vendredi 18 mai 2018

Séforah à tout prix, page 32


D'une pichenette, Diss expédia le mégot loin au-dessus de l'immeuble, avant de se mettre en route. La logistique n'était pas très loin, 700 mètres après le parking, dans la marée d'entrepôts. Là-bas se trouvait la Z1, la zone de distribution 1 qui voyait les biens dédouanés être stockés dans les entrepôts publics ou privés. 

Les privés appartenaient aux compagnies de fret et les publics étaient les zones de dépôts pour particuliers qui ont choisi de venir récupérer leurs biens en mains propres. Bien évidemment, la sécurité et les services offerts étaient minimes et contraignants. D'abord il fallait faire la queue, présente dès l'ouverture du port, à croire que les gens sortaient subitement du sol. Les bornes de retrait étant en nombre limités, il n'y avait d'autres choix que d'attendre son tour. Ensuite il fallait entrer le code du bien, entendre, longtemps, que la machine le retrouve, qu'il le saisisse et qu'il le dépose en zone de retrait. Ensuite il fallait à nouveau faire la queue, s'identifier, et se démerder pour sortir le colis. Pour les biens classés comme lourd, c'était une autre danse encore... La corvée pouvait facilement avaler la journée entière dans le non pire des cas. 

Diss passa à côté des agents fédéraux sans leur adresser le moindre regard. Il n'avait pas envie qu'ils sachent qu'il savait qui ils étaient, mais il fallait vraiment être stupide pour ne pas le deviner. Et puis, il n'avait pas de temps ou d'attention particulière à leurs accordés. Tonio était sa construction, papiers, apparences, mimiques, signature, tout pouvait changer au besoin. Alors ils avaient beau le filmer avec leurs yeux bioniques ou à l'aide de caméras camouflées dans la peinture de leur véhicule, cela n'avait aucune importance. La brorskap était composée d'individus qui savaient disparaitre, et chacun avait sa méthode de prédilection.

Diss continua ensuite son chemin en direction des entrepôts, toutefois, il essayait de se tenir à l'écart des chiens patrouilleurs. Leur odorat magnifié cumulé à leur instinct animal pouvait éveiller une curiosité inutile. Sa ressente aventure à Louisville était une leçon qu'il ne comptait pas oublier de sitôt. Toutes ces emmerdes à cause d'un foutu chat noir.

En quelques minutes, il couvrit la distance et prit une des allées, entre deux bâtiments aussi haut que l'immeuble derrière lui. Ici, le boulot battait déjà son plein. Les robots massifs bougeaient les caisses les plus lourdes, des bras mécaniques se baladaient au plafond transportant des colis plus légers, des ouvriers s'occupaient de remplir les camions et de suivre que les machines ne fassent pas d'erreur. 

500 mètres plus loin, Diss déboucha sur des constructions moins impressionnantes parmi lesquels se trouvait la zone de stockage de Fredex, ainsi que trois camions et cinq camionnettes vides et affamées. Malheureusement il n'y avait pas assez de marchandises pour les rassasier. A l'intérieur de l'entrepôt, cinq personnes étaient assises en cercle sur des caisses posées sur des palettes et jouaient aux cartes au sol. Dans les sens de l'aiguille d'une montre il y avait Tango, Kashe, Goldo, Albi et Homer. 

Tango leva brusquement la tête en apercevant une silhouette approchée, et les autres firent de même à l'image de mangoustes inquiètes. Puis une fois rassuré sur le fait que ce n'était pas leur boss qui leur faisait une visite surprise, ils recommencèrent à jouer en éclatant de rire, se moquant de la trouille qu'ils venaient d'avoir à l'exception d'Albi qui continuait à fixer Diss. 
- Hey Tonio ! Qué sorprésa (quelle surprise) ! Ça fait un bail dit donc - parla Tango en jetant une carte au sol
- Je suis là pour tuer le temps - répondit Diss
- Si ce n'est que le temps, alors ça va - rigola Kashe et Tonio secoua la tête comme s'il venait d'en entendre une bien bonne.  
- J'ai cru comprendre qu'il n'y avait plus de viande à l'entrepôt et voilà que je tombe sur l brochette de bras cassés - dit Diss en riant, donnant ainsi à son insulte un masque de plaisanterie. Là Albis fronça des sourcils mais resta silencieux. 
- Héhé ! Nos contrats ont été résiliés au dernier moment, le boss est en train de tirer l'histoire au clair - expliqua Tango.
- Je vois...
- Je paris que t'avais prévu d’émasculer ton contrat - demanda Goldo en réflechissant à quelle carte jouer
- Grave ! - avoua Tango - j'avais préparé tous mes outils chirurgicaux, y la mierda ha llegado (et la merde est arrivée). Je suis dégouté tu ne peux même pas t'imaginer
- Je crois qu'il y a un petit nouveau qui cherche les embrouilles et essaye de rafler les contrats - dit Kashe
- Mal barrer pour lui, ce n'est pas bon d'avoir les crocs trop longs - dit Tonio en jetant une autre carte au sol. 

- Et le boulot de couverture ? - demanda Diss en constatant qu'il y avait des caisses par ci par là. 
- Hey ! Viens pas nous stresser là ! C'est quoi ton probl... - Avant qu'Albi ait eu le temps de terminer, le poing de Tonio vint s'écraser sur son nez, le brisant sous le choc. Albi ouvrit les yeux choqué et enflammés par la colère, mais il reprit simplement sa place en jouant des mâchoires. 
- Rien de personnel, je viens juste de t'épargner beaucoup de souffrance - dit Tonio en s'adressant au jeune coq - Disculpe (excuse-le) Tonio, le petit ne voulait pas te manquer de respect. Il a un bel avenir devant lui s'il apprend à tenir sa langue - s'excusa Tonio 
- Il n'y a pas de mal - répondit Diss en s'étonnant un petit peu de la réaction. C'est vrai qu'il voulait avoir une "discussion" avec le petit nouveau, et il est vrai que la dernière fois qu'il avait eu une discussion avec une de ces raclures, il lui avait arraché les canines du haut avant de les planter dans les orbites du malheureux. Le type mouru sur le coup sous le choc nerveux. Ce n'était pas dans le but de prendre une position en tant que mâle alpha, mais il n'avait simplement aucune patience pour cette lie de l'humanité. 
- Tu veux jouer avec nous ? - demanda Goldo 
- Pourquoi pas - répondit Diss avant de faire le tour et prendre place entre Tonio et Albi. Il regarda le jeune dans la vingtaine, et ce dernier fini par baisser les yeux et ingurgiter sa colère. 

Ainsi défilèrent les heures, puis un nouvel arrivage de marchandise arriva obligeant tout le monde à se mettre au boulot. Ces assassins professionnels connaissaient leur boulot ici à l’entrepôt et ils réussirent à remplir le camion sans laisser de vide. Tonio passa ensuite un coup de fils à Fred qui devait établir un bordereau de transport approuvé par les autorités du port et ce n'était qu'après la signature de ce dernier que le camion pouvait démarrer avec les coordonnées aprouvés. Il faut croire que la technologie n'avait pas allégé le travail administratif. 

Ce n'est pas très longtemps après ce coup de fil que Diss reçu un message de la part de Fred
- C'est bon
- "Super" - pensa Diss. Selon son horloge, il était 12h02 mn, ce qui lui laissait la moitié de la journée pour agir - hey ! Kashe, il y a un camion qui doit passer par Louisville ? 
- Mmm, pas avant 14 h - répondit Kashe - On doit recevoir des marchandises pour New Amster.
- "14 h..." - Ok, réservez-moi une place - demanda Diss avant de retourner dans le bureau de Fred récupérer l'invitation. 




Blabla de l'auteur 

Hello à vous chers lecteurs. Ce n'est plus une surprise, je suis à nouveau en retard mais bonne journée quand même XD
Texte time !

J'avais prévu des trucs mais là je dois tout reporter à la semaine prochaine... Bref, ravi d'être là ;) Euh, je pensais faire un saut dans le temps au départ. Même pendant mon sommeil j'ai tourné plusieurs possibilités, j'ai cru trouver une solution, mais au moment où mon stylo à toucher la page de mon cahier, voilà ce qui est sorti. Enfin ce n'est pas exactement ça, j'ai opéré de légères modifications. Je pensais directement attaquer à Louisville, mais bon on le fera dès demain. Je pense que la transition n'est pas trop mal. Vous en pensez quoi ? 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici: unepageparjour@hotmail.com ou ici facebook.com/unepageparjour

Je voulais parler d'un truc, mais j'ai complètement oublié. Les pieuvres sont peut-être des organismes extraterrestres ? Non, pas ça... La Corée du nord revient sur sa décision, non pas ça non plus... Erf, Solo ? Pourquoi pas. 

Vous savez, après la sortie du film The last jedi les fans étaient en pétard. Je ne parle pas des casus, des personnes qui ont entendu parler de star wars, comme isl auraient entendu parler de trigonométrie. Par fans j'entends les personnes qui ont dévoré les films, les bouquins, les univers étendus et j'en pense. The Last Jedi a été comme un crachat dans la gueule, et ils ont décidé de boycotter Solo a Star wars movie. Le film sur Han solo qui doit sortir et que j'ai décidé de ne pas voir depuis que j'ai entend qu'il serait en production. Je ne suis pas un hardcore fan, loin de là. Mon souci avec Star wars n'est pas même pas une question de politique interne, mais c'est simplement que Star wars mérite d'avoir des scénarios corrects et que Luke était mon héros... Je ne veux pas voir ce qu'ils vont faire de Han solo. Allez le voir si le cœur vous en dit et dites-moi ce que vous en pensez tient.  

Bref, j'ai suivi les vas et viens, les arguments des deux parties pro et anti nouvelle direction de Star wars. Puis j’ai jeté un coup d'œil sur Rotten tomatoes, le site qui, apparemment, dit si un film est bien ou pas. D'expérience personnelle, je ne regarde que les critiques des personnes et non les critiques des critiques, je me demande des fois à quoi ils servent. Mais ce n'est pas le débat. Et j'ai été choqué de voir que seulement 64 % veulent le voir. D'habitude un film Star wars est dans les 90 %. Mais là n'est pas mon intérêt pour cette histoire. 

Ce qui est intéressant c'est de voir si les consommateurs peuvent faire plier un géant comme Dysnéy en votant avec leurs portefeuilles. Est-ce que ce type de protestation est effectivement la plus efficace ? Je comprends ceux qui craignent que Star wars risque de disparaître si les films ne marchent pas. Non, Star wars ne disparaîtra pas, les fans reviendront, pas tous, mais la plupart reviendront lorsque des excuses seront faites et que le contenu proposé sera à leur goût. 

Le futur nous dira si on a trouvé le talon d’Achille de ces gigantesques machines à fric. Et même humainement c'est intéressant d'observer cette scission, et notre capacité à créer un conflit où il n'y a pas lieu d'être. 

Ce sera tout pour moi aujourd'hui, désolé j'ai oublié de quoi je voulais parler à la base et là j'ai la tête vide XD

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!



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