L'esprit est une chose simple par nature, mais dont la complexité peut ne pas connaître de fins. La raison de ce paradoxe est une simple image. La manière dont on voit le monde est à travers quelque chose similaire à la surface d'un liquide. Le nom de ce quelque chose est: l'horizon de conscience.
Le monde à l'intérieur de notre esprit et le monde à l'extérieur sont séparés par ce voile. Etant de nature translucide, on peut imaginer un certain postulat qui affirme que: "dans des conditions idéales ce qui est perçu d'un côté est exactement ce qui perçu de l'autre". Autrement la réalité perçue est la réalité vraie, un principe simple donc.
Cependant, il existe des troubles, des vaguelettes qui se créent et croisent sur cet horizon de conscience à chaque fois que l'esprit subit un choc: mental ou physique. Il peut y en avoir une, deux, trois, cent, milles vaguelettes et de ce fait la réalité perçue devient difficile à percevoir et n'est qu'une caricature de la réalité vraie devant nos yeux.
Le problème intervient lorsque vous essayez de reconstruire la réalité vraie à partie de la réalité perçue, dans ce cas vous construisez quelque chose qui n'est basée sur rien d'autres que votre perception, votre mémoire, votre intellect, qui peuvent être justes ou diamétralement opposés à ce qui est. Le monde est, dans ce scénario catastrophe, compris d'une manière complètement irrationnelle pour se cristalliser en réalité. Du moins, jusqu'à ce que les deux notions se confrontent dans la violence.
Benedetto croyait avoir comprit les choses. Sans même se rappeler le moment exact, ni les raisons exactes; il était convaincu, il s'était convaincu, absolument convaincu, qu'il était dans son enfer personnel manifesté par son esprit assoupi. Il vivait un cauchemar, ce qui se déroulait devant ses yeux ne pouvait être qu'un cauchemar sinon... Tous ces cadavres, tous ces...ces...pauvres gens :
- Oh mon dieu ! Non ! - gémit Benedetto plié en deux en confrontant sa réalité vraie qui n'avait que faire de l'illusion crée par son cerveau. Elle était unique et finissait toujours, inévitablement et inlassablement par imposer sa présence.
- A A H H H H H ! - lâcha un sifflement d'extase la créature plantée sur place, la tête levée au plafond. Ses écailles étaient complètement rougies par le sang qui commençait à sécher, entre ses crocs et ses doigts pendaient quelques fragments de viande humaine... Puis remarquant le regard de Ferreto le lézard afficha son plus beau sourire avant de sortir sa langue bifide. Il venait de sentir que sa proie était prête à être dégustée. Elle avait été "épicée à souhait", son cerveau avait sécrété ce qu'il fallait dans les veines, et en imaginant le goût, le lézard commença à baver à grosse gouttes de manière automatique.
Il s'approcha du jeune homme et s'accroupit juste devant lui, caressant presque amoureusement ses cheveux blanchis par le stress extrême, par la terreur indescriptible qu'il ressentait.
- N...N...N... - Benedetto essayait de supplier, il essayait de dire non, de dire s'il vous plait. Mais les mots refusaient de sortir. Il savait très bien que c'était inutile, mais il ne voulait vraiment pas mourir ici. Après qu'il ait compris les règles du jeu absurde du monstre, à chaque vie qu'il échangeait contre quelques minutes de sa propre existence, il gravait sa résolution de survivre dans le marbre de son âme. Ce n'était plus une question de survie personnelle, mais de survie pour tous ceux qui sont morts à sa place. Il devait s'en sortir pour que leur massacre ait un quelconque sens. Si il mourrait là alors quel sens il y avait à ses actions ?Il s'était juste vendu pour quelques heures de terreur ? - NON ! - hurla-t-il en essayant de se défendre et envoyant son poing voler droit dans la joue du monstre.
Cependant, le poing se retrouva sectionné de manière chirurgicale par les dents crochues du lézard, aiguisées comme des scalpels. Benedetto regarda horrifié comment la créature mâchait ce qui fut, il y a quelques instants de cela, une partie de son corps. Comment elle en tirait un plaisir inégalé et il hurla comme jamais au cours de sa vie. Il cria de douleur, il cria d'injustice, il cria de peur, il hurla à s'en exploser la gorge en serrant son moignon qui pissait du sang.
La créature lui saisit la tête et Benedetto senti pour la première fois la puissance dans cette main anormalement large. Il se sentit minuscule, impuissant car bouger ce bras était comme essayer de bouger une montagne.
- "Merde, merde !" - pleurnichait-il, intérieurement dévoré par la culpabilité et la colère, ingrédients que le lézard avait soigneusement assaisonné pour satisfaire un gourmet. Pourtant, ce dernier s'arrêta brusquement en observant un événement qui n'avait aucun sens à ses yeux, cumulé à un ressenti de danger imminent.
Intrigué, le lézard regarda la brume pénétrer le couloir ; et au cœur de cette manifestation climatologique particulière, il put apercevoir trois silhouettes. Pareilles à des ombres, elle donnèrent l'impression de sortir tout droit du sol. La glace précédait ces formes de vie inconnues recouvrant les cadavres mâchouillés, se gorgeant du sang sur le sol pour prendre une couleur rubis.
Mais ces apparitions n'étaient pas la seule source de danger. Il y eut un Tsing ! accompagné par l'ouverture des portes des ascenseurs découvrant un espace vide. Confuse par les informations fournies par ses récepteurs sensoriels, la créature préféra porter son attention sur les formes spectrales apportant le froid, ignorant que des spectres étaient également présents dans don dos.
Une quarantaine de black owl, en modes invisibles, ouvrirent le feu en formation. Au son des percussion des douilles dans les chambres, le lézard opéra par réflexe en bandant ses muscles au maximum, penchant la tête en avant pour la cacher et levant la queue le long de sa colonne vertébrale cependant elle avait affaire à des mercenaires équipés pour de la chasse au gros gibier.
Leurs munitions étaient un mix de balles perforantes et à force concussive. Les premières servaient à déchiqueter les écailles dont la disposition spécifique dispersait l'énergie cinétique. Et les secondes servaient à réduire les organes internes en bouillie en délivrant le maximum d'énergie par vibration. L'effet était comme de subir des minis explosions à l'intérieur du corps.
Complètement cernée des deux côtés et surprise par la douleur qui se propageait dans chaque cellule de son être, elle planta ses griffes dans le sol et y ouvrit une brèche suffisamment béante pour s'y faufiler. Néanmoins, avant d'emprunter son échappatoire, le lézard endura les tirs jusqu'à ce que les mercenaires soient obligés de recharger. Là, elle poussa un son étrange, une sorte de vagissement sifflé qui laissa tout le monde figé sur place car ils comprirent le message: la promesse d'un fin horrible prochainement.
- Qu'est ce que vous foutez ! Continuez à tirer !! - hurla le seul individu qui put garder son sang froid: Philippe Morel. Cependant il ne put qu'observer, impuissant, comment le monstre disparu par la brèche.
- On procède, ahem, on procède à la poursuite ? - lui demanda un prima qui dut se racler la gorge pour retrouver sa voix qui avait baissé de quelques octaves.
- Non - répondit Morel en remarquant les mains très légèrement tremblantes de son subordonné. Malgré le fait que ce dernier essayait de cacher son instabilité cette dernière ressortait quand même. Les autres ne devaient pas être dans un meilleur état, ce qui était dommage vu qu'ils allaient perdre l'initiative. Mais la précipitation allait être une erreur irréparable, car il n'y avait rien de pire qu'un animal blessé, acculé et complètement psychopathe. Surtout si il avait la force de faire ressortir les balles par contraction musculaire et l'assurance de lancer une telle déclaration malgré sa punition: "je pars, mais soyez sur que je reviendrait pour vous". Du moins c'était ainsi que le préférum l'avait compris - On sécurise le centre de commande comme convenu.
- Qu'est ce qu'on fait de lui ? - demanda alors le prima en montrant Benedetto plié en deux au sol pour ne pas prendre une balle perdue. En entendant son nom, il leva la tête plein d'espérance.
Philippe, qui avait suivit tous les événements transmis directement par Juvianne avait compris le jeu qui avait été joué. Il savait très bien que cet homme, à genoux devant lui, avait tronquer la vie des autres contre la sienne. Mais il avait compris également quelque chose d'autre, une forme de lien, qui allait peut être s'avérer utile.
- Mettez le avec les autres dans la "banque" du secteur 22 - commanda Morel. Le visage de Benedetto se décomposa en comprenant qu'il n'allait pas être escorté à la "surface".
- Non, non, vous ne comprenez pas ! Je dois monter. S'il vous plait, je ne peux pas rester là... - essaya-t-il d'expliquer. Pour lui il n'y avait de sécurité qu'en orbite, et encore le plus loin possible de Meliacor.
- Oh que si tu vas rester là, et tu vas terminer ta tâche comme un gentil petit appât - lui répondit sèchement Morel
- "Pourquoi ? Pourquoi ? Qu'est ce que j'ai fais ?" - pensa Ferreto complètement abattu.
- On se bouge, la créature est peut être blessée mais ça ne veut pas dire qu'elle restera inactive pendant longtemps ! - ordonna le préférum.
Cette dernière se faufilait dans les conduits, le corps étiré à la manière d'un serpent, cherchant un endroit tranquille où elle pourrait digérer, se régénérer et poursuivre sa métamorphose. les directives de son programme étaient simples :
- Se nourrir,
- Lorsqu’une force ennemie est détectée et peut constituer une menace, éviter toute confrontation,
- Lorsqu’une force ennemie est détectée en dehors des paramètres connus: l’étudier en gardant ses distances,
- Lorsqu’une force ennemie inconnue est détectée et que toute observation est jugée dangereuse: garder ses distances jusqu’à la phase 3 minimum,
- Créer une atmosphère de panique générale,
- Isoler et détruire.
Elle allait devoir se tapir dans l'ombre et chasser efficacement.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs, chers amis ! J'espère que vous allez bien et que vous êtes heureux :)
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Texte time !
Alors les deux lignes temporelles sont en train de raccorder. Je fais de mon mieux pour ne pas créer d'inconsistances, mais je ne suis pas à l'abri d'une erreur. Mais je fais de mon mieux :)
Benedetto aura apparemment un rôle plus important que prévu alors que je n'avais même pas anticipé son existence. Le petit ****** s'est imposé à mon histoire et commence à la squatter lol. Mais bon, c'est pas plus mal :)
Ah oui, l'horizon de conscience est une théorie imaginée par moi. Je ne clame pas sa parenté, peut être que quelqu'un d'autre a la même quelque part. Je l'ai juste trouvé intéressante mais elle mérite quand même qu'on s'y attarde je pense. Je la réutiliserai peut être en y apportant plus de détails.
Euh ensuite quoi d'autre ? Pourquoi l'obsession du monstre pour Benedetto ? Et c'est quoi cette histoire de cuisine moléculaire ? C'est du toriko ou quoi cette histoire ?
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XD J'expliquerai en temps et en heure et essayant de rendre le truc le plus crédible possible. Comme d'habitude, où est ce que je me trompe complètement et personne ne comprend rien à rien XD
Si vous avez des questions, suggestions, etc... Vous connaissez la chanson, laissez moi un commentaire ou écrivez moi ici: unepageparjour@hotmail.com
Alors j'ai vu un truc fascinant, bon la nouvelle date qu'en même de quelques mois, d'octobre plus précisément. Euh oui, la chine a développé son premier véhicule hybride: électrique-hydrogène. J'en avais pas parlé ? j'ai comme un doute...
Bref le véhicule en question est un tram way et de ce qui est dit la seul émotion produite est de l'eau. Si c'est vrai et que le machin fonctionne effectivement comme médiatisé c'est juste énorme. Vous roulez pour produire de l'eau qui est une ressource limitée...Est ce qu'elle est buvable ? Je ne sais pas encore, mais je pense qu'elle peut être traitée au pire.
C'est quand même incroyable la technologie. Reste à voir les effets accessoires qui viennent avec le packaging :) Bientôt on aura des robots partout, des véhicules qui se conduisent tous seuls comme dans cars, des IA qui vont superviser un peut tout ce qui sera super compliqué... Un sacré monde nous attend et je ne sais même pas si je suis sarcastique ou sincère, vraiment confus :)
Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!!
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