Le casque sentait l'haleine du
matin cumulée à de la forte transpiration : il sentait le fauve. Jacob était en
stand-by avec ses collègues depuis des heures et pour se caler l'estomac il
n'avait droit qu'à des cocktails intraveineux vitaminés. La pire bouffe du
soldat, mais c'était les ordres, c'était le job. Même si les ordres étaient
stupides et qu'ils auraient pu juste garder la porte ouverte et se poser dans
la soute en attendant le top départ. Ils n'allaient perdre que cinq minutes à
tout casser, mais cinq minutes pouvaient faire la différence entre la vie et la
mort. Ces cinq minutes étaient cinq minutes arrachées au prix de la vie de
collègues, de citoyens, d'amis. C'est pourquoi, même si les ordres étaient
stupides, personne ne râlait et out le monde attendait stoïquement que le
signal de largage soit donné, enfin aussi stoïquement que possible.
-
"Étrange" - pensa Jacob
La
chaleur était étouffante et commençait à être insupportable malgré la
ventilation interne. Mais cette dernière brassait simplement l'air chaud sans
créer de courant d'air frais. Cependant, en connaissance du prix de ces boîtes
à mort, c'était un miracle qu'elles aient même un système de ventilation. Il
faut dire que le bien-être des soldats était le cadet des soucis des généraux,
ce qui était complètement stupide et ridicule. Du moins, à une époque. La
guerre moderne était l'ère des spécialistes, l'ère de machines de Babel, les
humains normaux n'étaient que de la chair à canon, bonne qu'à cuire à
l'intérieur de leurs armures et à prendre des balles.
-
Ha ! Enfin bordel ! Ça va saigner ! - entendirent ils la voix du nouveau
Patrick Kury également appelé coupe-chou, mais malgré les mots le ton était
hésitant.
-
Te presse pas le nouveau - dit James Ferguson encore appelé Jiminy car il était
la voix de la raison de cette 156ème unité de para commando : Skytree - tu
ferais mieux de profiter de ce temps pour prier et repenser à ta vie parce
qu’en bas on crève très vite.
-
"Qu'est-ce qui se passe ?" - pensa Jacob. Ses souvenirs étaient
certes flous, mais il ne se rappelait pas de cette conversation. Normalement...
-
Je n'en peux plus ! Qu'on nous largue, merde ! On va finir cuits avant de
toucher le sol - dit Jacob stressé par toute cette attente et la
chaleur. Il ne pouvait ni se frotter le front ni sécher la transpiration
qui arrivait quand même à lui entrer dans les yeux malgré les éponges du casque.
- Tais-toi bon sang - siffla Jiminy
- si tu recommences à te plaindre on va nous lâcher en premier. Tu
sais comme moi que ce serait une merde noire.
-
"Oh non, oh non, c'est bientôt" - pensa Jacob
-
Me plaindre ? Moi ? Je ne fais que dire la vérité ! Je crève de chaud
dans ce truc. J'ai signé pour me battre et non pour cuire au four bordel de
merde !
-
C'est vrai que ces machins c'est de la merde. Je veux bien qu'on cette planète
soit proche du soleil, mais merde, j'ai les couilles toutes molles tellement
qu'il fait chaud - commenta Zackary Buton encore appelé Bouton.
-
Épargne-nous ce genre de détail tu veux ? - protesta Natalia Rozava encore
appelée "meishka" en raison de son nez.
-
Fermez là, la drop zone est dans une minute - entendirent ils la voix de leur
chef par la radio.
-
" Une minute ? Oh non, oh non, OH NON !"
-
Oh non ! - laissa échapper Jacob
-
Vous avez dit quelque chose caporal ? - entendit Jacob
-
Non, rien du tout sergent- chef ! - répondit automatiquement Jacob alors que
son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il était comme saisi de
panique, mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi. D'accord, il se
plaignait de temps en temps, mais lui ne considérait pas cela comme
des plaintes, mais des remarques destinées à améliorer leurs conditions de vie.
Elles n'étaient pas dues à de la lâcheté, alors pourquoi est-ce qu'il avait
envie de se rouler en boule et pleurer ? Cela n'avait aucun
sens.
-
Ha ! T'as les chocottes Jacoby ? - demanda meishka
-
Moi ? Peur ? Jamais ! - bluffa Jacob en essayant de reprendre le contrôle sur
ses émotions. Il devait être concentré, à tout prix. La peur n'était pas un
outil dont il avait besoin dans ces circonstances, au contraire.
-
Oh merde, oh merde, oh merde ! - paniqua Patrick oubliant sa fougue, peut être
aidé par le sentiment de ne pas être seul, Jacob ayant ouvert la voie - ce
n'est pas une guerre d'hommes ça !
- Bienvenue
au 28e siècle - répondit Jiminy avant que l'ordre de sauter ne soit donné et
que les capsules ne soient expulsées.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs ! Bonne nouvelle semaine à vous :)
Texte time !
Hmm, hmm, hmm :) J'expliquerai au mieux ce qui se passe quand le moment sera venu.
Si vous avez des questions, des suggestions, des critiques, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com
Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!
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