Meliacor : Stargorad, page 107

La pensée qui pétrifia Haysh était simple. Ce fantôme n'avait jamais interagi auparavant, ou du moins, pas de cette manière. Les visions étaient une chose, mais jusque-là, la chose n'avait pipé un sol son et surtout pas un son de si sinistre présage que celui-là. Jusque-là il ne fait que veiller à ce que la boîte revienne entre les mains de Haysh et rien d'autre. 

Cependant, maintenant, la chose essayait d'émettre des commentaires de sa façon bizarre. Mais

- "Pourquoi maintenant ?" - pensa Haysh avant de poursuivre - "pouvait-elle le faire avant ?" 

Cette question, au même titre que la réponse, avait de quoi le perturber sérieusement. 

À la question : pourquoi maintenant ? Haysh ne pouvait trouver de réponse. Des éléments lui manquaient pour trouver une conclusion satisfaisante. Cependant, la question : "pouvait-elle le faire avant ?", lui semblait plus importante de toute façon. 

Le fantôme avait partagé des visions, certes, et Haysh avait pensé jusque-là que c'était son seul mode de communication. Mais il se trompait clairement, car maintenant elle émettait ce son étrange et troublant de scie électrique contre du métal. Clairement c'était une tentative de communication autre que par vision. Mais...

- "Pourquoi ? Pourquoi maintenant ?"

L'esprit de Haysh ne pouvait apporter que trois possibilités :

- La première : il se prenait la tête pour rien et c'était normal. Il n'y avait pas à avoir peur.

- La deuxième : Elle a commencé à vouloir interagir, parce que quelque chose s'est produit. Quelque chose qu'il n'avait pas perçu

- La troisième : Elle a commencé à pouvoir interagir, parce que quelque chose s'est produit. Mais quoi ? 

Et c'était cette troisième hypothèse qui le préoccupait le plus, peut-être à tort. Mais le facteur inconnu, les possibilités que cela pouvait créer travaillaient son cerveau. Car si cette hypothèse était la bonne, alors qu'est-ce qui allait arriver par la suite ? Mais pour une raison qu'il n'arrivait pas à expliquer, il n'arrivait pas à pousser plus loin et cette inhabilité à pousser son raisonnement alors qu'il s'en savait parfaitement capable le frustrait au plus haut point.

-  Voilà ce qu'on va faire - dit Haysh en prenant la tasse de café de son fils avant de la finir cul sec - Tssk, on dirait de la crotte de chat liquide 

- C'est assez spécifique comme comparaison - s'étonna Alésha

- C'est plutôt exact comme comparaison - corrigea Haysh sans s'étendre sur son affirmation 

Tratatata

- Donc, je disais, voilà ce qu'on va faire ... - reprit Haysh

Tratatata

- Une seconde ! - l'interrompit Monroe

- Qu'est ce qu'il y a ? - demanda Haysh étonné que son fils ait fait preuve d'une telle indélicatesse. 

- Vous n'entendez pas ? 

Tratatata

- Entendre quoi ? - s'étonna Alésha en focalisant son attention sur son ouïe

TRATATA

- Des coups de feu ?! - s'étonna la jeune femme et les trois hiboux dorés se levèrent d'un bon en direction de la source des tirs. 

- Qu'est-ce qui se passe ? Qui nous attaque ? Une faction rivale ?  - demanda Alésha en dégainant son arme de poing, un AAS 400.

- "Nous ?" - s'étonna Haysh en suivant Monroe qui avait pris la tête de la course - A ton avis ? - demanda-t-il ensuite

- Je n'en ai sincèrement aucune idée - avoua Alésha

- Moi non plus - avoua Niko père -, Mais nous n'allons pas tarder à le savoir n'est-ce pas ? 

- ...

L'attente ne fut pas très longue. Monroe les guida sans difficulté aucune, dans la zone résidentielle désormais vide ou presque. 

- Arrête ! ARRÊTE BON SANG ! TU VAS AMEUTER TOUT LE MONDE ! - entendirent il avant de tourner à gauche pour constater qu'un black owl essaya de désarmer son collègue en le plaquant au sol.

- Tu ne les as pas vus ? 

- Non j'ai juste vu un petit con qui a failli me trouer la cervelle. Non, mais qu'est-ce qui t'as pris ? 

- Ils sont partout, merde ! Tu ne les vois pas ? 

- Qu'est-ce qui se passe ici ? - demanda Alésha et le black owl qui immobilisait son collègue se leva d'un bond en un salut militaire. 

- Rien de spécial, nous testions réglions juste un souci avec l'arme de mon collègue - répondit le black owl en donnant un coup de pied qui se voulait subtil à l'autre.

- C'est tout ce que vous avez trouvé ? - se moqua Alésha en faisant un tour par la gauche pour passer derrière les mercenaires. 

- Je ne vois pas ce que vous voulez...

- Arrête ton baratin ! - le coupa la jeune femme - Si tu as peur qu'on reporte un problème mental chez ton collègue là, ça ne dépend que de toi. 

- Vous n'oseriez pas ! - protesta le black owl

- C'est quoi ton nom ? - demanda Haysh en se positionnant droit devant le mercenaire alors que Monroe était à deux pas à droite.

- Benjamin Clarke monsieur

- Enchanté Benjamin, moi c'est Haysh Niko - se présenta l'enquêteur et observa le mercenaire se raidir un petit peu plus -, mais je pense que tu sais déjà qui je suis n'est-ce pas ? 

- Oui monsieur 

- Bien, je sais que ma réputation n'est pas très jolie à vos yeux, mais je suis un homme de parole. Est-ce que tu me crois ? 

- ...

- Ton indécision est compréhensible, et ta volonté de protéger ton collègue est louable. Je ne veux pas vous créer d'ennui, je ne remonterai pas ce que vous me direz, il n'y aura aucune enquête. D'ailleurs je crois savoir ce qui vous est arrivé, nous avons eu le même incident. 

- C'est vrai ? - demandèrent les deux mercenaires simultanément

- Tu as vu quelque chose n'est-ce pas ? - s'adressa Haysh au black owl au sol

- Oui, c'est ça ! Tu vois je t'avais dit qu'il y avait des trucs !

- ... Qu'est-ce qui se passe ? - demanda Benjamin. 

- Eh bien, je comptais sur vous pour me le dire. Votre ami s'appelle ? 

- Tramonte, Henry Tramonte - se présenta le deuxième mercenaire en se levant énergiquement avant de tendre sa main en salutation. 

- Enchanté Henry - répondit Haysh en acceptant la salutation

- Ils se passent de drôles de choses ici c'est moi qui vous le dit - commença à parler Tramonte - Je pense que les âmes des défunts ici refusent de reposer en paix, je ne vois que ça. 

- Arrête tes conneries Henry.

- C'est pas des conneries, les autres l'ont vu aussi pas vrai ? - demanda Henry en jetant un regard à Haysh qui se sentait insistant même caché par le casque de hibou. 

- J'ignore si c'est lié aux âmes des défunts. Mais nous avons effectivement assisté à un phénomène surnaturel - dit Haysh en essayant de percevoir le langage corporel d'Henry. Le fait qu'il ne voyait pas l'être flottant à ses côtés était déjà un constat intéressant. 

- SRIIIII !

- Malgré tout le respect que je vous dois, monsieur, je ne suis pas certain que...

- Attrape - dit Haysh en jetant le cube entre ses mains et le mercenaire l'attrapa par réflexe avant de lâcher un - Oh ! - et de laisser l'objet tomber au sol

- Quoi ? Qu'est... Oh putain ! - hallucina Tramonte en voyant le cube flotter en direction de Haysh.

- Qui êtes-vous ? C'est quoi cette chose ? Ne vous approchez pas ! - paniqua Benjamin avant d'être immobilisé par Alasha alors que son collègue était à nouveau plaqué au sol par Niko fils. 

- Du calme, comme je vous l'ai dit nous avons aussi assisté à un phénomène surnaturel et depuis, bah on a de la compagnie - dit Haysh en s'accroupissant à côté des mercenaires - Et ce que vous pouvez nous dire peut beaucoup nous aider, alors je vous invite à parler. 

- Bah on était en train de pi...

- De faire l'inventaire des objets personnels - corrigea Clarke son collègue

- Hmpf, à d'autres.

- C'est notre version des faits - insista Clarke

- Peu importe - dit Haysh - ensuite ? 

- Nous faisions l'inventaire des objets personnels - reprit Tramonte - quand nous sommes entrés dans la chambre de ce type là

- Akiro Nokuza, je crois. 

- Le sous-directeur du complexe ? - demanda Alésha

- Possible, j'en sais rien. Mais maintenant que vous le dites, elle était plus grande que les autres - dit Clarke sur un ton pensif.

- Et donc ? - demanda Haysh 

- C'est là que Tramonte a commencé à avoir une attaque...

- Ce n'était pas une attaque ! Merde, c'était le bordel à l'intérieur de cette chambre. C'était comme s'il y avait une porte vers l'enfer ! Ouais, une porte vers l'enfer...

- Comment ça ? - demanda Monroe

- Je ne sais pas comment l'expliquer, c'est plus simple que vous le voyiez par vos propres yeux - répondit Tramonte. 

- Notre chambre était dans le secteur des civils, mais si je me rappelle bien du plan elle n'était pas si loin de cette zone - commenta Alésha

- Intéressant, très intéressant - répondit Haysh avant de demander - Messieurs, vous allez nous servir de guide

- Ah non ! - explosa Tramonte - Si j'en suis parti en courant ce n’est pas pour y remettre les pieds. Vous êtes sympa, monsieur Niko, mais c'est hors de question. 

- Hahaha, tu es bien simplet de croire que tu as le choix - répondit Haysh et tout de suite derrière Monroe serra sa brise faisant craquer le métal 

- Hey ! Hey ! C'est bon ! Je vais vous y amener. Mais laissez-le tranquille ! - dit Clarke en se débattant, mais la clé de bras d'Alésha était bien trop solide pour lui donner la moindre chance. 

- Ha ! Pourquoi tu te soucies autant de lui ? C'est ton amoureux ou quoi ? - se moqua Alésha.

- C'est mon cousin, pauvre conne !

- Ouch ! Ta langue est bien pendue on dirait !

- SRIII !!

- Euh monsieur Niko, votre boîte elle fait un truc bizarre - commenta Tramonte. Et lorsque Haysh leva l'objet devant ses yeux il remarqua que le couvercle hermétique s'était légèrement ouvert et que la boîte à musique commença à jouer une nouvelle mélodie. 

L'enquêteur se retourna pour regarder le spectre derrière lui et remarqua qu'il y avait également une légère brèche au milieu de son visage. 

Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Bien le bonsoir à vous ;)

Texte time !

Alors j'ai voulu prendre de l'avance sur demain, vu que j'ai un train à prendre et que ça peut être compliqué d'écrire sur cet ordi. Du coup si demain vous ne voyez rien, j'espère que la longueur de la page d'aujourd'hui pourra compenser cette absence. Mais comme on dit, ce n'est pas la taille qui compte mais le contenu ! Alors j'espère que le contenu de cette page est à votre goût. 

Mais si vous avez des questions, suggestions, critiques, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain (peut être) !!! Portez vous bien !!!!