- Docteur Willmann ? Vous avez fait
vite dites donc - commenta Jacob par l'interphone via sa montre.
-
Ah ! monsieur moire. Eh bien, je ne fais jamais attendre mes patients. C'est
une règle d'or de mon cabinet - rigola Willmann.
- Eh bien, entrez, entrez - invita
Jacob en ouvrant la porte à distance - allez tout droit par le salon et prenez
la première porte à gauche, elle vous mènera aux jardins. Vous m'y trouverez.
-
J'y compte bien, merci - dit Willmann en entrant, refermant doucement la porte
derrière lui.
Henry
suivit les indications données par son patient et entra dans le salon qui avait
la taille adéquate pour servir de salle de réception. Une fonction qui, bien
évidemment, n'avait jamais servi à Moire. C'est pourquoi il était pratiquement
vide et ne disposait que d'un dispositif home cinéma et d'un divan.
-
"De l'espace gaspillé" - pensa Willmann en prenant la porte indiquée
et rapidement il traversa le couloir pour entrer dans le jardin intérieur de
l'appartement - "Ah, mais non, c'est quoi cette horreur" - pensa
Henry en constatant le choix de fleurs. Il pouvait comprendre le besoin d'avoir
un jardin, lui-même en avait tellement qu'il ne savait même plus leur nombre
exact. Mais là, les goûts de Jacob lui agressaient la rétine - "Ah non, je
me sens obligé d'intervenir, c'est juste un drame" - pensait ouvertement
le docteur en suivant le chemin.
Au
bout de quelques minutes, il arriva sur la petite remontée, devant la petite
cabane en verre où se reposait Jacob
-
"Ah, pauvre petit. Frappé de mauvais goût en plus de tout. Le destin est
quelques fois tellement cruel" - se dit le docteur avant de faire signe de
la main à Jacob et ce dernier fit de même - eh bien, je constate que vous êtes
confortablement installés. C'est bien - dit-il à Jacob après avoir serré sa
main.
-
Je n'ai malheureusement pas le choix, je crains de me faire mal si je
bouge.
-
Vous avez eu une crise après votre appel ?
-
Eh bien, à vrai dire je n'ai pas eu le temps. Vous êtes venus si vite...
-
Hahaha, j’étais à côté. Je revenais d'un rendez-vous, euh, privé. Une chance
pour vous je dois dire - dit Jacob en s'asseyant sur une chaise que moire
aurait juré n'avoir jamais vu auparavant - j’imagine que vous avez faim non ? -
demanda Willmann en posant sa mallette sur ses genoux.
-
Ah ! oui docteur, je n'osais pas vous demander. Max a prép...
-
Tenez - dit le docteur en sortant un sandwich de sa mallette.
-
Vous... euh merci…
-
De rien, et ne vous inquiétez pas, je ne vous facturerai absolument rien hahaha
!
-
Hmm, merci, je ne... je ne m'attendais pas à ça - dit Jacob en se demandant si
c'était un comportement normal de transporter de la nourriture dans une
mallette professionnelle. Il devait y avoir plein de documents importants qui
pouvaient être salis par les sauces.
-
Ah, balivernes. C'est la moindre des choses que je puisse faire. Indiquez-moi
la cuisine, je vais nous préparer un petit quelque chose, vous m'en direz des
nouvelles.
-
Mmm, merchi - dit Jacob en mâchant le sandwich qu'il avait avalé goulûment - désolé.
Euh, ce n'est pas la peine docteur.
-
Mais non, mais non, voyons. De toute façon, dans votre état, il serait
difficile de travailler. Vous devez souffrit d’exhaustion.
-
Vous avez sans doute raison. Euh prenez le même chemin que vous avez pris pour
venir et une fois au salon, allez tout droit. Vous verrez des escaliers...
-
Eh bien, votre architecte a été bien inspiré on dirait.
-
C'est pour profiter d'une terrasse extérieure. La cuisine est sur la droite.
-
Parfait. Reposez-vous, je ne serai pas long - dit Willmann en se levant de sa
chaise. Puis, il prit un air sérieux pour la première fois depuis son arrivée -
avant que j'y aille, j'aimerai vous poser une question.
-
Oui, bien sûr – répondit Jacob, surpris e intrigué par ce changement d’air.
-
Avez-vous rencontré quelqu'un dans votre rêve ?
-
"Rencontré quelqu'un ? C'est un rêve, j'ai rencontré plein de gens, enfin
je crois ?" - pensa Jacob confus en débâtant du fait à savoir si ses
personnages rêvés pouvaient être considérés comme des « gens » - je
ne comprends pas très bien votre question - avoua Jacob visiblement ignorant.
-
Ce n'est pas grave - répondit Willmann en reprenait son sourire professionnel -
reposez-vous, je ne serais pas long.
-
"Bizarre"- pensa Jacob en se frottant le front de l'index -
"Croisez quelqu'un...quelqu'un...Hmm, pourquoi est-ce que j'ai l'impression
que j'aurai dû répondre oui ?" - pensa-t-il ensuite remplit
d'inquiétude. Et plus il y réfléchissait et plus il sombrait dans l’inconscience
pour se retrouver dans une capsule devenue familière – « oh, non. Pas
encore… »
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