Meliacor : Stargorad, page 89

Jamais auparavant O'Ryan n'avait couru de la sorte. Même lorsqu'il était pourchassé par l'hydre il y avait une certaine sécurité mentale, une certaine distance qui lui permettait d'économiser ses forces. Mais là, avec une marée d'insectes à quelques pas de lui, le jeune homme était porté par les ailes de la peur.

- "Vous allez me faire 100 fois le tour du terrain mange-merdes, et tous les 30 pas je veux 30 pompes et 10 secondes de planches !" - entendait il encore la voix de leur formateur : le sergent Natanael Bennet. Un petit homme aussi teigneux qu'un pitbull et aussi mauvais qu'un primate décérébré, ce qu'il était d'ailleurs aux yeux de Jess. 

- "Je veux être médic et non culturiste, bordel !" - répondait-il souvent à Bennet, ce qui lui valait encore des tours de terrains, pompes et abdos. Mais en cet instant où courir vite et courir bien était la seule arme en sa disposition pour survivre, Jess était décidé à embrasser Natanael Bennet sur la bouche et l'inviter à boire un coup pour enterrer la hache de guerre.

Skrii krii krriiii !!!

Les cliquetis des insectes géants gagnaient en force et en nombre devenant légion. Des dizaines devinrent des centaines et leur nombre ne cessait d'augmenter. 

- "Huff... huff..." - respirait lourdement Bender en essayant de ne pas se faire entendre des autres, ce qui déstabilisait sa respiration et l'épuisait encore plus. Le sergent était conscient qu'il ferait mieux de ne pas parler surtout pour si peu, mais c'était plus fort que lui - qu'est-ce qui se passe ! Je pensais que Cid devait les retenir ! - demanda Bender exaspéré et fatigué de courir, fatigué d'avoir peur, fatigué d'avoir mal, mais pas encore fatigué de vivre. 

- Je n'en sais rien ! - hurla Castillyone en retour et cette réalité serra le cœur de Dalanda comme si une main invisible s'en était emparée. L’euphorie avait été de courte durée et le tremblement qu'elle avait interprété comme une action victorieuse de Cid commençait à prendre une explication plus inquiétante. Si ces choses étaient là, c'est qu'il y avait un danger en moins ailleurs. Telle fut son effrayante conclusion. 

Bientôt, le groupe sortit enfin des tunnels, guidé par la spécialiste sur un pont de 3 mètres de large et environs 400 mètres de long, au-dessus d'un fleuve de magma. Un pont naturel avec au bout une autre entrée dans une montagne souterraine. Et à 150 mètres à leur droite, il y avait un deuxième pont similaire connectant une entrée et une sortie. Cependant personne n'avait le temps de regarder paysage ébouriffant qui s'étalait tout autour d'eux, car il était pollué par des milliers de paramélures. 

- On ne s'arrête pas ! - hurla Castillyone 

- "T'es folle ?" - pensa Jess mais quel autre choix ils avaient ? S'arrêter, s'était se faire écraser ou pire, et devant ... devant ce n'était pas mieux.

- "Huff ... huff... fait chier !!" - fulmina intérieurement Jonathan en préparant son fusil. Il n'avait jamais imaginé ainsi, finir dans l'estomac d'insectes géants, dans les sous-terrains infernaux d'une planète glaciale et sensée être dénuée de toute forme de vies. Il se rappelait encore avoir ignoré Sean sur le sujet - "On dirait... huff... huff... que mon chemin s'arrête là...Huff... Huff... Mais je n'ai jamais été du genre à me laisser faire !" - pensa-t-il ensuite avant de pousser un cri d'encouragement et donner tout ce qu'il avait dans ce qu'il considérait être son sprint final - RAHHH !!!

Le sergent passa devant Dalanda, passa devant Castillyone et ouvrit le feu dans se soucier des munitions. Derrière Dalanda se dopa à la colère, une véritable boule de rage qui déverrouilla à nouveau les limitations physiques imposées par la nature et percuta de plein fouet un insecte. L'armure encaissa l'impact non sans mal, le métal se plia vers l'intérieur et les circuits accusèrent le coup, mais elle tint bon. Elle tint suffisamment pour aider la jeune femme à lever légèrement l'insecte avant de le basculer dans le vide, dans le magma. 

- À l'intérieur ! - hurla Castillyone avant de plonger au milieu des paramulures sans hésitation. Leur seule chance de s'en sortir était d'utiliser leur nombre contre eux, et cette chance ne se chiffrait pas au-delà des 5 %.

Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Bon début de semaine ! J'espère que vous avez la forme et que vous avez la force de sauter par dessus tout ce que la vie peut vous lancer sous les pieds (tout en apprenant la leçon enseignée bien sur). 

Texte time !

Hmm, personnellement ? Je ne suis pas très mécontent. Je me suis même surpris à apprécier ce passage. Bien sur il y a des problèmes, aucun texte n'est parfait lors d'un premier jet, mais...XD. 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!