L'origine de cette tâche orange et
noire était évidemment Cidolphas Marshall. Le z'hum s'était écrasé, les pattes
en premier, contre l'insecte se trouvant devant Bender. Le "dropkick"
(mouvement de catch qui peut être décrit comme un double coup de pied sauté en
avant) envoya la créature, surprise, à plusieurs trentaines de mètres en
une fraction de seconde avant de commencer sa chute dans le magma.
Tout
de suite après, Cid s’agrippa au plafond du pont d’une main, en saisissant
Bender de sa queue au passage. Le choc et la fulgurance du geste firent
temporairement perdre la conscience au sergent. Son cerveau n'était pas préparé
à un tel traitement si soudain que son corps n'eut même pas le temps de
comprendre qu'il avait mal.
Porté
par son élan, le z'hum glissa le long de la roche, tête en bas. Mais ce
mouvement était voulu. Une fois qu'il arriva au bout du pont, il changea rapidement
de prise pour se hisser de l'autre côté en un souffle.
Le
pont grouillait d'insectes qui essayaient d'atteindre les trois humains en leur
sein, quitte à se grimper dessus. Et aucune des créatures n'était préparée à ce
qui allait suivre.
Le
z'hum tourbillonna sur lui-même si vite qu’il devint une tâche floue,
entraînant le sergent dans ce mouvement cyclique qui lui aurait fait vomir
toutes les tripes de son corps s'il n'avait pas été inconscient. Puis, il
abattit son poing sur le pont en contrôlant sa force, de telle sorte que la
pierre ne se fracture pas de suite, mais cède sous le poids des créatures, lui
donnant ainsi le temps de s'enfuir.
Les
cliquetis de panique commencèrent à remplacer les cliquetis de rage alors que
des centaines de créatures tombèrent dans le magma, connaissant une mort rapide,
mais intense de douleur.
En
quelques bonds, Cid parcourut la distance le séparant du reste de groupe, et
tel un tourbillon de muscles et griffes, balaya le centre du pont de toutes les
créatures
-
CID !!! - Voulut hurler de joie Dalanda de joie, mais le nom resta bloqué dans
sa gorge, car le ravissement laissa instantanément place à la panique et elle
ne fut pas la seule dans ce cas.
-
Oh, merde ! - lâcha Jess qui ne savait pas quoi dire d'autres.
Il
ne fallait qu'un simple coup d’œil pour comprendre que la situation n'avait
rien d'une joyeuse réunion. L'armure de Cid était détruite et n'offrait qu'une
protection que contre la nudité. Le souffle de l'explosion qu'il avait subi
avait éclaté le polymétal pour ne laisser que quelques pièces encore connectées
entre elles. Sa fourrure orange et noire était recouverte de sang en plusieurs
endroits. Des traces de shrapnels de pierre et d'os pouvaient être aperçues
partout sur son corps. Son avant-bras gauche n’était plus qu’os fracturés sans
muscles ni viande... Le corps de Cid n'était qu'une plaie géante qui rendait
juste impensable le fait qu'il puisse encore bouger. Était-ce la force de sa
volonté qui rendait un tel exploit possible ? Mais quelle volonté pouvait
bouger ce corps si abimé ? Quelle volonté pouvait dominer cette douleur si
intense que la mort commençait à être envisagée comme une douce délivrance ? Et
quelle volonté pouvait, en plus, lutter contre l'autre présence qui se
manifestait par la formation d’écailles le long de la colonne vertébrale.
-
Ai..de moi ! – demanda, non, supplia Marshall à Dalanda. En d'autres
circonstances, jamais, au plus grand jamais, il n'aurait fait cette requête. Aucune
douleur n’aurait pu l’obliger à demander cette aide. La douleur ? La douleur
était sa compagne la plus intime et sa compagne quotidienne. Il ne fallait que
serrer les crocs et avancer. Cid n'avait pas peur de souffrir, il n'avait pas
peur de mourir, il n’avait peur que d’échouer à contenir ce qui était en train
de monter en lui. Ce dont il avait peur était ce changement de paradigme qui
s'opérait dans son esprit.
En
cet instant, il était comme un aventurier perdu dans le désert et qui voyait
une oasis après deux jours sans la moindre goutte d’eau. Se précipiter vers
cette oasis et boire jusqu'à s'en éclater la pense qu’elle soit sale ou même
empoisonnée était un réflex, était Le réflexe bon ou mauvais. Ce n’était pas
une question de moralité, mais d’instinct de survie.
À
cause du changement de paradigme, ne pas toucher à ses compagnons dans son dos
était comme se convaincre de passer à côté de cette oasis sans même prendre une
gorgée, sans même s’humecter les lèvres : c’était de la folie.
En
d'autres circonstances, Cid n'aurait jamais osé demander à son amie de plonger
dans cet enfer qu'était son nexus émotionnel. Mais ils n'avaient simplement pas
d'autres choix, leur survie dépendait de la réussite d’Eiling. Si jamais l’autre
prenait la main, il n’y avait plus aucun miracle possible.
-
Ok - répondit Dalanda, ravie que Cid respecte sa parole. Elle ferma les yeux et
se focalisa sur les émotions de son amie et une image familière et terrifiante apparu dans son esprit.
Blabla de l'auteur
Hello
à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien et que vous avez la
santé.
Texte
time !
Fiou...
Bon le texte n'est pas tel que je l'ai imaginé (non, sans déconner ?)... Ahem.
Je pensais revenir directement sur l'après-explosion, mais comme vous voyez, la
page est déjà longue. Donc j'y reviendrai jeudi, j'espère. Ma problématique est
simple, je vais devoir vous convaincre que Cid a été capable, par la force de
sa volonté, à surmonter l'autre. J'ai une piste, j'ai une idée.
Lorsque
je développais le texte, il y a une semaine je m'étais dit : c'est foutu.
Tout le monde est mort, night night. À part Cid, et il serait une sorte de
démon hantant à jamais les antres de Meliacor. Je m'étais dit que la seule
chance de survie était le lézard, mais si jamais le lézard avait le contrôle il
aurait tué tout le monde.
J'en
avais discuté avec ma copine et elle m'avait dit : bah, c'est quoi le problème
?
Le
problème c'est la cohérence, le problème c'est la manière dont je l'ai décrit :
une machine à tuer sans humanité. Ce n'est pas juste une solution miracle
sortie du chapeau, ce truc est dangereux. Et même là, ils ne sont pas sortis de
l'auberge. Donc si je ne trouve pas les bons arguments, Meliacor finira en
tragédie et c'est de la pression, j'avoue :). Mais bon, je ne peux qu'avancer
et faire de mon mieux. Jeudi je fournirai d'autres explications par rapport à
la piste que j'ai.
Si
vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un
commentaire, une critique ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com
Merci
de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire