jeudi 6 décembre 2018

Meliacor : Stargorad, page 75


Un pas à gauche, genoux à terre, roulade, pas en arrière... le z'hum se retrouvait sur la défensive, ce qui l'exaspérait au plus haut point. Il savait qu'il n'avait le choix, il fallait qu'il soit patient et qu'il attende le moment opportun pour donner le peu qu'il avait et changer la donne. Il était conscient de ce fait, mais cela n'empêchait pas qu'il se sentait comme un faible. Faible ! De ne pas pouvoir surmonter cette épreuve par la seule force de sa volonté. Faible !  De rugir de douleur et de ne pouvoir l'accepter avec dignité. Et cette sensation de faiblesse était accentuée par ses voix moqueuses et chaotiques qui faisaient ressembler son esprit à une ruche si habitée qu'elle implosait sous l'effet du volume sonore. 

Flashhh ! Flasshh ! Cid, évita de justesse un coup de faux qui effleura la mâchoire de son casque, lui faisant perdre l'équilibre. Le colosse tomba au sol et tout de suite après, la paramélure mutante se jeta sur lui pour l’empaler comme une brochette. Saisir les armes de l'insecte était impossible, bouger la tête n'allait pas aider vu que la créature ciblait le torse, il fallait donc se dégager de là. Mais cela également était impossible. Tout ce que le z'hum pu faire était de se déplacer un petit peu pour les lames pénètrent l'abdomen et en cet instant, avant que son adversaire ne touille ses intestins en l'éventrant, Cid fit deux choses. 
- Premièrement, il contracta tous ses muscles abdominaux aussi fort qu'il pouvait le faire pour bloquer les appendices au mieux, et au pire ralentir leur progression. 
- Deuxièmement, il saisit ces appendices à mi-hauteur et le plus fort qu'il pouvait pour éviter de se couper. Une lame est dangereuse lorsqu'elle pénètre et lorsqu'elle coupe, mais cette dernière action demande un mouvement. C'est l'avancée ou le recul de la lame qui crée la déchirure, et sans ce mouvement une arme blanche n'était autre qu'un bâton, en théorie. En pratique, plusieurs éléments venaient complexifier cette simple réalité, cependant Cid n'avait pas le luxe de repenser son plan. Il n'avait qu'un seul plan : survivre, même s'il devait perdre quelques doigts au passage. Son organisme allait surement les faire pousser après un certain temps.  

Le z'hum saisit les pattes du mutant de toutes forces, si fort que ces constructions osseuses fines commencèrent à craquer sous la pression. La paramélure hurla en essayant de se dégager, mais elle était plantée là, incapable de s'éloigner à temps. Dans l'instant qui suivit, Cid plia ses jambes sur son torse puis les fit exploser de toutes ces forces dans l'abdomen de la créature qui poussa un hurlement plaintif et pathétique avant de s'écrouler. Les jambes du géant avaient explosé la carapace fragile de l'insecte avant de la traverser comme un tronc d'arbre, projetant ses organes malformés et son sang jusqu'au plafond. Puis, ce fut le silence.

Les vibrations s'étaient arrêtées en même temps que les fonctions vitales du mutant. Et la raison de ce phénomène était simple. Les vibrations n'étaient pas émises par les piques elles-mêmes, elle réverbérait et modifiait le signal issu d'une source : les cliquetis infrasoniques uniques à la créature. Maintenant que cette dernière était morte, il n'y avait plus rien à réverbérer et le silence reprit ses droits. Cependant, le z'hum savait que ce répit n'allait être que de courte durée. 

Maudissant tous et tout le monde, surtout lui et ses idées de merde, le félin se leva très péniblement. Son armure opérait les premiers secours et les microplaques refermaient les brèches causées par les pattes-faux pour restaurer l'intégrité de l'espace de vie, et c'est uniquement lorsque l'oxygène put être à nouveau purifié que le colosse commença à respirer correctement. Ce n'était pas uniquement la puanteur des cadavres et de leur habitat qui l'avait poussé à maintenir sa respiration, mais également la présence de microbes inconnus. 

Kriii ! Entendit à nouveau Cid l'obligeant à pousser un soupir épuisé alors qu'une nouvelle vague s'appétait à lui tomber dessus. 


Au même moment ses compagnons, guidés par Castillyonne, couraient comme s'ils avaient le diable aux trousses. 
- Par-là ! - commanda la spécialiste en tournant à droite dans un énième tunnel
- Tu es sur ? - demanda Jess en respirant lourdement. Cela faisait des heures qu'ils maintenaient un rythme de sprint et malgré l'assistance des exosquelettes, ses muscles commençaient à accuser le stress et la fatigue. 
- Rien ne t'empêche de prendre un autre chemin ! - répondit sèchement la spécialiste en cherchant des indices sur la voie à suivre. Elle pensait avoir plus de temps avant que les créatures ne leur tombent dessus. Soit Cid avait échoué et servait de petit déjeuner aux insectes, soit il y avait un facteur inconnu qui avait changé la donne, et ce facteur pouvait tout foutre en l'air. Mais, quel que soit le cas, une chose était certaine, ils allaient devoir bouger leur jambe comme si leur vie en dépendait, car c'était justement le cas. L'étau se resserrait autour d'eux de tous les côtés et ils n'avaient d'autres choix que d'être rapides. 
- Il est où Cid quand on a besoin de lui ! - se plaignit Jess 
- En train de te sauver les miches alors ferme là et bouge ton cul ! - rétorqua la spécialiste énervée - "putain d'amateurs !". 

Alors que chacun des compagnons faisait de son mieux pour survivre, dans les ténèbres de cette ruche, quatre œufs commençaient à bouger, mettant au monde des mutations génétiques toutes plus particulières les unes que les autres. Et leur naissance fut accueilli joyeusement par leur mère qui voyait en eux un avenir on ne plus radieux. Mais, cette conclusion de sa part était on ne peut plus précipitée. Caché de tous, un cinquième œuf représentait le véritable danger et constituait une évolution on ne peut plus naturelle, telle que l'espèce n'avait pas vu en des milliers d'années. Le cinquième œuf qui avait éclot dans l'obscurité, libéra en ce monde un être volontairement coupé du réseau télépathique de sa mère, une ombre pour les siens, car il savait que son ambition n'était pas compatible avec l'existence de la reine, sa mère. 

Alors que cette dernière se réjouissait de la naissance de ses quatre merveilles, son règne lui fut retiré de force. Son contrôle sur tous les membres de la ruche lui fut retiré, prit de force par une source bien plus forte retournant les enfants contre leur mère qu'ils massacrèrent sans hésitation. Il ne pouvait y avoir deux reines dans une même ruche... Non, il pouvait y avoir plus de deux reines sur Meliacor... 






Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Je vous souhaite une superbe journée remplie de pensées positives. :)

Texte time !

Hmm, pfiouuu, je... suis surpris. Cette nouvelle reine a aussi échappé à mes radars on dirait. Qu'est ce que c'est que cette histoire. Mouais, je ne sais pas du tout ce qui va se passer XD... sigh, quel auteur je fais. Vous en pensez quoi ? C'est une idée intéressante ? 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!


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