Le Gorka était situé dans l'aile est de l'étage, c'est pourquoi
Dalanda tourna à gauche à la première occasion. Sur le chemin il y avait un
petit étang artificiel, contournable ou traversable sur deux tapis roulant
quasi transparents, donnant l'impression de glisser sur l’étendue d'eau.
De l'autre côté de l'étang, à
quelques mètres à peine se trouvait le BBCure, un restaurant à ciel ouvert
qui proposait des grillades diététiques (on peut toujours rêver...). Le
concept était simple, chacun louait son kit de barbecue et achetait sa viande
spécialement traitée de nanomachines pour limiter les protéïnes et d'épices
pour le gout. Quelques adeptes étaient d'ailleurs en pleine cuisson, entourés
de proches allongés sur le gazon, prit dans des conversations légères.
Eiling continua sans s'arrêter
et sans ralentir en suivant le chemin aménagé. Elle dépassa, sur la gauche, une
aire de repos composée de bancs cerclant un snacking complètement autonome. Un
robot équipé de plusieurs bras s'occupait de toutes les préparations 24h/24 et
7j/7.
Sur la droite il y avait une
des zones de jeux aménagée pour les enfants. Il y avait de la pelouse bordée
par des arbres au fond, et remplie de toboggans, de balançoires automatiques,
et de parcours compliqués qui pouvaient les occupés pendant des heures. Et de
l'autre côté, derrière les arbres, se trouvait Le Gorka.
Le restaurant bar était
l'unique endroit de Serturnéria disposant de la licence nécessaire pour vendre
de l'alcool, ou plutôt des digestifs. Il n'était donc pas étonnant d'y trouver
un bon nombre de clients même à des heures tardives ou prématurées. Des proches
de patients ainsi que des patients en devenir se retrouvaient ici pour digérer
des nouvelles trop lourdes pour leurs épaules. Ils avaient simplement besoin d'oublier,
même si pour quelques heures, même si conscient que les problèmes, dotés d'une
patience illimitée, les attendrait à la sortie du bar.
L'enseigne et simple et sobre :
gorka était écrit en lettres minuscules pour ne pas crier sa présence, et
pointant sur ses clients, ramassis de malheureux. Même les couleurs de
l'enseigne étaient simples et sombres sans pour autant virer vers le noir. Ce
n'était pas non plus un cimetierre de désespérés.
L'intérieur était faiblement
éclairé pour laisser un minimum d'anonymat aux clients, personne ne voulait
être vu au plus bas de son moral... L'ambiance n'était pas à la fête. Il était
rare de voir des personnes venir ici fêter les bonnes nouvelles, elles
préféraient sortir en ville dans un endroit bien plus vivant et qui proposait
bien plus de divertissements.
A Gorka, on venait pour pleurer
un petit peu, se plaindre de l'injustice du monde, dormir sur une table en
espérant se réveiller de son cauchemar, à soupirer en éteignant le cerveau, à
se rappeler des bons moments passés avec son ami ou amie perdue. C'est pourquoi
on y retrouvait souvent la même scène : une personne à moitié affalée demandant
comme elle allait faire pour surmonter ça, se laissant au chagrin, et une autre
qui essayait de la réconforter ; soit un proche, soit un inconnu compatissant,
soit un robot de soutien psychologique. Tout le monde n'avait pas le luxe
d'être accompagné dans son malheur...
Eiling retraça ses pas
habituels et prit place au bar.
- Un Daïkiri bien corsé -
commanda-t-elle à la barmaid, une jeune femme dans la mi vingtaine qui
affichait un visage sérieux de circonstance.
- Bien patronne - répondit
cette dernière - Quelque chose à manger ? - demanda-t-elle sur un ton un petit
peu inquiet en jetant un regard inquisiteur à Raèl posté juste derrière sa
mère. Ce dernier secoua la tête de la négative confirmant que les nouvelles
n'étaient pas bonnes
- Juste le Daïkiri - répondit
Dalanda
- Et toi Raèl, je te sers
quelque chose ?
- Non, ça ira. Rien que l'odeur
me donne envie de vomir - répondit le jeune homme ce qui lui valut un regard
cinglant de la part de la barmaid.
- Tu l'as entendu - commenta
Dalanda en posant les mains sur la table avant de croiser les doigts très
forts, pour ne pas trembler.
- Haut et clair - répondit la
barmaid - Je te sers tout de suite - dit-elle en prenant des bouteilles sur
l'étagère. Elle sortit ensuite quelques fruits qu'elle commença à découper en
fines lamelles avant de de les poser sur le verre à cocktail.
Raèl quant à lui prit place juste à
côté de sa mère. Il la regarda pendant quelques instants avant d'envoyer un
message à son père
- "Elle va commencer à
boire"
Et là encore il n'eut aucune
réponse. Alors il posa les coudes sur la table et s'occupa le regard en
attendant que Cid arrive et qu'il puisse enfin prendre l'air hors de Pasteuria.
Cet endroit lui donnait des hauts le cœur.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs !
Bonne journée, que dis-je excellente, que dis-je, suprême journée à vous ;)
Texte time !
Yep le bar est à elle. Hmm quoi
d'autre ? Aucune idée. S'il y a un détail qui demande des explications, un
concept qui ne fait pas sens à vos yeux par exemple, n'hésitez pas à laisser un
commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com.
Malheureusement je suis en
retard. Je n'avançais à rien sur l'ordi du coup j'ai dû écrire dans mon cahier
avant de tout recopier, mais bon au moins j'ai pu avancer XD. C'est quand même
bizarre, techniquement on doit pouvoir écrire sur n'importe quel format mais en
fonction des jours quelques fois j'avance plus sur l'ordi et d'autres fois sur
le bon vieux papier. C'est comme si c'était deux médias différents, ou peut-être
que ce problème de perspective est purement psychologique et m'est
unique...
Merci de me lire ! Vous êtes
formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!