vendredi 18 janvier 2019

Meliacor : Stargorad, page 95


Malheureusement le répit ne fut que de courte durée, de très courte durée même. Cependant, la réaction des bestioles fut des plus déstabilisantes, pour tout le monde.

Jess qui était sur le point de sauter sur Cid pour l'embrasser se figea net bloqué par le bras du géant, mais également par la scène se déroulat sous ses yeux. Bender se figea également, son cerveau avait tout simplement buggé, car il n'arrivait pas à comprendre ce qui était en train de se produire. Castillyone, observa la scène calmement en serrant les poings : jamais baisser sa garde, toujours être prête à tout et n'importe quoi, telle était la philosophie que la vie lui avait enseignée et jusque-là, elle avait été efficace. Dalanda était à genoux, prisonnière du monde interne de Cid, prise dans la lutte émotionnelle la plus complexe de toute son existence, imperméable à la réalité. Même Cid prit du temps à comprendre ce qui se passait, et pourtant il en avait été la première victime. Et quand l'épiphanie le frappa telle la foudre, ses yeux gonflèrent d'horreur.
- Les têtes de piaf protégez Dalanda. Toi suis-moi ! - commanda Cid en se jetant dans la mêlée. Il était hors de question de les laisser faire.
- Mais... - essaya de dire Jess, mais le félin n'était déjà plus là - ça nous arrange non qu'ils se massacrent entre eux ? - demanda-t-il confus en regardant son sergent qui hocha des épaules.

Normalement oui, le fait que les créatures soient entrées dans une frénésie suicidaire aurait dû être la meilleure chose qui puisse arriver. Mais Cid savait que les morts étaient plus dangereux que les vivants.

Leur plan était aussi clair que le jour, simple, mais redoutablement efficace. Une partie du pont avait déjà été détruite, alors tout ce qui restait à faire était de faire détonner les cadavres et ils se retrouveraient tous, tête la première dans le magma. Et là, même Cid n'était pas certain de survivre.

Mais comment stopper cette orgie meurtrière ? Les paramélures se hachaient menu sans faire attention, sans réflexion aucune. Il n'y avait aucun rythme, il n'y avait que de la folie et de sauvagerie. S'approcher de ces créatures dans ces conditions était de la folie pour le commun des mortels, et même pour des spécialistes la tâche était extrêmement risquée. Mais Castillyone faisait suffisamment confiance à Cid et elle l'avait suffisamment étudié pour comprendre que sa panique devait avoir un fondement très inquiétant. L'inimitié était une chose, mais elle n'excluait pas le respect et la confiance. Cela aussi, Hélène le lui avait appris...

Cid entra dans la zone, sa perception de la réalité fut accélérée au point où le temps sembla ralentir sa course. Il savait que son corps n'avait pas encore récupéré et qu'il n'était opérationnel qu'à 40 % de sa condition optimale, mais là était tout le challenge, là était tout le mérite. Un sentiment partagé par la spécialiste, car ils avaient une mentalité différente de la masse, une tournure d'esprit propre à une certaine catégorie d'individus : les guerriers.

Le félin stoppa net, faisant du 300 à 0 kilomètre/h, ses tendons et ses genoux accusèrent le coup, l'élan faillit le faire tomber droit dans le moulin d'os des créatures, mais il sut reprendre le contrôle tout en s’épargnant des blessures internes en raison de son contrôle exceptionnel sur son corps.

Une fois qu'il trouva une ouverture, il se jeta en avant et d'un coup de poing violent poussa un insecte dans la foule, telle une boule de bowling.
- Pousse-les dans le vide ! - commanda Cid en montrant l'exemple.
- Ne me donne pas d'ordres ! - répondit sèchement Castillyone en retour en essayant de suivre.
- Il faut qu'on dégage tout jusqu'à l'entrée ! - expliqua Cid. 
- "Pourquoi ?" - pensa Castillyone - "Qu'est-ce qui cloche ?" - mais demander dans ces conditions était inutile. Ils étaient obligés de monter d'un cran dans l'effort physique et parler dans ces conditions était tout simplement impossible. Plus l'effort était intense et moins la zone du cerveau appelée "la zone Broca" (participant à la gestion de la conversation) est sollicitée, atténuant considérablement la capacité à converser. Et là, les deux guerriers étaient clairement dans cette configuration. Le temps leur était compté, car le pont n’était pas leur unique préoccupation, il y avait également l’entrée de la grotte en prendre en considération. Si l’un ou l’autre venait à s’effondrer, les conséquences pouvaient être dramatiques. Cependant, la vitalité incroyable des paramélures leur donnait une chance d'y arriver.







Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Bon pré week end à vous ! Et profitez de votre week end !

Texte time !

Pour la zone Broca je suis pris d'une doute. Je suis à peu près certain que c'est ça mais bon vérifiez quand même. L'idée est simple, lorsque vous tapez un sprint vous ne pouvez pas parler météo sans affecter négativement votre performance.  

Si vous avez des questions, des suggestions, des critiques, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à lundi !!! Portez vous bien !!!!





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