Pendant que ses parents trinquaient à leur joyeuse incompétence,
Raèl arriva aux terrains de jeux en compagnie de son oncle.
- Lequel tu préfères ? -
demanda Jess en espérant que son neveu ne choisisse pas le sport le plus
compliqué. Mais connaissant ce dernier, son choix allait porter sur...
- Le Rugby Parkour - répondit
Raèl en se dirigeant vers le grillage cerclant le terrain
- "Et merde !" -
pensa Jess, épuisé d'avance.
Le rugby Parkour était un jeu
qui commençait à être populaire dans toute la galaxie et son atout principal
était son exigence. Le Rygby Parkour était difficile mais spectaculaire à haut
niveau. Et il demandait des qualités d'athlètes exceptionnelles et très variées.
Il existe plusieurs types de
terrains divisés par niveaux. Au niveau 1, les terrains doivent être équipés
d'obstacles principalement horizontaux avec un écart au sol de 4 mètres
maximum. Et les règles sont celles du 1,2,3 (l'explication suivra). Au niveau
2, les obstacles peuvent être horizontaux et verticaux, mais la hauteur
maximale ne doit pas dépasser 8 m, et le sol doit absolument être mou. Ici les
règles peuvent être du 1,2,3 ou 1,3,2. Quant au niveau 3, la seule limite est
la créativité. Les terrains peuvent devenir de véritables puzzles mouvants poussant les
athlètes au-delà de leurs derniers retranchements. Très dangereux, ce niveau
n'est accessible que dans les compétitions extrêmes.
Le terrain de Serturneria était
un terrain de niveau 1 (30&15 mètres), à deux chemins. Il était muni d'un
cercle central de 6.5 mètres de diamètre, de dix plaques de béton recouverte
d'un parquet marron et mesurant chacune 3 mètres de long pour 2 mètres de
large, et 1 mètre de hauteur. La seule contrainte était que deux personnes
pouvaient tenir côte à côte. Quant aux obstacles, ce terrain ci était muni de
quatre tubes métalliques suspendus au-dessus du sol à une hauteur variant entre 1
et 3 mètres, deux échelles en acier suspendue au-dessus du sol, une échelle
arrondie également en acier, quatre escaliers en béton. Il
n'y avait rien qu'un amateur ne puisse surmonter.
- Attends, je vais chercher un
ballon - dit Jess en allant vers une petite cabine jouxtant les terrains. Elle
n'était pas très grande et contenait tous les ballons de jeu. Pour les
débloquer il fallait entrer quelques données dans la console implantée dans le
mur, comme le type de sport, le nombre de joueur, la durée de jeu... Le tout
influençant le prix de la location. Une fois toutes les données fournies et le
compte débité, une fenêtre s'ouvrit laissant échapper le ballon de rugby rond -
C'est bon ! - dit Jess en se retournant, pour constater que Raèl ne l'avait pas
attendu. Le jeunot était déjà sur le cercle central en train de s'étirer les
membres - "Kuk kuk kuk voyez-vous ça, l'impatience de la
jeunesse".
Tranquillement, en prenant son
temps, O'Ryan arriva à son tour sur le terrain et se hissa aisément sur la
plateforme centrale.
- Allez ! - fit Raèl en se
mettant en position, le sourire d'un bout à l'autre du visage. Jess connaissait
ce regard, malheureusement il l'a vu bien trop souvent sur le visage de Cid. Il
signifiait une chose : "le chat avait envie de jouer" et en général
ça finissait assez mal.
- Du calme, du calme. Je n'ai
pas joué à ce jeu depuis un bon moment. Tu peux me rappeler les règles vite
fait ? - demanda Jess en tirant sur l'horloge. Il fallait transformer cette
excitation en frustration s’il ne voulait pas se faire ridiculiser.
- Sérieux tonton ? - se
plaignit Raèl qui avait juste envie de jouer.
- Bah pourquoi je mentirai ? -
répondit Jess en prenant l'air étonné - Rafraîchit moi la mémoire, quoi, soit
fair play.
- Mmm - fit Raèl en adoptant
une posture plus relaxe - Ok. On joue selon les règles du 1,2,3...
- C'est quoi ça déjà ?
- Pff, chaque plaque possède un
numéro 1, 2, 2bis, 3 et 3bis. On doit passer de la plaque 1 à la plaque 2
ou 2bis, puis à la plaque 3 ou 3 bis et on n'a pas le droit de revenir en
arrière. On choisit un des deux chemins et on s'y tient quoi.
- Ah ouais ok, et c'est pareil
pour l'attaquant et le défenseur - demanda Jess de la manière la plus innocente
possible.
- Bah, non c'est juste pour
l'attaquant. Le défenseur fait ce qu'il veut.
- Oh ok.
- Ensuite il est interdit de
poser le pied au sol ou de le toucher de n'importe quelle manière. On se
déplace sur les places et les obstacles.
- Oui ça je m'en rappelle quand
même. Mais on peut faire rebondir le ballon au sol si je me rappelle ?
- Oui, le ballon peut être
rebondit au sol ou sur n'importe quelle surface au moins une fois toutes les
cinq secondes sinon c'est porté. Euh quoi d'autre ? Ah oui, chaque joueur à 30
secondes pour marquer un point sinon il y a faute.
- Hmm ok,
- C'est bon ?
- Je pense, on verra bien en
cours de jeu de toute façon. Alors laisse-moi le temps de me réhabituer et vas-y
mollo au début - dit Jess en tendant le ballon pour la mise en jeu
- Ok - fit Raèl
- "Bien" - pensa Jess
en remarquant que "le chat voulait s'amuser" n'était visible nulle
part sur le visage de son neveu. Au moins comme ça il avait une chance de ne
pas se faire rouler dessus et en plus il avait déjà préparé son excuse en cas
de défaite.
Blabla de l’auteur
https://media.giphy.com/media/bcKmIWkUMCjVm/giphy.gif |
Hello à vous chers lecteurs ! Joyeux mercredi à vous !
QU’il soit rempli de plein de bonnes choses comme des pizzas XD Sigh j’en salive d’avance…
Texte time !
Bon, dans le singe du songe j’avais introduit le concept de Rugby
Parkour mais je ne l’avais pas expliqué. Là, je rentre un petit peu plus dans
les détails.
Grossièrement,
le terrain ressemble à ça. Seigneur, ma mère est une artiste peintre géniale
mais moi en dessin je suis une bille. Vous savez, mon père m’a dit un jour « Tu
l’as l’opportunité d’apprendre avec l’une des meilleurs, et tu vas le regretter
un jour ». A l’époque j’étais dans mon adolescence rebelle, mais aujourd’hui,
j’avoue que c’est l’une des rares fois où il avait raison XD Bref, il n’est
jamais trop tard pour apprendre.
Donc,
le terrain n’est pas fini. Le camp de gauche à besoin d’être travaillé.
Hmm,
je pense que c’est tout. Si les règles ne sont pas très bien comprises, ou quoi
ou qu’est-ce, n’hésitez pas à laisser un commentaire et j’y répondrai au mieux
de mes capacités. Ou écrivez-moi ici : unepageparjour@hotmail.com
Je
ne sais pas si vous avez vu cette conférence
Mais
je vous invite à la regarder. Certes elle est en anglais, et il y a moyen de
mettre des sous titres en … anglais, et espagnol J Mais ne vous en faites
pas, je vais résumer un petit peu.
La
conférence est tenue par madame Kate Raworth, une économiste brillante, qui
propose une alternative à notre conception de l’économie et ça m’a parlé droit
dans le cerveau.
Elle
met en avant l’une des problématiques qui je n’arrête pas de pointer du doigt,
pas ici, mais à chaque fois que j’ai une discussion économique avec mes amis :
la quête à la productivité pour seul objectif la productivité, la croissance
perpétuelle.
Et
Madame Raworth souligne quelques faits intéressants notammant, qu’il n’existe
aucun organisme (c’est pas exactement exact) qui grandit éternellement. Et ceci
est important. Toutes nos technologies sont issues de la nature, ce que l’homme
a fait c’est trouver un moyen de reproduire ce phénomène. L’électricité commencée
par monsieur Otto von Guericke dans les années 1663 n’est que la foudre
exploitée par l’homme. L’avion est la copie des oiseaux, aujourd’hui les architectes
copie les ruches d’abeilles pour de meilleurs bâtiments. Je ne dis pas que ce
ne sont pas des exploits extraordinaires de reproduire ces phénomènes, je dis juste
que tout ce qu’on a crée existe déjà sous une forme différente.
Pourtant,
selon madame Rawarth, l’économie est une création qui demande quelque chose d’impossible :
une croissance éternelle, et il n’existe rien de tel dans la nature ou plutôt
il n’existe rien de bon dans la nature qui grandit éternellement. Prenez l’acromégalie
par exemple, rien que cet excès de croissance chez l’homme est lié à plein de
problèmes de santé. Pourtant on demande d’un système économique de croitre sans
s’arrêter en espérant que tout se passe bien ?
Folie !
https://media.giphy.com/media/S0KRynVEROiOs/giphy.gif |
Ça
ne peut pas marcher, pas éternellement et les conséquences sont observables
aujourd’hui même avec les problèmes de surconsommation, de pollution naturelle
et économique. Nous sommes accro à un système qui ne fait aucun sens, mais nous sommes accro, c'est ça le problème ou l'un des problèmes. Et ça ne va pas être simple de décrocher, la folie est particulièrement addictive.
C’est
une super conférence de 16 minutes qui amène clairement à la problématique de
notre génération : repenser l’économie pour ne pas focaliser sur la
croissance mais sur la prospérité.
Merci
de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Prenez
soin de vous !!!!
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