jeudi 23 novembre 2017

Meliacor, le tombeau de glace , page 231*

Pour arriver à ses fins, Godefroi avait besoin de force ainsi que de puissance explosives. Deux concept similaire mais uniquement en apparence. Il avait besoin de force pour pouvoir porter et manier son épée, lourde, sans être ralenti par le poids. Et de puissance pour que son système neuromusculaire puisse lui permettre de se déplacer au maximum de sa vitesse. Sans combiner ces deux notions, le guerrier savait qu'il n'avait aucune chance.

Godefroi avait sculpté ses muscles au cours de toute sa vie, amélioré la qualité de ses fibres musculaires par l'entraînement et une alimentation saine. Alors il savait qu'il pouvait y arriver, le problème était l'équilibre entre la tension et l’élasticité nécessaire pour un tel exploit. En bandant les muscles au maximum, les mouvements deviendraient trop linéaires, et dans la direction inverse ils manqueraient de force.

Malheureusement le temps de la réflexion était passé. Son esprit n'était pas suffisamment calme pour analyser la situation de la sorte. Ce n'était pas parce que son instinct de survie avait prit le dessus en le poussant à agir... Est ce qu'on peut même parler de l'instinct de survie dans ce cas ? Non, ce n'était pas la survie mais une mutation de l'orgueil comme une forme de cancer mental. Il était Godefroi, il n'avait pas peur, il allait survivre... Le déni l'avait rendu instable, son esprit était à l'image d'une machine qui venait de perdre un de ces rouages...

Perdu dans un tourbillon d'instabilité, Godefroi se jeta quand même à l'attaque pour effacer l'objet de cette émotion qui le dévorait de l'intérieur. Il apparu sur le flanc droit du monstre, sur le point de le scier en deux de sa gigantesque épée.

Jamais il ne s'était senti aussi rapide, jamais il ne s'était senti aussi concentré, jamais il ne s’était senti aussi fort, jamais il ne s’était senti aussi prêt. Et peut être que c'était vrai, peut être que cette panique, ou détresse, lui avait donné le pic d'énergie nécessaire à cet exploit. Seul le résultat était important, et ce résultat était que le guerrier arriva à se positionner sans être vu, et prêt à abattre le monstre.

Cependant, le problème de Godefroi n'était pas dans ses capacités physiques mais l'effet tunnel de son esprit. Il était tellement focalisé sur sa victoire, sur cette opportunité qu'il avait su créer, qu'il ne prêta pas attention à la créature, qu'il ne voulait pas prêter attention à la créature. Pourquoi ? Pour ne pas que son bras tremble, pour ne pas faiblir dans sa résolution, pour ne pas être frappé par la peur. Une erreur, une dernière leçon de vie...

Le géant d’écailles n'avait que faire de Godefroi, de ses peurs, de ses doutes, de sa lutte. Elle avait même oublié avoir eut une quelque conque conversation avec cet homme sans intérêt. Il n'était qu'une bouchée de plus de toute façon.

Dans un mouvement qui échappa aux yeux de tous, sa main et sa queue fouettèrent le mercenaire. La vélocité était telle que la tête de Godefroi tomba sur le sol, séparée en deux au niveau du nez, et que son visage sous le masque exprimait encore son sourire victorieux, et ses yeux avaient cette lueur de soulagement mêlé à un certaine incrédulité qui demandait: "Je vais gagner ? Réellement ?".

Le reste de son corps connu un sort similaire. Malgré la taille et le volume de la queue, la puissance fut telle qu'elle dissocia toute les liaisons atomiques à l'impact, fendant le mort en deux aux niveau des hanches comme une lame, tout en réduisant les tissus mous en bouillie.

C’était après avoir visionné ce geste que le préférum décida de déléguer la tâche d’arrêter la créature à son armée. Lui Philippe Morel, malgré son expérience et ses prouesses physiques, il n’avait vu qu’un geste flou.

Le lézard s'abattit ensuite avec une férocité incroyable sur les scientifiques terrorisés. Il leur bouffa le sommet du crâne donnant l’impression d’avoir plusieurs têtes qui lui poussèrent en même temps comme l’hydre. Une illusion, un mirage qui témoignait de la vitesse phénoménale qu'il pouvait déployer.

Sur les cinq personnes, quatre cadavres tombèrent pissant le sang et dépourvus des deux tiers de leurs têtes, sectionnées avec une netteté et propreté chirurgicale. La cinquième personne était spéciale et méritait un traitement un peu plus spécial. Après tout, ils avaient passé du temps de "qualité" ensemble, après tout sa stupidité lui avait permis de remonter à la surface. Alors il méritait des remerciements pour avoir faciliter la fracture des liens qui le maintenaient dans de subconscient de l'hypocrite. Cette planète, Meliacor, était une agréable découverte pleine de surprises, surtout cette voix...

Le docteur tomba sous le choc, paralysé, comme si ses jambes avaient déclaré forfait, comme si elles déclaraient: "Autant en finir le plus vite possible". Néanmoins Gasparof refusa d'accepter cette possibilité. Incapable de dire ou de faire quoi que ce soit il commença à ramper dans l’espoir, l’espoir de quoi ? Que le monstre prenne pitié ? Qu'il l'ignore tout simplement ? Impossible, tout simplement parce qu'elle n'avait pas été "éduquée" et conçue pour imaginer une telle possibilité.

La barbe et la moustache autrefois entretenues, et expertement coupées, se retrouvaient couvertes de larmes et de morves. Les cheveux blancs, il y a de cela quelques instants, lissés vers l’arrière, semblaient avoir pris un coup de pétard. Un visage qui se voulait attrayant malgré l’âge était déformé de manière méconnaissable par la terreur.
  • HI HI HI SSS G A S S S P A R O F – grogna le lézard avant que sa gigantesque patte ne plaque le docteur, amicalement, au sol. Un comportement similaire à celui d'un félin joueur ou sadique, tout dépend de la manière de voir la chose. Cependant ce léger contact, tout en douceur, broya une partie de ses os et des organes du docteur mais ce n’était que le début - P A R L E M A I N T E N A N T G A S S S P A R O F ! HI HI HI SSS - ordonna la créature, cependant son interlocuteur n'était pas en état de prononcer ne serait ce qu'une lettre.

A la limite de la perte de connaissance, recouvert de son sang, de son vomi mêlés à ses larmes et sa bave, apeuré de se sentir partir tout en étant soulagé de ne pas souffrir d'avantage... Malheureusement la réalité n'était pas si joyeuse.

Lentement, pour ne pas casser cette chose fragile plus que nécessaire, le lézard toucha la joue gauche du docteur du bout d’une de ses griffes. Puis tout aussi lentement passa le bout de cette griffe d’un bout à l’autre du visage, séparant la chair sans aucun effort. Gasparof hurla de douleur comme jamais au cour de sa vie.
  • "Pitié" - voulu-t-il avoir la capacité de dire. Mais les mots ne ressortirent qu'en un gargouillis de sang. Sa mâchoire n’avait plus de muscles masseter pour tenir la partie supérieure et la partie inférieure.


Le monstre observa cet humain gémissant comme un nouveau né avec un plaisir à la limite de la déviance sexuelle. Ses bruits de douleurs lui procuraient un effet presque aphrodisiaque, et il pouvait en tirer plus pour le satisfaire. Le lézard tira doucement la langue de Gasparof avant de la lui trancher. Il l’avait juste prise entre deux doigts imitant des ciseaux, puis presser suffisamment fort pour que la chair gorgée de sang se détache, comme du beurre ramolli par la chaleur. A travers la paume plaquant le docteur au sol, le lézard pouvait écouter tout le langage corporelle avec une précision machinale: les spasmes musculaires, l'asphyxie, l'activité erratique du système circulatoire, les battements de cœurs accélérés... Tous ces petits détails témoins d'une intense souffrance et panique, tous ces petits éléments qui rendaient cet instant magique.




Blabla de l'auteur

hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien et que tout se passe comme vous voulez.

Texte time !

Hmm, bon j'ai l'impression que le texte est un petit peu long quand même. Mais ça fait plus de contenu qui, j'espère, vous plaira. Même si il est un petit peu lourd à lire ou pas du tout lol. Personnellement je suis l'un de ces types qui rigole en regardant des films comme destination finale. Peut être que je suis un petit peu sadique, un chouilla. Donc dites moi si je peux aller plus haut ou pas. La direction est de toute façon vers plus de gore car c'est dans la thématique du monstre, c'est sa nature. Il y a de la logique dans son comportement que j'expliquerai au fur et à mesure. Mais je peux ajuster en évitant le trop de détails.

Ensuite par rapport à Godefroi et le fait que malgré son instabilité et il a peut être réussi à se surpasser. Cela peut paraître bizarre pour certains, surtout les pragmatiques, mais je me trompe peut être. Quoi qu'il en soit, quelques fois on peut se croire sous performant à cause d'une douleur, ou pour une toute autre raison, mais en réalité on bat son record. Ça m'est arrivé personnellement plusieurs fois, tout dépend du niveau de concentration. Nous sommes des êtres avant tout dans la tête, mais je ne vais pas commencer un débat infini. C'est juste pour dire que c'est possible, d'où le peut être. De toute façon le résultat aurait été le même, je pense :)

Bon si vous avez des questions, suggestions, des défauts comme la présence de redondances ou des fautes (je sais qu'il y en a qui m'échappent toujours, sigh...), etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici: unepageparjour@hotmail.com

Fiou, euh oui. Bon je pense que je vais faire abstraction du blabla. Si c'est pour lancer un sujet ça va faire long et lourd, encore une fois à mon sens. Ce sont mes craintes c'est pour cela que je précise souvent je pense, etc... C'est pourquoi je vous demande aussi de partager vos opinions pour que je puisse plus ou moins voir leur légitimité.

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Je vous souhaite une bonne journée :) !!!

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