D'une pichenette, Diss expédia le mégot loin au-dessus de
l'immeuble, avant de se mettre en route. La logistique n'était pas très loin,
700 mètres après le parking, dans la marée d'entrepôts. Là-bas se trouvait la
Z1, la zone de distribution 1 qui voyait les biens dédouanés être stockés dans
les entrepôts publics ou privés.
Les privés appartenaient aux
compagnies de fret et les publics étaient les zones de dépôts pour particuliers
qui ont choisi de venir récupérer leurs biens en mains propres. Bien
évidemment, la sécurité et les services offerts étaient minimes et
contraignants. D'abord il fallait faire la queue, présente dès l'ouverture du
port, à croire que les gens sortaient subitement du sol. Les bornes de retrait
étant en nombre limités, il n'y avait d'autres choix que d'attendre son tour.
Ensuite il fallait entrer le code du bien, entendre, longtemps, que la machine
le retrouve, qu'il le saisisse et qu'il le dépose en zone de retrait. Ensuite
il fallait à nouveau faire la queue, s'identifier, et se démerder pour sortir
le colis. Pour les biens classés comme lourd, c'était une autre danse encore...
La corvée pouvait facilement avaler la journée entière dans le non pire des
cas.
Diss passa à côté des agents
fédéraux sans leur adresser le moindre regard. Il n'avait pas envie qu'ils
sachent qu'il savait qui ils étaient, mais il fallait vraiment être stupide
pour ne pas le deviner. Et puis, il n'avait pas de temps ou d'attention
particulière à leurs accordés. Tonio était sa construction, papiers,
apparences, mimiques, signature, tout pouvait changer au besoin. Alors ils
avaient beau le filmer avec leurs yeux bioniques ou à l'aide de caméras
camouflées dans la peinture de leur véhicule, cela n'avait aucune importance.
La brorskap était composée d'individus qui savaient disparaitre, et chacun
avait sa méthode de prédilection.
Diss continua ensuite son
chemin en direction des entrepôts, toutefois, il essayait de se tenir à l'écart
des chiens patrouilleurs. Leur odorat magnifié cumulé à leur instinct animal
pouvait éveiller une curiosité inutile. Sa ressente aventure à Louisville était
une leçon qu'il ne comptait pas oublier de sitôt. Toutes ces emmerdes à cause
d'un foutu chat noir.
En quelques minutes, il couvrit
la distance et prit une des allées, entre deux bâtiments aussi haut que
l'immeuble derrière lui. Ici, le boulot battait déjà son plein. Les robots
massifs bougeaient les caisses les plus lourdes, des bras mécaniques se
baladaient au plafond transportant des colis plus légers, des ouvriers
s'occupaient de remplir les camions et de suivre que les machines ne fassent
pas d'erreur.
500 mètres plus loin, Diss
déboucha sur des constructions moins impressionnantes parmi lesquels se
trouvait la zone de stockage de Fredex, ainsi que trois camions et cinq
camionnettes vides et affamées. Malheureusement il n'y avait pas assez de
marchandises pour les rassasier. A l'intérieur de l'entrepôt, cinq personnes
étaient assises en cercle sur des caisses posées sur des palettes et jouaient
aux cartes au sol. Dans les sens de l'aiguille d'une montre il y avait Tango,
Kashe, Goldo, Albi et Homer.
Tango leva brusquement la tête
en apercevant une silhouette approchée, et les autres firent de même à l'image
de mangoustes inquiètes. Puis une fois rassuré sur le fait que ce n'était pas
leur boss qui leur faisait une visite surprise, ils recommencèrent à jouer en
éclatant de rire, se moquant de la trouille qu'ils venaient d'avoir à l'exception
d'Albi qui continuait à fixer Diss.
- Hey Tonio ! Qué sorprésa
(quelle surprise) ! Ça fait un bail dit donc - parla Tango en jetant une carte
au sol
- Je suis là pour tuer le temps
- répondit Diss
- Si ce n'est que le temps,
alors ça va - rigola Kashe et Tonio secoua la tête comme s'il venait d'en
entendre une bien bonne.
- J'ai cru comprendre qu'il n'y
avait plus de viande à l'entrepôt et voilà que je tombe sur l brochette de bras
cassés - dit Diss en riant, donnant ainsi à son insulte un masque de
plaisanterie. Là Albis fronça des sourcils mais resta silencieux.
- Héhé ! Nos contrats ont été
résiliés au dernier moment, le boss est en train de tirer l'histoire au clair -
expliqua Tango.
- Je vois...
- Je paris que t'avais prévu
d’émasculer ton contrat - demanda Goldo en réflechissant à quelle carte jouer
- Grave ! - avoua Tango -
j'avais préparé tous mes outils chirurgicaux, y la mierda ha llegado (et la
merde est arrivée). Je suis dégouté tu ne peux même pas t'imaginer
- Je crois qu'il y a un petit
nouveau qui cherche les embrouilles et essaye de rafler les contrats - dit
Kashe
- Mal barrer pour lui, ce n'est
pas bon d'avoir les crocs trop longs - dit Tonio en jetant une autre carte au
sol.
- Et le boulot de couverture ?
- demanda Diss en constatant qu'il y avait des caisses par ci par là.
- Hey ! Viens pas nous stresser
là ! C'est quoi ton probl... - Avant qu'Albi ait eu le temps de terminer, le
poing de Tonio vint s'écraser sur son nez, le brisant sous le choc. Albi ouvrit
les yeux choqué et enflammés par la colère, mais il reprit simplement sa place
en jouant des mâchoires.
- Rien de personnel, je viens
juste de t'épargner beaucoup de souffrance - dit Tonio en s'adressant au jeune
coq - Disculpe (excuse-le) Tonio, le petit ne voulait pas te manquer de
respect. Il a un bel avenir devant lui s'il apprend à tenir sa langue -
s'excusa Tonio
- Il n'y a pas de mal -
répondit Diss en s'étonnant un petit peu de la réaction. C'est vrai qu'il
voulait avoir une "discussion" avec le petit nouveau, et il est vrai
que la dernière fois qu'il avait eu une discussion avec une de ces raclures, il
lui avait arraché les canines du haut avant de les planter dans les orbites du
malheureux. Le type mouru sur le coup sous le choc nerveux. Ce n'était pas dans
le but de prendre une position en tant que mâle alpha, mais il n'avait
simplement aucune patience pour cette lie de l'humanité.
- Tu veux jouer avec nous ? -
demanda Goldo
- Pourquoi pas - répondit Diss
avant de faire le tour et prendre place entre Tonio et Albi. Il regarda le
jeune dans la vingtaine, et ce dernier fini par baisser les yeux et ingurgiter
sa colère.
Ainsi défilèrent les heures,
puis un nouvel arrivage de marchandise arriva obligeant tout le monde à se
mettre au boulot. Ces assassins professionnels connaissaient leur boulot ici à
l’entrepôt et ils réussirent à remplir le camion sans laisser de vide. Tonio
passa ensuite un coup de fils à Fred qui devait établir un bordereau de
transport approuvé par les autorités du port et ce n'était qu'après la
signature de ce dernier que le camion pouvait démarrer avec les coordonnées
aprouvés. Il faut croire que la technologie n'avait pas allégé le travail
administratif.
Ce n'est pas très longtemps
après ce coup de fil que Diss reçu un message de la part de Fred
- C'est bon
- "Super" - pensa
Diss. Selon son horloge, il était 12h02 mn, ce qui lui laissait la moitié de la
journée pour agir - hey ! Kashe, il y a un camion qui doit passer par
Louisville ?
- Mmm, pas avant 14 h -
répondit Kashe - On doit recevoir des marchandises pour New Amster.
- "14 h..." - Ok, réservez-moi
une place - demanda Diss avant de retourner dans le bureau de Fred récupérer
l'invitation.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs. Ce n'est plus une surprise, je suis à
nouveau en retard mais bonne journée quand même XD
Texte time !
J'avais prévu des trucs mais là
je dois tout reporter à la semaine prochaine... Bref, ravi d'être là ;) Euh, je
pensais faire un saut dans le temps au départ. Même pendant mon sommeil j'ai
tourné plusieurs possibilités, j'ai cru trouver une solution, mais au moment où
mon stylo à toucher la page de mon cahier, voilà ce qui est sorti. Enfin ce
n'est pas exactement ça, j'ai opéré de légères modifications. Je pensais
directement attaquer à Louisville, mais bon on le fera dès demain. Je pense que
la transition n'est pas trop mal. Vous en pensez quoi ?
Si vous avez des questions, des
suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire
ici: unepageparjour@hotmail.com ou ici facebook.com/unepageparjour
Je voulais parler d'un truc,
mais j'ai complètement oublié. Les pieuvres sont peut-être des organismes
extraterrestres ? Non, pas ça... La Corée du nord revient sur sa décision, non
pas ça non plus... Erf, Solo ? Pourquoi pas.
Vous savez, après la sortie du
film The last jedi les fans étaient en pétard. Je ne parle pas des casus, des
personnes qui ont entendu parler de star wars, comme isl auraient entendu
parler de trigonométrie. Par fans j'entends les personnes qui ont dévoré les
films, les bouquins, les univers étendus et j'en pense. The Last Jedi a été
comme un crachat dans la gueule, et ils ont décidé de boycotter Solo a Star
wars movie. Le film sur Han solo qui doit sortir et que j'ai décidé de ne pas
voir depuis que j'ai entend qu'il serait en production. Je ne suis pas un
hardcore fan, loin de là. Mon souci avec Star wars n'est pas même pas une
question de politique interne, mais c'est simplement que Star wars mérite
d'avoir des scénarios corrects et que Luke était mon héros... Je ne veux pas
voir ce qu'ils vont faire de Han solo. Allez le voir si le cœur vous en dit et dites-moi
ce que vous en pensez tient.
Bref, j'ai suivi les vas et
viens, les arguments des deux parties pro et anti nouvelle direction de Star
wars. Puis j’ai jeté un coup d'œil sur Rotten tomatoes, le site qui, apparemment,
dit si un film est bien ou pas. D'expérience personnelle, je ne regarde que les
critiques des personnes et non les critiques des critiques, je me demande des
fois à quoi ils servent. Mais ce n'est pas le débat. Et j'ai été choqué de voir
que seulement 64 % veulent le voir. D'habitude un film Star wars est dans les
90 %. Mais là n'est pas mon intérêt pour cette histoire.
Ce qui est intéressant c'est de
voir si les consommateurs peuvent faire plier un géant comme Dysnéy en votant
avec leurs portefeuilles. Est-ce que ce type de protestation est effectivement
la plus efficace ? Je comprends ceux qui craignent que Star wars risque de
disparaître si les films ne marchent pas. Non, Star wars ne disparaîtra pas,
les fans reviendront, pas tous, mais la plupart reviendront lorsque des excuses
seront faites et que le contenu proposé sera à leur goût.
Le futur nous dira si on a
trouvé le talon d’Achille de ces gigantesques machines à fric. Et même
humainement c'est intéressant d'observer cette scission, et notre capacité à
créer un conflit où il n'y a pas lieu d'être.
Ce sera tout pour moi
aujourd'hui, désolé j'ai oublié de quoi je voulais parler à la base et là j'ai
la tête vide XD
Merci de me lire ! Vous êtes
formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!
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