- Ah, Afiefi taloa Matagi
-
Afiefi Tautavou, tu es juste à temps. Entre !
-
Excusez-moi, c'est la première fois que je suis à l'intérieur de la tour. Je ne
l'imaginais pas si mécanique.
-
Ah ? Oui, c'est la décoration quoi. Allez, je n'ai pas beaucoup de temps. Assieds-toi...
ah, non pas ici c'est mon siège. Oui, par terre là c'est bien.
-
Afiefi Tamaïti, Uliuma
-
Afiefi
-
Bon, j'écoute !
-
Hum, puis je demander, taloa Matagi, pourquoi cet intérêt pour une si vieille
histoire ?
-
... Parce que !
-
Euh, oui, très bonne raison. Très bonne raison. Ahem, ahem, très bien.
Petits
et grands, laissez-moi Tautavou Gago, vous raconter la légende de mama vaï.
Tout
a commencé, je vous le dis, à la nuit qui était peinte en rouge.
Pleins
de respect et de bonté étaient les Hommes au début de la nuit rouge
Dansante,
chantante était la vie, mais ensuite vint la nuit rouge.
Mais
plein de vices et de folies furent les hommes à l’aube de la nuit rouge.
Le
monde avait changé au matin de la nuit rouge.
Et
croyez-moi quand je vous dis, la poussière qui n’avait jamais quitté le sol s’est
retrouvée partout dans l’air.
Ce
n’est qu’au deuxième matin, que naquit une jeune femme qui sera appelée Vaï
Lokoré ?
Et
les dieux m’en sont témoins, que je sois maudit sur-le-champ si je mens,
Mais
il n’y avait pas plus belle plus joyeuse que celle-là.
Vaï
Lokoré était un véritable soleil dans ce monde obscur et elle s’était fait sa
mission de donner confort et joie.
Elle
est devenue chanteuse, danseuse, mère, sœur, épouse, aimante de tous ceux qui
étaient en peine. On l’appela alors Mama Vaï.
Cependant,
une personne ne savait comment partager les attentions de Mama Vaï. Son nom
était Ponifasio.
Il
la voulait pour lui tout seule et son cœur se mourrait à chaque fois
qu’elle prêtait attention à un autre être, mais il était un parmi tant
d’autre d’enfants, de frères, d’amis, d’aimants, de Mama Vaï.
Dans
son trouble il ne savait pas quoi faire, mais il refusa d’être l’un parmi
d’autres alors il partit de là, à la découverte du monde baigné, tantôt, par la nuit rouge.
- Hmm, c’est bien différent de ce que j’ai entendu quand j’étais plus petit
- Et de ce qui se raconte aussi.
- Comment une histoire peut autant changer ?
- Eh
bien, cela dépend du conteur, de sa vision et aussi de l’époque. Vous - savez,
à un moment donné, Lilico n’avait pas le temps pour la vérité. Les pêcheurs se
succédaient les uns les autres, l’océan montait et les premiers poissons-mangeurs
d’hommes commençaient à apparaitre. Ce n’était pas la vérité qu’on nous
demandait, mais du divertissement. Le peuple choisit sa nourriture !
- Ha !
Moi, Matagi, j’attends qu’un lilicon vienne me dire ce qu’il veut que je pêche.
Il va voir ce qu’il prendre. Vous avez été faibles, c’est tout.
- Peut-être, oui oh Matagi. Des hommes comme veut ne naissent qu’une
fois tous les mille ans par la volonté des dieux eux-mêmes.
- Haha ! C’est bien vrai ça. Vu comme ça c’est dur de vous en
vouloir.
- Mes ancêtres ont fait leur choix, j’imagine que ce n’était pas
facile pour eux, c’est pourquoi ils ont quand même décidé de la transmettre de
génération en génération. Chacun à son niveau a raconté ce que le gens
voulaient entendre et puis entre ce qui s’est passé et ce qui est raconté un
schisme s’est créé.
- Schisme ?
Un schisme ?!
- Oui,
un gouffre.
- Mss, pourquoi tu me dis ce que c’est ! Tu crois que je ne
connais pas ce que schizme veut dire ?!
- Ah non, pardonnez-moi, je ne voulais pas. J’ai juste voulu
être explicite.
- Explicite hein ? En tout cas tu parles bien. Bon
j’imagine qu’elle n’est pas finie cette histoire ?
- Non, bien sûr que non
taloa Matagi …
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