lundi 21 janvier 2019

Le voyageur des rêves, page 12


Le casque sentait l'haleine du matin cumulée à de la forte transpiration : il sentait le fauve. Jacob était en stand-by avec ses collègues depuis des heures et pour se caler l'estomac il n'avait droit qu'à des cocktails intraveineux vitaminés. La pire bouffe du soldat, mais c'était les ordres, c'était le job. Même si les ordres étaient stupides et qu'ils auraient pu juste garder la porte ouverte et se poser dans la soute en attendant le top départ. Ils n'allaient perdre que cinq minutes à tout casser, mais cinq minutes pouvaient faire la différence entre la vie et la mort. Ces cinq minutes étaient cinq minutes arrachées au prix de la vie de collègues, de citoyens, d'amis. C'est pourquoi, même si les ordres étaient stupides, personne ne râlait et out le monde attendait stoïquement que le signal de largage soit donné, enfin aussi stoïquement que possible. 
- "Étrange" - pensa Jacob

La chaleur était étouffante et commençait à être insupportable malgré la ventilation interne. Mais cette dernière brassait simplement l'air chaud sans créer de courant d'air frais. Cependant, en connaissance du prix de ces boîtes à mort, c'était un miracle qu'elles aient même un système de ventilation. Il faut dire que le bien-être des soldats était le cadet des soucis des généraux, ce qui était complètement stupide et ridicule. Du moins, à une époque. La guerre moderne était l'ère des spécialistes, l'ère de machines de Babel, les humains normaux n'étaient que de la chair à canon, bonne qu'à cuire à l'intérieur de leurs armures et à prendre des balles. 
- 5 mn avant largage mes cinglés - entendirent il par la radio de leur casque - préparez-vous à plonger.
- Ha ! Enfin bordel ! Ça va saigner ! - entendirent ils la voix du nouveau Patrick Kury également appelé coupe-chou, mais malgré les mots le ton était hésitant.
- Te presse pas le nouveau - dit James Ferguson encore appelé Jiminy car il était la voix de la raison de cette 156ème unité de para commando : Skytree - tu ferais mieux de profiter de ce temps pour prier et repenser à ta vie parce qu’en bas on crève très vite.
- "Qu'est-ce qui se passe ?" - pensa Jacob. Ses souvenirs étaient certes flous, mais il ne se rappelait pas de cette conversation. Normalement...

- Je n'en peux plus ! Qu'on nous largue, merde ! On va finir cuits avant de toucher le sol - dit Jacob stressé par toute cette attente et la chaleur. Il ne pouvait ni se frotter le front ni sécher la transpiration qui arrivait quand même à lui entrer dans les yeux malgré les éponges du casque.
- Tais-toi bon sang - siffla Jiminy - si tu recommences à te plaindre on va nous lâcher en premier. Tu sais comme moi que ce serait une merde noire.
- "Oh non, oh non, c'est bientôt" - pensa Jacob
- Me plaindre ? Moi ? Je ne fais que dire la vérité ! Je crève de chaud dans ce truc. J'ai signé pour me battre et non pour cuire au four bordel de merde !
- C'est vrai que ces machins c'est de la merde. Je veux bien qu'on cette planète soit proche du soleil, mais merde, j'ai les couilles toutes molles tellement qu'il fait chaud - commenta Zackary Buton encore appelé Bouton.

- Épargne-nous ce genre de détail tu veux ? - protesta Natalia Rozava encore appelée "meishka" en raison de son nez. 
- Fermez là, la drop zone est dans une minute - entendirent ils la voix de leur chef par la radio. 
- " Une minute ? Oh non, oh non, OH NON !"
- Oh non ! - laissa échapper Jacob
- Vous avez dit quelque chose caporal ? - entendit Jacob
- Non, rien du tout sergent- chef ! - répondit automatiquement Jacob alors que son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il était comme saisi de panique, mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi. D'accord, il se plaignait de temps en temps, mais lui ne considérait pas cela comme des plaintes, mais des remarques destinées à améliorer leurs conditions de vie. Elles n'étaient pas dues à de la lâcheté, alors pourquoi est-ce qu'il avait envie de se rouler en boule et pleurer ? Cela n'avait aucun sens. 

- Ha ! T'as les chocottes Jacoby ? - demanda meishka
- Moi ? Peur ? Jamais ! - bluffa Jacob en essayant de reprendre le contrôle sur ses émotions. Il devait être concentré, à tout prix. La peur n'était pas un outil dont il avait besoin dans ces circonstances, au contraire. 
- Oh merde, oh merde, oh merde ! - paniqua Patrick oubliant sa fougue, peut être aidé par le sentiment de ne pas être seul, Jacob ayant ouvert la voie - ce n'est pas une guerre d'hommes ça !
- Bienvenue au 28e siècle - répondit Jiminy avant que l'ordre de sauter ne soit donné et que les capsules ne soient expulsées. 








Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Bonne nouvelle semaine à vous :)

Texte time !

Hmm, hmm, hmm :) J'expliquerai au mieux ce qui se passe quand le moment sera venu. 

Si vous avez des questions, des suggestions, des critiques, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!





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