sur ce qui se passe... Ou pas XD N'oublions pas qu'il y a une menace présente, alors je vais devoir balancer la quantité d'info qui pourra être divulguée avant que tout ne parte en c... avant que les choses ne se compliquent à nouveau :)

Ah ! Où est Castillyone ? Si jamais vous vous posez la question, je dirai qu'elle à d'autres chats à fouetter pour l'instant ;) (mais t'as rien dit ! Oui peut être, mais c'était cool XD). Nous allons la revoir dans un futur lointain, ou moyen lointain lol. 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici: unepageparjour@hotmail.com ou ici: facebook.com/unepageparjour

Bien, je vais profiter de cette journée pour rattraper mon retard créatif et celui de la salle de muscu. Ça fait une semaine, ou plus ? 

Bref, merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Je vous souhaite une excellente journée !!!!
https://media.giphy.com/media/11aCNnhizTWfXW/giphy.gif

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire