Une fois que Davy fut soigneusement attaché par ses liens en soie,
suffisamment doux pour ne pas laisser des marques sur la peau, et scier les os,
Eiling demanda
- Quelle histoire tu veux que
je te raconte ? Celle des loups de glace ? tu aimes bien cella là non ?
- Non, je veux l'histoire du
vilain petit canard - demanda Davy en bougeant du dos comme pour se gratter
contre le matelas.
- Ça va ? - demanda Dalanda
inquiète
- Oui, ça va - répondit le
jeune homme en souriant de toutes ses dents mal formées.
- Eh bien, mon bébé, je ne
connais pas cette histoire - avoua Dalanda - Tu l'as trouvée sur le Veeb ?
- No, c'est Zavatta qui me l'a
racontée
- Ah ? - s'étonna Dalanda - et
elle parle de quoi cette histoire tu t'en rappelle ?
- Euh, c'est l'histoire d'un
petit canard - rigola Davy - Il s'appelle Aelling, et tous les autres canards
le trouvaient très vilains
- Hmm - fit Dalanda,
n'approuvant pas le début de cette histoire et elle n'approuvait pas non plus
le nom du caneton. Mais elle prit sur elle pour ne pas monter dans les tours
hystériques et trouer le docteur de balles et de reproches - Et qu'est ce qui
lui arrive à ce petit canard ?
- Eh bien, comme il est
différent, il est obligé de s'éloigner de sa famille et... - là Davy baissa les
yeux vers la droite pour se rappeler les détails et puis il fut pris d'un
"Ah !" de soulagement - Et puis, il rencontre d'autres oiseaux qui se
moquent de lui parce qu’il n'est pas très joli. Et puis, et puis après il tombe
sur un gentil monsieur qui le recueille dans sa ferme. Mais Aelling veut voir
son papa et sa maman, même si le monsieur il est gentil. Alors il repart d'où
il est venu, mais quand il se retrouve devant le lac il voit qu'il est devenu
différent. Il est devenu un cygne. Un cygne c'est un oiseau tout blanc et il
est vraiment très beau, je l'ai vu sur les images.
- C'est vrai qu'il est beau -
répondit Dalanda pensive. Elle ne savait pas trop quoi penser de cette
histoire. Elle dégageait un sentiment d'abandon de la part de sa famille et
c'était blessant et surtout faux. Elle l'avait placé ici pour les
infrastructures, pour la présence du personnel compétent. Ce n'est pas comme si
elle aurait pu avoir tout ce matériel dans son appartement.
Dalanda regarda Raèl qui était
posé dans un coin, mais ce dernier était perdu dans ses pensées et ne semblait
avoir porter aucune attention au récit. Puis elle se tourna vers le laboratoire
R&D, bien décidée d'avoir une conversation avec le docteur Zavatta qui
s'était décrit le beau rôle dans l'histoire.
- Maman ? - fit Davy les yeux
mouillés - je commence à avoir mal - ajouta-t-il ensuite en commençant à se
tordre un petit peu sur le lit
- Quoi ? - "C'est bien
trop tôt" - pensa Eiling en se rappelant les mots de Zavatta lui
expliquant que les anti-douleurs ne marchaient plus comme avant - DOCTEUR
! - appela - t - elle en voyant les torsions de plus en plus inquiétantes
de Davy et puis il y eut le cri qui lui retira tout l'air des poumons. Ce cri
de douleur lui arracha les larmes, elle se senti complètement impuissante, elle
se senti complètement inutile devant ce spectacle. Alors que Davy hurlait de
tous ses poumons, elle ne pouvait même pas lui prendre la main de peur de la
briser.
Dans les secondes qui suivirent,
l'équipe d'intervention sorti avec tout le matériel nécessaire sur le dos,
accompagnée de madame Shirley. La situation devenait grave et cela se voyait
dans les mouvements de Davy, et ses contorsions peu naturelles malgré le fait
d'être saucissonné sur le lit. Rapidement, les premiers infirmiers déboulèrent
dans la pièce et commencèrent à prendre soin de Davy avec des gestes
expertement maîtrisés pour le tenir à plat sur le lit, le temps que l’anesthésiste
face sa piqûre. Cette dernière connaissait les veines de Davy sur le bout des
doigts et s'en même prendre la peine de chercher, injecta le produit.
Il fallut attendre quelques
secondes avant que le produit ne commence à faire son effet et que le jeune
homme sombre dans le sommeil, arrêtant ses cris déchirants.
- S'il vous plait, venez avec
moi - demanda délicatement Shirley en prenant la main de Dalanda. Cette
dernière se laissa guidée à l’extérieur sous le regard inquiet de Raèl qui les
suivit hors de la chambre de son frère. Son cœur qui battait d'habitude sur un
rythme métronomique avait des sauts irréguliers. Il se sentait bizarre, mais il
n'arrivait pas à mettre la main sur la raison de son affolement cardiaque
- Je suis désolé - leur dit
Zavatta qui les attendait dehors - Je pensais qu'on pourrait vous offrir plus
de temps que ça mais...
- Je sais, je sais - répondit
Dalanda en se redressant, revêtant son armure émotionnelle - Vous avez cartes
blanches pour développer le nouveau produit. Finissez-le en un an
- Nous faisons de notre mieux -
expliqua Shirley mais Dalanda dégagea son bras en répondant
- Mieux ce n'est pas assez ! - dit-elle
en laissant le docteur et son assistante derrière.
Une fois dans l'ascenseur, elle
sorti son portable et composa un numéro pré-enregistré.
- Je veux qu'on avance notre
expédition - dit-elle une fois que la personne de l'autre accepta l'appel
- Houla, quoi ?
- Je veux qu'on avance notre
expédition - répéta Eiling
- Kru rru rru, tu me rassure.
J'avais cru entendre que tu voulais qu'on avance notre expédition.
- Je ne plaisante pas Cid ! -
hurla Dalanda
- Moi non plus. Il est hors de
question qu'on fasse ça et ce n'est pas négociable. Une planète perdue (planète mutée par les kissadzés) n'est
rien en comparé à ce qu'on a fait jusque-là...
- Je sais...
- NON TU NE SAIS PAS ! - rugit
Cid - Tu réfléchis à chaud, et je peux comprendre. Mais si on doit s'aventurer
sur une planète perdue, je prends la main sur les opérations, c'était notre
accord. Le plus important c'est...
- ... - Dalanda mit fin à la
communication. Elle savait déjà ce que Cid allait dire. La préparation était
fondamentale, que le risque de mortalité sur une planète perdue sans
préparation était de 99 % et que même lui n'allait rien pouvoir y faire. Mais
la préparation demandait du temps, temps qui semblait lui manquer
- Maman ? Tu vas bien ? -
demanda bêtement Raèl
- Hmm ? - se tourna Eiling
surprise de voir son fils. Elle avait même oublié qu'il était là - Oui je vais
bien - mentit elle.
- Vrr, vrr - le téléphone de
Raèl sonna dans sa poche. Il le déploya pour voir la notification et trouva un
message.
- J'arrive, prend soin de ta
mère en attendant et dites mois où vous serez. Elle risque de faire une
connerie.
- "Sigh" - soupira
Raèl en ne sachant pas par quel bout commencer. Il ne voyait rien d'autre à
faire que de la suivre. C'était plus simple de taper sur quelqu'un, et il se
surprit à désirer qu'il se passe quelque chose dans ce fichu hôpital qui lui
permette d'extérioriser sa frustration.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs !
J'espère que vous allez bien, la santé c'est le plus important sur cette terre
;)
Texte time !
Alors, commençons par Aelling
eut dire caneton en danois et c'est une histoire écrite par monsieur Hans
Christian Andersen, et je vous jure que quand j'ai donné le nom d'Eiling à
Dalanda je n'avais pas ce lien qui est pourtant pertinent. Mais c'est une
sacrée surprise, peut être que je suis plus brillant que je ne le crois XD...
Ah, doux rêve éphémère, sigh...
Autre note, l'histoire du petit
canard racontée ici est légèrement différente d’originale. On peut le voir
comme les conséquences du temps... ouais, on va dire ça :)
Ensuite, je n'avais aucune idée
de quoi écrire aujourd'hui, j'y ai pensé toute la nuit mais une fois que mes
doigts se posèrent sur le clavier j'ai eu cette pensée pour le vilain petit
canard et puis boom. Peut-être qu'Enstein avait raison et que l'imagination est
une dimension à part entière de laquelle nous captons quelques idées (il a dit
ça Einstein ??).
Bref, si vous avez des
questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à
m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com ou ici facebook.com/unepageparjour. Je vous promet qu'au milieu de toutes ces histoires sombres il y aura du positivisme, quelque part XD. Il faut que je m'en rappelle de ça, c'est super important.
Je ne sais pas si vous avez
entendu le nom de Mamadou Gassama, probablement. Pour une fois qu'un black ne
nous met pas la honte XD Je plaisante, personnellement si j'étais à sa place je
ne sais pas si j'aurai fait ce qu'il a fait. Probablement pas, j'aurai été
tellement dans la réflexion que j'aurai été figé. Un défaut de ma personne sur
lequel je dois travailler.
Cette histoire montre bien que
peu importe notre couleur, os convictions idéologiques, politiques ou religieuses,
nous sommes avant tout humains et que le courage existe encore. Sigh mes amis
maliens ne vont pas arrêter de me casser les oreilles avec cette histoire, il y
a une petite rivalité entre nos deux pays lol.
Merci de me lire ! Vous êtes
formidables, oh oui formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!
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