lundi 14 mai 2018

Séforah à tout prix, page 28


L'émotion était une forme d'énergie "grasse". Une énergie que l'humain avait du mal à digérer et assimiler, c'est pourquoi, dans un réflexe primaire il cherchait à la libérer, à la transférer soit à travers un poing dans la tronche et idéalement pas dans le sien. Soit à travers des mots dans la tronche, de préférence blessants et aiguisés comme des rasoirs. 

Il fallait faire des efforts pour contenir cette énergie, et l'être humain était bien trop fainéant pour le faire. C'était la triste réalité du monde selon Fred, et la technologie qu'il voyait tous les jours ne faisait que renforcer son opinion. 

Arrivés au sixième, le groupe tourna à gauche en direction de la porte sous l'enseigne bleue FREDeX, dessinée en lettres jaunes. La porte était non seulement renforcée mais également isolées par une grille. Un souci de sécurité qui pouvait peut-être paraître paranoïaque en présence de toutes les mesures de protection déployées par le port. Cependant, ces dernières étaient orientées vers le contenu des véhicules de transport et non vers le contenu des bureaux. De plus, un simple défaut rendait toute cette technologie similaire à de la poudre aux yeux : le défaut humain. Les militaires étaient corruptibles, les douaniers étaient corruptibles, les autorités étaient corruptibles. Si ce n'était pas le cas, Fred n'aurait d'autres choix que de mener un commerce honnête. 

Bien sûr, ce nombre de mauvaises graines ne dépassait pas les 15% de l'ensemble du personnel. Cependant cette statistique était bien plus que suffisante pour le business. Ce n'était pas le nombre qui primait mais le poste ciblé. Et cerise sur le gâteau, l'appauvrissement du port faisait grimper la statistique un petit peu plus chaque jour. L’honnêteté avait cela d'humain, qu'elle ne pouvait survivre le ventre vide. 

La présence de barreaux et moyens de protection privés n'avait rien de superflu. Bien au contraire... Mais que voler ici ? Il n'y avait ni caisse, ni monnaie, ni bien précieux... Il était plus rentable de piquer dans les conteneurs, ou dans les entrepôts de distribution, que de se fatiguer à forcer l'entrée d'une petite agence. 

Eh bien, ces dernières n'étaient pas démunies de valeur. L'historique des contrats, les données et notes clients, les bilans... autant de trésors numériques qui s’échangeaient très bien sur le marché. Les professionnels du vol n'étaient plus des voleurs de biens physiques, mais des maîtres de l'espionnage numérique. La plupart des serveurs conservant ces informations étant déconnectés du Veeb, il était nécessaire de piquer à la source, d'où la nécessité de grillages et autres mesures.

Une fois que Fred fut à quelques pas de la porte, L'IV procéda au scan de quelques données biométriques comme les battements de cœur, la physionomie et la taille. Une fois les données approuvées, la grille se déverrouilla. Il suffit ensuite à Fred de poser la main sur la poignée de la porte, et celle-ci procéda à la reconnaissance des empreintes digitales avant de s'ouvrir (est-ce que c'est stupide de ne pas conserver le système biométrique pour la porte ? Après tout qui a besoin de poignées dans le futur. Eh bien, c'est une question de moyens je pense. L'IV, n'est pas une IA, elle n'est pas capable de s'autogérer, du coup il faut payer quelqu'un pour qu'il fasse les réglages nécessaires et qu'il fasse le suivi, etc... La porte à poignée de reconnaissance est dans le bas de gamme, facile à remplacer et avec un minimum de protection).  

Les lumières s'allumèrent dévoilant un petit couloir de quelques pas, décoré d'un pot de plante plastique mais qui maintenait l’illusion même au touché. Ensuite, venait la pièce d'attente équipée de deux divans de trois places et six fauteuils, moyennement confortables. Mais le plus important était la borne intelligente, avatar de l'IV (elle possède une apparence visible uniquement en réalité augmentée ou dans l'application FREDeX), jouant à la secrétaire en distribuant les coupons de rendez-vous et en répondant aux questions des clients. Fred ne voyait pas l'utilité d'embaucher un humain pour le job, moins il y avait de monde et moins il y avait de potentiel de fuites. S'il fallait il était prêt à jouer le rôle, le plus important était de maintenir la bulle d'ignorance à l'intérieur de son agence. 
Au plafond, il y avait trois plages de verre noir, servant à projeter des images holographiques informationnelles comme le numéro de la file, ou le bureau libre...

En face, de cette pièce il y avait les toilettes et à droite se situaient les bureaux actuellement vides, équipés d'Holo tables de travail à la surface de granit. De vieux modèles, mais ils étaient plus que suffisants pour le travail demandé. Ainsi qu'une borne à eau.
Et en continuant droit devant, il y avait le bureau de Fred vers lequel les deux hommes se dirigeaient actuellement. 

Une fois à l'intérieur Tonio s'assit sur le fauteuil d'en face et attendit que Fred prenne place derrière son poste de travail. Là, l'impression qu'il dégageait changea en celle d'un entrepreneur qui n'était pas d'humeur à plaisanter et qui était prêt à parler business. Il sorti son téléphone qu'il déplia sur la table, puis sélectionna une fonction particulière avant de dire
- Nous avons quelques minutes devant nous, on peut parler en toute tranquillité.



Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Bonne journée, je sais je suis à la bourre, mais super journée à vous !!!

Texte time !

Fiou... J'ai beaucoup hésité ici. Je voulais tout effacer parce que je me dis que ce sont des informations inutiles. Vous en pensez quoi ? Ça va ou c'est du « meublage » pourri ? 

N'hésitez pas à me le dire soit en laissant un commentaire ou en m’écrivant ici: unepageparjour@hotmail.com ou ici: facebook.com@hotmail.com

Alors veuillez m'excuser du fait d'avoir pris autant de temps pour écrire une page dont je doute de l'utilité narrative... enfin si, c'est de la description mais j'ai l'impression d'en avoir trop fait. Bref, je verrai et n'hésitez pas à partager vos avis c'est plus important pour moi que vous ne le pensez ;)

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! 

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