mardi 29 mai 2018

Séforah à tout prix, page 43


Une fois que Davy fut soigneusement attaché par ses liens en soie, suffisamment doux pour ne pas laisser des marques sur la peau, et scier les os, Eiling demanda
- Quelle histoire tu veux que je te raconte ? Celle des loups de glace ? tu aimes bien cella là non ?
- Non, je veux l'histoire du vilain petit canard - demanda Davy en bougeant du dos comme pour se gratter contre le matelas.
- Ça va ? - demanda Dalanda inquiète
- Oui, ça va - répondit le jeune homme en souriant de toutes ses dents mal formées.
- Eh bien, mon bébé, je ne connais pas cette histoire - avoua Dalanda - Tu l'as trouvée sur le Veeb ?
- No, c'est Zavatta qui me l'a racontée
- Ah ? - s'étonna Dalanda - et elle parle de quoi cette histoire tu t'en rappelle ?

- Euh, c'est l'histoire d'un petit canard - rigola Davy - Il s'appelle Aelling, et tous les autres canards le trouvaient très vilains
- Hmm - fit Dalanda, n'approuvant pas le début de cette histoire et elle n'approuvait pas non plus le nom du caneton. Mais elle prit sur elle pour ne pas monter dans les tours hystériques et trouer le docteur de balles et de reproches - Et qu'est ce qui lui arrive à ce petit canard ?
- Eh bien, comme il est différent, il est obligé de s'éloigner de sa famille et... - là Davy baissa les yeux vers la droite pour se rappeler les détails et puis il fut pris d'un "Ah !" de soulagement - Et puis, il rencontre d'autres oiseaux qui se moquent de lui parce qu’il n'est pas très joli. Et puis, et puis après il tombe sur un gentil monsieur qui le recueille dans sa ferme. Mais Aelling veut voir son papa et sa maman, même si le monsieur il est gentil. Alors il repart d'où il est venu, mais quand il se retrouve devant le lac il voit qu'il est devenu différent. Il est devenu un cygne. Un cygne c'est un oiseau tout blanc et il est vraiment très beau, je l'ai vu sur les images.
- C'est vrai qu'il est beau - répondit Dalanda pensive. Elle ne savait pas trop quoi penser de cette histoire. Elle dégageait un sentiment d'abandon de la part de sa famille et c'était blessant et surtout faux. Elle l'avait placé ici pour les infrastructures, pour la présence du personnel compétent. Ce n'est pas comme si elle aurait pu avoir tout ce matériel dans son appartement.

Dalanda regarda Raèl qui était posé dans un coin, mais ce dernier était perdu dans ses pensées et ne semblait avoir porter aucune attention au récit. Puis elle se tourna vers le laboratoire R&D, bien décidée d'avoir une conversation avec le docteur Zavatta qui s'était décrit le beau rôle dans l'histoire.
- Maman ? - fit Davy les yeux mouillés - je commence à avoir mal - ajouta-t-il ensuite en commençant à se tordre un petit peu sur le lit
- Quoi ? - "C'est bien trop tôt" - pensa Eiling en se rappelant les mots de Zavatta lui expliquant que les anti-douleurs ne marchaient plus comme avant - DOCTEUR !  - appela - t - elle en voyant les torsions de plus en plus inquiétantes de Davy et puis il y eut le cri qui lui retira tout l'air des poumons. Ce cri de douleur lui arracha les larmes, elle se senti complètement impuissante, elle se senti complètement inutile devant ce spectacle. Alors que Davy hurlait de tous ses poumons, elle ne pouvait même pas lui prendre la main de peur de la briser.

Dans les secondes qui suivirent, l'équipe d'intervention sorti avec tout le matériel nécessaire sur le dos, accompagnée de madame Shirley. La situation devenait grave et cela se voyait dans les mouvements de Davy, et ses contorsions peu naturelles malgré le fait d'être saucissonné sur le lit. Rapidement, les premiers infirmiers déboulèrent dans la pièce et commencèrent à prendre soin de Davy avec des gestes expertement maîtrisés pour le tenir à plat sur le lit, le temps que l’anesthésiste face sa piqûre. Cette dernière connaissait les veines de Davy sur le bout des doigts et s'en même prendre la peine de chercher, injecta le produit.

Il fallut attendre quelques secondes avant que le produit ne commence à faire son effet et que le jeune homme sombre dans le sommeil, arrêtant ses cris déchirants. 
- S'il vous plait, venez avec moi - demanda délicatement Shirley en prenant la main de Dalanda. Cette dernière se laissa guidée à l’extérieur sous le regard inquiet de Raèl qui les suivit hors de la chambre de son frère. Son cœur qui battait d'habitude sur un rythme métronomique avait des sauts irréguliers. Il se sentait bizarre, mais il n'arrivait pas à mettre la main sur la raison de son affolement cardiaque
- Je suis désolé - leur dit Zavatta qui les attendait dehors - Je pensais qu'on pourrait vous offrir plus de temps que ça mais...
- Je sais, je sais - répondit Dalanda en se redressant, revêtant son armure émotionnelle - Vous avez cartes blanches pour développer le nouveau produit. Finissez-le en un an 
- Nous faisons de notre mieux - expliqua Shirley mais Dalanda dégagea son bras en répondant
- Mieux ce n'est pas assez ! - dit-elle en laissant le docteur et son assistante derrière. 

Une fois dans l'ascenseur, elle sorti son portable et composa un numéro pré-enregistré. 
- Je veux qu'on avance notre expédition - dit-elle une fois que la personne de l'autre accepta l'appel
- Houla, quoi ? 
- Je veux qu'on avance notre expédition - répéta Eiling
- Kru rru rru, tu me rassure. J'avais cru entendre que tu voulais qu'on avance notre expédition.
- Je ne plaisante pas Cid ! - hurla Dalanda 
- Moi non plus. Il est hors de question qu'on fasse ça et ce n'est pas négociable. Une planète perdue (planète mutée par les kissadzés) n'est rien en comparé à ce qu'on a fait jusque-là...
- Je sais...
- NON TU NE SAIS PAS ! - rugit Cid - Tu réfléchis à chaud, et je peux comprendre. Mais si on doit s'aventurer sur une planète perdue, je prends la main sur les opérations, c'était notre accord. Le plus important c'est...
- ... - Dalanda mit fin à la communication. Elle savait déjà ce que Cid allait dire. La préparation était fondamentale, que le risque de mortalité sur une planète perdue sans préparation était de 99 % et que même lui n'allait rien pouvoir y faire. Mais la préparation demandait du temps, temps qui semblait lui manquer 
- Maman ? Tu vas bien ? - demanda bêtement Raèl
- Hmm ? - se tourna Eiling surprise de voir son fils. Elle avait même oublié qu'il était là - Oui je vais bien - mentit elle. 

- Vrr, vrr - le téléphone de Raèl sonna dans sa poche. Il le déploya pour voir la notification et trouva un message. 
- J'arrive, prend soin de ta mère en attendant et dites mois où vous serez. Elle risque de faire une connerie.
- "Sigh" - soupira Raèl en ne sachant pas par quel bout commencer. Il ne voyait rien d'autre à faire que de la suivre. C'était plus simple de taper sur quelqu'un, et il se surprit à désirer qu'il se passe quelque chose dans ce fichu hôpital qui lui permette d'extérioriser sa frustration.  







Blabla de l'auteur 

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien, la santé c'est le plus important sur cette terre ;)

Texte time !

Alors, commençons par Aelling eut dire caneton en danois et c'est une histoire écrite par monsieur Hans Christian Andersen, et je vous jure que quand j'ai donné le nom d'Eiling à Dalanda je n'avais pas ce lien qui est pourtant pertinent. Mais c'est une sacrée surprise, peut être que je suis plus brillant que je ne le crois XD... Ah, doux rêve éphémère, sigh...

Autre note, l'histoire du petit canard racontée ici est légèrement différente d’originale. On peut le voir comme les conséquences du temps... ouais, on va dire ça :)

Ensuite, je n'avais aucune idée de quoi écrire aujourd'hui, j'y ai pensé toute la nuit mais une fois que mes doigts se posèrent sur le clavier j'ai eu cette pensée pour le vilain petit canard et puis boom. Peut-être qu'Enstein avait raison et que l'imagination est une dimension à part entière de laquelle nous captons quelques idées (il a dit ça Einstein ??). 

Bref, si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com ou ici facebook.com/unepageparjour. Je vous promet qu'au milieu de toutes ces histoires sombres il y aura du positivisme, quelque part XD. Il faut que je m'en rappelle de ça, c'est super important. 

Je ne sais pas si vous avez entendu le nom de Mamadou Gassama, probablement. Pour une fois qu'un black ne nous met pas la honte XD Je plaisante, personnellement si j'étais à sa place je ne sais pas si j'aurai fait ce qu'il a fait. Probablement pas, j'aurai été tellement dans la réflexion que j'aurai été figé. Un défaut de ma personne sur lequel je dois travailler. 

Cette histoire montre bien que peu importe notre couleur, os convictions idéologiques, politiques ou religieuses, nous sommes avant tout humains et que le courage existe encore. Sigh mes amis maliens ne vont pas arrêter de me casser les oreilles avec cette histoire, il y a une petite rivalité entre nos deux pays lol. 

Je meurs de faim, je n'ai rien eut le temps de mettre sous la dent depuis hier après midi, alors excusez moi de vous abandonner maintenant. Je vais me chercher un truc à dévorer. Il ne faut jamais faire les courses le ventre vide, ça fini toujours par une hémorragie du portefeuille lol.
Bref... 

Merci de me lire ! Vous êtes formidables, oh oui formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!


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