Malheureusement le répit ne fut que
de courte durée, de très courte durée même. Cependant, la réaction des
bestioles fut des plus déstabilisantes, pour tout le monde.
Jess
qui était sur le point de sauter sur Cid pour l'embrasser se figea net bloqué par le bras du géant, mais également par la scène se déroulat sous ses yeux. Bender
se figea également, son cerveau avait tout simplement buggé, car il n'arrivait
pas à comprendre ce qui était en train de se produire. Castillyone, observa la
scène calmement en serrant les poings : jamais baisser sa garde, toujours être
prête à tout et n'importe quoi, telle était la philosophie que la vie lui avait
enseignée et jusque-là, elle avait été efficace. Dalanda était à genoux,
prisonnière du monde interne de Cid, prise dans la lutte émotionnelle la plus
complexe de toute son existence, imperméable à la réalité. Même Cid prit du
temps à comprendre ce qui se passait, et pourtant il en avait été la première
victime. Et quand l'épiphanie le frappa telle la foudre, ses yeux gonflèrent
d'horreur.
-
Les têtes de piaf protégez Dalanda. Toi suis-moi ! - commanda Cid en se jetant
dans la mêlée. Il était hors de question de les laisser faire.
-
Mais... - essaya de dire Jess, mais le félin n'était déjà plus là - ça nous
arrange non qu'ils se massacrent entre eux ? - demanda-t-il confus en regardant
son sergent qui hocha des épaules.
Normalement
oui, le fait que les créatures soient entrées dans une frénésie suicidaire
aurait dû être la meilleure chose qui puisse arriver. Mais Cid savait que les
morts étaient plus dangereux que les vivants.
Leur
plan était aussi clair que le jour, simple, mais redoutablement efficace. Une
partie du pont avait déjà été détruite, alors tout ce qui restait à faire était
de faire détonner les cadavres et ils se retrouveraient tous, tête la première
dans le magma. Et là, même Cid n'était pas certain de survivre.
Mais
comment stopper cette orgie meurtrière ? Les paramélures se hachaient menu sans
faire attention, sans réflexion aucune. Il n'y avait aucun rythme, il n'y avait
que de la folie et de sauvagerie. S'approcher de ces créatures dans ces conditions était
de la folie pour le commun des mortels, et même pour des spécialistes la tâche
était extrêmement risquée. Mais Castillyone faisait suffisamment confiance à
Cid et elle l'avait suffisamment étudié pour comprendre que sa panique devait
avoir un fondement très inquiétant. L'inimitié était une chose, mais elle
n'excluait pas le respect et la confiance. Cela aussi, Hélène le lui avait
appris...
Cid
entra dans la zone, sa perception de la réalité fut accélérée au point où le
temps sembla ralentir sa course. Il savait que son corps n'avait pas encore
récupéré et qu'il n'était opérationnel qu'à 40 % de sa condition optimale, mais
là était tout le challenge, là était tout le mérite. Un sentiment partagé par
la spécialiste, car ils avaient une mentalité différente de la masse, une tournure d'esprit propre à une certaine catégorie d'individus : les
guerriers.
Le
félin stoppa net, faisant du 300 à 0 kilomètre/h, ses tendons et ses genoux
accusèrent le coup, l'élan faillit le faire tomber droit dans le moulin d'os
des créatures, mais il sut reprendre le contrôle tout en s’épargnant des
blessures internes en raison de son contrôle exceptionnel sur son corps.
Une fois qu'il trouva une
ouverture, il se jeta en avant et d'un coup de poing violent poussa un
insecte dans la foule, telle une boule de bowling.
-
Pousse-les dans le vide ! - commanda Cid en montrant l'exemple.
-
Ne me donne pas d'ordres ! - répondit sèchement Castillyone en retour en
essayant de suivre.
-
Il faut qu'on dégage tout jusqu'à l'entrée ! - expliqua Cid.
-
"Pourquoi ?" - pensa Castillyone - "Qu'est-ce qui cloche ?"
- mais demander dans ces conditions était inutile. Ils étaient obligés de
monter d'un cran dans l'effort physique et parler dans ces conditions était
tout simplement impossible. Plus l'effort était intense et moins la zone du
cerveau appelée "la zone Broca" (participant à la gestion de la
conversation) est sollicitée, atténuant considérablement la capacité à
converser. Et là, les deux guerriers étaient clairement dans cette
configuration. Le temps leur était compté, car le pont n’était pas leur unique
préoccupation, il y avait également l’entrée de la grotte en prendre en
considération. Si l’un ou l’autre venait à s’effondrer, les conséquences pouvaient
être dramatiques. Cependant, la vitalité incroyable des paramélures leur
donnait une chance d'y arriver.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs ! Bon pré week end à vous ! Et profitez de votre week end !
Texte time !
Pour la zone Broca je suis pris d'une doute. Je suis à peu près certain que c'est ça mais bon vérifiez quand même. L'idée est simple, lorsque vous tapez un sprint vous ne pouvez pas parler météo sans affecter négativement votre performance.
Si vous avez des questions, des suggestions, des critiques, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com
Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à lundi !!! Portez vous bien !!!!
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