Hélène avait 10 ans, Élie en avait
sept lors de leur première rencontre. La petite faisait sa routine, se donnait
en spectacle au milieu des décombres d'un quartier différent, essayant
d'attirer la sympathie de quelques incorrigibles humanistes qui n'avaient pas
le cœur de laisser une enfant si jeune à la merci de la folie de la guerre.
Même si elle était armée, ils pouvaient se le justifier en se disant qu'elle
avait dû ramasser une arme quelque part, la pauvrette essayait de survivre et
en ces temps difficiles même une enfant devait être résolue à se défendre.
Cependant il y avait aussi les autres, ceux qui n'avaient aucun scrupule à
utiliser même une enfant pour assouvir leurs bas instincts.
Élie
était tombée sur les uns comme sur les autres. Les premiers elle avait tendance
à les prendre en pitié... Il y avait eu ce vieil homme du nom de Charkol
Aposteli, un journaliste à la retraite, très gentil. Elle l'avait volé quinze
fois, mais à chaque fois Charkol l'accueillait à nouveau sans animosité. Il lui
lisait une histoire et lui donnait un bonbon avant de faire sa sieste. La jeune
fille prenait alors tout ce qu'elle pouvait et fichait le camp pour tout
rapporter à son mahaï, cependant ce dernier sentit que quelque chose ne
tournait pas rond. Quinze fois que la gamine revenait avec autant de butin que
la fois d'avant,
-
Et s'il avait plus ? Beaucoup plus ? - s'était-il demandé alors.
Il
partit avec une petite armée guidée par Élie, terrorisée. Elle connaissait son
mahaï, elle connaissait bien ses tendances, elle s'avait d'avance ce qui allait
se passer, mais elle avait espoir, elle... Elle était terrorisée.
Le
raid donna le résultat attendu : le vieux fut battu presque à mort et torturé
pour révéler où son butin était caché. La gamine fut brisée par cette
brutalité, son monde bascula sens dessus dessous et cette fracture fut scellée
à jamais lorsque ses doigts furent forcés de presser la détente d'un pistolet. Élie
fut comme avaler dans une peinture qui n'avait pas de sens, une peinture
abstraite où le monde était... cassé. Puis il fut reconstitué plus tard ce soir
lorsque son mahaï sous l'effet de l'alcool et d'hallucinogènes la frappa à
plusieurs reprises pour la punir d'avoir pleuré. D'avoir montré une trace de
faiblesse.
Le
monde se remit en place, certes, mais tordue et collée par la glue d'un trauma
qui devint le fondement de sa personnalité. Elle se mit à rire et à pleurer
comme une démente, effrayant son père d'adoption et le fascinant en même temps.
Il savait là que par mégarde il avait façonné quelque chose d'intéressant,
c'est pourquoi il la poussa davantage vers ce côté obscur. Et elle aurait
sombré si ce n'était pour l'intervention d’Hélène.
Hélène
avait 10 ans, Élie en avait sept lors de leur première rencontre. Le ciel était
sombre et humide comme un enfant retenant ses larmes. La petite, shootée aux
substances hallucinatoires faisait sa routine pour attirer sa cible,
bienveillante ou non cela n'avait aucune importance, plus maintenant.
-
Hey ! hey, fillette – entendit-elle venant de la fenêtre du quatrième étage
d'un bâtiment délabré - Hey ! Par ici !
Le
rythme cardiaque d'Élie commença à battre la chamade sous l'effet de
l'excitation. Elle voyait déjà le visage de cet homme rendu comme celui de
Charkol, et son esprit malade trépignait déjà d'impatience de reproduire la
scène.
Élie
leva sa tête et sourit avant de prendre l'escalier et de monter jusqu'au
quatrième
-
Par ici ! - entendit-elle depuis le couloir
Élie
suivit la voie en essayant de calmer son imagination déferlante. Elle n'était
qu'une enfant alors elle devait faire attention, peut-être même tenir la
conversation, raconter l'histoire qu'elle avait inventée pour inciter la pitié.
Cependant, alors qu'elle s'apprêtait à traverser la porte, elle fut accueillie
par le canon d'un fusil tenu par une fille plus âgée.
-
Dépose ton arme, tu bouges tu fais ne serait qu'un geste qui ne me plaît pas,
je te fais sauter la tête.
Blabla de l'auteur
Hello
à vous chers lecteurs ! Bonne fin de semaine, bon week-end !
Texte time !
Pff,
c'était dur. Mon esprit m'a envoyé dans un coin que je n'aime pas du tout. Mais
l'histoire dit être racontée. J'ai essayé de la rendre un peu plus... un peu
moins... enfin, lisible quoi. Je ne sais pas si c'est le bon choix de lisser
comme ça. N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez.
Pour
Jacob et Willmann. J'ai dit que j'allais commencer aujourd'hui, mais Meliacor
m'a vidé. J'ai dû vivre en live l'histoire de Cast... euh Élie, et ce n'était
pas censuré comme sur ici. Je commencerai dimanche ou lundi, je ne sais pas
encore. Personnellement, je pense que l’histoire de Charkol mérite d’être
plus longue, et je la développerai sans doute, soit plus loin, soit à part.
Vous en pensez quoi ?
Merci
de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien
!!!!
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