Un pas à gauche, genoux à terre,
roulade, pas en arrière... le z'hum se retrouvait sur la défensive, ce qui
l'exaspérait au plus haut point. Il savait qu'il n'avait le choix, il fallait
qu'il soit patient et qu'il attende le moment opportun pour donner le peu qu'il
avait et changer la donne. Il était conscient de ce fait, mais cela n'empêchait
pas qu'il se sentait comme un faible. Faible ! De ne pas pouvoir surmonter
cette épreuve par la seule force de sa volonté. Faible ! De rugir de
douleur et de ne pouvoir l'accepter avec dignité. Et cette sensation de
faiblesse était accentuée par ses voix moqueuses et chaotiques qui faisaient
ressembler son esprit à une ruche si habitée qu'elle implosait sous l'effet du
volume sonore.
Flashhh
! Flasshh ! Cid, évita de justesse un coup de faux qui effleura la mâchoire de
son casque, lui faisant perdre l'équilibre. Le colosse tomba au sol et tout de
suite après, la paramélure mutante se jeta sur lui pour l’empaler comme une
brochette. Saisir les armes de l'insecte était impossible, bouger la tête
n'allait pas aider vu que la créature ciblait le torse, il fallait donc se
dégager de là. Mais cela également était impossible. Tout ce que le z'hum pu
faire était de se déplacer un petit peu pour les lames pénètrent l'abdomen et en
cet instant, avant que son adversaire ne touille ses intestins en l'éventrant,
Cid fit deux choses.
-
Premièrement, il contracta tous ses muscles abdominaux aussi fort qu'il pouvait
le faire pour bloquer les appendices au mieux, et au pire ralentir leur
progression.
-
Deuxièmement, il saisit ces appendices à mi-hauteur et le plus fort qu'il
pouvait pour éviter de se couper. Une lame est dangereuse lorsqu'elle pénètre
et lorsqu'elle coupe, mais cette dernière action demande un mouvement. C'est
l'avancée ou le recul de la lame qui crée la déchirure, et sans ce mouvement
une arme blanche n'était autre qu'un bâton, en théorie. En pratique, plusieurs
éléments venaient complexifier cette simple réalité, cependant Cid n'avait pas
le luxe de repenser son plan. Il n'avait qu'un seul plan : survivre, même s'il
devait perdre quelques doigts au passage. Son organisme allait surement les
faire pousser après un certain temps.
Le
z'hum saisit les pattes du mutant de toutes forces, si fort que ces
constructions osseuses fines commencèrent à craquer sous la pression. La
paramélure hurla en essayant de se dégager, mais elle était plantée là,
incapable de s'éloigner à temps. Dans l'instant qui suivit, Cid plia ses jambes
sur son torse puis les fit exploser de toutes ces forces dans l'abdomen de la
créature qui poussa un hurlement plaintif et pathétique avant de s'écrouler.
Les jambes du géant avaient explosé la carapace fragile de l'insecte avant de
la traverser comme un tronc d'arbre, projetant ses organes malformés et son
sang jusqu'au plafond. Puis, ce fut le silence.
Les
vibrations s'étaient arrêtées en même temps que les fonctions vitales du
mutant. Et la raison de ce phénomène était simple. Les vibrations n'étaient pas
émises par les piques elles-mêmes, elle réverbérait et modifiait le signal issu
d'une source : les cliquetis infrasoniques uniques à la créature. Maintenant
que cette dernière était morte, il n'y avait plus rien à réverbérer et le
silence reprit ses droits. Cependant, le z'hum savait que ce répit n'allait
être que de courte durée.
Maudissant
tous et tout le monde, surtout lui et ses idées de merde, le félin se leva très
péniblement. Son armure opérait les premiers secours et les microplaques
refermaient les brèches causées par les pattes-faux pour restaurer l'intégrité
de l'espace de vie, et c'est uniquement lorsque l'oxygène put être à nouveau
purifié que le colosse commença à respirer correctement. Ce n'était pas
uniquement la puanteur des cadavres et de leur habitat qui l'avait poussé à
maintenir sa respiration, mais également la présence de microbes
inconnus.
Kriii
! Entendit à nouveau Cid l'obligeant à pousser un soupir épuisé alors qu'une
nouvelle vague s'appétait à lui tomber dessus.
Au
même moment ses compagnons, guidés par Castillyonne, couraient comme s'ils
avaient le diable aux trousses.
-
Par-là ! - commanda la spécialiste en tournant à droite dans un énième tunnel
-
Tu es sur ? - demanda Jess en respirant lourdement. Cela faisait des heures
qu'ils maintenaient un rythme de sprint et malgré l'assistance des
exosquelettes, ses muscles commençaient à accuser le stress et la
fatigue.
-
Rien ne t'empêche de prendre un autre chemin ! - répondit sèchement la
spécialiste en cherchant des indices sur la voie à suivre. Elle pensait avoir
plus de temps avant que les créatures ne leur tombent dessus. Soit Cid avait
échoué et servait de petit déjeuner aux insectes, soit il y avait un facteur
inconnu qui avait changé la donne, et ce facteur pouvait tout foutre en l'air.
Mais, quel que soit le cas, une chose était certaine, ils allaient devoir
bouger leur jambe comme si leur vie en dépendait, car c'était justement le cas.
L'étau se resserrait autour d'eux de tous les côtés et ils n'avaient d'autres
choix que d'être rapides.
-
Il est où Cid quand on a besoin de lui ! - se plaignit Jess
-
En train de te sauver les miches alors ferme là et bouge ton cul ! - rétorqua
la spécialiste énervée - "putain d'amateurs !".
Alors
que chacun des compagnons faisait de son mieux pour survivre, dans les ténèbres
de cette ruche, quatre œufs commençaient à bouger, mettant au monde des
mutations génétiques toutes plus particulières les unes que les autres. Et leur
naissance fut accueilli joyeusement par leur mère qui voyait en eux un avenir
on ne plus radieux. Mais, cette conclusion de sa part était on ne peut plus
précipitée. Caché de tous, un cinquième œuf représentait le véritable danger et
constituait une évolution on ne peut plus naturelle, telle que l'espèce n'avait
pas vu en des milliers d'années. Le cinquième œuf qui avait éclot dans
l'obscurité, libéra en ce monde un être volontairement coupé du réseau
télépathique de sa mère, une ombre pour les siens, car il savait que son
ambition n'était pas compatible avec l'existence de la reine, sa mère.
Alors
que cette dernière se réjouissait de la naissance de ses quatre merveilles, son
règne lui fut retiré de force. Son contrôle sur tous les membres de la ruche
lui fut retiré, prit de force par une source bien plus forte retournant les
enfants contre leur mère qu'ils massacrèrent sans hésitation. Il ne pouvait y
avoir deux reines dans une même ruche... Non, il pouvait y avoir plus de deux
reines sur Meliacor...
Blabla de l'auteur
Hello
à vous chers lecteurs ! Je vous souhaite une superbe journée remplie de pensées
positives. :)
Texte time !
Hmm,
pfiouuu, je... suis surpris. Cette nouvelle reine a aussi échappé à mes radars
on dirait. Qu'est ce que c'est que cette histoire. Mouais, je ne sais pas du
tout ce qui va se passer XD... sigh, quel auteur je fais. Vous en pensez quoi ?
C'est une idée intéressante ?
Si
vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un
commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com
Merci
de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien
!!!!
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