lundi 4 février 2019

Meliacor : stargorad, page 103


Dans l'obscurité environnante, à peine la jeune femme eut le temps de cligner des yeux qu'elle vit cette horreur, gueule ouverte, au-dessus d'elle.  La créature se lança sur Eiling comme un meurt-de-faim se jetterait sur un buffet et la seule chose, ou plutôt les seules choses qui la protégeaient étaient les bulles de lumière.  

Le lézard fut comme électrocuté, la lumière jaillie dans tous les sens en illuminant ce coin désert pendant quelques instants avant qu'elle ne soit aspirée par le soleil noir qui continuait à s'éveiller. Le lézard quant à lui, ne lâchait pas l'affaire et continuait à essayer d'atteindre Eiling, griffant, mordant comme un animal enragé, réveillant une peur primitive impossible à ignorer. 

Rien que la vue de cette chose avait de quoi faire pleurer le plus brave. La voir ainsi, acharnée avait de quoi balayer la raison. Mais le plus troublant était son regard qui arrivait à transmettre sa folie, à faire voir les sévices qui habitaient sa pensée.

Si la jeune femme avait été seule dans ce domaine, dans cette geôle du soleil, il était absolument certain qu'elle n'aurait pu survivre même un instant. Elle le savait, la créature le savait également ce qui n’arrangeait en rien son humeur.
- Traîtres ! Vous pensssez la protéger ? Faiblards ! Vous pensssez nous opposer ???? - siffla la créature avant de continuer à mordre et griffer la barrière de lumière qui finit par vaciller. 
- Ah... n..non, c'est trop tôt - paniqua Dalanda
- HIHIHIHISSSSS - explosa la créature de rire et ses yeux brillèrent d'une lueur verte inquiétante - tu pensais qu'ils pouvaient te protéger ? Eux ? EUX ?! Stupide conne ! - dit-il avant de saisir la bulle et de commencer à presser de toutes ses forces, gonflant sa musculature anormale qui sembla doubler en volume - je meurs de faim ! Je n'arrête pas de penssser à ce bras que je t'ai pris et je meurs de faim ! - sourit le lézard alors que de la bave commença à couler de sa gueule et couler le long de la paroi de lumière. 

Dalanda tremblait comme une feuille et le moignon sur son bras fut comme brûlé par la douleur. La jeune femme se prit la main dans un cri de douleur alors que son cœur battait la chamade, il battait si vite et si fort qu'il commençait à faire mal. 

Elle était en panique, l’idée qu'elle allait mourir ici et maintenant n'avait jamais été aussi réelle et les voix ne pouvaient l'aidée à se calmer
- Vite !
- ... Plus longtemps !
- Dalanda !
- GAMINE ! QU'EST-CE QUE TU FOUS ? - entendit-elle et elle sut que cette voix, similaire à toutes les autres, était cependant celle de Cid. Et ce fut sa lumière dans les ténèbres, cette minuscule brèche dans son pessimisme absolu, cette minuscule étincelle qui pouvait raviver son courage. 

N'attendant pas de succomber à nouveau à la terreur, la jeune femme toucha le torse du lézard en essayant de prendre le contrôle et quelque chose se passa. Des images apparurent dans son esprit, claires, lucides. 

Dalanda se retrouva dans un appartement sombre et délabré, au sol recouvert de bouts de verre et de béton. Mais cet appartement n'était pas vide. Une personne était  assise sur un canapé rougit par le sang, troué comme un bout de gruyère et Dalanda reconnu Cid. Il était habillé en noir de la tête au pied, son crâne et son visage étaient recouverts de tatouages fluorescents représentant la mort et des démons et qui changeaient de couleur en fonction de son humeur.

Cid jouait avec un couteau militaire en se perçant le bout du majeur pour essayer de calmer son impatience et sa colère mais même cette automutilation ne pouvait calmer la noirceur de sa rage et de sa douleur. 

Dalanda regarda autour d’elle et vit que Cid n’était pas seule, il y avait d’autres personnes : cinq personnes en tout. Trois hommes vêtus et tatoués à son image se tenaient derrière deux hommes, tous jeunes, poings et pieds liés.

Cid fit pivoter la lame sur sa main avant de l’attraper fermement. Il se leva ensuite soudainement du canapé, puis planta la lame entière dans le crâne de l’un des prisonniers. Il s’agenouilla ensuite devant le second prisonnier et il lui prit la tête entre ses mains avant de demander.
- Où est-ce qu’il se cache ?!
- Je ne sais pas Sretko, je te jure ! - pleura l'autre. 

-  Sretko ! – répéta Dalanda et le lézard bondit en arrière, loin du contact de son bras. Ses yeux brillants étaient la seule chose visible dans les ténèbres de ce désert.
- Où est-ce que tu as entendu ce nom ? - demanda le lézard
- "Je ne sais pas"- voulu dire Eiling en toute franchise. Son cerveau pouvait donner forme aux émotions qu'elle ressentait durant ses plongées, mais c'était son cerveau qui fabriquait les formes et les couleurs pour simplifier la compréhension. Là, c'était comme si elle avait accédé à des souvenirs, ce qui était perturbant à plusieurs niveaux. Mais elle se mordit la langue et profita de cette hésitation du monstre pour pouvoir enfin parler - je ne suis pas là pour toi Sretko ! Tu n'es qu'un chien de garde et je suis là pour voir ton maître ! - dit-elle avec une confiance qui lui était étrangère, car tout au fond d'elle la jeune femme pensait - "Seigneur, là il est très énervé. Je vais me faire bouffer..."








Blabla de l'auteur 

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous avez passé un superbe week end !


Texte time !

NOOO !!! j'ai oublié de faire la compile, mais j'étais ko tout ce dimanche et je bossais sur la bd. Erf, désolé, c'est ma faute, je le fais ce mercredi c'est sur. Je pense que j'avance plutot bien mais à chaque fois que je fais des corrections, je reçoit de nouvelles suggestion et alors que je vous parle je viens de recevoir un nouveau mail, du coup re au boulot XD et j'aime ça. J'apprends, je progresse (j'espère) et je suis curieux de voir le résultat final. Mais normalement bientôt ce sera fini et je pourrai reprendre l'autre histoire et continuer deux projet simultanément. Ah oui, il faut que je fasse la compile de nouvelles aussi et que je continue de dessiner...

Si vous avez des questions, des critiques, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!!


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