SEFORAH A TOUT
PRIX
L'endroit s'appelait "PARADISE COAST La Caravelle". Un nom qui paraissait pompeux et irréaliste à premier abord, mais qui pouvait s'avérer exact en fonction de l'idée qu'on pouvait se faire du paradis. Si jamais cette vision incluait un parc immobilier de villas luxueuses à l'intérieur d'un domaine montagneux et boisé, à proximité d'une plage au sable bleu si doux qu'il invitait à s'allonger sans serviettes, et à l'océan couleur Azur ; si le paradis était un endroit où votre vie privée était protégée par des gardes d'élites, alors oui Paradise Coast La caravelle était effectivement un paradis. Néanmoins, pour y accéder ce n'était pas une vie de piété et de bonté qui en étaient la clé.
Pour vivre à La caravelle, la seule chose qui comptait était le poids du portefeuille. Comptez quelques millions, doublez cette somme, ajoutez-y quelques millions supplémentaires et peut être que le dossier sera envisagé. Autrement dit, Paradise Coast était un refuge pour ceux qui avaient du pognon à ne plus savoir qu'en faire.
C'est devant le portail doré et richement décoré de ce paradis marchand, représentant deux arbres : un grand portant des fruits et un plus petit dont les racines descendaient profondément dans le sol ; que vint se garer un véhicule de type supercar. Une voiture de sport fabriquée de manière artisanale et dont le nombre d'exemplaires dans l'univers connu n'atteignait même pas les 60 (La Nangani Yonda monda : sièges cuir de chamois génétiquement modifié, moteur 2200 chevaux débridage manuel et accélération intelligente, vitesse de pointe : 530 km/h, équipée de gravipulses expérimentaux permettant au véhicule de générer un champ antigravité pour quelques minutes. Prix : la peau du cul, soit 12 200 000 durans).
A l'intérieur de cette pièce de collection qui n'était pas sensée toucher l'asphalte il y avait un jeune homme caucasien, dans la vingtaine, habillé de manière chic : veste, chemise, pantalon, soulier, lunecs (des lunettes qui étaient une liaison directe avec le téléphone. L'écran de ce dernier était projeté à l'intérieur des verres), le tout sur mesure. Et à côté de lui, sur le siège passager, était assise une magnifique jeune femme du même âge environ, et qui regardait par sa fenêtre les murs qui enveloppaient La Caravelle. Contrairement au pilote, elle portait un complet urbain : t-shirt blanc qui épousait ses courbes généreuses, une culotte courte qui s'arrêtait juste sous les fesses, un pull enroulé autour de la taille et des bottines.
- Salut Ted ! - dit nonchalamment le jeune homme au garde en armure hi tech lourdement armée.
- Bonjour monsieur Dudley - répondit respectueusement le garde, l'un des huit "nidhogg" gardant l'une des huit entrées du domaine - Mademoiselle Dudley - dit-il ensuite avec une légère révérence, mais cette dernière n'y prêta aucune attention.
- Arrête un peu avec ton monsieur, Ted. C'est mon oncle ça - répondit le pilote agacé.
- Je comprends monsieur Dudley, mais c'est le protocole - répondit le garde tout en pensant à quel point le monde était injuste. Les Dudley étaient riches au point de l’indécence, beau à damner les dieux et jeunes. De plus, il n'avait aucune envie de se rapprocher de ces gens. Ils sentaient mauvais la supercherie et le danger.
L'endroit s'appelait "PARADISE COAST La Caravelle". Un nom qui paraissait pompeux et irréaliste à premier abord, mais qui pouvait s'avérer exact en fonction de l'idée qu'on pouvait se faire du paradis. Si jamais cette vision incluait un parc immobilier de villas luxueuses à l'intérieur d'un domaine montagneux et boisé, à proximité d'une plage au sable bleu si doux qu'il invitait à s'allonger sans serviettes, et à l'océan couleur Azur ; si le paradis était un endroit où votre vie privée était protégée par des gardes d'élites, alors oui Paradise Coast La caravelle était effectivement un paradis. Néanmoins, pour y accéder ce n'était pas une vie de piété et de bonté qui en étaient la clé.
Pour vivre à La caravelle, la seule chose qui comptait était le poids du portefeuille. Comptez quelques millions, doublez cette somme, ajoutez-y quelques millions supplémentaires et peut être que le dossier sera envisagé. Autrement dit, Paradise Coast était un refuge pour ceux qui avaient du pognon à ne plus savoir qu'en faire.
C'est devant le portail doré et richement décoré de ce paradis marchand, représentant deux arbres : un grand portant des fruits et un plus petit dont les racines descendaient profondément dans le sol ; que vint se garer un véhicule de type supercar. Une voiture de sport fabriquée de manière artisanale et dont le nombre d'exemplaires dans l'univers connu n'atteignait même pas les 60 (La Nangani Yonda monda : sièges cuir de chamois génétiquement modifié, moteur 2200 chevaux débridage manuel et accélération intelligente, vitesse de pointe : 530 km/h, équipée de gravipulses expérimentaux permettant au véhicule de générer un champ antigravité pour quelques minutes. Prix : la peau du cul, soit 12 200 000 durans).
A l'intérieur de cette pièce de collection qui n'était pas sensée toucher l'asphalte il y avait un jeune homme caucasien, dans la vingtaine, habillé de manière chic : veste, chemise, pantalon, soulier, lunecs (des lunettes qui étaient une liaison directe avec le téléphone. L'écran de ce dernier était projeté à l'intérieur des verres), le tout sur mesure. Et à côté de lui, sur le siège passager, était assise une magnifique jeune femme du même âge environ, et qui regardait par sa fenêtre les murs qui enveloppaient La Caravelle. Contrairement au pilote, elle portait un complet urbain : t-shirt blanc qui épousait ses courbes généreuses, une culotte courte qui s'arrêtait juste sous les fesses, un pull enroulé autour de la taille et des bottines.
- Salut Ted ! - dit nonchalamment le jeune homme au garde en armure hi tech lourdement armée.
- Bonjour monsieur Dudley - répondit respectueusement le garde, l'un des huit "nidhogg" gardant l'une des huit entrées du domaine - Mademoiselle Dudley - dit-il ensuite avec une légère révérence, mais cette dernière n'y prêta aucune attention.
- Arrête un peu avec ton monsieur, Ted. C'est mon oncle ça - répondit le pilote agacé.
- Je comprends monsieur Dudley, mais c'est le protocole - répondit le garde tout en pensant à quel point le monde était injuste. Les Dudley étaient riches au point de l’indécence, beau à damner les dieux et jeunes. De plus, il n'avait aucune envie de se rapprocher de ces gens. Ils sentaient mauvais la supercherie et le danger.
- Mouais, il est chiant ton protocole - répondit le
jeune Dudley ennuyé par la conversation
- Et j'en suis le premier navré - mentit le garde en autorisant l'accès. Les scanners n'avaient rien montré d'irrégulier concernant les Dudley. Et son instinct ne lui disait rien de différent non plus.
- Je te conseille de prendre des cours de comédie, tu mens comme une merde. Allez salut Ted - ricana le jeune homme avant de démarrer en trombe.
- Merci du conseil. Bonne journée - répondit le garde, de son vrai nom Teodhore Rouvald. Mais le véhicule avait déjà filé à près 100 km/h, remontant la route principale avant d’enclencher les gravipulses et décoller à quelques mètres au-dessus du goudron.
- Fiou, ce Ted me fou la chair de poule à chaque fois. Ce n'est pas bon pour lui d'être aussi perceptible - affirma le jeune Dudley en baissant les vitres pour laisser entrer la brise nocturne.
- Il est payé pour fermer les yeux sur les clients de La Caravelle - répondit froidement mademoiselle Dudley - Le fait qu'il est de l'instinct ou non n'a aucune importance.
- Ha ! C'est une façon limitée de voir les choses sœurette
- ...
- Quoi, qu'est ce qu'il y a ? - demanda le frère Dudley en constatant le désintérêt de son interlocutrice - Une peine de cœur ?
- Diss, j'ai juré de suivre tes ordres pour la cause. Mais par l'honneur d'Anubis si tu ne la ferme pas je mettrai fin à ton existence là tout de suite !! - explosa la sœur Dudley avec une voix masculine.
- Hahaha ! Je suis désolé Ilya, mais de nous deux tu es le mécamorphe le plus doué. Je n'arriverai jamais à composer un tel visage de femme
- Tssk ! Toute cette prudence est futile et ridicule ! ...
- Ilya, tu sais très bien pourquoi on doit le faire. Les humains sont le cadet de nos soucis - répondit Diss avec le visage angélique du jeune Dudley. Ilya lui lança un regard noir qui condensait toute son humiliation. Si on lui avait qu'un jour il devrait se résoudre à utiliser de tels subterfuges, il aurait dévissé la boite crânienne du cou de ce prophète. Hélas, effectivement, il n'y avait pas d'autres choix que d'éveiller le moins de soupçons en nouant des relations avec le diable lui-même si nécessaire.
Il croisa les mains et glissa confortablement sur le siège, en plaçant un pied sur le tableau de bord. Son regard, équipé d'une fonction de vision nocturne Afno-chromatique, montrant les couleurs de jour comme de nuit, balayait l'immensité du domaine paisible : les arbres, les fleurs exotiques dont il avait rapidement étudié le nom comme les phosphorucines qui brillaient d'une agréable couleur orange pâle, sous le rayonnement de la lune. Cette dernière, minuscule et unique, pouvait être observée dans l'océan azur qui s'étendait à perte de vue. Une merveille qu'il n'avait jamais vue auparavant et qui lui rappela un vieux poème sur lequel il était tombé durant ses recherches sur l'histoire de ce monde
"Océan, que vaux-tu dans l'infini du monde ? Toi, si large à nos yeux enchaînés sur tes bords,
Mais étroit pour notre âme aux rebelles essors,
Qui, du haut des soleils te mesure et te sonde;
Presque éternel pour nous plus instables que l'onde,
Mais pourtant, comme nous, œuvre et jouet des sorts,
Car tu nous vois mourir, mais des astres sont morts,
Et nulle éternité dans les jours ne se fonde,
Comme une vaste armée où l'héroïsme bout,
Marche à l'assaut des murs, tu viens heurter la roche,
Mais la roche est solide et reparaît debout.
Va, tu n'es cru géant que du nain qui t'approche,
Ah ! Je t'admirais trop, le ciel me le reproche,
Il me dit : "rien n'est grand ni puissant que le tout !"
- Et j'en suis le premier navré - mentit le garde en autorisant l'accès. Les scanners n'avaient rien montré d'irrégulier concernant les Dudley. Et son instinct ne lui disait rien de différent non plus.
- Je te conseille de prendre des cours de comédie, tu mens comme une merde. Allez salut Ted - ricana le jeune homme avant de démarrer en trombe.
- Merci du conseil. Bonne journée - répondit le garde, de son vrai nom Teodhore Rouvald. Mais le véhicule avait déjà filé à près 100 km/h, remontant la route principale avant d’enclencher les gravipulses et décoller à quelques mètres au-dessus du goudron.
- Fiou, ce Ted me fou la chair de poule à chaque fois. Ce n'est pas bon pour lui d'être aussi perceptible - affirma le jeune Dudley en baissant les vitres pour laisser entrer la brise nocturne.
- Il est payé pour fermer les yeux sur les clients de La Caravelle - répondit froidement mademoiselle Dudley - Le fait qu'il est de l'instinct ou non n'a aucune importance.
- Ha ! C'est une façon limitée de voir les choses sœurette
- ...
- Quoi, qu'est ce qu'il y a ? - demanda le frère Dudley en constatant le désintérêt de son interlocutrice - Une peine de cœur ?
- Diss, j'ai juré de suivre tes ordres pour la cause. Mais par l'honneur d'Anubis si tu ne la ferme pas je mettrai fin à ton existence là tout de suite !! - explosa la sœur Dudley avec une voix masculine.
- Hahaha ! Je suis désolé Ilya, mais de nous deux tu es le mécamorphe le plus doué. Je n'arriverai jamais à composer un tel visage de femme
- Tssk ! Toute cette prudence est futile et ridicule ! ...
- Ilya, tu sais très bien pourquoi on doit le faire. Les humains sont le cadet de nos soucis - répondit Diss avec le visage angélique du jeune Dudley. Ilya lui lança un regard noir qui condensait toute son humiliation. Si on lui avait qu'un jour il devrait se résoudre à utiliser de tels subterfuges, il aurait dévissé la boite crânienne du cou de ce prophète. Hélas, effectivement, il n'y avait pas d'autres choix que d'éveiller le moins de soupçons en nouant des relations avec le diable lui-même si nécessaire.
Il croisa les mains et glissa confortablement sur le siège, en plaçant un pied sur le tableau de bord. Son regard, équipé d'une fonction de vision nocturne Afno-chromatique, montrant les couleurs de jour comme de nuit, balayait l'immensité du domaine paisible : les arbres, les fleurs exotiques dont il avait rapidement étudié le nom comme les phosphorucines qui brillaient d'une agréable couleur orange pâle, sous le rayonnement de la lune. Cette dernière, minuscule et unique, pouvait être observée dans l'océan azur qui s'étendait à perte de vue. Une merveille qu'il n'avait jamais vue auparavant et qui lui rappela un vieux poème sur lequel il était tombé durant ses recherches sur l'histoire de ce monde
"Océan, que vaux-tu dans l'infini du monde ? Toi, si large à nos yeux enchaînés sur tes bords,
Mais étroit pour notre âme aux rebelles essors,
Qui, du haut des soleils te mesure et te sonde;
Presque éternel pour nous plus instables que l'onde,
Mais pourtant, comme nous, œuvre et jouet des sorts,
Car tu nous vois mourir, mais des astres sont morts,
Et nulle éternité dans les jours ne se fonde,
Comme une vaste armée où l'héroïsme bout,
Marche à l'assaut des murs, tu viens heurter la roche,
Mais la roche est solide et reparaît debout.
Va, tu n'es cru géant que du nain qui t'approche,
Ah ! Je t'admirais trop, le ciel me le reproche,
Il me dit : "rien n'est grand ni puissant que le tout !"
René-François Sully : A l'océan
- "Quelles conneries
!" - pensa Ilya ensuite.
Ilya n'avait jamais vu
d'Océan avant d'échouer sur ce monde. De là où il venait, une telle quantité
d'eau était simplement inimaginable. Le désert régnait en maître sur tout le
globe... Le désert et ses démons.
Diss lui avait dit qu'il y a longtemps, très longtemps, avant que les dieux ne condamnent leur monde à la tourmente, ce dernier avait également des océans et des forêts. Un paysage que le guerrier ne pouvait même pas s'imaginer. Il avait trop souvent frôlé la mort pour se permettre de concevoir une quelconque beauté dans l'enfer qu'était Lamaqizwe.
Alors il pouvait comprendre que, cette vaste étendue d'eau puisse émerveiller, lui-même en eut le souffle coupé. Mais pourquoi autant de mots pour dire que quelque chose était magnifique ? Les personnes ici avaient clairement trop de temps pour se permettre de remuer autant les lèvres, alors que ce sont les armes qui devaient parler. Autant de paix et de tranquillité étaient juste à vomir. Si seulement ils étaient venus plut tôt, à l'époque de l'invasion... rien que l'idée d'affronter ces Kissadzés faisait bouillir son sang de guerrier.
- Ce n'est pas très féminin ça - se moqua Diss. Les ongles de son compagnon essayaient de pénétrer ses bras, croisés sur le ventre, gonflés et parcourus de veines. Son ami avait faim de combat et sa dernière rencontre n'a pas pu satisfaire cet appétit convenablement - "un chat noir hein ?"
Ilya l'ignora complètement mais calma son zèle, en apparence tout du moins. Il continua à contempler l'immensité d'eau comme hypnotisé par le rythme de ses vagues alors que le véhicule survolait la route sans rencontrer personne. Il était tentant de couper par les jardins pour raccourcir le trajet, au lieu de suivre la route malgré l'avantage des airs, cependant pénétrer sur la propriété d'un voisin pouvait apporter de sévères complications. Chaque villa, manoir, ou château était comme un petit état, une idiotie née de l'ego des maîtres de ce lieu.
Diss fonçait à toute allure, à près de 200 km/h avec des piques à 340 en lignes droites. Et le plaisir de la conduite lui arrachait un sourire aux lèvres. Les gravipulses étaient la seule chose que leurs mondes avaient en commun, mais ici ce n'étaient que des pales exemples, des prototypes similaires à des répliques, des jouets entre les mains d'un adulte.
Malgré la vitesse impressionnante du véhicule, Diss avait le temps de regarder le paysage. De savourer cette paix et cette tranquillité qu'il savait éphémère. Un jour, tout ça allait cesser d'exister. Tout aller brûler après avoir été noyé dans un océan de sang par la main d'Anubis.
Diss lui avait dit qu'il y a longtemps, très longtemps, avant que les dieux ne condamnent leur monde à la tourmente, ce dernier avait également des océans et des forêts. Un paysage que le guerrier ne pouvait même pas s'imaginer. Il avait trop souvent frôlé la mort pour se permettre de concevoir une quelconque beauté dans l'enfer qu'était Lamaqizwe.
Alors il pouvait comprendre que, cette vaste étendue d'eau puisse émerveiller, lui-même en eut le souffle coupé. Mais pourquoi autant de mots pour dire que quelque chose était magnifique ? Les personnes ici avaient clairement trop de temps pour se permettre de remuer autant les lèvres, alors que ce sont les armes qui devaient parler. Autant de paix et de tranquillité étaient juste à vomir. Si seulement ils étaient venus plut tôt, à l'époque de l'invasion... rien que l'idée d'affronter ces Kissadzés faisait bouillir son sang de guerrier.
- Ce n'est pas très féminin ça - se moqua Diss. Les ongles de son compagnon essayaient de pénétrer ses bras, croisés sur le ventre, gonflés et parcourus de veines. Son ami avait faim de combat et sa dernière rencontre n'a pas pu satisfaire cet appétit convenablement - "un chat noir hein ?"
Ilya l'ignora complètement mais calma son zèle, en apparence tout du moins. Il continua à contempler l'immensité d'eau comme hypnotisé par le rythme de ses vagues alors que le véhicule survolait la route sans rencontrer personne. Il était tentant de couper par les jardins pour raccourcir le trajet, au lieu de suivre la route malgré l'avantage des airs, cependant pénétrer sur la propriété d'un voisin pouvait apporter de sévères complications. Chaque villa, manoir, ou château était comme un petit état, une idiotie née de l'ego des maîtres de ce lieu.
Diss fonçait à toute allure, à près de 200 km/h avec des piques à 340 en lignes droites. Et le plaisir de la conduite lui arrachait un sourire aux lèvres. Les gravipulses étaient la seule chose que leurs mondes avaient en commun, mais ici ce n'étaient que des pales exemples, des prototypes similaires à des répliques, des jouets entre les mains d'un adulte.
Malgré la vitesse impressionnante du véhicule, Diss avait le temps de regarder le paysage. De savourer cette paix et cette tranquillité qu'il savait éphémère. Un jour, tout ça allait cesser d'exister. Tout aller brûler après avoir été noyé dans un océan de sang par la main d'Anubis.
Bientôt, le véhicule
s'arrêta devant un portail cyclopéen cerclé de chaque côté par deux statues. La
première représentait un vieil homme barbu, taillé comme colosse, portant une
toge qui ne cachait nullement son torse, un genou à terre et l'autre jambe se
transformant en racines, qui soutenait le portail par le bas d'une main. Comme
une offrande à la deuxième statue, celle d'une femme à moitié dénudée, portant
une longue robe se transformant en fleur, se couvrant la poitrine d'une main et
l'autre posée sur le portail.
- T'as une idée de ce que ça veut dire ? - demanda Diss en posant le véhicule au sol.
- J'en ai rien à faire - répondit Ilya
- Ok - voulut dire Diss mais il fut coupé dans son élan par son ami.
- Je sais juste que le style est grec. C'est une très vieille civilisation terrienne qui avait dominé le monde à une époque. Quant à la signification de cette horreur, je crois que l'inspiration vient du mythe d'Adam et du jardin d’éden - répondit Ilya
- D'où tu sors ça toi ? - demanda Diss impressionné
- Je l'ai entendu - répondit simplement Ilya
- Ah je voix - rigola Diss - Je ne savais pas que vous parliez aussi sur l'oreiller
- ...
Une fois que les scanners reconnurent le code d'identification du véhicule, le portail s'ouvrit tout seul laissant entrer les Dudley dans le domaine qui commençait par un jardin d'un kilomètre, s'étendant sur près de 130 hectares avant le château, et 625 hectares après le château. Le jardin d'accueil était bordé de buis centenaires entretenus à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit par des robots qui servaient également de décorations. Leurs couches extérieures étaient faites de pierres à la lace de silicone simili peau. C'est pourquoi, au repos, ils servaient de statues dans le même style grec étrangement dénudé.
A intervalles réguliers, tous les cinquante mètres, il y avait soit des fontaines, soit des parcours d'eau complexes. Sur la droite, il y avait une première serre vitrée contenant des plantes plus exotiques que les tulipes, jacinthes, et daphnés qui dessinaient de jolis paysages.
- Atchoum - éternua Diss dont le nez venait d'être chatouillé par tout le pollen présent dans l'air.
- Tu devrais nettoyer tes filtres - commenta Ilya
- Pas la peine, Atchoum ! Ça fait plus normal, Atchoum !
- Mouais... C'est stupide.
- Non mon ami. C'est humain Atchoum ! - éternua Diss le sourire aux lèvres.
- T'as une idée de ce que ça veut dire ? - demanda Diss en posant le véhicule au sol.
- J'en ai rien à faire - répondit Ilya
- Ok - voulut dire Diss mais il fut coupé dans son élan par son ami.
- Je sais juste que le style est grec. C'est une très vieille civilisation terrienne qui avait dominé le monde à une époque. Quant à la signification de cette horreur, je crois que l'inspiration vient du mythe d'Adam et du jardin d’éden - répondit Ilya
- D'où tu sors ça toi ? - demanda Diss impressionné
- Je l'ai entendu - répondit simplement Ilya
- Ah je voix - rigola Diss - Je ne savais pas que vous parliez aussi sur l'oreiller
- ...
Une fois que les scanners reconnurent le code d'identification du véhicule, le portail s'ouvrit tout seul laissant entrer les Dudley dans le domaine qui commençait par un jardin d'un kilomètre, s'étendant sur près de 130 hectares avant le château, et 625 hectares après le château. Le jardin d'accueil était bordé de buis centenaires entretenus à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit par des robots qui servaient également de décorations. Leurs couches extérieures étaient faites de pierres à la lace de silicone simili peau. C'est pourquoi, au repos, ils servaient de statues dans le même style grec étrangement dénudé.
A intervalles réguliers, tous les cinquante mètres, il y avait soit des fontaines, soit des parcours d'eau complexes. Sur la droite, il y avait une première serre vitrée contenant des plantes plus exotiques que les tulipes, jacinthes, et daphnés qui dessinaient de jolis paysages.
- Atchoum - éternua Diss dont le nez venait d'être chatouillé par tout le pollen présent dans l'air.
- Tu devrais nettoyer tes filtres - commenta Ilya
- Pas la peine, Atchoum ! Ça fait plus normal, Atchoum !
- Mouais... C'est stupide.
- Non mon ami. C'est humain Atchoum ! - éternua Diss le sourire aux lèvres.
Diss ralenti l'allure en
arrivant devant le château des Dudley qui ressemblait bien plus à un temple
qu'à un véritable château. La devanture tout du moins laissait penser à une
entrée dans un sanctuaire religieux.
Devant les marches se trouvait une statue représentant un homme possédant une barbe touffue et des cheveux tissés, luttant contre un gigantesque lion. L'homme était allongé au sol et tenait la gueule de la bête de ses deux mains en essayant de l'écarter au maximum, alors que le monstre avait une patte posée sur le torse et ses griffes avaient pénétré la chaire. Les deux figures immortalisées dans une lutte pour la vie et la mort, symbolisant la nature même de ce monde. Ou plutôt la vision dont les hôtes en avaient : la vie est un conflit perpétuel pour la dominance.
Ilya esquissa une moue de dégoût en revoyant la sculpture de pierres. Les événements dépeint le touchaient personnellement cette fois. Lui rappelant sa rencontre avec le Z'hum qui s'était mêlé de sa mission, et à nouveau, ses bras gonflèrent de nervosité, parcourus de nervures. L'humiliation ressentie s'était profondément logée dans son esprit.
Après les marches, les visiteurs étaient accueillis par une armée de colonnes imposantes de type ioniques, fait de marbre et d'aquamarine couleur océan, aux cannelures circulaires descendantes comme des escaliers et dont les échines étaient richement décorées de petites statuettes. Ces dernières étaient connectées au sommet des piliers : les chapiteaux, et aidaient à soutenir la corniche du toit recouvrant la terrasse d'entrée.
Derrière cette dernière se trouvait la porte d'entrée, mais ce n'est pas là que Diss voulait aller. Il tourna le véhicule à la droite de la statue, se positionnant sur une petite route descendante qui cerclait autour de la demeure, menant sous terre, au garage peuplé de limousines, supercars, et prototypes rarissimes. L'amour de l'antiquité n'exemptait pas du plaisir et du luxe de la modernité après tout.
Diss gara le véhicule au milieu de la pièce qui pouvait facilement accommoder plus d'une centaine de véhicules, et sorti avec Ilya qui changea finalement d'apparence et de vêtements. Il prit le physique d’un homme d'un mètre quatre-vingt-huit, les joues creuses, sec comme une brindille. Ses muscles n'étaient pas imposants visuellement, cependant ils étaient aussi durs que l'acier. Quant à ses vêtements, il portait la tenue réglementaire chez les Dudley: une chemise, un pantalon et des souliers. La veste et la cravate étaient en option.
- Trouve une place Yonda - ordonna Diss et le véhicule se pilota tout seul pour se parquer au milieu de ses semblables.
- Bienvenue Diss, Ilya - entendirent ils une voix familière venant de la porte qui connectait le garage au sous-sol du château. La voix appartenait à un homme possédant quelques rides de sagesse. En ne se fiant qu'à ce visage on pouvait facilement lui donner dans les soixante ans, cependant en baissant légèrement les yeux il était évident que quelque chose ne tournait pas rond. Le vieil homme se tenait droit comme un I et possédait le corps d'un jeune homme dans la vingtaine. Enfin, ce constat était uniquement possible si l'observateur arrivait à se détacher de ses yeux d'un bleu glacé, intense et d'une pureté à couper le souffle. C'était comme une fenêtre vers un monde recouvert de glace.
- Friedricht - répondit Diss en saluant le majordome des lieux et ce dernier se courba légèrement.
- Monsieur vous attend, par ici - répondit Friedricht et les Dudley suivirent le personnage dont le nom était inscrit dans les légendes de ce monde.
A l'extérieur du garage, se trouvait un petit couloir de vingt pas. A dix pas, un escalier remontait vers le rez-de-chaussée, et les dix autres pas menaient à un cul de sac. Friedricht les mena là, devant une petite statue d'une jeune femme qui tendaient la main comme si elle attendait qu'on y dépose quelque chose. Comme seule autre décoration il y a avait un tableau montrant une nature mourante, et non encore morte : une forêt dont les flammes paraissaient extrêmement réalistes.
Diss ne pouvait s'empêcher de penser que la demeure de Monsieur donnait plus l'impression d'être un musée qu'une habitation. Ce n'était pas pour lui déplaire, mais clairement, l'espace pouvait être beaucoup mieux utiliser qu'avec ces décorations pour le moins étranges.
Le majordome s'arrêta devant la statue au bras tendu et tapa du pied trois fois avec un rythme particulier, un effort scénique, et tout de suite après le sol-ascenseur les entraîna dans les profondeurs du château. Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent dans une salle spacieuse, faiblement éclairée et décorée : une table ronde simple, faite d'onyx impeccablement poli ; ainsi que treize sièges dont uniquement neuf étaient occupés. Ou du moins huit écrans holographiques étaient allumés, chacun correspondant à un des membres de l'organisation.
- J'ignorais que la réunion avait été avancée - souligna Diss en constatant que leur venue interrompait une conversation déjà en cours.
- La réunion commencera sous peu. Nous débattions simplement de l'échec quant à l'acquisition du colis - répondit la personne à l'autre bout de la table, derrière laquelle se tenait désormais Friedricht, comme s'il venait de pousser du sol. Le majordome gardait nul autre que "Monsieur Dudley", une personne à la chevelure blonde coupée à hauteur des omoplates et aux yeux verts. Cependant de monsieur, elle n'en avait que la silhouette massive, résultat d'une passion pour le culturisme. Quant au sexe et à la voix, Monsieur était une femme démunie d'une quelconque forme de charme féminin. Même sa structure osseuse n'avait aucune trace de finesse.
- Et vous avez besoin de conspirer pour ça ? - demanda Ilya en prenant place - si vous avez quelque chose à dire, je suis là.
- Ce ne sont pas tes compétences qui sont remises en cause Ilya. Personne à cette table ne peut douter de ton professionnalisme ou celui de Diss...
- Ravi de l'entendre - commenta Diss
- De rien. Nous discutions de ce "chat" évoqué dans le rapport. Mon département enquête en ce moment même sur cette rumeur de "chat de Louisville". Mais c'est un sujet qui s'avère sensible - expliqua le deuxième écran à droite de Monsieur, appartenant à Henry T. Jacskon, lieutenant de police.
- En quoi est-ce... - Ilya n'eut pas le temps de terminer sa question, il fut interrompu par un geste de monsieur qui demandait le silence - Tskk !!
- Maintenant que tous les concernés sont là, nous pouvons commencer la réunion concernant l'acquisition de Seforah - dit Monsieur sur un ton professionnel, sans émotions particulières. Après tout, son commerce n'était que du business, il n'y avait rien de personnel.
Devant les marches se trouvait une statue représentant un homme possédant une barbe touffue et des cheveux tissés, luttant contre un gigantesque lion. L'homme était allongé au sol et tenait la gueule de la bête de ses deux mains en essayant de l'écarter au maximum, alors que le monstre avait une patte posée sur le torse et ses griffes avaient pénétré la chaire. Les deux figures immortalisées dans une lutte pour la vie et la mort, symbolisant la nature même de ce monde. Ou plutôt la vision dont les hôtes en avaient : la vie est un conflit perpétuel pour la dominance.
Ilya esquissa une moue de dégoût en revoyant la sculpture de pierres. Les événements dépeint le touchaient personnellement cette fois. Lui rappelant sa rencontre avec le Z'hum qui s'était mêlé de sa mission, et à nouveau, ses bras gonflèrent de nervosité, parcourus de nervures. L'humiliation ressentie s'était profondément logée dans son esprit.
Après les marches, les visiteurs étaient accueillis par une armée de colonnes imposantes de type ioniques, fait de marbre et d'aquamarine couleur océan, aux cannelures circulaires descendantes comme des escaliers et dont les échines étaient richement décorées de petites statuettes. Ces dernières étaient connectées au sommet des piliers : les chapiteaux, et aidaient à soutenir la corniche du toit recouvrant la terrasse d'entrée.
Derrière cette dernière se trouvait la porte d'entrée, mais ce n'est pas là que Diss voulait aller. Il tourna le véhicule à la droite de la statue, se positionnant sur une petite route descendante qui cerclait autour de la demeure, menant sous terre, au garage peuplé de limousines, supercars, et prototypes rarissimes. L'amour de l'antiquité n'exemptait pas du plaisir et du luxe de la modernité après tout.
Diss gara le véhicule au milieu de la pièce qui pouvait facilement accommoder plus d'une centaine de véhicules, et sorti avec Ilya qui changea finalement d'apparence et de vêtements. Il prit le physique d’un homme d'un mètre quatre-vingt-huit, les joues creuses, sec comme une brindille. Ses muscles n'étaient pas imposants visuellement, cependant ils étaient aussi durs que l'acier. Quant à ses vêtements, il portait la tenue réglementaire chez les Dudley: une chemise, un pantalon et des souliers. La veste et la cravate étaient en option.
- Trouve une place Yonda - ordonna Diss et le véhicule se pilota tout seul pour se parquer au milieu de ses semblables.
- Bienvenue Diss, Ilya - entendirent ils une voix familière venant de la porte qui connectait le garage au sous-sol du château. La voix appartenait à un homme possédant quelques rides de sagesse. En ne se fiant qu'à ce visage on pouvait facilement lui donner dans les soixante ans, cependant en baissant légèrement les yeux il était évident que quelque chose ne tournait pas rond. Le vieil homme se tenait droit comme un I et possédait le corps d'un jeune homme dans la vingtaine. Enfin, ce constat était uniquement possible si l'observateur arrivait à se détacher de ses yeux d'un bleu glacé, intense et d'une pureté à couper le souffle. C'était comme une fenêtre vers un monde recouvert de glace.
- Friedricht - répondit Diss en saluant le majordome des lieux et ce dernier se courba légèrement.
- Monsieur vous attend, par ici - répondit Friedricht et les Dudley suivirent le personnage dont le nom était inscrit dans les légendes de ce monde.
A l'extérieur du garage, se trouvait un petit couloir de vingt pas. A dix pas, un escalier remontait vers le rez-de-chaussée, et les dix autres pas menaient à un cul de sac. Friedricht les mena là, devant une petite statue d'une jeune femme qui tendaient la main comme si elle attendait qu'on y dépose quelque chose. Comme seule autre décoration il y a avait un tableau montrant une nature mourante, et non encore morte : une forêt dont les flammes paraissaient extrêmement réalistes.
Diss ne pouvait s'empêcher de penser que la demeure de Monsieur donnait plus l'impression d'être un musée qu'une habitation. Ce n'était pas pour lui déplaire, mais clairement, l'espace pouvait être beaucoup mieux utiliser qu'avec ces décorations pour le moins étranges.
Le majordome s'arrêta devant la statue au bras tendu et tapa du pied trois fois avec un rythme particulier, un effort scénique, et tout de suite après le sol-ascenseur les entraîna dans les profondeurs du château. Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent dans une salle spacieuse, faiblement éclairée et décorée : une table ronde simple, faite d'onyx impeccablement poli ; ainsi que treize sièges dont uniquement neuf étaient occupés. Ou du moins huit écrans holographiques étaient allumés, chacun correspondant à un des membres de l'organisation.
- J'ignorais que la réunion avait été avancée - souligna Diss en constatant que leur venue interrompait une conversation déjà en cours.
- La réunion commencera sous peu. Nous débattions simplement de l'échec quant à l'acquisition du colis - répondit la personne à l'autre bout de la table, derrière laquelle se tenait désormais Friedricht, comme s'il venait de pousser du sol. Le majordome gardait nul autre que "Monsieur Dudley", une personne à la chevelure blonde coupée à hauteur des omoplates et aux yeux verts. Cependant de monsieur, elle n'en avait que la silhouette massive, résultat d'une passion pour le culturisme. Quant au sexe et à la voix, Monsieur était une femme démunie d'une quelconque forme de charme féminin. Même sa structure osseuse n'avait aucune trace de finesse.
- Et vous avez besoin de conspirer pour ça ? - demanda Ilya en prenant place - si vous avez quelque chose à dire, je suis là.
- Ce ne sont pas tes compétences qui sont remises en cause Ilya. Personne à cette table ne peut douter de ton professionnalisme ou celui de Diss...
- Ravi de l'entendre - commenta Diss
- De rien. Nous discutions de ce "chat" évoqué dans le rapport. Mon département enquête en ce moment même sur cette rumeur de "chat de Louisville". Mais c'est un sujet qui s'avère sensible - expliqua le deuxième écran à droite de Monsieur, appartenant à Henry T. Jacskon, lieutenant de police.
- En quoi est-ce... - Ilya n'eut pas le temps de terminer sa question, il fut interrompu par un geste de monsieur qui demandait le silence - Tskk !!
- Maintenant que tous les concernés sont là, nous pouvons commencer la réunion concernant l'acquisition de Seforah - dit Monsieur sur un ton professionnel, sans émotions particulières. Après tout, son commerce n'était que du business, il n'y avait rien de personnel.
Friedricht s'approcha de la
table et tapota quelque chose sur la surface polie. Il glissa ensuite son doigt
en avant et projeta devant tout le monde une pièce d'identité. On pouvait y
lire
Nom : Rosilyantes
Prénom : Séforah
Sexe : F
Née le : 22/04/2738
à Ahmbur, Ankara
...
Il y avait également d'autres informations comme le nom du père : Jeremia Rosilyantes et celui de la mère : Madelène rosilyantes.
- Henry - commanda Monsieur et le lieutenant de police prit la parole.
- Les informations que vous voyez sur l'écran sont fausses
- Une forgerie ? - demanda un autre écran
- Exactement - confirma Henry.
- Dans ce cas qu'est ce qui pose problème ? - demanda encore un autre écran - Vous avez suffisamment de motifs pour l'arrêter et nous l'envoyer.
- C'est ce que nous avons essayé de faire. Malheureusement, le mandat d'arrêt n'a pas été fourni par le juge
- Comment ça ? Il lui faut lui graisser la patte pour une si petite affaire ? - demanda Diss
- Même pas. Il refuse tout simplement et ce n'est pas le seul. Depuis que cette jeune femme a mis les pieds à Pasteuria, elle est devenue intouchable.
- Hmm... très étrange...
- Très étrange en effet - confirma Henry en continuant son explication - Sa chambre est sous surveillance par une compagnie de sécurité privée et ce ne sont pas des branleurs. Impossible de savoir laquelle.
- Mais ce n'est qu'une étudiante. Qu'est-ce que ça veut dire ?! - demanda un quatrième écran
- Là est toute la question. Cette jeune fille possède de faux documents, dispose d'un soutien juridique de poids, est protégée par des privés, et se repose dans une chambre que sa sécurité sociale ne devrait pas pouvoir rembourser même au cours de cent vies. Nous avons affaire à..
- Un casse-tête - répondit Monsieur en finissant le constat du lieutenant - Ce contrat est un problème
- En parlant de contrat. Nous avons été mandatés pour Séforah Rosilyantes. Mais il est évident que la personne que nous allons acquérir n'est pas Séforah Rosilyantes - dit Diss
- C'est vrai. C'est un dol et une raison de litige - dit un cinquième autre écran - Le contrat...
- Hahaha - ria Monsieur - Nous ne sommes pas dans un genre de business qu'on peut amener devant les tribunaux Pat, vous le savez très bien. Ne laissez pas la peur des complications vous humilier de la sorte.
- ... Je voulais juste évoquer les possibilités contractuelles se justifia Pat
- Merci mais votre intervention ne présente actuellement aucun intérêt. L'important ici n'est pas la loi, mais la réputation. Peu importe qui est le colis nous devons le rapporter à qui de droit - expliqua Monsieur - Le dernier délai d'acquisition est dans quatre jours. Après cette limite nous ne pourrons pas livrer dans les temps. En temps normal je ne vous aurai pas réuni pour une affaire de si petite importance, mais comme vous pouvez le constater, il apparaît que Seforah ne sera pas une obtention simple. Alors, je vous demande, comment est-ce qu'on enlève ce petit oiseau de sa cage dorée ?
Nom : Rosilyantes
Prénom : Séforah
Sexe : F
Née le : 22/04/2738
à Ahmbur, Ankara
...
Il y avait également d'autres informations comme le nom du père : Jeremia Rosilyantes et celui de la mère : Madelène rosilyantes.
- Henry - commanda Monsieur et le lieutenant de police prit la parole.
- Les informations que vous voyez sur l'écran sont fausses
- Une forgerie ? - demanda un autre écran
- Exactement - confirma Henry.
- Dans ce cas qu'est ce qui pose problème ? - demanda encore un autre écran - Vous avez suffisamment de motifs pour l'arrêter et nous l'envoyer.
- C'est ce que nous avons essayé de faire. Malheureusement, le mandat d'arrêt n'a pas été fourni par le juge
- Comment ça ? Il lui faut lui graisser la patte pour une si petite affaire ? - demanda Diss
- Même pas. Il refuse tout simplement et ce n'est pas le seul. Depuis que cette jeune femme a mis les pieds à Pasteuria, elle est devenue intouchable.
- Hmm... très étrange...
- Très étrange en effet - confirma Henry en continuant son explication - Sa chambre est sous surveillance par une compagnie de sécurité privée et ce ne sont pas des branleurs. Impossible de savoir laquelle.
- Mais ce n'est qu'une étudiante. Qu'est-ce que ça veut dire ?! - demanda un quatrième écran
- Là est toute la question. Cette jeune fille possède de faux documents, dispose d'un soutien juridique de poids, est protégée par des privés, et se repose dans une chambre que sa sécurité sociale ne devrait pas pouvoir rembourser même au cours de cent vies. Nous avons affaire à..
- Un casse-tête - répondit Monsieur en finissant le constat du lieutenant - Ce contrat est un problème
- En parlant de contrat. Nous avons été mandatés pour Séforah Rosilyantes. Mais il est évident que la personne que nous allons acquérir n'est pas Séforah Rosilyantes - dit Diss
- C'est vrai. C'est un dol et une raison de litige - dit un cinquième autre écran - Le contrat...
- Hahaha - ria Monsieur - Nous ne sommes pas dans un genre de business qu'on peut amener devant les tribunaux Pat, vous le savez très bien. Ne laissez pas la peur des complications vous humilier de la sorte.
- ... Je voulais juste évoquer les possibilités contractuelles se justifia Pat
- Merci mais votre intervention ne présente actuellement aucun intérêt. L'important ici n'est pas la loi, mais la réputation. Peu importe qui est le colis nous devons le rapporter à qui de droit - expliqua Monsieur - Le dernier délai d'acquisition est dans quatre jours. Après cette limite nous ne pourrons pas livrer dans les temps. En temps normal je ne vous aurai pas réuni pour une affaire de si petite importance, mais comme vous pouvez le constater, il apparaît que Seforah ne sera pas une obtention simple. Alors, je vous demande, comment est-ce qu'on enlève ce petit oiseau de sa cage dorée ?
Friedricht tapota à nouveau
sur la table, sélectionnant un dossier qu'il fit glisser dévoilant le
gigantesque complexe de Pasteuria: la ville hôpital.
- Nous avons les plans extérieurs. Cependant...
Il fit glisser ses doigts sur la table à plusieurs reprises avant de projeter un autre dossier qu'il combina avec la première image
- ... Nous ne disposons que de quelques éléments concernant la structure interne du complexe - expliqua le majordome et tout le monde pu effectivement constater que les informations à leur disposition étaient très limitées. Les cinq bâtiments de Pasteuria, formant un cercle, étaient présent. Le plus grand bâtiment, le public étaient nourri de détails, mais les quatre autres n'avaient que quelques annotations, quelques détails sur les chambres et la disposition des bureaux. Cependant les détails architecturaux, les plans d'évacuations et d'aération, les détails importants manquaient à l'appel.
- Pourquoi nous avons si peu d'information - demanda Diss - C'est un hôpital et non un secret d'état.
- Eh bien, les secrets d'état sont plus accessibles que les informations de Pasteuria. Ces dernières sont comme des gouttes d'eau dans le désert - répondit Friedricht et Monsieur acquiesça de la tête.
- Il n'y a pas que les moyens financiers qui comptent, il existe quelques exceptions à ce que la fortune peut offrir et ces plans en font visiblement partie.
- Et nous n'avons personne infiltré ? - demanda à nouveau Diss
- Ils sont MIA (missing in action/portés disparus). Ils se faisaient repérés au bout de quelques jours, c'est pourquoi j'ai décidé d'arrêter. Je ne cherche pas de conflits ouverts et je ne voyais pas l'intérêt d'éparpiller autant mon personnel - expliqua Monsieur.
- Qui s'occupe de la sécurité là-bas ? - demanda Diss
- Bonne question - rétorqua Monsieur - Friedricht
Ce dernier tapota à nouveau sur la table, d'une main poussa les images déjà présentes et de l'autre plaça une photo prise à la va-vite et floue d'un individu qui courait en direction du photographe. Et par l'effet de floue, il était clair qu'il allait vite.
- Cet homme s'appelle Anatoly Stephanko, ancien membre des Lyon Aegis...
- Fiou - siffla un des écrans, impressionné par ce qu'il venait d'entendre.
- Exact - affirma Friedriecht en ressortant d'autres photos d'Anatoly, prisent durant sa carrière militaire. Il s'agissait là-dessus d'un jeune homme dans la vingtaine à peine, les cheveux bruns coupés courts, le nez légèrement busqué, les yeux profondément ancrés lui donnant un regard féroce malgré son sourire sur la photo - Ces hommes sont des professionnels et parmi les meilleurs de tout l'univers connu.
- Je peux m'occuper de lui - annonça Ilya avec une confiance absolue.
- Ah oui ? - fit monsieur - Ce serait un spectacle intéressant à regarder j'imagine mais impossible, je le crains.
- Pourquoi ça ? - demanda Ilya
- Parce que vous ne ferez pas parti de l'opération - expliqua Monsieur
- QUOI ? POURQUOI ! - s'énerva Ilya en se levant d'un bond. Au même moment Friedricht se raidit et fixa le jeune insolant de son regard glacial, mais Monsieur tira légèrement la veste du majordome, comme le ferait un enfant, et ce dernier se décontracta.
- Parce que je le dis tout simplement. Et ma parole fait loi - répondit Monsieur
- "Calme toi Ilya ! Ce n'est pas le moment !" - dit Diss à son ami par technopathie. Une série de logiciels permettait de décrypter les pensées et de les envoyés à un e. Une technologie qui ne marchait qu'entre eux, originaire de leur monde.
- "Cette Salo..."
- "Laisse tomber Ilya, n'oublie pas le plus important !"
Ramené à la raison par les mots de son ami, Ilya se rassit et croisa les bras. Le plus important était à venir et pour cela il était nécessaire de prendre son mal en patience, voire signer un pacte avec le diable lui-même.
- Bien ! Continuons - fit Monsieur en lançant un regard ravi à Diss
- Nous avons les plans extérieurs. Cependant...
Il fit glisser ses doigts sur la table à plusieurs reprises avant de projeter un autre dossier qu'il combina avec la première image
- ... Nous ne disposons que de quelques éléments concernant la structure interne du complexe - expliqua le majordome et tout le monde pu effectivement constater que les informations à leur disposition étaient très limitées. Les cinq bâtiments de Pasteuria, formant un cercle, étaient présent. Le plus grand bâtiment, le public étaient nourri de détails, mais les quatre autres n'avaient que quelques annotations, quelques détails sur les chambres et la disposition des bureaux. Cependant les détails architecturaux, les plans d'évacuations et d'aération, les détails importants manquaient à l'appel.
- Pourquoi nous avons si peu d'information - demanda Diss - C'est un hôpital et non un secret d'état.
- Eh bien, les secrets d'état sont plus accessibles que les informations de Pasteuria. Ces dernières sont comme des gouttes d'eau dans le désert - répondit Friedricht et Monsieur acquiesça de la tête.
- Il n'y a pas que les moyens financiers qui comptent, il existe quelques exceptions à ce que la fortune peut offrir et ces plans en font visiblement partie.
- Et nous n'avons personne infiltré ? - demanda à nouveau Diss
- Ils sont MIA (missing in action/portés disparus). Ils se faisaient repérés au bout de quelques jours, c'est pourquoi j'ai décidé d'arrêter. Je ne cherche pas de conflits ouverts et je ne voyais pas l'intérêt d'éparpiller autant mon personnel - expliqua Monsieur.
- Qui s'occupe de la sécurité là-bas ? - demanda Diss
- Bonne question - rétorqua Monsieur - Friedricht
Ce dernier tapota à nouveau sur la table, d'une main poussa les images déjà présentes et de l'autre plaça une photo prise à la va-vite et floue d'un individu qui courait en direction du photographe. Et par l'effet de floue, il était clair qu'il allait vite.
- Cet homme s'appelle Anatoly Stephanko, ancien membre des Lyon Aegis...
- Fiou - siffla un des écrans, impressionné par ce qu'il venait d'entendre.
- Exact - affirma Friedriecht en ressortant d'autres photos d'Anatoly, prisent durant sa carrière militaire. Il s'agissait là-dessus d'un jeune homme dans la vingtaine à peine, les cheveux bruns coupés courts, le nez légèrement busqué, les yeux profondément ancrés lui donnant un regard féroce malgré son sourire sur la photo - Ces hommes sont des professionnels et parmi les meilleurs de tout l'univers connu.
- Je peux m'occuper de lui - annonça Ilya avec une confiance absolue.
- Ah oui ? - fit monsieur - Ce serait un spectacle intéressant à regarder j'imagine mais impossible, je le crains.
- Pourquoi ça ? - demanda Ilya
- Parce que vous ne ferez pas parti de l'opération - expliqua Monsieur
- QUOI ? POURQUOI ! - s'énerva Ilya en se levant d'un bond. Au même moment Friedricht se raidit et fixa le jeune insolant de son regard glacial, mais Monsieur tira légèrement la veste du majordome, comme le ferait un enfant, et ce dernier se décontracta.
- Parce que je le dis tout simplement. Et ma parole fait loi - répondit Monsieur
- "Calme toi Ilya ! Ce n'est pas le moment !" - dit Diss à son ami par technopathie. Une série de logiciels permettait de décrypter les pensées et de les envoyés à un e. Une technologie qui ne marchait qu'entre eux, originaire de leur monde.
- "Cette Salo..."
- "Laisse tomber Ilya, n'oublie pas le plus important !"
Ramené à la raison par les mots de son ami, Ilya se rassit et croisa les bras. Le plus important était à venir et pour cela il était nécessaire de prendre son mal en patience, voire signer un pacte avec le diable lui-même.
- Bien ! Continuons - fit Monsieur en lançant un regard ravi à Diss
- J'aurai besoin d'un
maximum d'informations sur ce Anatoly - demanda Diss - Son parcours, ses
habitudes...
- Nous n'aurons pas le temps de faire cette enquête - répondit Henry
- J'en suis conscient - soupira Diss - Je sais que le temps est un problème. Mais il faut qu'on sache à qui on a affaire. Il est peut-être la clé de notre opération.
- Pas forcément - répondit Henry - Il n'est pas nécessaire de prendre la tête du général, mais simplement de se faire passer pour lui pendant quelques instants.
- J'aurai été d'accord avec vous en temps normal - répondit Diss en pensant que si la solution était si simple alors une telle réunion n'avait aucun intérêt. Monsieur leur aurait simplement demandé d'aller la chercher.
- C'est à dire ? - demanda Pat.
- Imaginons que je me fasse passer pour cet Anatoly alors que le vrai n'est pas neutralisé. Imaginons qu'il soit au centre de commande et qu'il voit sa tête ailleurs que sur ses épaules. Qu'est ce qui risque de se passer ?
- ...
- Si vous pensez à attaquer le réseau de caméras surveillance, un complexe comme ça ne doit pas être protégé par un cryptage premier prix. Du moins, pas les cliniques privées où se trouve la jeune femme. Il doit y avoir des zones mortes, des points faibles dans leur défense mais où ? Là est toute la question. Il nous faudrait des moins pour trouver une brèche exploitable. Sans parler du problème des IP (identifications personnelles). Si j'ai la tête d'Anatoly je devrais également devoir être reconnu comme tel par les logiciels de proximité et de surveillance, et il n'y a qu'un seul moyen de les avoir en si peu de temps. Les prendre à l'intéressé, mais là encore ça ne fait que compliquer notre tâche.
- Tssk, si seulement elle s'était retrouvée dans la zone publique de Pasteuria - se plaint un écran.
- Nous n'avons pas eu cette chance, c'est pourquoi nous devons faire preuve de talent. Diss, tu vois quelque chose ? - demanda Monsieur
- J'ai peut-être une idée, Friedricht tu peux me montrer où se trouve le bureau du type ? - demanda Diss
- Des informations que nous avons, nous pouvons spéculer qu'il est quelque part dans cet immeuble - expliqua le majordome en glissant des doigts sur la table, zoomant sur le troisième immeuble à la droite de l'hôpital public de Pasteuria, faisant face à Louisville.
- Quelque part hein ? Ok, on va faire avec. Tu peux me montrer où se trouve le colis ? - demanda à nouveau Diss
- Ici - fit Fridricht en isolant le troisième bâtiment à gauche de l'hôpital public.
- Plus précisément elle se trouve en chambre 528N, au sixième étage - ajouta Henry - et des rapports fournis, il y a deux personnes de chaque côté de sa porte en permanence. Mais il est évidemment qu'ils ne sont pas seuls.
- Il est évident que non - répondit Diss qui ne voyait pas l'intérêt d'avoir des gardes ainsi exposés à la vue de tous sans en avoir un ou deux cachés en soutien. Ils pouvaient se faire passer pour des patients ou même pour le personnel médical ou d'entretien, tout dépend de l'accord avec l’hôpital
- Mais en quoi est-ce que c'est important ? Vous pouvez simplement vous faufiler avec une apparence différente, comme celle d'un de ses gardiens et le tour est joué - demanda un des écrans.
- Effectivement. Je pourrais le faire, mais il y a un risque. Si en face je tombe sur quelqu'un avec un excellent sens de l'observation, l'infiltration tournera à la bataille. Et je n'ai pas envie de me retrouver encerclé par une armée - annonça diss
- Je ne comprends pas. Quelqu'un pourrait repérer le subterfuge ? - demanda la même personne.
- Frierdricht, si jamais je changeai d’apparence vous pourriez l'identifier n'est-ce pas ?
- Evidemment - répondit le majordome avec un petit sourire qui dénotait de l'évidence de la chose.
- Comment ? - demanda diss
- J'ai plusieurs méthodes à ma disposition. Mais celle à laquelle vous devez faire allusion est la disproportionnalité.
- Exactement - répondit Diss sans rentrer dans les détails. Ils pouvaient effectivement changer d'apparence mais ce n'était pas n'importe comment. Déjà la personne cible devait être scannée et ses proportions intégrées dans la mémoire. Le contrôle manuel était également possible mais demandait beaucoup trop d'efforts de concentration pour maintenir l'apparence. Ensuite, même si l'apparence changeait, la masse restait la même. Si Diss mesurait 1 m 79 pour 145 kilos en raison de sa nature cyborg, il pouvait prendre l'apparence d'une personne d'1 m 90 voire 2 mètres pour 150 kilos, mais en apparence uniquement. Son véritable poids de 145 kilos n'aurait pas bougé, mais il pouvait créer une illusion de changement en se gonflant plus. Et il pouvait le faire en allouant des parties peu utiles de son organisme, en espaçant les écarts entre les disques intervertébraux par exemple (soutenant la colonne vertébrales). La technique, en apparence, était impressionnante, mais en réalité elle était dangereuse car elle fragilisait le corps de l'utilisateur. Et de plus un œil suffisamment entraîné, un œil de physionomiste pouvait arriver à déceler cette anomalie de masse. Cette dernière pouvait être cachée par des vêtements, surtout des vêtements amples, néanmoins, en fonction du contexte, cet accoutrement pouvait être à l'origine de la suspicion. Leur talent n'était pas sans faille, et pouvait tromper une grande quantité de personne mais pas tout le monde. C'est pourquoi il ne voulait pas partir du principe que, même s'il prenait l'apparence d'Anatoly, tout irait comme sur des roulettes. Cette capacité n'était que la cerise sur un gâteau qu'ils devaient confectionner - Il serait imprudent d'assumer que cet atout est sans failles. Nous ne pouvons pas courir le risque qu'il existe même qu'un pourcent de chance d'échec pas vrai ? - demanda-t-il en regardant Monsieur
- C'est exact.
- Nous allons devoir infiltrer un petit commando. Quatre personnes tout au plus, dont moi.
- Quatre personnes pour faire face aux Phanoms de Pasteuria ? - dit le huitième écran
- Nous n'irons pas faire la guerre je vous rassure.
- Sans moi, ce serait du suicide si ça tourne au vinaigre - dit Ilya qui jouait des mâchoires pour ne pas laisser son mécontentement se transformer en mots qui pourraient les mettre dans une situation délicate
- Eh bien, je devrais faire sans ton aide précieuse - répondit Diss avec un sourire masquant sa frustration. Il est clair qu'il aurait voulu Ilya dans son équipe pour une mission qui risquait d'être musclée.
- Et pour l'Anatoly ? tu comptes faire quoi ? - demanda Ilya - Comme tu l'as dit, si tu laisses son poste de commande intact, les Phanoms auront une chaîne de commande fonctionnelle. Et si jamais tu essayes de les embrouiller de l'intérieur, ta supercherie peut voler en éclat en quelques secondes. Il suffit d'un coup de fil pour confirmer un ordre que tu pourrais donner, ou une information qui ne ferait pas beaucoup de sens. Sans parler des images fournies par les caméras...
- Je sais - répondit Diss - Pour l'instant on laissera Anatoly de côté et on essayera de s'infiltrer en se faisant passer pour des personnes complètement anonymes. Le plus compliqué ne sera pas d'entrer et récupérer la fille. Le problème c'est comment l'exfiltrer de là sans qu'on laisser de traces. Peut-être passer par les égouts ? - se suggéra Diss à lui-même
- Je ne conseille pas - répondit Friedricht - Les égouts sont probablement remplis de détecteurs qui vous identifierons aisément.
- J'y pensais justement - répondit Diss - Et se focalisant sur la carte très incomplète de Pasteuria. Il essayait de trouver un indice, une idée, pour ramener le risque d'échec le plus près possible de zéro.
Monsieur observait le brain storming, la tête posée sur le poing, insatisfaite par cette constipation d'idée à sa table. Elle ne doutait pas de la capacité de ses hommes à trouver la solution, mais le temps était un problème de taille et plus que tout elle désirait éviter d'entrer un conflit avec le vieux fou à la tête de Pasteuria. C'est pourquoi elle décida d'user un de ses jokers.
- Ok tout le monde. Je vous rappelle dans quelques minutes. Prenez le temps de réfléchir à une solution - dit-elle en coupant la vidéo-conférence - Friedricht, hjelpe dem (aide les) - demanda-t-elle en se retournant vers le majordome.
- For sa lite ? (Pour si peu) - répondit ce dernier surpris
- Ja. Det er en ordre (oui. C'est un ordre)
- Gal Darlig. Bruk meg til slik barndom (pauvre folle. M'utiliser pour de tels enfantillages).
- Kan du gjore (s'il te plait)
- Ok - fit le majordome en secouant la tête de désapprobation - Indunn, min Kjaere, lan meg dine oyne - dit-il en serrant les mains dans une forme de prière puis les posa sur la table et là Pasteuria prit vit dans la glace avec les détails manquants. Tout était désormais sous leurs yeux même Seforah allongée dans sa chambre.
- Nous n'aurons pas le temps de faire cette enquête - répondit Henry
- J'en suis conscient - soupira Diss - Je sais que le temps est un problème. Mais il faut qu'on sache à qui on a affaire. Il est peut-être la clé de notre opération.
- Pas forcément - répondit Henry - Il n'est pas nécessaire de prendre la tête du général, mais simplement de se faire passer pour lui pendant quelques instants.
- J'aurai été d'accord avec vous en temps normal - répondit Diss en pensant que si la solution était si simple alors une telle réunion n'avait aucun intérêt. Monsieur leur aurait simplement demandé d'aller la chercher.
- C'est à dire ? - demanda Pat.
- Imaginons que je me fasse passer pour cet Anatoly alors que le vrai n'est pas neutralisé. Imaginons qu'il soit au centre de commande et qu'il voit sa tête ailleurs que sur ses épaules. Qu'est ce qui risque de se passer ?
- ...
- Si vous pensez à attaquer le réseau de caméras surveillance, un complexe comme ça ne doit pas être protégé par un cryptage premier prix. Du moins, pas les cliniques privées où se trouve la jeune femme. Il doit y avoir des zones mortes, des points faibles dans leur défense mais où ? Là est toute la question. Il nous faudrait des moins pour trouver une brèche exploitable. Sans parler du problème des IP (identifications personnelles). Si j'ai la tête d'Anatoly je devrais également devoir être reconnu comme tel par les logiciels de proximité et de surveillance, et il n'y a qu'un seul moyen de les avoir en si peu de temps. Les prendre à l'intéressé, mais là encore ça ne fait que compliquer notre tâche.
- Tssk, si seulement elle s'était retrouvée dans la zone publique de Pasteuria - se plaint un écran.
- Nous n'avons pas eu cette chance, c'est pourquoi nous devons faire preuve de talent. Diss, tu vois quelque chose ? - demanda Monsieur
- J'ai peut-être une idée, Friedricht tu peux me montrer où se trouve le bureau du type ? - demanda Diss
- Des informations que nous avons, nous pouvons spéculer qu'il est quelque part dans cet immeuble - expliqua le majordome en glissant des doigts sur la table, zoomant sur le troisième immeuble à la droite de l'hôpital public de Pasteuria, faisant face à Louisville.
- Quelque part hein ? Ok, on va faire avec. Tu peux me montrer où se trouve le colis ? - demanda à nouveau Diss
- Ici - fit Fridricht en isolant le troisième bâtiment à gauche de l'hôpital public.
- Plus précisément elle se trouve en chambre 528N, au sixième étage - ajouta Henry - et des rapports fournis, il y a deux personnes de chaque côté de sa porte en permanence. Mais il est évidemment qu'ils ne sont pas seuls.
- Il est évident que non - répondit Diss qui ne voyait pas l'intérêt d'avoir des gardes ainsi exposés à la vue de tous sans en avoir un ou deux cachés en soutien. Ils pouvaient se faire passer pour des patients ou même pour le personnel médical ou d'entretien, tout dépend de l'accord avec l’hôpital
- Mais en quoi est-ce que c'est important ? Vous pouvez simplement vous faufiler avec une apparence différente, comme celle d'un de ses gardiens et le tour est joué - demanda un des écrans.
- Effectivement. Je pourrais le faire, mais il y a un risque. Si en face je tombe sur quelqu'un avec un excellent sens de l'observation, l'infiltration tournera à la bataille. Et je n'ai pas envie de me retrouver encerclé par une armée - annonça diss
- Je ne comprends pas. Quelqu'un pourrait repérer le subterfuge ? - demanda la même personne.
- Frierdricht, si jamais je changeai d’apparence vous pourriez l'identifier n'est-ce pas ?
- Evidemment - répondit le majordome avec un petit sourire qui dénotait de l'évidence de la chose.
- Comment ? - demanda diss
- J'ai plusieurs méthodes à ma disposition. Mais celle à laquelle vous devez faire allusion est la disproportionnalité.
- Exactement - répondit Diss sans rentrer dans les détails. Ils pouvaient effectivement changer d'apparence mais ce n'était pas n'importe comment. Déjà la personne cible devait être scannée et ses proportions intégrées dans la mémoire. Le contrôle manuel était également possible mais demandait beaucoup trop d'efforts de concentration pour maintenir l'apparence. Ensuite, même si l'apparence changeait, la masse restait la même. Si Diss mesurait 1 m 79 pour 145 kilos en raison de sa nature cyborg, il pouvait prendre l'apparence d'une personne d'1 m 90 voire 2 mètres pour 150 kilos, mais en apparence uniquement. Son véritable poids de 145 kilos n'aurait pas bougé, mais il pouvait créer une illusion de changement en se gonflant plus. Et il pouvait le faire en allouant des parties peu utiles de son organisme, en espaçant les écarts entre les disques intervertébraux par exemple (soutenant la colonne vertébrales). La technique, en apparence, était impressionnante, mais en réalité elle était dangereuse car elle fragilisait le corps de l'utilisateur. Et de plus un œil suffisamment entraîné, un œil de physionomiste pouvait arriver à déceler cette anomalie de masse. Cette dernière pouvait être cachée par des vêtements, surtout des vêtements amples, néanmoins, en fonction du contexte, cet accoutrement pouvait être à l'origine de la suspicion. Leur talent n'était pas sans faille, et pouvait tromper une grande quantité de personne mais pas tout le monde. C'est pourquoi il ne voulait pas partir du principe que, même s'il prenait l'apparence d'Anatoly, tout irait comme sur des roulettes. Cette capacité n'était que la cerise sur un gâteau qu'ils devaient confectionner - Il serait imprudent d'assumer que cet atout est sans failles. Nous ne pouvons pas courir le risque qu'il existe même qu'un pourcent de chance d'échec pas vrai ? - demanda-t-il en regardant Monsieur
- C'est exact.
- Nous allons devoir infiltrer un petit commando. Quatre personnes tout au plus, dont moi.
- Quatre personnes pour faire face aux Phanoms de Pasteuria ? - dit le huitième écran
- Nous n'irons pas faire la guerre je vous rassure.
- Sans moi, ce serait du suicide si ça tourne au vinaigre - dit Ilya qui jouait des mâchoires pour ne pas laisser son mécontentement se transformer en mots qui pourraient les mettre dans une situation délicate
- Eh bien, je devrais faire sans ton aide précieuse - répondit Diss avec un sourire masquant sa frustration. Il est clair qu'il aurait voulu Ilya dans son équipe pour une mission qui risquait d'être musclée.
- Et pour l'Anatoly ? tu comptes faire quoi ? - demanda Ilya - Comme tu l'as dit, si tu laisses son poste de commande intact, les Phanoms auront une chaîne de commande fonctionnelle. Et si jamais tu essayes de les embrouiller de l'intérieur, ta supercherie peut voler en éclat en quelques secondes. Il suffit d'un coup de fil pour confirmer un ordre que tu pourrais donner, ou une information qui ne ferait pas beaucoup de sens. Sans parler des images fournies par les caméras...
- Je sais - répondit Diss - Pour l'instant on laissera Anatoly de côté et on essayera de s'infiltrer en se faisant passer pour des personnes complètement anonymes. Le plus compliqué ne sera pas d'entrer et récupérer la fille. Le problème c'est comment l'exfiltrer de là sans qu'on laisser de traces. Peut-être passer par les égouts ? - se suggéra Diss à lui-même
- Je ne conseille pas - répondit Friedricht - Les égouts sont probablement remplis de détecteurs qui vous identifierons aisément.
- J'y pensais justement - répondit Diss - Et se focalisant sur la carte très incomplète de Pasteuria. Il essayait de trouver un indice, une idée, pour ramener le risque d'échec le plus près possible de zéro.
Monsieur observait le brain storming, la tête posée sur le poing, insatisfaite par cette constipation d'idée à sa table. Elle ne doutait pas de la capacité de ses hommes à trouver la solution, mais le temps était un problème de taille et plus que tout elle désirait éviter d'entrer un conflit avec le vieux fou à la tête de Pasteuria. C'est pourquoi elle décida d'user un de ses jokers.
- Ok tout le monde. Je vous rappelle dans quelques minutes. Prenez le temps de réfléchir à une solution - dit-elle en coupant la vidéo-conférence - Friedricht, hjelpe dem (aide les) - demanda-t-elle en se retournant vers le majordome.
- For sa lite ? (Pour si peu) - répondit ce dernier surpris
- Ja. Det er en ordre (oui. C'est un ordre)
- Gal Darlig. Bruk meg til slik barndom (pauvre folle. M'utiliser pour de tels enfantillages).
- Kan du gjore (s'il te plait)
- Ok - fit le majordome en secouant la tête de désapprobation - Indunn, min Kjaere, lan meg dine oyne - dit-il en serrant les mains dans une forme de prière puis les posa sur la table et là Pasteuria prit vit dans la glace avec les détails manquants. Tout était désormais sous leurs yeux même Seforah allongée dans sa chambre.
- Qu'est-ce que c'est que ça
? - réagit immédiatement Ilya en se penchant en avant sur la table, le regard
et la voix dévorés de curiosité.
- Cela ne vous concerne pas - répondit Monsieur - Diss tu as les informations dont tu as be...
Cependant avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase la construction de glace commença à changer de manière surnaturelle. Les cristaux, au lieu de se briser, au lieu d'avoir leur aspect rigide, au lieu de se casser, commencèrent à s'enrouler de manière concentrique à l'image d'une serviette.
- Friedricht, qu'est ce qui se passe ?
- Dritt ! - lâcha le majordome avant de décroiser les doigts et toute la construction tomba en morceau - Il y a eu une interférence - répondit-il en suite à posant les mains sur la table encore glacée, recouverte des morceaux de Pasteuria.
- Une interférence ? De qui ? - demanda Diss
- Je l'ignore. Mais Pasteuria est sous la surveillance de quelqu'un d'extrêmement puissant et cette personne n'est certainement pas Anatoly
- Une nouvelle complication hein ?
- Et de taille, c'est pourquoi je vous assisterai dans cette pération
- Friedricht ? - s'étonna Monsieur
- Ikke bekymre deg. Du har allerede betalt. Barnet vil ikke bli rort (Ne t'inquiète pas. Tu as déjà payé. L'enfant ne sera pas touché)
- ...
- J'assisterai à distance mais uniquement si cet œil se pose sur vous.
- Je ne suis pas sûr de tout comprendre, mais merci Frierdricht - répondit Diss. La scène l'avait surpris mais pas plus que ça. Ils venaient d'un monde de démon et de dieux - J'imagine qu'il est impossible de remontrer le site ? - demanda-t-il ensuite, ce à quoi le majordome fit non de la tête - Dommage, je n'ai eu le temps d'apercevoir qu'une seule échappatoire
- Où ça ? - demanda Monsieur
- Remontre moi le bâtiment où Séforah est hospitalisée - demanda Diss et 'instant suivant Friedricht afficha l'image correspondante - ici, en dessous du complexe il y a un ascenseur qui descend 30 mètres sous le sol. Il y a une pièce, là-bas, connectée à une sortie d'égout qui donne sur l'océan. Il n'y aura qu'à casser les murs et on pourra s'enfuir avec le colis. L'ascenseur nous donne en plus un contrôle indispensable au cas où la situation ne dégénère en échange de tirs. Le seul problème, c'est ce truc qui vient de se passer
- Je m'en occuperai, ne vous faites aucun souci là-dessus.
- Hmm, très bien.
- Je rappelle tout le monde - annonça Monsieur et dans les secondes qui suivirent les écrans se rallumèrent - Vous avez trouvé quelque chose d'exploitable ? - demanda t elle
- J'ai pensé à remonter la piste du chevalier blanc qui protège le colis - dit Henry
- Tu pourras y arriver dans les temps ?
- Non, j'en doute. Mais vu les complications qu'il nous amène, je pense que ce ne serait que justice de lui rendre la pareille
- Ok. J'ai appointé Diss comme chef des opérations pour l'opération Séforah à tout prix. Quelqu'un a une objection ? - demanda Monsieur et le silence approbatif vu sa seule réponse - Bien
- Merci pour votre confiance - dit Diss en ajoutant - Fred, j'aimera ton assistance sur cette opération
- Aucun soucis - répondit sixième écran
- Je te contact après la réunion pour fixer un rendez-vous
- Entendu
- Bien ! Est ce qu'il y a d'autres problèmes que le conseil doit débattre ? - demanda Monsieur
- Oui, j'ai un autre problème à soumettre concernant le chat - fit Ilya - Je veux me mettre sur sa piste
- L'enquête est en cours.
- Je sais mais j'aimerai pister l'animal
- Non - répondit Monsieur - J'ai une tâche que je veux que tu accomplisses. Assiste Henry dans son enquête, et ventile ta frustration sur l'imbécile qui a cru pouvoir nous mettre des bâtons dans les roues.
- ... très bien
- Un autre problème ?
- Hum. Pourquoi est-ce qu'on ne s'épargnerai pas tous ces problèmes en faisant appel aux Ukufas ? - suggéra Pat
- Hors de question ! - hurla spontanément monsieur en tapant du poing sur la table. Même Friedricht paru troublé par la suggestion - Le sujet a été débattu et clos. Aucun membre de ma famille ne fera affaire avec ces aberrations de la nature, est ce que je suis clair ?
- Cela ne vous concerne pas - répondit Monsieur - Diss tu as les informations dont tu as be...
Cependant avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase la construction de glace commença à changer de manière surnaturelle. Les cristaux, au lieu de se briser, au lieu d'avoir leur aspect rigide, au lieu de se casser, commencèrent à s'enrouler de manière concentrique à l'image d'une serviette.
- Friedricht, qu'est ce qui se passe ?
- Dritt ! - lâcha le majordome avant de décroiser les doigts et toute la construction tomba en morceau - Il y a eu une interférence - répondit-il en suite à posant les mains sur la table encore glacée, recouverte des morceaux de Pasteuria.
- Une interférence ? De qui ? - demanda Diss
- Je l'ignore. Mais Pasteuria est sous la surveillance de quelqu'un d'extrêmement puissant et cette personne n'est certainement pas Anatoly
- Une nouvelle complication hein ?
- Et de taille, c'est pourquoi je vous assisterai dans cette pération
- Friedricht ? - s'étonna Monsieur
- Ikke bekymre deg. Du har allerede betalt. Barnet vil ikke bli rort (Ne t'inquiète pas. Tu as déjà payé. L'enfant ne sera pas touché)
- ...
- J'assisterai à distance mais uniquement si cet œil se pose sur vous.
- Je ne suis pas sûr de tout comprendre, mais merci Frierdricht - répondit Diss. La scène l'avait surpris mais pas plus que ça. Ils venaient d'un monde de démon et de dieux - J'imagine qu'il est impossible de remontrer le site ? - demanda-t-il ensuite, ce à quoi le majordome fit non de la tête - Dommage, je n'ai eu le temps d'apercevoir qu'une seule échappatoire
- Où ça ? - demanda Monsieur
- Remontre moi le bâtiment où Séforah est hospitalisée - demanda Diss et 'instant suivant Friedricht afficha l'image correspondante - ici, en dessous du complexe il y a un ascenseur qui descend 30 mètres sous le sol. Il y a une pièce, là-bas, connectée à une sortie d'égout qui donne sur l'océan. Il n'y aura qu'à casser les murs et on pourra s'enfuir avec le colis. L'ascenseur nous donne en plus un contrôle indispensable au cas où la situation ne dégénère en échange de tirs. Le seul problème, c'est ce truc qui vient de se passer
- Je m'en occuperai, ne vous faites aucun souci là-dessus.
- Hmm, très bien.
- Je rappelle tout le monde - annonça Monsieur et dans les secondes qui suivirent les écrans se rallumèrent - Vous avez trouvé quelque chose d'exploitable ? - demanda t elle
- J'ai pensé à remonter la piste du chevalier blanc qui protège le colis - dit Henry
- Tu pourras y arriver dans les temps ?
- Non, j'en doute. Mais vu les complications qu'il nous amène, je pense que ce ne serait que justice de lui rendre la pareille
- Ok. J'ai appointé Diss comme chef des opérations pour l'opération Séforah à tout prix. Quelqu'un a une objection ? - demanda Monsieur et le silence approbatif vu sa seule réponse - Bien
- Merci pour votre confiance - dit Diss en ajoutant - Fred, j'aimera ton assistance sur cette opération
- Aucun soucis - répondit sixième écran
- Je te contact après la réunion pour fixer un rendez-vous
- Entendu
- Bien ! Est ce qu'il y a d'autres problèmes que le conseil doit débattre ? - demanda Monsieur
- Oui, j'ai un autre problème à soumettre concernant le chat - fit Ilya - Je veux me mettre sur sa piste
- L'enquête est en cours.
- Je sais mais j'aimerai pister l'animal
- Non - répondit Monsieur - J'ai une tâche que je veux que tu accomplisses. Assiste Henry dans son enquête, et ventile ta frustration sur l'imbécile qui a cru pouvoir nous mettre des bâtons dans les roues.
- ... très bien
- Un autre problème ?
- Hum. Pourquoi est-ce qu'on ne s'épargnerai pas tous ces problèmes en faisant appel aux Ukufas ? - suggéra Pat
- Hors de question ! - hurla spontanément monsieur en tapant du poing sur la table. Même Friedricht paru troublé par la suggestion - Le sujet a été débattu et clos. Aucun membre de ma famille ne fera affaire avec ces aberrations de la nature, est ce que je suis clair ?
- Oui Monsieur, c'est clair
- répondit Pat
- Je ne me rappelle pas qu'on ait eut un débat sur ce sujet - dit Diss après avoir fouillé dans sa mémoire, mais il n'y avait aucun indice sur les Ukufas.
- C'est normal. Nous avons eu cette discussion à l'époque où la Brorskap avait atteint sa masse critique en tant qu’organisation. Nous avions les moyens de nous permettre d'employer les meilleurs et le sujet a été abordé.
- Oh ce sont des mercenaires donc ? - demanda Diss
- C'est leur métier oui, mais ce n'est pas leur fonction - répondit Monsieur
- Je ne comprends pas - avoua Ilya
- Les Ukufas sont des choses qui n'ont rien à faire dans l'histoire des humains - répondit Friedricht - ni dans aucune histoire d'ailleurs.
- "ahan..." - pensa Diss en décidant de mettre cette information dans un coin de sa mémoire. Pour l'instant il n'avait pas de temps à perdre à traiter cette donnée. Il devait solidifier son plan en limitant le plus de risques possibles et en se préparant à faire face au maximum d'imprévus.
- Il y a-t-il un autre sujet que le conseil doit débattre ? - demanda Monsieur
- Oui, il y a un autre détail - fi Henry - Concernant l'enquêteur qui fouille un peu partout. A lui seul il ne présente pas de danger pour le groupe, mais il risque de toucher certaines de nos activités lucratives. Notamment notre petit commerce de chair - expliqua Henry
- Qu'est-ce que tu suggères ? - demanda le cinquième écran
- Un pari. Je veux demander l'autorisation de le transférer sous bonne tutelle et le noyer sous la paperasse. Inutile de le faire disparaître pour l'instant
- Et tu ne penses pas que ce serait risqué de l'avoir dans nos pattes ? A quoi bon inviter un renard dans un nid ?
- Eh bien, je pense que tout dépend du nid qu'il va trouver n'est-ce pas ? Et puis comme je l'ai dit, c'est un pari. Le petit a un excellent instinct c'est vrai, mais je peux retourner ce talent contre lui.
- Il est si intéressant que ça ?
- Nous avons besoins de nouveau sang. Je pense juste que ce serait idéal pour l'organisation si on arrivait à le ramener à notre cause.
- Tu veux te porter parent ? - demanda Monsieur
- Pas encore, mais je veux essayer de lui faire comprendre notre philosophie. Cela prendra du temps si je dois faire les choses correctement, quelques années dans le pire des cas, mais la Brorskap n'en sera que plus forte.
- hmm... Je te fais confiance Henry, mais qu'en pensez-vous mes frères ? - demanda Monsieur
- Je fais aussi confiance à Henry - répondit Pat et les approbations des autres suivirent.
- Merci mes frères - répondit Henry
- Rien de plus normal - fit Monsieur - Cependant, cette responsabilité sera la tienne et uniquement la tienne. Ne l'oublie pas
- Je ne l'oublierai pas.
- Très bien ! Il y a-t-il un autre sujet que le conseil doit débattre ? - demanda Monsieur mais il n'eut que le silence comme réponse - Hei Brorskap, la séance est terminée - dit-il ensuite en se levant de toute sa stature impressionnante. Les écrans s'éteignirent plongeant la pièce dans la pénombre qui donnait à Friedricht un teint légèrement bleuté.
- Vous venez ? - demanda Monsieur à Ilya et Diss encore assis à la table
- J'ai besoin des conseils d'Ilya pour l'opération - répondit Diss
- Et moi des siennes - ajouta Ilya
- Je vois. On ne vous dérange pas plus longtemps alors - fit Monsieur en se dirigeant vers l'ascenseur avant de se s'arrêter - Ah oui, Ilya, ne tardez pas trop. Madame aimerait profiter de votre présence cette nuit - dit-il, puis prit l'ascenseur laissant les deux hommes tous seuls dans la pénombre.
Diss sortit un petit objet de sa poche qu'il posa sur la table. La boite métallique rectangulaire émit un léger bruit inaudible à l'oreille humaine, signe qu'ils pouvaient co - Ça va ? - demanda Diss à son ami. Pas le guerrier, pas le brigand, pas au énième masque, mais celui avec qui il avait partagé les meilleurs moments : les victoires sur le champ de bataille qui n'avaient de meilleur prix que la survie, la sélection à l'héritage d'Anubis par la seule force de ses efforts et non à cause d'une filiation. Ainsi que les pires galères et la trahison qui suivi la nomination d'Ilya.
- C'est de plus en plus difficile - répondit ce dernier en se permettant de montrer de la faiblesse et de la fatigue - j'ai envie de rentrer. Chaque nuit je ne rêve qu'à rentrer et arracher la gorge à ce salopard !
- Je sais, l'envie de rentrer me persécute aussi. Mais tels que nous sommes maintenant ce serait du suicide. La bénédiction nous a été retiré et tu n'as jamais reçu l'héritage. Nous n'avons plus que ces carcasses qui bougent à peine. J'ai besoin de temps et de gros moyens pour arriver à nous rebâtir.
- Je le sais Diss, je ne suis pas stupide. C'est évident que je dois prendre mon mal en patience, mais je n'arrive pas à m'habituer à toute cette paix. Je ne peux pas me calmer, je n'arrive pas à me calmer, je sens le besoin de guerre monter en moi un peu plus chaque jour.
- Ce n'est pas le moment...
- Je sais Diss, je sais que ça ne fera qu’accroître nos problèmes... Le chat a été le seul qui ait pu me distraire un tant soit peu et réveiller mon sang mais même là il m'échappe.
- Oublie le chat, ce n'est qu'une pierre sur ton chemin.
- Une pierre peut-être, mais une que j'aurai aimé ramasser. Et puis ce n'est pas que pour le plaisir, il y aussi l'humiliation que j'ai ressentie. La manière dont il m'a regardé, comme si j'étais un moins que rien, MOI ! - explosa Ilya et Diss ne pouvait que compatir. Il n'est pas facile de se retrouver tout en bas alors qu'on frôlait les nuages de la gloire. Son ami était encore emmêlé dans les fils de son passé, menotté à son ego, ébloui par le reflet de son image, reflet qui n'existe plus que dans sa mémoire. Et sa nature impulsive n'aidait pas dans ce genre de situations.
- Nous nous occuperons de lui le temps venu mon ami, je t'en fais le serment.
- ... Ok
- Concernant l'utilisation du Quätal, toujours pas d'effets secondaires ? Pas de ruptures des muscles synthétiques ?
- Non, je ne ressens toujours rien - répondit Ilya. Après avoir pris la substance durant sa confrontation avec le z'hum qui avait sauvé Séforah, son corps continuait de fonctionner de manière tout à fait normale - Je pense qu'on peut augmenter la concentration.
- Je n'ai pas fini d'analyser les données, je verrai si on peut effectivement passer au stade supérieur.
- Ce ne serait pas trop tôt si tu veux mon avis.
- Bien sûr que je le veux, mais il n'influera pas sur ma prudence. J'ai commencé à me renseigner sur les Imiwontu, euh les N'hums - se reprit Diss - Je ne sais pas comment, mais il apparaît que leur technologie est plus complexe que la bénédiction d'Anubis.
- Je nous pensais similaire mais tu dis qu'ils sont plus performants ? - demanda Ilya
- Pas forcément plus performants. Je dis simplement que leur technologie est plus, hmm, raffinée.
- Tssk avec toute cette paix autour, tu m'étonnes qu'elle soit plus raffinée.
- Je me demande qui était ce Zératoushtra qu'ils vénèrent
- Peut être que c'était leur Anubis
- Dans ce cas, pourquoi n'est-il plus parmi eux ? Anubis a vu naître notre monde et l'a disputé aux dieux et aux démons depuis l'origine des temps.
- Je n’en sais rien, peut-être qu'il n'a trouvé personne pour perdurer sa divinité. En quoi est-ce que ça nous aide leur croyance absurde ?
- "Tu continues à croire en Anubis, mais tu trouves Zératoushtra absurde ?" - pensa Diss en constatent que le lien de filiation n'était pas si facile à rompre, malgré tout ce qui était arrivé. Mais à haute voix il répondit - En rien, c'était juste de la nourriture pour l'esprit
- Hmpf
- Je pense qu'on devrait essayer d'en capturer un vivant pour le démonter. Il nous fournira sans doute les moyens nécessaires de perfectionner Quätal.
- Pourquoi pas. Où est ce qu'on en trouve un ?
- C'est là tout le problème. De ce que je sais, ils ne sortent que très rarement de leurs "églises". Il leur est interdit de vivre à l'extérieur à moins d'avoir une autorisation spéciale délivrée par leur institution religieuse.
- C'est vrai ça ? Quels lunatiques ? Ils se croient trop bien pour vivre parmi les humains ?
- Il n'y a qu'un moyen de le savoir mon ami : demander directement.
- On doit trouver un de ces N'hums (néo humain) avec un permis de séjourner parmi les mortels c'est ça ?
- Exactement, et il y en a un ou plutôt une ici même, dans la ville de Bell'ayr.
- Oh ? Intéressant. Peut-être que je devrais mettre le chat de côté pour un autre caillou à ramasser.
- Celui-là est plus une pépite qu'une simple pierre
- Je déciderai sur le moment.
- Des informations que j'ai pu rassembler, elle s'appelle flinstone et travaille pour un psy. Un certain Willmann.
- Un psy ?
- C'est un docteur pour la tête.
- Je sais, merci de ne pas me prendre pour un con. Je me demande juste pourquoi un de ces N'hum ? - demanda Ilya en fiant Diss qui fit oui de la tête - un de ces n'hum travaille pour un psy.
- Je n'en sais rien et je ne m'intéresse qu'à ce qu'elle cache sous ses vêtements.
- Ha !
- Je parle de technologie mon ami, simplement de technologie - sourit Diss
- Bien sur - répondit Ilya, moqueur
- Dès que tu auras du temps, je veux que tu la piste et que tu rassemble un maximum d'information à son sujet. D'ici là j'aurai quelques pièges de prêts pour faciliter sa capture.
- Juste de la filature ?
- Oui. Nous ignorons de quel type de technologie elle est équipée et si elle dispose des systèmes de défense. Il ne serait pas prudent de la sous-estimer. Une fois que les préparatifs seront prêts nous la prendrons tous les deux.
- Ha ! - fit Diss
- Ce monde ne fait pas du bien à ton esprit mon ami
- Bien sûr que non, vu qu'on doit voir une psy - sourit Ilya ce à quoi son ami répondit par un véritable sourire - Mort à Anubis !
- Mort à Anubis ! - répondit Diss avec moins de fougue qu'Ilya. Il partageait la même quête, mais avec moins de zèle. Pour Ilya cette promesse était la seule chose qui maintenant sa raison, même si de manière rafistolée. La mort d'Anubis était la seule promesse qui lui évitait de partir dans un massacre suicidaire.
- Je ne me rappelle pas qu'on ait eut un débat sur ce sujet - dit Diss après avoir fouillé dans sa mémoire, mais il n'y avait aucun indice sur les Ukufas.
- C'est normal. Nous avons eu cette discussion à l'époque où la Brorskap avait atteint sa masse critique en tant qu’organisation. Nous avions les moyens de nous permettre d'employer les meilleurs et le sujet a été abordé.
- Oh ce sont des mercenaires donc ? - demanda Diss
- C'est leur métier oui, mais ce n'est pas leur fonction - répondit Monsieur
- Je ne comprends pas - avoua Ilya
- Les Ukufas sont des choses qui n'ont rien à faire dans l'histoire des humains - répondit Friedricht - ni dans aucune histoire d'ailleurs.
- "ahan..." - pensa Diss en décidant de mettre cette information dans un coin de sa mémoire. Pour l'instant il n'avait pas de temps à perdre à traiter cette donnée. Il devait solidifier son plan en limitant le plus de risques possibles et en se préparant à faire face au maximum d'imprévus.
- Il y a-t-il un autre sujet que le conseil doit débattre ? - demanda Monsieur
- Oui, il y a un autre détail - fi Henry - Concernant l'enquêteur qui fouille un peu partout. A lui seul il ne présente pas de danger pour le groupe, mais il risque de toucher certaines de nos activités lucratives. Notamment notre petit commerce de chair - expliqua Henry
- Qu'est-ce que tu suggères ? - demanda le cinquième écran
- Un pari. Je veux demander l'autorisation de le transférer sous bonne tutelle et le noyer sous la paperasse. Inutile de le faire disparaître pour l'instant
- Et tu ne penses pas que ce serait risqué de l'avoir dans nos pattes ? A quoi bon inviter un renard dans un nid ?
- Eh bien, je pense que tout dépend du nid qu'il va trouver n'est-ce pas ? Et puis comme je l'ai dit, c'est un pari. Le petit a un excellent instinct c'est vrai, mais je peux retourner ce talent contre lui.
- Il est si intéressant que ça ?
- Nous avons besoins de nouveau sang. Je pense juste que ce serait idéal pour l'organisation si on arrivait à le ramener à notre cause.
- Tu veux te porter parent ? - demanda Monsieur
- Pas encore, mais je veux essayer de lui faire comprendre notre philosophie. Cela prendra du temps si je dois faire les choses correctement, quelques années dans le pire des cas, mais la Brorskap n'en sera que plus forte.
- hmm... Je te fais confiance Henry, mais qu'en pensez-vous mes frères ? - demanda Monsieur
- Je fais aussi confiance à Henry - répondit Pat et les approbations des autres suivirent.
- Merci mes frères - répondit Henry
- Rien de plus normal - fit Monsieur - Cependant, cette responsabilité sera la tienne et uniquement la tienne. Ne l'oublie pas
- Je ne l'oublierai pas.
- Très bien ! Il y a-t-il un autre sujet que le conseil doit débattre ? - demanda Monsieur mais il n'eut que le silence comme réponse - Hei Brorskap, la séance est terminée - dit-il ensuite en se levant de toute sa stature impressionnante. Les écrans s'éteignirent plongeant la pièce dans la pénombre qui donnait à Friedricht un teint légèrement bleuté.
- Vous venez ? - demanda Monsieur à Ilya et Diss encore assis à la table
- J'ai besoin des conseils d'Ilya pour l'opération - répondit Diss
- Et moi des siennes - ajouta Ilya
- Je vois. On ne vous dérange pas plus longtemps alors - fit Monsieur en se dirigeant vers l'ascenseur avant de se s'arrêter - Ah oui, Ilya, ne tardez pas trop. Madame aimerait profiter de votre présence cette nuit - dit-il, puis prit l'ascenseur laissant les deux hommes tous seuls dans la pénombre.
Diss sortit un petit objet de sa poche qu'il posa sur la table. La boite métallique rectangulaire émit un léger bruit inaudible à l'oreille humaine, signe qu'ils pouvaient co - Ça va ? - demanda Diss à son ami. Pas le guerrier, pas le brigand, pas au énième masque, mais celui avec qui il avait partagé les meilleurs moments : les victoires sur le champ de bataille qui n'avaient de meilleur prix que la survie, la sélection à l'héritage d'Anubis par la seule force de ses efforts et non à cause d'une filiation. Ainsi que les pires galères et la trahison qui suivi la nomination d'Ilya.
- C'est de plus en plus difficile - répondit ce dernier en se permettant de montrer de la faiblesse et de la fatigue - j'ai envie de rentrer. Chaque nuit je ne rêve qu'à rentrer et arracher la gorge à ce salopard !
- Je sais, l'envie de rentrer me persécute aussi. Mais tels que nous sommes maintenant ce serait du suicide. La bénédiction nous a été retiré et tu n'as jamais reçu l'héritage. Nous n'avons plus que ces carcasses qui bougent à peine. J'ai besoin de temps et de gros moyens pour arriver à nous rebâtir.
- Je le sais Diss, je ne suis pas stupide. C'est évident que je dois prendre mon mal en patience, mais je n'arrive pas à m'habituer à toute cette paix. Je ne peux pas me calmer, je n'arrive pas à me calmer, je sens le besoin de guerre monter en moi un peu plus chaque jour.
- Ce n'est pas le moment...
- Je sais Diss, je sais que ça ne fera qu’accroître nos problèmes... Le chat a été le seul qui ait pu me distraire un tant soit peu et réveiller mon sang mais même là il m'échappe.
- Oublie le chat, ce n'est qu'une pierre sur ton chemin.
- Une pierre peut-être, mais une que j'aurai aimé ramasser. Et puis ce n'est pas que pour le plaisir, il y aussi l'humiliation que j'ai ressentie. La manière dont il m'a regardé, comme si j'étais un moins que rien, MOI ! - explosa Ilya et Diss ne pouvait que compatir. Il n'est pas facile de se retrouver tout en bas alors qu'on frôlait les nuages de la gloire. Son ami était encore emmêlé dans les fils de son passé, menotté à son ego, ébloui par le reflet de son image, reflet qui n'existe plus que dans sa mémoire. Et sa nature impulsive n'aidait pas dans ce genre de situations.
- Nous nous occuperons de lui le temps venu mon ami, je t'en fais le serment.
- ... Ok
- Concernant l'utilisation du Quätal, toujours pas d'effets secondaires ? Pas de ruptures des muscles synthétiques ?
- Non, je ne ressens toujours rien - répondit Ilya. Après avoir pris la substance durant sa confrontation avec le z'hum qui avait sauvé Séforah, son corps continuait de fonctionner de manière tout à fait normale - Je pense qu'on peut augmenter la concentration.
- Je n'ai pas fini d'analyser les données, je verrai si on peut effectivement passer au stade supérieur.
- Ce ne serait pas trop tôt si tu veux mon avis.
- Bien sûr que je le veux, mais il n'influera pas sur ma prudence. J'ai commencé à me renseigner sur les Imiwontu, euh les N'hums - se reprit Diss - Je ne sais pas comment, mais il apparaît que leur technologie est plus complexe que la bénédiction d'Anubis.
- Je nous pensais similaire mais tu dis qu'ils sont plus performants ? - demanda Ilya
- Pas forcément plus performants. Je dis simplement que leur technologie est plus, hmm, raffinée.
- Tssk avec toute cette paix autour, tu m'étonnes qu'elle soit plus raffinée.
- Je me demande qui était ce Zératoushtra qu'ils vénèrent
- Peut être que c'était leur Anubis
- Dans ce cas, pourquoi n'est-il plus parmi eux ? Anubis a vu naître notre monde et l'a disputé aux dieux et aux démons depuis l'origine des temps.
- Je n’en sais rien, peut-être qu'il n'a trouvé personne pour perdurer sa divinité. En quoi est-ce que ça nous aide leur croyance absurde ?
- "Tu continues à croire en Anubis, mais tu trouves Zératoushtra absurde ?" - pensa Diss en constatent que le lien de filiation n'était pas si facile à rompre, malgré tout ce qui était arrivé. Mais à haute voix il répondit - En rien, c'était juste de la nourriture pour l'esprit
- Hmpf
- Je pense qu'on devrait essayer d'en capturer un vivant pour le démonter. Il nous fournira sans doute les moyens nécessaires de perfectionner Quätal.
- Pourquoi pas. Où est ce qu'on en trouve un ?
- C'est là tout le problème. De ce que je sais, ils ne sortent que très rarement de leurs "églises". Il leur est interdit de vivre à l'extérieur à moins d'avoir une autorisation spéciale délivrée par leur institution religieuse.
- C'est vrai ça ? Quels lunatiques ? Ils se croient trop bien pour vivre parmi les humains ?
- Il n'y a qu'un moyen de le savoir mon ami : demander directement.
- On doit trouver un de ces N'hums (néo humain) avec un permis de séjourner parmi les mortels c'est ça ?
- Exactement, et il y en a un ou plutôt une ici même, dans la ville de Bell'ayr.
- Oh ? Intéressant. Peut-être que je devrais mettre le chat de côté pour un autre caillou à ramasser.
- Celui-là est plus une pépite qu'une simple pierre
- Je déciderai sur le moment.
- Des informations que j'ai pu rassembler, elle s'appelle flinstone et travaille pour un psy. Un certain Willmann.
- Un psy ?
- C'est un docteur pour la tête.
- Je sais, merci de ne pas me prendre pour un con. Je me demande juste pourquoi un de ces N'hum ? - demanda Ilya en fiant Diss qui fit oui de la tête - un de ces n'hum travaille pour un psy.
- Je n'en sais rien et je ne m'intéresse qu'à ce qu'elle cache sous ses vêtements.
- Ha !
- Je parle de technologie mon ami, simplement de technologie - sourit Diss
- Bien sur - répondit Ilya, moqueur
- Dès que tu auras du temps, je veux que tu la piste et que tu rassemble un maximum d'information à son sujet. D'ici là j'aurai quelques pièges de prêts pour faciliter sa capture.
- Juste de la filature ?
- Oui. Nous ignorons de quel type de technologie elle est équipée et si elle dispose des systèmes de défense. Il ne serait pas prudent de la sous-estimer. Une fois que les préparatifs seront prêts nous la prendrons tous les deux.
- Ha ! - fit Diss
- Ce monde ne fait pas du bien à ton esprit mon ami
- Bien sûr que non, vu qu'on doit voir une psy - sourit Ilya ce à quoi son ami répondit par un véritable sourire - Mort à Anubis !
- Mort à Anubis ! - répondit Diss avec moins de fougue qu'Ilya. Il partageait la même quête, mais avec moins de zèle. Pour Ilya cette promesse était la seule chose qui maintenant sa raison, même si de manière rafistolée. La mort d'Anubis était la seule promesse qui lui évitait de partir dans un massacre suicidaire.
Diss et Ilya prirent à leur
tour l'ascenseur pour se retrouver dans le petit couloir donnant sur le garage.
Ils montèrent l'escalier à leur gauche qui finit par donner sur le hall
d'entrée semi-circulaire, immense et parsemé de quelques pierres d'aquamarine
éclairant la pièce de sorte qu'elle soit suffisamment illuminée malgré
l'absence de sources lumineuses. Un luxe nécessaire pour ne pas se prendre une
des nombreuses statues dorées et dénudées décorant la pièce, il serait
gênant de palper dans le noir des parties intimes de ces œuvres nudistes;
ou un des piliers soutenant l'étage supérieur visible depuis le contrebas et
divisant la pièce en trois, ou des nombreux meubles épousant les murs...
Une fois dans le hall, ils prirent le perron central de plusieurs marches ouvrant sur un escalier double. Le groupe prit celui de droite qui les mena au premier étage et aux premières chambres. Cependant, aucune n'était la leur, ces dernières étaient réservées aux hôtes de Monsieur. Sa famille, quant à elle, avait des chambres au deuxième. C'est pourquoi le duo continua leur ascension de l'escalier qui prit une forme en colimaçon à partir du premier.
Une fois au deuxième, ils débouchèrent sur un étage identique à celui juste en dessous. Le sol était recouvert par un tapis rouge fait de laine modifiée, offrant l'impression de marcher sur un nuage. Ou du moins fournissait la sensation la plus proche de cet exploit surnaturel et imagé.
Diss et Ilya prirent à droite après l'escalier et dépassèrent la chambre des trophées disposant d'une collection impressionnante de créatures exotiques, puis l'une des salles de bain ou plutôt une zone de confort aquatique disposant d'un sauna et d'une petite piscine froide, et pour finir une des salles dédiées au séjour des Nidhogg si un besoin de protection plus poussé devenait nécessaire. Une fois au fond du couloir ils prirent les chambres opposées : Diss à gauche et Ilya à droite.
Malgré l'espace dans la chambre, plus de 100 m², Diss l'avait décoré de manière spartiate. Un bureau de travail, un lit deux places style vénitien très rare mais malheureusement inutilisé par sa personne ; une armoire faites d 'écorce de pierre, un matériau qui avait la couleur et l'apparence de l'ébène de Makassar portant des veines dorées mais avec la rigidité et la surface granulée de la pierre ; et beaucoup de vide. La pièce était démunie de toute forme de décorations par contraste au reste du château. Lui qui était habitué à avoir le ciel sous sa tête, errant de charniers en charniers dans l'espoir de trouver du matériel utilisable... Ce vide lui permettait de respirer, d'avoir une illusion d'espace et de confort.
Diss se dirigea vers l'armoire où il collectionnait un bon nombre de vêtements de ce monde qu'il n'arrivait pas à adopter, tout comme son ami ; et se changea pour de vrais vêtements, laissant son corps retrouver une teinte normale. Les vêtements qu'il portait jusque-là étaient une sécrétion d'une très fine couche, une pellicule d'un produit qui avait l'apparence du tissu, utile pour les tours de métamorphose. Mais ici il n'avait plus besoin de jouer sur les formes et les masques.
Il porta un t-shirt et un short couvrant près de 65% de son corps mécanisé, fait de métal et de silicone se rapprochant le plus possible d'une apparence humaine et l'illusion était saisissante. C'était une prouesse de technologie et de forge à la hauteur de ses compétences qui lui avaient ouvert les portes des Sihlokolesi (ceux qui accompagnent), et qui lui avaient permis de rencontrer les trois Lowhokulu (ceux qui aspirent à la grandeur), et qui lui avaient donné l'opportunité de croiser l'Omunyezoba (celui qui devait succéder) qui n'était autre que celui qui se renommera Ilya.
Ce corps était le résultat de plusieurs années de travail après leur exil forcé, ici ; privés de tout, aux portes de la mort. Abandonnés par les dieux, rejetés par les démons, moqué par les fourmis elles-mêmes, Diss s'était cramponné alors à la haine brûlante d'Ilya, comme à une bouée. Elle était si intense, si forte, si désespérée qu'elle lui contamina l'esprit, qu'elle lui donna une raison de pousser ses limites et de survivre : la vengeance !
Une fois dans le hall, ils prirent le perron central de plusieurs marches ouvrant sur un escalier double. Le groupe prit celui de droite qui les mena au premier étage et aux premières chambres. Cependant, aucune n'était la leur, ces dernières étaient réservées aux hôtes de Monsieur. Sa famille, quant à elle, avait des chambres au deuxième. C'est pourquoi le duo continua leur ascension de l'escalier qui prit une forme en colimaçon à partir du premier.
Une fois au deuxième, ils débouchèrent sur un étage identique à celui juste en dessous. Le sol était recouvert par un tapis rouge fait de laine modifiée, offrant l'impression de marcher sur un nuage. Ou du moins fournissait la sensation la plus proche de cet exploit surnaturel et imagé.
Diss et Ilya prirent à droite après l'escalier et dépassèrent la chambre des trophées disposant d'une collection impressionnante de créatures exotiques, puis l'une des salles de bain ou plutôt une zone de confort aquatique disposant d'un sauna et d'une petite piscine froide, et pour finir une des salles dédiées au séjour des Nidhogg si un besoin de protection plus poussé devenait nécessaire. Une fois au fond du couloir ils prirent les chambres opposées : Diss à gauche et Ilya à droite.
Malgré l'espace dans la chambre, plus de 100 m², Diss l'avait décoré de manière spartiate. Un bureau de travail, un lit deux places style vénitien très rare mais malheureusement inutilisé par sa personne ; une armoire faites d 'écorce de pierre, un matériau qui avait la couleur et l'apparence de l'ébène de Makassar portant des veines dorées mais avec la rigidité et la surface granulée de la pierre ; et beaucoup de vide. La pièce était démunie de toute forme de décorations par contraste au reste du château. Lui qui était habitué à avoir le ciel sous sa tête, errant de charniers en charniers dans l'espoir de trouver du matériel utilisable... Ce vide lui permettait de respirer, d'avoir une illusion d'espace et de confort.
Diss se dirigea vers l'armoire où il collectionnait un bon nombre de vêtements de ce monde qu'il n'arrivait pas à adopter, tout comme son ami ; et se changea pour de vrais vêtements, laissant son corps retrouver une teinte normale. Les vêtements qu'il portait jusque-là étaient une sécrétion d'une très fine couche, une pellicule d'un produit qui avait l'apparence du tissu, utile pour les tours de métamorphose. Mais ici il n'avait plus besoin de jouer sur les formes et les masques.
Il porta un t-shirt et un short couvrant près de 65% de son corps mécanisé, fait de métal et de silicone se rapprochant le plus possible d'une apparence humaine et l'illusion était saisissante. C'était une prouesse de technologie et de forge à la hauteur de ses compétences qui lui avaient ouvert les portes des Sihlokolesi (ceux qui accompagnent), et qui lui avaient permis de rencontrer les trois Lowhokulu (ceux qui aspirent à la grandeur), et qui lui avaient donné l'opportunité de croiser l'Omunyezoba (celui qui devait succéder) qui n'était autre que celui qui se renommera Ilya.
Ce corps était le résultat de plusieurs années de travail après leur exil forcé, ici ; privés de tout, aux portes de la mort. Abandonnés par les dieux, rejetés par les démons, moqué par les fourmis elles-mêmes, Diss s'était cramponné alors à la haine brûlante d'Ilya, comme à une bouée. Elle était si intense, si forte, si désespérée qu'elle lui contamina l'esprit, qu'elle lui donna une raison de pousser ses limites et de survivre : la vengeance !
Une fois les nouveaux
vêtements sur son dos, Diss se dirigea vers le balcon donnant sur le jardin
d'accueil du château Dudley. Principalement sur la serre exotique. Malgré
l'heure tardive, les robots statues étaient dures à la tâche, faisant les
retouches nécessaires pour que le jardin soit éternellement radieux.
Diss resta là à contempler un paysage de nature qu'il ne pouvait qu'imaginer il fut un temps. Dans son monde, il n'y avait d'arbres et de fleurs que dans quelques réserves farouchement protégées, et accessible à une certaine caste. Le reste n'était que ruines et désert. Alors qu'ici, les fleurs poussaient presque partout.
La première fois qu'il était venu à La Caravelle, il n'en cru pas ses yeux : l'océan, une quantité d'eau pratiquement illimitée ; des jardins remplis de plantes de toutes sortes à perte de vue. Il y avait de quoi douter de la réalité et pourtant, à en croire leurs livres d'histoires, les humains de ce monde faillirent perdre tout ceci non par la main de démons venu d'ailleurs mais par leurs actions. Comment une telle folie avait été permise lui échappait, peut être fallait-il chercher la réponse dans l'abondance apparente. Après tout l'humain ne comprend l'importance des choses que quand il finit par les perdre... Ou peut-être était-ce la paix de ce monde qui leur avait ramolli la tête ? L'absence de conflit pouvait faire perdre de vue ce qui était vraiment important.
Là, Diss se mordit les lèvres en réajustant sa pensée. Anubis était la preuve même que son affirmation n’était pas correcte. La guerre pouvait également corrompre le plus noble des guerriers.
Le cyborg leva les yeux vers la lune, pâle et jaune, et repensa à sa vie. Comment il passa de garçon errant, à celui de guerrier, protecteur, et maintenant criminel. Les dieux avaient un sens de l'humour atroce...
- Drin drin
Perdu dans le fils de ses pensées et dans le temps, Diss se retourna surpris par l'interphone de sa chambre.
- Drin drin - entendit il à nouveau
- "Qui cela peut bien être ?" - se demanda-t-il en jouant les possibilités dans son esprit et à part Monsieur, il ne voyait pas d'autres options.
- Drin drin
En quelques bonds Diss arriva à la porte aussi vite que le vent et vit sur l'écran de la porte une jeune fille d'une dizaine d'année.
- Mademoiselle Dudley ? - qu'est-ce que vous faites là à cette heure ? - demanda Diss
- Je n'arrive pas à dormir - répondit la jeune fille en se frottant les yeux avec les pattes de son doudou lapin.
- Une seconde - répondit Diss en ouvrant la porte et la jeune fille rentra sans invitation. Elle était blonde comme ses parents, avec un ruban rose tenant une couette ondulée sur le côté. Elle portait un pyjama à manches longues couvrant ses mains, parsemé de fleurs aux pétales d'or cousue main. Cependant, le plus marquant chez cette jeune fille était la présence de rides dont certaines étaient avancées.
- J'ai voulu dormir avec maman cette nuit, mais je ne la trouve nulle part - se plaignit la jeune fille
- Ah ! - fit Diss en évitant de lui dire que madame Dudley était probablement juste en face en compagnie de son ami - Eh bien faites comme chez vous - dit-il ensuite en refermant la porte derrière lui - J'ignorai que vous rentriez aujourd'hui
- Il y avait un vent solaire plus fort que la normale alors on a pris de l'avance.
- Vous m'en voyez ravi. Le séjour vous a plu ? - demanda Diss en faisant allusion au parc de vacance Royal Kidou.
- Bof j'y vais chaque année depuis que je suis toute petite - répondit la gamine en ajoutant - Quand Papa et maman ne veulent plus me voir.
Diss tourna la tête vers elle de manière machinale, et les mots de réconfort voulurent sortir immédiatement de sa bouche. Cependant il prit sur lui et se tut. La relation entre lui et Monsieur était strictement professionnelle, s'attacher comme ça un membre de sa famille était risqué. Elle pouvait facilement devenir un pion qu'il ne saurait comment gérer.
Il restait l'option de la manipuler émotivement, mais jouer avec les émotions d'une enfant, c'était quelque chose qu'il se refusait de faire. Même s'il avait embrassé les ténèbres pour se cacher du regard d'Anubis, il avait encore un minimum de principes. La petite en bavait déjà suffisamment comme ça.
- J'imagine que vous désirez entendre le reste de l'histoire ? - demanda Diss
- Oh oui ! - répondit la jeune fille de manière extatique en tapant les mains de son doudou.
- Ok, mais une petite alors, je ne tiens pas à être responsable de votre fatigue à venir. Sandrine risquerait de me crever les yeux - sourit Diss en pensant à la nounou hyper protectrice de la demoiselle.
- Oh non. Une longue histoire s'il vous plait ! L'ange des rêves n'est pas venu me voir cette nuit et je ne peux pas m'endormir !
- L'ange des rêves ? Qu'est-ce que c'est ?
- Oh c'est mon ami qui m'aide à dormir et il parle aussi, il m'apprend plein de choses.
- Ah bon ? comme quoi ? - sourit Diss. Chez lui aussi les enfants avaient ce genre d'imagination.
- Plein de choses... Il m'a dit que bientôt cette planète allait être offerte en sacrifice. Mais ce n'est pas grave vu qu'on ne craint rien et grâce à moi - sourit-elle ensuite laissant Diss troublé - Allez mon histoire maintenant !
Diss resta là à contempler un paysage de nature qu'il ne pouvait qu'imaginer il fut un temps. Dans son monde, il n'y avait d'arbres et de fleurs que dans quelques réserves farouchement protégées, et accessible à une certaine caste. Le reste n'était que ruines et désert. Alors qu'ici, les fleurs poussaient presque partout.
La première fois qu'il était venu à La Caravelle, il n'en cru pas ses yeux : l'océan, une quantité d'eau pratiquement illimitée ; des jardins remplis de plantes de toutes sortes à perte de vue. Il y avait de quoi douter de la réalité et pourtant, à en croire leurs livres d'histoires, les humains de ce monde faillirent perdre tout ceci non par la main de démons venu d'ailleurs mais par leurs actions. Comment une telle folie avait été permise lui échappait, peut être fallait-il chercher la réponse dans l'abondance apparente. Après tout l'humain ne comprend l'importance des choses que quand il finit par les perdre... Ou peut-être était-ce la paix de ce monde qui leur avait ramolli la tête ? L'absence de conflit pouvait faire perdre de vue ce qui était vraiment important.
Là, Diss se mordit les lèvres en réajustant sa pensée. Anubis était la preuve même que son affirmation n’était pas correcte. La guerre pouvait également corrompre le plus noble des guerriers.
Le cyborg leva les yeux vers la lune, pâle et jaune, et repensa à sa vie. Comment il passa de garçon errant, à celui de guerrier, protecteur, et maintenant criminel. Les dieux avaient un sens de l'humour atroce...
- Drin drin
Perdu dans le fils de ses pensées et dans le temps, Diss se retourna surpris par l'interphone de sa chambre.
- Drin drin - entendit il à nouveau
- "Qui cela peut bien être ?" - se demanda-t-il en jouant les possibilités dans son esprit et à part Monsieur, il ne voyait pas d'autres options.
- Drin drin
En quelques bonds Diss arriva à la porte aussi vite que le vent et vit sur l'écran de la porte une jeune fille d'une dizaine d'année.
- Mademoiselle Dudley ? - qu'est-ce que vous faites là à cette heure ? - demanda Diss
- Je n'arrive pas à dormir - répondit la jeune fille en se frottant les yeux avec les pattes de son doudou lapin.
- Une seconde - répondit Diss en ouvrant la porte et la jeune fille rentra sans invitation. Elle était blonde comme ses parents, avec un ruban rose tenant une couette ondulée sur le côté. Elle portait un pyjama à manches longues couvrant ses mains, parsemé de fleurs aux pétales d'or cousue main. Cependant, le plus marquant chez cette jeune fille était la présence de rides dont certaines étaient avancées.
- J'ai voulu dormir avec maman cette nuit, mais je ne la trouve nulle part - se plaignit la jeune fille
- Ah ! - fit Diss en évitant de lui dire que madame Dudley était probablement juste en face en compagnie de son ami - Eh bien faites comme chez vous - dit-il ensuite en refermant la porte derrière lui - J'ignorai que vous rentriez aujourd'hui
- Il y avait un vent solaire plus fort que la normale alors on a pris de l'avance.
- Vous m'en voyez ravi. Le séjour vous a plu ? - demanda Diss en faisant allusion au parc de vacance Royal Kidou.
- Bof j'y vais chaque année depuis que je suis toute petite - répondit la gamine en ajoutant - Quand Papa et maman ne veulent plus me voir.
Diss tourna la tête vers elle de manière machinale, et les mots de réconfort voulurent sortir immédiatement de sa bouche. Cependant il prit sur lui et se tut. La relation entre lui et Monsieur était strictement professionnelle, s'attacher comme ça un membre de sa famille était risqué. Elle pouvait facilement devenir un pion qu'il ne saurait comment gérer.
Il restait l'option de la manipuler émotivement, mais jouer avec les émotions d'une enfant, c'était quelque chose qu'il se refusait de faire. Même s'il avait embrassé les ténèbres pour se cacher du regard d'Anubis, il avait encore un minimum de principes. La petite en bavait déjà suffisamment comme ça.
- J'imagine que vous désirez entendre le reste de l'histoire ? - demanda Diss
- Oh oui ! - répondit la jeune fille de manière extatique en tapant les mains de son doudou.
- Ok, mais une petite alors, je ne tiens pas à être responsable de votre fatigue à venir. Sandrine risquerait de me crever les yeux - sourit Diss en pensant à la nounou hyper protectrice de la demoiselle.
- Oh non. Une longue histoire s'il vous plait ! L'ange des rêves n'est pas venu me voir cette nuit et je ne peux pas m'endormir !
- L'ange des rêves ? Qu'est-ce que c'est ?
- Oh c'est mon ami qui m'aide à dormir et il parle aussi, il m'apprend plein de choses.
- Ah bon ? comme quoi ? - sourit Diss. Chez lui aussi les enfants avaient ce genre d'imagination.
- Plein de choses... Il m'a dit que bientôt cette planète allait être offerte en sacrifice. Mais ce n'est pas grave vu qu'on ne craint rien et grâce à moi - sourit-elle ensuite laissant Diss troublé - Allez mon histoire maintenant !
Que dire là si ce n'est que
la jeune fille avait une imagination pour le moins particulière, ou plutôt particulièrement
corrompue. Néanmoins, qu'est ce qui pouvait être espéré d'autre dans cette
famille ? C'est pourquoi Diss proposa simplement à la jeune fille de prendre
place sur le lit alors qu'il partit prendre la chaise pour s'installer plus
confortablement.
- Quelle histoire tu vas me raconter ? - demanda mademoiselle Dudley toute excitée.
- Eh bien, vous verrez bien - répondit Diss en revenant avec sa chaise
- Je n'aime pas beaucoup les surprises - fit la jeune fille avec une moue de déception - Il y aura du sang ?
- Oui, il y aura du sang - répondit Diss en s'installant devant son interlocutrice
- Ouiiiii !! - fit elle en tapotant les mains de son doudou qu'elle tenait encore serré contre elle - Beaucoup ?
- Beaucoup - confirma Diss en cachant son dégoût. Il était clair que cette petite allait arpenter un monde bien sombre et c'est le cœur pesant que Diss refusa de lui tendre la main. Après tout, lui-même était perdu dans cette obscurité dévorante, de quel droit pouvait-il la juger. Il ne pouvait juste qu'être triste qu'une si jeune fille soit déjà à ce point abimée.
- Ouiii ! - fit la gamine en prenant ses aises. Elle s'allongea sous la couverture et serra son doudou très fort contre elle, le visage ravi. Là Diss remarqua quelque chose d'étrange. Sa mémoire et ses yeux montraient deux images différentes concernant le visage de la jeune fille, il apparaissait qu'elle avait de nouvelles rides et quelques tâches noires sous le côté gauche du menton. Autre chose encore, les mains de la jeune fille sortirent l'espace d'une seconde de sous ses longues manches pendant qu'elle s’installait sous la couverture. Et Diss put voir qu'elles étaient semblables à celle d'un ancien et non à celle d'un enfant qui voyait à peine le monde. Quel genre de maladie était ce ? Diss n'avait jamais rien vu de tel, et c'est troublé, mais rassuré qu'il commença son récit. Ce fruit pourri n'allait laisser aucun impact sur ce monde...
- Alors tout commença à l'aube du jour de Nayéré (celui qui apporte la joie). C'est un jour spécial où toutes les bonnes actions accomplies sont récompensées par les prêtres.
- Avec des cadeaux ?
- Avec une promesse de félicité - répondit Diss
- Qu'est-ce que c'est ?
- Eh bien, c'est une forme de tranquillité après la mort accessible auprès des dieux.
- Bouh, c'est nul !
- Possible. Il s'agissait d'une coutume plus qu'une croyance, mais ce jour était quand même important. Il permettait de se rappeler que malgré les difficultés il y avait encore du bon en chacun, même si cette bonté était quelque part intéressée.
- ...
- En cette aube, le soleil Okunhalanga (celui qui gouverne le cercle de l'ouest) venait de l'ouest et son frère Okunbhutano (celui qui gouverne le cercle de l'est) était absent de leur rendez-vous quotidien.
- Le soleil était manquant ? - demanda la jeune fille les yeux grands ouverts de surprise.
- Oui, l'un des deux soleils n'était plus là. C'était un terrible signe que les Lobokanyés (ceux qui regardent les étoiles), nos prêtres, associèrent à la montée de Sharmeyar, le mangeur d'astre, des profondeurs de la terre.
- Ho ! Il pouvait manger des étoiles ?
- Oui il pouvait le faire d'une seule bouchée - répondit Diss en souriant - Sharmeyar avait été enfermé sous une montagne, dans une prison spéciale conçue dans le cœur même du magma, par ses parents les Lobozynkanyés (ceux qui gouvernent les étoiles)
- Hihi, ils sont vraiment bizarres les noms
- C'est vrai qu'ils sont très bizarres - répondit Diss en pensant - "hmpf" - il évita de le prendre pour un affront personnel. Sa langue était trop riche pour qu'une gamine comme ça puisse en saisir la beauté.
- Et pourquoi il a été enfermé ?
- Parce qu’il ne les écoutait plus. Il se croyait le plus fort et prit leur tolérance pour de la faiblesse. Il n'écoutait plus que son appétit et voulait manger toutes les étoiles du ciel.
- Et pourquoi il n'en avait pas le droit ? - demanda la jeune fille.
- Parce que les étoiles ne lui appartenaient pas tout simplement. Il voulait les prendre par la force et c'est la force qui l'a vaincu - répondit Diss en constatant que la gamine n'était pas satisfaite par une telle réalité - Mais il ne pouvait rester enfermé pour toujours. C'est pourquoi la disparition du soleil de l'est avait laissé penser qu'il avait déjà été avalé par Sharmeyar le glouton. Et il ne suffisait qu'à lever les yeux pour voir que les mortels n'étaient pas les seuls à craindre le pire. De l'ouest à l'est les nuages marchaient, semblables à une armée de soldats, en guerre. C'était comme si Okunhalanga envoyait ses légions de soldat à la rescousse de son frère bien aimé. Alors les prêtres répondirent aussi à cet appel en partageant le message venant des cieux au Wakethakanyé (celui qui a été choisi par les étoiles). C'est un peu comme un président - expliqua Diss - Et le message disait que les mortels devaient aider à terrasser Sharmeyar à nouveau. C'était le début d'une grande guerre où 500 000 mortels allaient soutenir les cieux et tenter de sauver le soleil de l'est.
- Quelle histoire tu vas me raconter ? - demanda mademoiselle Dudley toute excitée.
- Eh bien, vous verrez bien - répondit Diss en revenant avec sa chaise
- Je n'aime pas beaucoup les surprises - fit la jeune fille avec une moue de déception - Il y aura du sang ?
- Oui, il y aura du sang - répondit Diss en s'installant devant son interlocutrice
- Ouiiiii !! - fit elle en tapotant les mains de son doudou qu'elle tenait encore serré contre elle - Beaucoup ?
- Beaucoup - confirma Diss en cachant son dégoût. Il était clair que cette petite allait arpenter un monde bien sombre et c'est le cœur pesant que Diss refusa de lui tendre la main. Après tout, lui-même était perdu dans cette obscurité dévorante, de quel droit pouvait-il la juger. Il ne pouvait juste qu'être triste qu'une si jeune fille soit déjà à ce point abimée.
- Ouiii ! - fit la gamine en prenant ses aises. Elle s'allongea sous la couverture et serra son doudou très fort contre elle, le visage ravi. Là Diss remarqua quelque chose d'étrange. Sa mémoire et ses yeux montraient deux images différentes concernant le visage de la jeune fille, il apparaissait qu'elle avait de nouvelles rides et quelques tâches noires sous le côté gauche du menton. Autre chose encore, les mains de la jeune fille sortirent l'espace d'une seconde de sous ses longues manches pendant qu'elle s’installait sous la couverture. Et Diss put voir qu'elles étaient semblables à celle d'un ancien et non à celle d'un enfant qui voyait à peine le monde. Quel genre de maladie était ce ? Diss n'avait jamais rien vu de tel, et c'est troublé, mais rassuré qu'il commença son récit. Ce fruit pourri n'allait laisser aucun impact sur ce monde...
- Alors tout commença à l'aube du jour de Nayéré (celui qui apporte la joie). C'est un jour spécial où toutes les bonnes actions accomplies sont récompensées par les prêtres.
- Avec des cadeaux ?
- Avec une promesse de félicité - répondit Diss
- Qu'est-ce que c'est ?
- Eh bien, c'est une forme de tranquillité après la mort accessible auprès des dieux.
- Bouh, c'est nul !
- Possible. Il s'agissait d'une coutume plus qu'une croyance, mais ce jour était quand même important. Il permettait de se rappeler que malgré les difficultés il y avait encore du bon en chacun, même si cette bonté était quelque part intéressée.
- ...
- En cette aube, le soleil Okunhalanga (celui qui gouverne le cercle de l'ouest) venait de l'ouest et son frère Okunbhutano (celui qui gouverne le cercle de l'est) était absent de leur rendez-vous quotidien.
- Le soleil était manquant ? - demanda la jeune fille les yeux grands ouverts de surprise.
- Oui, l'un des deux soleils n'était plus là. C'était un terrible signe que les Lobokanyés (ceux qui regardent les étoiles), nos prêtres, associèrent à la montée de Sharmeyar, le mangeur d'astre, des profondeurs de la terre.
- Ho ! Il pouvait manger des étoiles ?
- Oui il pouvait le faire d'une seule bouchée - répondit Diss en souriant - Sharmeyar avait été enfermé sous une montagne, dans une prison spéciale conçue dans le cœur même du magma, par ses parents les Lobozynkanyés (ceux qui gouvernent les étoiles)
- Hihi, ils sont vraiment bizarres les noms
- C'est vrai qu'ils sont très bizarres - répondit Diss en pensant - "hmpf" - il évita de le prendre pour un affront personnel. Sa langue était trop riche pour qu'une gamine comme ça puisse en saisir la beauté.
- Et pourquoi il a été enfermé ?
- Parce qu’il ne les écoutait plus. Il se croyait le plus fort et prit leur tolérance pour de la faiblesse. Il n'écoutait plus que son appétit et voulait manger toutes les étoiles du ciel.
- Et pourquoi il n'en avait pas le droit ? - demanda la jeune fille.
- Parce que les étoiles ne lui appartenaient pas tout simplement. Il voulait les prendre par la force et c'est la force qui l'a vaincu - répondit Diss en constatant que la gamine n'était pas satisfaite par une telle réalité - Mais il ne pouvait rester enfermé pour toujours. C'est pourquoi la disparition du soleil de l'est avait laissé penser qu'il avait déjà été avalé par Sharmeyar le glouton. Et il ne suffisait qu'à lever les yeux pour voir que les mortels n'étaient pas les seuls à craindre le pire. De l'ouest à l'est les nuages marchaient, semblables à une armée de soldats, en guerre. C'était comme si Okunhalanga envoyait ses légions de soldat à la rescousse de son frère bien aimé. Alors les prêtres répondirent aussi à cet appel en partageant le message venant des cieux au Wakethakanyé (celui qui a été choisi par les étoiles). C'est un peu comme un président - expliqua Diss - Et le message disait que les mortels devaient aider à terrasser Sharmeyar à nouveau. C'était le début d'une grande guerre où 500 000 mortels allaient soutenir les cieux et tenter de sauver le soleil de l'est.
- Le sol avait tremblé sous
la légion de pas, manifestation de la terreur de Sharmeyar. Le ciel grondait et
crachait des éclairs, manifestation de la fureur d'Okunhalanga, le soleil de
l'ouest...
- Wow, et tu y étais ? - demanda la jeune demoiselle
- Non, je n'y étais pas. Cela s’est passé bien avant ma naissance, c'est une très vieille histoire datant de l'aube de notre civilisation. Elle raconte l'arrivée d'un guerrier d’exception qui détrônera même les dieux de leurs sièges de pouvoir : Amademoni Anubis (L'enfant d'ailleurs qui offre la mort).
- Anubis... - murmura la jeune fille rêveuse, captivée par le nom. Était-ce l'instinct ou la grandeur même du nom empreint de force ? Diss ne saurait le dire. Mais le résultat était un intéressement plus profond à l'histoire parce qu’elle savait que ce nom appartenait à quelqu'un d'incroyable. Et il est vrai qu'il l'était, ou du moins qu'il l'a été... Quelle blessure, quelle dommage, quelle déception, le cœur de Diss ne pouvait s'empêcher de pleurer cette perte, serré par une main invisible dans sa poitrine. Ce phare de lumière n'éclairait désormais que par une lumière mensongère
- Les légions des hommes et de leurs envoyés : les Viketywheyos (ceux qui manifestent la volonté) affrontèrent les agents de Sharmeyar à la limite des cieux, entre nuages et étoiles...
- Ah, c'est trop compliqué avec tous ces noms. Je ne sais plus qui est qui - se plaignit la jeune fille - Parle-moi d'Anubis - demanda t elle
- Eh bien... J'allais justement y arriver mais il faut faire preuve d'un petit peu plus de patience.
- C'est nul !
- "Tssk" - pensa Diss en calmant son exaspération - Il n'y aura plus beaucoup de noms "étranges" à partir de maintenant
- Hmm ok
- ... L'armée du glouton étaient composées de monstres effrayants et de démons de la guerre aussi grands que des montagnes et capables de raser des plaines entières d'un revers de la main - continua à raconter Diss en essayant d'utiliser les mots les plus simples possibles - La guerre fit rage, elle bascula les fondations même de la réalité et dans ce conflit aux proportions divines, un jeune homme sorti de nulle part attira tous les regards, faisant même pâlir Sharmeyar de terreur
- Anubis ? - demanda la jeune fille
- Oui, c'était bien lui. C'était là que son nom fut hurlé pour la première fois sur un champ de bataille et qu'il entra dans la légende comme un dieu portant le manteau d'un mortel, l'annonciateur d'un changement radical dans la hiérarchie des pouvoirs. Dans cette lutte où la terre prenait la place du ciel, et les étoiles heurtaient la terre...
- Ding ding - fit l'interphone de Diss, le poussant à se demander qui d'autre allait déranger sa tranquillité.
- AH Non ! - s'exaspéra la demoiselle Dudley
- Une seconde - dit-il en se levant pour voir.
- C'est nul - fit la jeune file en serrant fort son doudou, visiblement exaspérée mais pas autant que Diss dont le visage restait cependant neutre.
- Je reviens.
Une fois devant la porte, il ne fut pas surpris de découvrir une jeune femme anxieuse. Elle était également blonde, comme la majorité des employés à l'intérieur du domaine Dudley. A croire qu'ils faisaient tous partie de la secte des têtes blondes. Elle était mince et élancée et portait un chemisier avec une jupe courte.
- Bonsoir Sandrine - salua-t-il la nourrice
- Bonsoir - répondit cette dernière en trahissant une pointe de panique. Elle essaya de jeter un rapide coup d’œil par-dessus l'épaule de Diss mais se ravisa au dernier moment - Vous n'auriez pas vu mademoiselle Dudley par hasard ?
- Mademoiselle Dudley ? Elle n'est pas dans sa chambre ? - s'étonna Diss
- Euh non, je ne la trouve pas. Et je me demandais si... si elle ne serait pas avec vous ? - demanda-t-elle timidement
- Et pourquoi elle serait chez moi ?
- C'est que... Ecoutez, une jeune fille a besoin de beaucoup de sommeil surtout qu'elle est malade comme vous le savez. Et puis c n'est pas conven...
- Dites-moi, elle a quelque chose de prévu demain ?
- Euh non. Pourquoi ?
- Dans ce cas elle aura suffisamment de sommeil. Bonne nuit - répondit Diss en regrettant ce qu'il avait fait au moment où la porte claqua sous le nez de la nourrice. C'était l'opportunité de se débarrasser de la petite, mais il s'était surpris à vouloir terminer son histoire - Sigh !
- Ding ding - sonna à nouveau l'interphone mais Diss baissa simplement le volume et retourna auprès de son interlocutrice qui souriait de toutes ses dents.
- Elle n'a pas tort vous savez - laissa échapper Diss
- Si elle a tort ! Elle est juste conne c'est tout ! Je ne dois pas faire ci, je dois faire ça... Je veux juste qu'elle crève et qu'elle me foute la paix ! - s'énerva la jeune fille
- Langage ! - demanda calmement Diss mais sa patience commença à s'évaporer de son être.
- ... je suis désolée - dit-elle ensuite en baissant les yeux et en jouant avec les bras de son doudou.
- Ce n'est pas à moi que vous devez des excuses - répondit Diss en remarquant qu'il finit par jouer un rôle d'éducateur, ce qu'il voulait éviter parce qu'il ne voulait pas créer de véritable relation avec elle. Et pourtant, voilà qu'il lui apprenait certaines valeurs basiques, pourquoi ?
- ...
- Sigh - soupira Diss en essayant de se remettre dans la peau de son personnage - Ecoutez mademoiselle. J'ai un travail important à faire pour votre père demain, et je me vois obligé de couper court à mon récit. Je continuerai une autre fois.
La jeune fille commença à pleurer, silencieusement. Les larmes coulèrent toutes seules, petits cours d'eau de tristesse et Diss posa sa main froide sur la tête de la gamine caressant ses cheveux dans l'espoir de calmer ce chagrin.
- "Eh bien, me voilà dans de beaux draps" - pensa-t-il en se demandant si Ilya avait un problème similaire avec madame Dudley.
- Wow, et tu y étais ? - demanda la jeune demoiselle
- Non, je n'y étais pas. Cela s’est passé bien avant ma naissance, c'est une très vieille histoire datant de l'aube de notre civilisation. Elle raconte l'arrivée d'un guerrier d’exception qui détrônera même les dieux de leurs sièges de pouvoir : Amademoni Anubis (L'enfant d'ailleurs qui offre la mort).
- Anubis... - murmura la jeune fille rêveuse, captivée par le nom. Était-ce l'instinct ou la grandeur même du nom empreint de force ? Diss ne saurait le dire. Mais le résultat était un intéressement plus profond à l'histoire parce qu’elle savait que ce nom appartenait à quelqu'un d'incroyable. Et il est vrai qu'il l'était, ou du moins qu'il l'a été... Quelle blessure, quelle dommage, quelle déception, le cœur de Diss ne pouvait s'empêcher de pleurer cette perte, serré par une main invisible dans sa poitrine. Ce phare de lumière n'éclairait désormais que par une lumière mensongère
- Les légions des hommes et de leurs envoyés : les Viketywheyos (ceux qui manifestent la volonté) affrontèrent les agents de Sharmeyar à la limite des cieux, entre nuages et étoiles...
- Ah, c'est trop compliqué avec tous ces noms. Je ne sais plus qui est qui - se plaignit la jeune fille - Parle-moi d'Anubis - demanda t elle
- Eh bien... J'allais justement y arriver mais il faut faire preuve d'un petit peu plus de patience.
- C'est nul !
- "Tssk" - pensa Diss en calmant son exaspération - Il n'y aura plus beaucoup de noms "étranges" à partir de maintenant
- Hmm ok
- ... L'armée du glouton étaient composées de monstres effrayants et de démons de la guerre aussi grands que des montagnes et capables de raser des plaines entières d'un revers de la main - continua à raconter Diss en essayant d'utiliser les mots les plus simples possibles - La guerre fit rage, elle bascula les fondations même de la réalité et dans ce conflit aux proportions divines, un jeune homme sorti de nulle part attira tous les regards, faisant même pâlir Sharmeyar de terreur
- Anubis ? - demanda la jeune fille
- Oui, c'était bien lui. C'était là que son nom fut hurlé pour la première fois sur un champ de bataille et qu'il entra dans la légende comme un dieu portant le manteau d'un mortel, l'annonciateur d'un changement radical dans la hiérarchie des pouvoirs. Dans cette lutte où la terre prenait la place du ciel, et les étoiles heurtaient la terre...
- Ding ding - fit l'interphone de Diss, le poussant à se demander qui d'autre allait déranger sa tranquillité.
- AH Non ! - s'exaspéra la demoiselle Dudley
- Une seconde - dit-il en se levant pour voir.
- C'est nul - fit la jeune file en serrant fort son doudou, visiblement exaspérée mais pas autant que Diss dont le visage restait cependant neutre.
- Je reviens.
Une fois devant la porte, il ne fut pas surpris de découvrir une jeune femme anxieuse. Elle était également blonde, comme la majorité des employés à l'intérieur du domaine Dudley. A croire qu'ils faisaient tous partie de la secte des têtes blondes. Elle était mince et élancée et portait un chemisier avec une jupe courte.
- Bonsoir Sandrine - salua-t-il la nourrice
- Bonsoir - répondit cette dernière en trahissant une pointe de panique. Elle essaya de jeter un rapide coup d’œil par-dessus l'épaule de Diss mais se ravisa au dernier moment - Vous n'auriez pas vu mademoiselle Dudley par hasard ?
- Mademoiselle Dudley ? Elle n'est pas dans sa chambre ? - s'étonna Diss
- Euh non, je ne la trouve pas. Et je me demandais si... si elle ne serait pas avec vous ? - demanda-t-elle timidement
- Et pourquoi elle serait chez moi ?
- C'est que... Ecoutez, une jeune fille a besoin de beaucoup de sommeil surtout qu'elle est malade comme vous le savez. Et puis c n'est pas conven...
- Dites-moi, elle a quelque chose de prévu demain ?
- Euh non. Pourquoi ?
- Dans ce cas elle aura suffisamment de sommeil. Bonne nuit - répondit Diss en regrettant ce qu'il avait fait au moment où la porte claqua sous le nez de la nourrice. C'était l'opportunité de se débarrasser de la petite, mais il s'était surpris à vouloir terminer son histoire - Sigh !
- Ding ding - sonna à nouveau l'interphone mais Diss baissa simplement le volume et retourna auprès de son interlocutrice qui souriait de toutes ses dents.
- Elle n'a pas tort vous savez - laissa échapper Diss
- Si elle a tort ! Elle est juste conne c'est tout ! Je ne dois pas faire ci, je dois faire ça... Je veux juste qu'elle crève et qu'elle me foute la paix ! - s'énerva la jeune fille
- Langage ! - demanda calmement Diss mais sa patience commença à s'évaporer de son être.
- ... je suis désolée - dit-elle ensuite en baissant les yeux et en jouant avec les bras de son doudou.
- Ce n'est pas à moi que vous devez des excuses - répondit Diss en remarquant qu'il finit par jouer un rôle d'éducateur, ce qu'il voulait éviter parce qu'il ne voulait pas créer de véritable relation avec elle. Et pourtant, voilà qu'il lui apprenait certaines valeurs basiques, pourquoi ?
- ...
- Sigh - soupira Diss en essayant de se remettre dans la peau de son personnage - Ecoutez mademoiselle. J'ai un travail important à faire pour votre père demain, et je me vois obligé de couper court à mon récit. Je continuerai une autre fois.
La jeune fille commença à pleurer, silencieusement. Les larmes coulèrent toutes seules, petits cours d'eau de tristesse et Diss posa sa main froide sur la tête de la gamine caressant ses cheveux dans l'espoir de calmer ce chagrin.
- "Eh bien, me voilà dans de beaux draps" - pensa-t-il en se demandant si Ilya avait un problème similaire avec madame Dudley.
La jeune fille pleura
longtemps, et il ne fallait pas être un génie pour comprendre que ce chagrin
n'était pas uniquement dû à une histoire non racontée. Ces petites larmes
étaient emprunts d'une plus profonde tristesse, qui s'échappait de son petit
cœur. Diss n'était pas témoin d'un caprice d'enfant gâté, même si la tentative
était là au départ, c'est pourquoi il prit le temps qu'il fallut pour ne pas
qu'elle s'endorme toute seule. Ravie par son ange des rêves lui murmurant des
secrets qu'elle était la seule à connaître, mademoiselle Dudley ferma
finalement ses yeux au bout d'une demi-heure...
L'ancien soldat se permit une expression plus chaleureuse en caressant les cheveux blonds de la jeune fille une dernière fois, avant de se lever pour faire un petit tour au balcon, histoire de se remettre les idées à l'endroit. Il y avait des fardeaux que de jeunes épaules ne devaient pas portées, cependant, il s'était convaincu qu'il ne pouvait rien y faire. Cette maladie n'était pas un combat qu'il pouvait remporter après tout...
Diss, resta là à observer les activités nocturnes des machines et des petits organismes biologiques jusqu'à ce que son horloge interne lui indique 4 h TAU (temps atomique universel). Là il retourna dans la pièce pour changer de vêtements, prenant quelque chose de plus fonctionnel : une chemise, une veste, un pantalon et des chaussures de sport. Il préféra économiser l'énergie nécessaire au polymorphisme pour Pasteuria. Là-bas, il n'y aura pas de place à l'erreur et toutes les ressources devront être prêtes à l'emploi.
Une fois vêtu, il sorti de sa chambre pour s'arrêter devant la porte en face. Quelques instants plus tard Ilya lui ouvrit la porte, torse nu et recouvert de simili transpiration, de vapeur humide. Ce dernier, tout comme Diss n'avait pas besoin de sommeil et souvent utilisait le temps nocturne pour s'entraîner encore et encore. Un corps mécanique n'avait, en toute logique, pas besoin d'évolution musculaire. Cependant l'esprit, lui pouvait être amélioré. A travers des heures de pratiques, Ilya cherchait à atteindre le contrôle absolu de son corps imparfait, de la cime des cheveux jusqu'aux ongles des orteils. Son esprit devait être envahi par le fantôme d’Anubis ou peut-être était-ce un adversaire plus atteignable qui hantait sa nuit ? Le chat de Louisville devait le narguer dans l'obscurité de sa chambre.
Enfin, en temps normal il aurait fait exactement ceci. Cependant cette nuit, c'était d'autres compétences qu'il entraînait, l'art de donner du plaisir comme décrits dans les Kamashastra.
Compatissant au calvaire de son ami, Diss tendit sa main qu'Ilya serra à hauteur du coude avant de refermer la porte, appelé par la voix sensuelle de madame Dudley.
- "Ce monde est complètement fou" - pensa Diss en reprenant sa route.
A cette heure de la nuit, ou plutôt, à cette heure de la journée, le château des Dudley était calme mais pas inactif. Surtout dans les cuisines qui commençaient déjà à s'activer pour offrir aux maîtres de ces lieux la meilleure expérience culinaire imaginable. Malheureusement, ses chimiorécepteurs limités ne lui permettaient de vivre pleinement le voyage gustatif proposé, et il n'avait pas le temps de régler ce problème. Sur la pile des choses à faire, régler le goût n'était clairement pas sa priorité.
Diss descendit directement au garage, et choisit la voiture la plus bas de gamme de la collection : l'Azak modèle avantura (14 cv, 2 portes, décapotable, vitesse maxi : 355 km/h, bridée en zone urbaine, couleur avocat). Elle allait attirer moins d'attention sur la route avant d'être rangée dans un des nombreux garages de Bell'ayr. La porte de la voiture s'ouvrit juste à temps, obéissant aux commandes de L'IV particulière du pilote qui s’installa confortablement au volant.
Diss choisit le pilotage manuel et commença à faire vrombir le moteur du véhicule, ravi par le bruit et les vibrations. Il ne saurait expliquer pourquoi il prenait un tel plaisir à conduire ces engins archaïques alors que lui-même pouvait e donner la même impression de vitesse rien qu'avec ses pieds. Il n'y avait là rien d'exceptionnel, et pourtant ce n'était pas pareil. Il y avait un "je ne sais quoi", une combinaison d'éléments diverses qui lui arrachèrent un sourire alors que la voiture démarra en trombe.
Quelques minutes plus tard, le jeune Dudley salua Ted alors que le portail s'ouvrait, laissant passer l'aventura qui disparut rapidement à l'horizon, laissant La Caravelle comme un lointain mirage.
L'ancien soldat se permit une expression plus chaleureuse en caressant les cheveux blonds de la jeune fille une dernière fois, avant de se lever pour faire un petit tour au balcon, histoire de se remettre les idées à l'endroit. Il y avait des fardeaux que de jeunes épaules ne devaient pas portées, cependant, il s'était convaincu qu'il ne pouvait rien y faire. Cette maladie n'était pas un combat qu'il pouvait remporter après tout...
Diss, resta là à observer les activités nocturnes des machines et des petits organismes biologiques jusqu'à ce que son horloge interne lui indique 4 h TAU (temps atomique universel). Là il retourna dans la pièce pour changer de vêtements, prenant quelque chose de plus fonctionnel : une chemise, une veste, un pantalon et des chaussures de sport. Il préféra économiser l'énergie nécessaire au polymorphisme pour Pasteuria. Là-bas, il n'y aura pas de place à l'erreur et toutes les ressources devront être prêtes à l'emploi.
Une fois vêtu, il sorti de sa chambre pour s'arrêter devant la porte en face. Quelques instants plus tard Ilya lui ouvrit la porte, torse nu et recouvert de simili transpiration, de vapeur humide. Ce dernier, tout comme Diss n'avait pas besoin de sommeil et souvent utilisait le temps nocturne pour s'entraîner encore et encore. Un corps mécanique n'avait, en toute logique, pas besoin d'évolution musculaire. Cependant l'esprit, lui pouvait être amélioré. A travers des heures de pratiques, Ilya cherchait à atteindre le contrôle absolu de son corps imparfait, de la cime des cheveux jusqu'aux ongles des orteils. Son esprit devait être envahi par le fantôme d’Anubis ou peut-être était-ce un adversaire plus atteignable qui hantait sa nuit ? Le chat de Louisville devait le narguer dans l'obscurité de sa chambre.
Enfin, en temps normal il aurait fait exactement ceci. Cependant cette nuit, c'était d'autres compétences qu'il entraînait, l'art de donner du plaisir comme décrits dans les Kamashastra.
Compatissant au calvaire de son ami, Diss tendit sa main qu'Ilya serra à hauteur du coude avant de refermer la porte, appelé par la voix sensuelle de madame Dudley.
- "Ce monde est complètement fou" - pensa Diss en reprenant sa route.
A cette heure de la nuit, ou plutôt, à cette heure de la journée, le château des Dudley était calme mais pas inactif. Surtout dans les cuisines qui commençaient déjà à s'activer pour offrir aux maîtres de ces lieux la meilleure expérience culinaire imaginable. Malheureusement, ses chimiorécepteurs limités ne lui permettaient de vivre pleinement le voyage gustatif proposé, et il n'avait pas le temps de régler ce problème. Sur la pile des choses à faire, régler le goût n'était clairement pas sa priorité.
Diss descendit directement au garage, et choisit la voiture la plus bas de gamme de la collection : l'Azak modèle avantura (14 cv, 2 portes, décapotable, vitesse maxi : 355 km/h, bridée en zone urbaine, couleur avocat). Elle allait attirer moins d'attention sur la route avant d'être rangée dans un des nombreux garages de Bell'ayr. La porte de la voiture s'ouvrit juste à temps, obéissant aux commandes de L'IV particulière du pilote qui s’installa confortablement au volant.
Diss choisit le pilotage manuel et commença à faire vrombir le moteur du véhicule, ravi par le bruit et les vibrations. Il ne saurait expliquer pourquoi il prenait un tel plaisir à conduire ces engins archaïques alors que lui-même pouvait e donner la même impression de vitesse rien qu'avec ses pieds. Il n'y avait là rien d'exceptionnel, et pourtant ce n'était pas pareil. Il y avait un "je ne sais quoi", une combinaison d'éléments diverses qui lui arrachèrent un sourire alors que la voiture démarra en trombe.
Quelques minutes plus tard, le jeune Dudley salua Ted alors que le portail s'ouvrait, laissant passer l'aventura qui disparut rapidement à l'horizon, laissant La Caravelle comme un lointain mirage.
Fred regarda son réveil qui
affichait 5 heures du matin. Il poussa un râle de profonde insatisfaction avant
d'entamer les procédures nécessaires à se lever. D'abord un bras hors de la
couverture, ensuite l'autre de sous la tête de sa compagne, doucement, pour ne
pas la réveiller ;
- mmm - gémit- elle en se tournant légèrement sur le côté. A l'image d'un pêcheur professionnel, Fred y vit l'opportunité rêvée et d'un geste expert, maîtrisé au bout de nombreuses années de mariage, il retira son bras; profitant du moment où elle leva légèrement la tête, pour trouver une position agréable - mmm - gémit elle à nouveau alors que sa tête tombait sur l'oreiller.
Ensuite, sans un bruit, en respirant à peine, un orteil ou deux de Fred vinrent respirer l'air frais, puis petit bout par petit bout il se retrouva assis au bord du lit, le regard brumeux et la tête visitée d'une légère migraine. Mais l'essentiel était atteint : il était sur le point de se lever et sa femme dormait encore.
- "Mission accomplie" - pensa-t-il en jetant un regard satisfait à sa compagne roulée dans les draps, et dont seulement ses cheveux blonds dépassaient. Fred se leva ensuite péniblement pour sa toilette du matin.
Le lavabo, vieux mais entretenu, était envahi de produits de beautés dont il ignorait complément les raisons d'être. Tous promettaient de maintenir la peau le plus jeune possible, et tous marchaient, plus ou moins, alors pourquoi en avoir autant ? La réponse lui échappait.
Bien sûr, la course à l'immortalité était toujours d'actualité et ces baumes, ces masques, ces crèmes en étaient le résultat. Des artifices, des boites à illusion qui n'arrivaient pas encore à arrêter l'horloge biologique, la seule qui compte vraiment. Fred avait même fait une expérience, dans ses jeunes années, qui le hantait encore à ce jour, et lui faisait voir d'un très mauvais œil tous ces artifices de beauté.
Il devait avoir vingt-deux ans à peine, et démarrait ses tournées de bars en quête d'un moyen de satisfaire sa libido déchaînée. Sa vie de la nuit ne faisait que commencer, sa vie tout court ne faisait que commencer. Et durant une de ses tournées avec des amis il avait vu cette magnifique femme entourée de jeunes cons, comme lui, qui ne cherchaient qu'à tremper le biscuit.
Rien que regarder de la regarder bouger, avec sa jupe courte laissant clairement apparaître ses cuisses fermes, et moulant un cul à se damner, et le regard gourmand qu'elle lançait était comme l'appel d’une torche pour une éphémère.
Comment résister l'appel d’une telle manifestation d'érotisme ? Fred ne le savait pas, ni ne le pouvait. C'est pourquoi, sans même s'en rendre compte il se frayait un chemin au milieu de ses compères dans l'objectif de se coller le plus possible, alors que ce n’était pas dans sa nature de faire des choses pareilles.
Bien évidemment une bagarre finit par éclater, mais Fred était un coriace, ses amis diront même que c'était un sanguin dans une bagarre : "la colère du puceau" comme ils le chambraient. Il avait envoyé deux mecs à l’hôpital avec les mâchoires cassées et de sévères concussions et dans la panique il s'était enfui avec la femme qui ne s'était pas débattue. Bien au contraire, une fois à l'abris dans une ruelle, elle commençât à le chauffer au point où des étoiles se mirent à danser sous ses yeux. Et là elle tomba, raide, d'une crise cardiaque. La "jeune" femme avait 85 ans et s'appelait Felicia Debonair selon les nouvelles. Une riche pédoph... un riche cougar qui collectionnait les aventures.
Depuis, le premier réflexe de Fred était de demander une pièce d'identité lors de rencarts et les bars c'était fini. Beaucoup de personnes, hommes comme femme, étaient prêts à s'endetter pour la vie dans l'objectif de retrouver une seconde jeunesse.
Bien sûr, les produits autour du lavabo n'étaient pas de cette qualité, raison pour laquelle il pouvait encore regarder sa femme sans revivre son traumatisme.
- mmm - gémit- elle en se tournant légèrement sur le côté. A l'image d'un pêcheur professionnel, Fred y vit l'opportunité rêvée et d'un geste expert, maîtrisé au bout de nombreuses années de mariage, il retira son bras; profitant du moment où elle leva légèrement la tête, pour trouver une position agréable - mmm - gémit elle à nouveau alors que sa tête tombait sur l'oreiller.
Ensuite, sans un bruit, en respirant à peine, un orteil ou deux de Fred vinrent respirer l'air frais, puis petit bout par petit bout il se retrouva assis au bord du lit, le regard brumeux et la tête visitée d'une légère migraine. Mais l'essentiel était atteint : il était sur le point de se lever et sa femme dormait encore.
- "Mission accomplie" - pensa-t-il en jetant un regard satisfait à sa compagne roulée dans les draps, et dont seulement ses cheveux blonds dépassaient. Fred se leva ensuite péniblement pour sa toilette du matin.
Le lavabo, vieux mais entretenu, était envahi de produits de beautés dont il ignorait complément les raisons d'être. Tous promettaient de maintenir la peau le plus jeune possible, et tous marchaient, plus ou moins, alors pourquoi en avoir autant ? La réponse lui échappait.
Bien sûr, la course à l'immortalité était toujours d'actualité et ces baumes, ces masques, ces crèmes en étaient le résultat. Des artifices, des boites à illusion qui n'arrivaient pas encore à arrêter l'horloge biologique, la seule qui compte vraiment. Fred avait même fait une expérience, dans ses jeunes années, qui le hantait encore à ce jour, et lui faisait voir d'un très mauvais œil tous ces artifices de beauté.
Il devait avoir vingt-deux ans à peine, et démarrait ses tournées de bars en quête d'un moyen de satisfaire sa libido déchaînée. Sa vie de la nuit ne faisait que commencer, sa vie tout court ne faisait que commencer. Et durant une de ses tournées avec des amis il avait vu cette magnifique femme entourée de jeunes cons, comme lui, qui ne cherchaient qu'à tremper le biscuit.
Rien que regarder de la regarder bouger, avec sa jupe courte laissant clairement apparaître ses cuisses fermes, et moulant un cul à se damner, et le regard gourmand qu'elle lançait était comme l'appel d’une torche pour une éphémère.
Comment résister l'appel d’une telle manifestation d'érotisme ? Fred ne le savait pas, ni ne le pouvait. C'est pourquoi, sans même s'en rendre compte il se frayait un chemin au milieu de ses compères dans l'objectif de se coller le plus possible, alors que ce n’était pas dans sa nature de faire des choses pareilles.
Bien évidemment une bagarre finit par éclater, mais Fred était un coriace, ses amis diront même que c'était un sanguin dans une bagarre : "la colère du puceau" comme ils le chambraient. Il avait envoyé deux mecs à l’hôpital avec les mâchoires cassées et de sévères concussions et dans la panique il s'était enfui avec la femme qui ne s'était pas débattue. Bien au contraire, une fois à l'abris dans une ruelle, elle commençât à le chauffer au point où des étoiles se mirent à danser sous ses yeux. Et là elle tomba, raide, d'une crise cardiaque. La "jeune" femme avait 85 ans et s'appelait Felicia Debonair selon les nouvelles. Une riche pédoph... un riche cougar qui collectionnait les aventures.
Depuis, le premier réflexe de Fred était de demander une pièce d'identité lors de rencarts et les bars c'était fini. Beaucoup de personnes, hommes comme femme, étaient prêts à s'endetter pour la vie dans l'objectif de retrouver une seconde jeunesse.
Bien sûr, les produits autour du lavabo n'étaient pas de cette qualité, raison pour laquelle il pouvait encore regarder sa femme sans revivre son traumatisme.
Fred se lava le visage puis prit le dientollyn de son socle pour le place
dans la bouche comme un protège dents. Une fois en place, l'appareil commença
sa routine de nettoyage et de détartrage magnétique pendant cinq minutes. Une
fois le circuit terminé, Fred ôta l'appareil, se rinça la bouche puis rempli le
dientollyn d'une solution pâteuse.
Sous l'effet de la chaleur issu de l'activité magnétique, la solution fut
purifiée. Fred plaça l'appareil à nouveau dans la bouche et l'appareil libéra
le liquide commença à régénérer, très lentement, l'émail prévenant la formation
de caries.
Un fois ceci terminé, Fred nettoya l'appareil tout en se passant la langue
sur les dents, et la sensation de propreté et de fraîcheur lui arrachèrent un
sourire satisfait. Ce rituel était son petit plaisir journalier avant de
plonger dans les emmerdes...
- Hey tu n’es pas vilain toi - se dit Fred en se regardant sous toutes les
coutures et il était plutôt satisfait. Même s'il y avait des choses à
améliorer. Son sourire était grand et blanc, mais il manquait de plus de
sympathie, de plus de chaleur, et le problème venait de ses yeux. Ses lèvres
jouaient leur rôle, se dessinaient en demi-lune mais les yeux ne brillaient pas
ce qui lui demandait plus d'effort pour briser la glace lors de négociations
commerciales. Une bonne poigne de main et un visage sympathique étaient des
outils indispensables à la tenue d’un bon business. Quoique, ces éléments
étaient indispensables dans plusieurs autres domaines de la vie. Là, au train
où allaient les choses, il risquait de se retrouver devant la CEC (commission
d'enquête commerciale, elle représente la première instance du tribunal de
commerce) pour trafic douteux avant que l'affaire ne soit transmise à la
cour d'assise de Bell'ayr.
Pourtant ce n'était pas de son fait, mais prit entre le marteau et
l'enclume quel choix il avait que de se rendre le plus sympathique possible
devant le jury. L'abruti de client voulait qu'il livre alors qu'il manquait un
paquet de documents qui ne spécifiait pas la nature de la marchandise, et de
l'autre il y avait suspicion de la part des autorités portuaires de la nature
criminelle du contenu de ses containers. Pourtant il s'agissait juste d'équipement
médical : des capsules cryogéniques.
- Sigh - soupira Fred rien qu'en pensant au paquet d'emmerde qui
l'attendait aujourd'hui. Si un bon "sous la table" ne suffisait plus,
c'est que c'était grave. Mais son humeur ne tomba dans les chaussettes que
lorsqu'il fixa son ventre bedonnant. Il soupira à nouveau en empoignant le gras
- Un jour, toi et moi on va avoir un sérieux problème - dit-il avant de sourire
à nouveau, mais là encore ses yeux restèrent secs.
Fred prit ensuite une douche rapide, et sorti de la salle de bain prêt à
affronter le challenge du jour. Comment sauver l'image de son entreprise
- "Qu'est-ce que je raconte ?" - se dit il en se rappelant qu'il
risquait aussi la prison - "Sigh, c'est la dernière fois que j'écoute mon
frère" - fulmina-t-il mais sans montrer de signes extérieurs de colère. Au
contraire, une petite flemme espiègle brilla dans ses yeux.
La maison était silencieuse, tout le monde dormait, même le chat qui devait
être quelque part dans la chambre de Citia. La petite le laissait toujours
entrer dans sa chambre malgré les réprimandes : " Le chat à son lit, il
doit dormir dans son lit" se fatiguaient-ils à expliquer, mais la nuit
tombée tout recommençait. C'est de là que lui venait l'habitude de grimper sur
la tête des gens. Et il savait se faire pardonner avec son air tout mignon...
- "Peut être que je devrais le laisser me donner des cours ?" -
se ria Fred de son idée.
Son entrée dans la cuisine fut accueillie par l'odeur du café et du pain
tout chaud, préparés par L'IV de maison. Il ne suffisait qu'à mettre les
ingrédients la veille et hop, au matin il y avait toujours une bonne surprise
au matin. Certains modèles, avaient même des banques de stockage et
s'occupaient de la cuisine pendant un mois, bien sûr ils demandaient beaucoup
de place et de moyen. Presqu’autant que d'avoir un cuisinier à la maison.
Autrement dit, c'était un luxe dans lequel Fred refusait de se lancer. Jeter
l'argent par les fenêtres n'était pas dans ses priorités.
La marque de café qui lui régalait les récepteurs olfactifs s'appelait
"Jilijan", une préparation exotique qu'il pouvait se procurer à bas
coût grâce à ses contacts qui lui vendaient les "perdus". Chaque
livraison à un taux de produits considérés comme perdus, et en général ils sont
soit volés soit "saisis". Et plus il y a de transit et plus ce taux
est important. Pour se procurer ces biens il fallait avoir de bons contacts
surtout dans les douanes. Les malheureux devaient trouver un moyen de renflouer
leurs fins de mois, vu que 'activité maritime de Bell'ayr est au plus bas. Les
exploitations minières qui représentaient le plus gros des échanges portuaires
commencent à s'arrêter à cause des politiques de sauvegarde de la nature. Les
mines ont été surexploitées durant l'effort de guerre et même les technologies
d'exploitation écologiques n'ont pas pu limiter les dégâts faits à l'océan.
Le port en avait pour trente ou quarante ans avant de fermer si de nouveaux
accords n'étaient pas signer pour redynamiser le commerce intra-planétaire.
Depuis quelques années même cet échange est rempli par les navettes et le port
de Bell'ayr à perdu près de 15 % en termes de part de marchés.
- Sigh - soupira à nouveau Fred dont les perspectives d'avenir étaient
peintes de noir et de gris. Entre la perspective de se retrouver au chômage ou
de se retrouver en prison en compagnie d'un taulard en manque de cul, il ne
savait pas laquelle de ces options il préférait - "C'est peut-être bientôt
la fin pour Ted" - pensa-t-il en se servant un café chaud - mmm - fit il
de plaisir en ingérant le nectar de vie - j'adore !
Après avoir pris une gorgée de "jilijan", Fred ouvrit le frigo
pour en sortir une boîte plastique dont le côté gauche comportait des éléments
métalliques. Fred pressa sur cette partie métallique et posa le "Tupawatt'
sur la table à manger, à proximité de son café.
Il eut juste le temps de s'asseoir avant que le tupawatt ne finisse de
réchauffer les restes de la vieille. Fred se frotta les mains et ouvrit le
couvercle en plastique. L'odeur agréable et succulente de son petit déjeuner
lui fouetta les narines, lui donnant l'eau à la bouche du riz gris parfumé, un
filet de sauce épicée, et un morceau d'agneau naturel, sans trace de
modifications génétiques. Et le plus important, une cuillère plastique prévue
par sa femme. Ce simple geste lui rappela à quel point il appréciait sa vie de
couple.
Fred dévora le contenu du "tupa" sans laisser une trace de sauce,
ingurgita son café et s’adossa sur sa chaise, ravi, et repu. Il attendit là
quelques minutes avant de se lever et ranger la vaisselle. Puis, à cinq heure
quarante-cinq, prêt et habillé, il sorti de sa maison et s'assit sur le pas de
la porte, humant l'air frais du matin.
Fred sorti ensuite un petit objet plastique, rectangulaire et de quelques
millimètres d'épaisseur, de la poche droite de son pantalon. Il déplia ensuite
l'appareil jusqu'à ce qu'il soit bien assis dans la paume de sa main, puis
déverrouilla l'écran du téléphone par reconnaissance faciale. Vu qu'il avait
quelques minutes à tuer, il décida de se faire une partie de mots
fléchés.
Mais cinq minutes plus tard il commençait déjà à s'ennuyer. Fred était un
individu qui avait besoin de stimulation perpétuelle au risque de sombrer dans
un profond ennui, ou même une dépression. C'était probablement la raison pour
laquelle, malgré tous les ennuis qu'il avait, il n'éprouvait aucune peur mais
un agacement face à une situation complexe. Il avait devant lui un casse-tête
qui pouvait être résolu avec les bons outils et tout le plaisir était dans
cette quête.
Fred rangea son téléphone qui ne lui servait plus à rien et commença à
regarder son quartier : Lemasson. Il était sympa ; situé dans le deuxième
cercle de Bell'ayr, au sud de la zone industrielle, il était l'un des rares à
posséder encore des maisons destinées à la classe moyenne. En général il y
avait soit des villas, soit des immeubles. Les endroits comme Lemasson se
faisaient de plus en plus rares. Ils prenaient trop de places pour rien alors
que la ville commençait à en manquer.
Malgré le début de faillite du port, l'activité économique de la ville
ainsi que son attrait n'avaient pas diminué. La raison était l'orientation vers
l'industrie de production d'aquamarine qui s'exportait encore bien, ainsi
qu'une politique ciblant l'activité jeune à travers la multiplication de
pépinières pour start-up. A Bell'ayr, les jeunes avaient plus de facilités à
créer leurs entreprises et c'était vendeur pour une ville. Sans parler de
l'architecture spécifique qui attirai les touristes, ainsi que la mer propre.
Ou du moins, presque propre. Les experts de l'ODEM (organisation de
dépollution des environnements maritimes) faisaient un excellent
travail.
La survie de la ville ainsi que son expansion sont dues au gouverneur :
Adalberto Bagianano. Il était quelqu'un de compétent qui a su prendre les
bonnes décisions pour la ville, même si on lui reproche d'abandonner le port au
détriment du spatio-port. Tout le monde savait qu'il était impossible de
concurrencer Louis-ville sur ce domaine et qu'il fallait réinvestir dans le savoir
historique. Il y avait aussi la cession d'une bonne partie du territoire pour
la construction de ce qui est considéré comme une aberration par la majorité
des habitants : La caravelle. Une partie criait au scandale,
et l'autre comprenait que les fruits de cette transaction étaient
indispensables pour que Bell'ayr puisse survivre.
- Sigh - soupira Fred dont la jambe commençait à bouger de nervosité. Le
temps du rendez-vous était proche et il ne voyait toujours personne descendre
la rue. Il prêta alors l'oreille aux sons caractéristiques de son
quartier.
Là-bas, à la maison des Gul, sur la droite il entendait déjà la dispute
presque quotidienne
- ... me la salope. Si je rentre bourré c'est pour avoir le courage de te
regarder toi, et ta seule gueule de morue avariée ! C'est parce que je t'aime
tu comprends ça ?
- Va te faire foutre et étouffe-toi dans ton vomi. Tu n'es bon qu'à boire
de toute façon, ton père était un meilleur coup que toi !
- QUOI ???
- Oups - sourit Fred en savourant le malheur d'autrui, ou peut-être
était-ce le fait de savoir qu'il y avait des personnes plus malheureuses que
lui qui le ravissait... Ce couple l'intriguait réellement. Tous les jours, tous
les soirs, les problèmes ne faisaient que s'empiler, pourtant ils restaient
ensembles, de plus en plus malheureux ou était ce simplement son interprétation
? Était-ce l'amour qui les maintenant ensemble ? Ou la peur ? Ou le désespoir ?
Ou l'habitude ? - Ah ! - fit il ensuite en constatant une camionnette familière
descendre la rue, portant le logo FREDEX - pile à l'heure - dit Fred au conducteur décontracté.
- Hey Lopé ! Tu m'connais couz, toujours on time - répondit le chauffeur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire