Après avoir pris une gorgée de "jilijan", Fred ouvrit le
frigo pour en sortir une boîte plastique dont le côté gauche comportait des
éléments métalliques. Fred pressa sur cette partie métallique et posa le
"Tupawatt' sur la table à manger, à proximité de son café.
Il eut juste le temps de
s'asseoir avant que le tupawatt ne finisse de réchauffer les restes de la
vieille. Fred se frotta les mains et ouvrit le couvercle en plastique. L'odeur
agréable et succulente de son petit déjeuner lui fouetta les narines, lui
donnant l'eau à la bouche du riz gris parfumé, un filet de sauce épicée, et un
morceau d'agneau naturel, sans trace de modifications génétiques. Et le plus
important, une cuillère plastique prévue par sa femme. Ce simple geste lui
rappela à quel point il appréciait sa vie de couple.
Fred dévora le contenu du
"tupa" sans laisser une trace de sauce, ingurgita son café et
s’adossa sur sa chaise, ravi, et repu. Il attendit là quelques minutes avant de
se lever et ranger la vaisselle. Puis, à cinq heure quarante-cinq, prêt et
habillé, il sorti de sa maison et s'assit sur le pas de la porte, humant l'air
frais du matin.
Fred sorti ensuite un petit
objet plastique, rectangulaire et de quelques millimètres d'épaisseur, de la
poche droite de son pantalon. Il déplia ensuite l'appareil jusqu'à ce qu'il
soit bien assis dans la paume de sa main, puis déverrouilla l'écran du
téléphone par reconnaissance faciale. Vu qu'il avait quelques minutes à tuer,
il décida de se faire une partie de mots fléchés.
Mais cinq minutes plus tard il
commençait déjà à s'ennuyer. Fred était un individu qui avait besoin de
stimulation perpétuelle au risque de sombrer dans un profond ennui, ou même une
dépression. C'était probablement la raison pour laquelle, malgré tous les
ennuis qu'il avait, il n'éprouvait aucune peur mais un agacement face à une
situation complexe. Il avait devant lui un casse-tête qui pouvait être résolu
avec les bons outils et tout le plaisir était dans cette quête.
Fred rangea son téléphone qui
ne lui servait plus à rien et commença à regarder son quartier :
Lemasson. Il était sympa ; situé dans le deuxième cercle de Bell'air, au sud de
la zone industrielle, il était l'un des rares à posséder encore des maisons
destinées à la classe moyenne. En général il y avait soit des villas, soit des
immeubles. Les endroits comme Lemasson se faisaient de plus en plus rares. Ils
prenaient trop de places pour rien alors que la ville commençait à en
manquer.
Malgré le début de faillite du
port, l'activité économique de la ville ainsi que son attrait n'avaient pas
diminué. La raison était l'orientation vers l'industrie de production
d'aquamarine qui s'exportait encore bien, ainsi qu'une politique ciblant
l'activité jeune à travers la multiplication de pépinières pour start-up. A
Bell'air, les jeunes avaient plus de facilités à créer leurs entreprises et
c'était vendeur pour une ville. Sans parler de l'architecture spécifique qui
attirai les touristes, ainsi que la mer propre. Ou du moins, presque propre.
Les experts de l'ODEM (organisation de dépollution des environnements
maritimes) faisaient un excellent travail.
La survie de la ville ainsi que
son expansion sont dues au gouverneur : Adalberto Bagianano. Il était quelqu'un
de compétent qui a su prendre les bonnes décisions pour la ville, même si on
lui reproche d'abandonner le port au détriment du spatio-port. Tout le monde
savait qu'il était impossible de concurrencer Louis-ville sur ce domaine et
qu'il fallait réinvestir dans le savoir historique. Il y avait aussi la cession
d'une bonne partie du territoire pour la construction de ce qui est considéré
comme une aberration par la majorité des habitants : La
caravelle. Une partie criait au scandale, et l'autre comprenait que
les fruits de cette transaction étaient indispensables pour que Bell'air puisse
survivre.
- Sigh - soupira Fred dont la
jambe commençait à bouger de nervosité. Le temps du rendez-vous était proche et
il ne voyait toujours personne descendre la rue. Il prêta alors l'oreille aux
sons caractéristiques de son quartier.
Là-bas, à la maison des Gul,
sur la droite il entendait déjà la dispute presque quotidienne
- ... me la salope. Si je
rentre bourré c'est pour avoir le courage de te regarder toi, et ta seule
gueule de morue avariée ! C'est parce que je t'aime tu comprends ça ?
- Va te faire foutre et étouffe-toi
dans ton vomi. Tu n'es bon qu'à boire de toute façon, ton père était un
meilleur coup que toi !
- QUOI ???
- Oups - sourit Fred en
savourant le malheur d'autrui, ou peut-être était-ce le fait de savoir qu'il y
avait des personnes plus malheureuses que lui qui le ravissait... Ce couple
l'intriguait réellement. Tous les jours, tous les soirs, les problèmes ne
faisaient que s'empiler, pourtant ils restaient ensembles, de plus en plus
malheureux ou était ce simplement son interprétation ? Était-ce l'amour qui les
maintenant ensemble ? Ou la peur ? Ou le désespoir ? Ou l'habitude ? - Ah ! -
fit il ensuite en constatant une camionnette familière descendre la rue - pile
à l'heure - dit Fred au conducteur décontracté.
- Hey Lopé ! Tu m'connais couz,
toujours on time - répondit le chauffeur
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs !
J'espère qu'en ce dimanche vous aurez plein de bonheur, plein de plaisir, et
plein de bon manger :)
Texte time !
Hmm, je ne sais pas quoi dire
ici. J'en ai profité pour construire un petit peu plus la ville, développer
très légèrement une ou deux technologies, etc... Ah oui, Lopé. Fred s'appelle
Frédéric D. Lopez et le D n'a aucun rapport avec la volonté du D de one piece
XD
Hmm quoi d'autre ? Je ne sais
pas, mais si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à
me les demander, soit en laissant un commentaire, soit en m'écrivant ici: unepageparjour@hotmail.com ou
ici facebook.com/unepageparjour
Alors j'aimerai revenir sur ce
que j'ai commencé hier. Là vous me direz, ouais non. Tu nous a lâchement
abandonné pour t’empiffrer de crêpes. Ce n’est pas cool !
Mouais... Quelque part ce n'est
pas faux, mais crêpes quoi. Comme on disait chez moi : l'homme c'est deux choses
: le ventre et le bas ventre
https://media.giphy.com/media/8MObiTsZrFlTi/giphy.gif |
Bref, si je vous déception, veuillez m'en excuser mais je mange rarement en famille le matin.
https://media.giphy.com/media/13kmtkZj2q65Da/giphy.gif |
Ok, ok j'arrête. Donc, hier je vous ai envoyé voir la vidéo de
monsieur Steven Pinker, un psychologue qui s'intéresse à la nature humaine. De
ce que je sais, et n'hésitez pas à me corriger si vous avez des informations
plus correctes, ce monsieur écrit beaucoup sur la compréhension de la nature
humaine et de ce que j'ai pu en lire ses idées sont intéressantes. Dans une de
ses livres : the blank slate. Il y développe la pensée de la page blanche,
courant de pensée dominant durant le vingtième siècle selon laquelle l'être
humain naîtrait avec un esprit tel une page blanche. Et que c'est la société,
l'éducation parentale, etc.. Qui le remplit et créent une personnalité.
Cependant monsieur Pinker développe l'argument inverse, selon lequel nous
naissons avec un certain bagage de comportement et ce à la naissance. Et je ne
vais pas reprendre les exemples de monsieur Pinker, je vais prendre, dans son
sens un exemple personnel. Parce que je ne peux vous parler que de ce que je
sais personnellement (ahem...)
On avait une chienne, un
rottweiler, qui avait un comportement des plus intéressant. Malgré sa taille,
cette chienne était douce comme un ange, elle adorait jouer à tirer les
chiffons. Je tenais un côté, elle l'autre et on tirait comme des abrutis. Et
plus particulièrement, elle avait un comportement que, jusqu'à ce jour, je ne
sais pas comment l'expliquer. D'où c'est venu ? Aucune idée.
La chienne pouvait laisser
entrer n'importe qui à la maison, mais pour sortir c'était une autre histoire.
Dès qu'une personne posait la main sur la poignée de la porte elle se jetait
dessus. La première fois on est resté bêtes ma mère et moi, et puis on a dû
prendre des mesures et l'enfermée dans la maison à chaque fois que quelqu'un
entrait. Et puis elle a appris à ouvrir la porte, du coup on a dû fermer à clé
le temps de.
Où je veux en venir avec cette
histoire ? C'est simplement que nous naissons avec des prédispositions. Et j'ai
cherché les raisons de ce comportement en mon éducation, peut-être
qu'involontairement c'est moi qui lui est inculqué cela d'une manière qui
m'échapperait. Mais je ne me suis pas attardé sur le fait qu'elle n'avait pas appris
cela, mais que ce trait de caractère était inné.
En quoi je trouve que cette
idée est intéressante. Je vous ai toujours dit qu'il n'y a pas de docteurs, ou
de ministres ou de pauvres. Il n'y a pas de classes de personnes aux
comportements prédéfinis. L'environnement joue, mais dans le rôle de catalyseur
des personnalités propres.
Bref, c'était une petite
parenthèse intéressante concernant le livre : The blank slate. Si l'idée vous
intéresse je vous invite à le trouver, je n'ai fait qu'égratigner la surface.
Ah oui, voici un lien et c'est sous titre en français:
Ce qui m'intéresse aujourd'hui
c'est le sujet dont j'ai commencé hier et expliqué par monsieur Pinker. Selon
ses études il observe une progression dans notre comportement humaniste. Encore
une fois je ne sais pas d'où il tire ses statistiques mais il n'y a à priori
aucune raison d'en douter. Selon ces chiffres, la pauvreté diminue, la
criminalité également, l'égalité augmente, etc... Autrement dit, nous sommes
sur la bonne voie. Et je suis d'accord, je n'ai pas arrêté de le dire, le monde
n'est pas aussi sombre qu'on le croit. Et la quête à l’audimat, tout comme la
quête à la productivité à tout prix, n'ont rien apporté de bons à notre
société. Ils diront le progrès, mais permettez-moi d'en doutez.
Néanmoins, j'ai un peu de mal
avec ces chiffres. Une partie de moi ne comprend pas que ce soit aussi
positif.
Je vois la progression du coût
de la vie sans que les rémunérations n'augmentent et je me demande comment la
pauvreté a pu tellement diminuer. Certes il y a eu plus de jobs, mais qui
offrent quelle qualité de jobs. Il faut mettre du pain sur la table vous me
direz, et moi je vous demande simplement si les gens ne méritent pas mieux que
des jobs où ils comptent les heures pour pouvoir se barrer. Économiquement, peut-être
qu'effectivement le niveau général de richesse à augmenter, mais humainement
nous nous retrouvons dans un nouveau cycle de travail qui nous vide jour après
jour.
Nous sommes plus heureux
aujourd'hui apparemment. Et je veux bien y croire, mais d'un autre côté quand
je vois la surconsommation de médicaments et d'antidépresseurs, je ne peux que
me demander si notre bonheur est sincère ou issu de pilules.
Il y a moins de criminalité et
c'est magnifique, je dirai même merveilleux. Mais il y a moins de criminalité
où exactement ? Partout dans le monde ou dans les noyaux durs de la
civilisation occidentale ?
Ce sont ce genre de questions
que je me pose, histoire de mieux comprendre et de traiter l'information. Zut,
je dois y aller j'ai oublié que j'avais la compile à faire XD
Merci de me lire ! Vous êtes
formidables !! Tchuss et à demain !!! Bon week end !!!!
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