Jacob fut saisi par la peur d'une
manière qu'il n'avait jamais connu auparavant. La sensation était étrange,
terrible, écrasante. Mais il n'y avait pas que ça, il y avait également le
chagrin, preuve d'un esprit qui était encore capable d'empathie. Alors que sa
propre survie était menacée, le chagrin accabla le commando en voyant ennemis,
mais surtout : amis, être vaporisés par les flammes bleues sans laisser de
trace.
Le
commando éclata en sanglot alors que les sons du conflit recommencèrent à
nouveau comme si rien ne s'était passé. Explosions, coup de feu, râlent de
douleurs reprirent de plus belles mais pour Jacob c'était juste de la folie.
Une folie dont il désirait la fin, dont il appelait la fin.
-
"A quoi bon ?" - pensa Moire en se réveillant à nouveau, vidé, et
épuisé de vivre. Il resta allongé sur le sol en adoptant une position de fœtus,
et des larmes silencieuses coulèrent le long de ses joues alors qu'il appelait
la fin de son existence - "Que tout s'arrête, que tout s'arrête" - et
il était incapable de dire s'il s'agissait de sa volonté propre ou celle de son
rêve. Même le cancan produit par les appareils sous le contrôle de Max dans le
but de le réveiller, ne lui donnait pas envie de bouger. Jacob subissait tout,
le bruit, l’inconfort du sol, son existence...
Ce
n'est qu'après une longue demi-heure qu'il se décida enfin à parler.
-
Max, c'est bon tu peux arrêter.
-
Bien monsieur
-
Et annule l'ambulance aussi
-
Elle est partie depuis 10 minutes, les frais vous seront quand même facturés -
prévint l'IV.
-
Je sais, je sais - murmura Jacob en retour avant de reconfigurer les options de
l'IV. C'était une mauvaise idée née du désespoir. Il ne pouvait compter sur
personne hormis le docteur Willmann.
Une
fois la configuration terminée, Jacob glissa des doigts sur son bureau et des
fenêtres holographiques s'ouvrirent montrant des graphes et des études
financières fournies par des cabinets d'experts. Le spéculateur essaya de se
focaliser sur le contenu de ce qu'il lisait mais son esprit n'était pas au bon
endroit
-
"A quoi bon" - lui disait-il et malheureusement Jacob n'avait pas de
réponses à fournir pour justifier cela.
Il
poussa un soupir et éteignit la machine avant d'être submergé par la
frustration et de pousser violemment tout ce qu'il avait sur le bureau. Des
dossiers rangés, des documents photocopiés, des photos de paysages qu'il rêvait
de voir par lui-même...
-
"Merde !" - pensa-t-il en se passant des mains sur le visage, en
essayant de retrouver son calme - " Du calme, du calme, ce n'est pas si
grave. Je n'ai que quelques jours à tenir, ce n'est pas si grave"
-
"Si c'est grave. Cela fait à peine quelques heures que ça a repris et je
me sens déjà comme une merde. Je ne veux pas revivre ça, c'est trop, je ne veux
pas..."
-
"Mais il faut. Il faut. Il n'y a pas d'autres choix. Je refuse d'être
bouffé à nouveau par ce truc alors il faut juste tenir" - se raisonna
Jacob. Il avait goutté à nouveau à la vie et il était hors de question pour lui
de redevenir un fantôme, rodant dans son appartement même si énorme, apeuré par
l'extérieur - "Il faut juste tenir quelques jours. J’ai déjà tenu des
années alors deux jours ce n’est rien. Qu’est ce qui peut bien arriver en
deux jours. Rien ! Alors du calme Jacob, le docteur va tout régler et
cette fois on fera bien les choses – pensa Moire en oubliant un simple
principe : il n’y a pas de limites à la baffe que la vie peut donner.
Blabla de l’auteur
Hello à vous chers lecteurs !
Bonne soirée à vous !!
Texte time !
Hmm, il est possible que la phrase
de fin vous fasse vous gratter la tête. Rassurez-vous, moi aussi XD. Je crois
que je sais ce qu’on veut me dire, mais je verrai bien.
Si vous avez des questions, des
suggestions, etc… N’hésitez pas à laisser un commentaire ou à m’écrire ici :
unepageparjour@hotmail.com
Merci de me lire ! Vous êtes
formidables !! Tchuss et à dimanche !!! Portez-vous bien !!!!
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