mardi 12 février 2019

Meliacor : Stargorad, page 106


Il devait être trois heures du matin, tout le monde était assoupi dans l'ancien laboratoire. Tout le monde ou presque...
Les Haysh ne pouvaient trouver le sommeil, pas après ce qu'ils avaient vu, et pas maintenant qu'ils étaient hantés par cette chose hideuse, collant Haysh et la boîte qu'il n'arrêtait pas de triturer, essayant désespérément de trouver quelque chose, de comprendre quelque chose, n'importe quoi. Son intellect demandait, non ! Imposait de trouver une explication rationnelle.

Visions...
- "Les visions peuvent être causées par une forme d'intoxication. Est-il possible qu'on ait respiré ou ingéré quelque chose ?..."
- Qu'est ce qu'on fait maintenant papa ? - demanda Monroe sur son ton habituel démuni d'émotion.
- Bonne question, fils. Bonne question - répondit Haysh en prenant une nouvelle gorgée de café pour combattre le sommeil. Mais vu le nombre de litres déjà ingéré, le psychotrope ne faisait plus aucun effet - Qu'est ce qu'on a appris jusqu'à présent, hmm ? - demanda-t-il ensuite en lançant un regard fatigué à ses enfants ?

-  Qu'on travaille pour des connards - répondit Alésha avec assurance
- Possible, probable même - répondit Haysh en prenant une autre gorgée. Leur indépendance peut être vue comme une position de force, mais la réalité est souvent plus compliquée que la théorie. En théorie, ils sont payés par les Owls et doivent rendre compte aux autorités judiciaires de tout comportement hors-la-loi. Et cette théorie a été à l'origine de sa motivation pour ce job. Il avait quitté son poste d'inspecteur militaire pour cette nouvelle carrière qui commençait à voir le jour à travers la CEDEP, mais il fut rapidement rattrapé par la réalité. Et cette réalité était que son poste était un front.

Oh, il n'était pas complètement démuni de pouvoir. Il avait toute autorité sur le mauvais comportement des Owls, mais jusqu'à un certain échelon et concernant certaines affaires. Les owls étaient bien trop grands pour couler économiquement et en termes d'image. Là était l'idée : les white owls s'occupaient principalement de la relation publique même s'ils n'en étaient pas conscients. En protégeant les colonies et quelques fis à perte tout le monde assimilait l'organisation uniquement aux white owls. Alors que les black owls s'occupaient des finances en se salissant les mains dans l'obscurité et ils en étaient tous plus ou moins conscients. Les golden owls, eux, avaient le cul entre deux chaises et ils en étaient tous conscients. On leur demandait des comptes et ceux qui demandaient ces comptes étaient ceux-là mêmes qui leur tapaient sur les doigts si jamais ils dénichaient un squelette dans le placard - mais ce n'est pas la question. On sait que le laboratoire développait des armes biologiques, mais qui est-ce que ça intéresse ? Aucun média ne s'intéresse à cette échelle d'emmerde et aucun gouvernement ne voudra se frotter à l'organisation alors qu'elle graisse leurs pattes. La concurrence fait sans doute pareille - dit Haysh et Monroe baissa la tête alors qu'Alésha croisa les bras en détournant le regard. Personne n'était ravi de cette situation et ils ne pouvaient rien faire pour changer la donne, c'est pourquoi ils ne pouvaient se concentrer que sur l'enquête pour apporter du réconfort et de la justice, même à leur humble échelle - Alors qu'est ce qu'on a appris concernant l'enquête ?

- Rien de concret - répondit Monroe - s'il y avait des preuves, les incidents qui se sont produits ici les ont toutes balayées.
- Bien vu fils, bien vu ! - répondit Haysh si énervé qu'il balança sa tasse de café à l'autre bout de la cafétéria - fait chier !
- Hmpf, même toi tu peux exprimer de la colère à ce que je vois - commenta Alésha en taisant son choc. Elle avait rarement vu son père dans cet état, et cette rareté cumulée à l'aspect soudain l'effrayait intérieurement comme si elle était à nouveau une petite fille. Même Monroe sembla affecté.
- Il apparait que je suis faillible, quelques fois - répondit Haysh avant de poser sa main sur l'épaule de Monroe - je suis désolé fils, ça n'arrivera plus, mais j'avais besoin de me libérer un peu - dit-il et le fils hocha de la tête en signe d'approbation. Il était difficile de voir son héros confronté à ses propres limites, surtout lorsque ce héros n'était pas un inconnu, mais son propre père.
- Si seulement Morel n'avait pas claqué, il aurait bien des choses à nous dire - dit Monroe
- Ouais, tout est de sa faute - approuva Alésha
- Pas d'accusation sans preuve. Reprenons depuis le départ - dit Haysh
- Encore ?
- Oui, encore et jusqu'à ce qu'on puisse comprendre ce qui s'est passé ici. Je veux trouver un responsable et le bon, est-ce que ça te pose un problème ?
- Non. Mais je pense qu'on devrait trouver un moyen d'accéder à la console de Morel.

- Van Alphen en a fait son bureau. S'il y avait quoi que ce soit dessus, je suis certain que c'est effacé - dit Monroe
- Oh non, ils n'ont pas tout effacé ce serait stupide. Cependant on ne peut plus faire confiance aux informations qu'on peut y trouver – expliqua Haysh.
- Tssk, on aurait dû s'en saisir...
- Par la force ? – demanda Haysh en interrompant sa fille.
- Non, par notre autorité ! – s’échauffa Alésha.
- On n'en a aucune et surtout pas ici ! – rappela Haysh la raison pour laquelle ils essayaient d’enquêter par leurs propres moyens et sans solliciter les black owls.
- Je sais ! Je sais, mais c'est tellement frustrant de faire du surplace.
- Hmpf à qui le dis-tu. Mais c'est comme ça... Il faut se montrer plus malins et plus posés - expliqua Haysh en jouant à nouveau avec la boite dorée et alors qu'ils continuaient à discuter de leur enquête, l'ombre se tenant derrière Haysh, le serrurier de l'entre-mondes, ne put s'empêcher de sourire et ne put s'empêcher de penser à quelle porte ces humains allaient ouvrir. 

- Sriiii - ria la créature émettant un son similaire à une tronçonneuse se heurtant à du métal. Niko père se retourna pour constater qu'il était observé avec une attention déconcertante. Il ne savait pas pourquoi, il ne savait même pas comment cette chose sans yeux pouvait regarder, mais il savait qu'il était observé.
- Qu'est-ce qu'il y a ? - demanda Monroe - Tu vois encore cette chose ? 
- Ouais, et j'ai l'impression qu'elle se moque de moi - répondit Haysh en serrant la boîte très fort, essayant de la briser, mais évidemment, il ne se passa rien. Ce n'était pas la première fois qu'il tentait le coup, mais il en éprouvait un petit plaisir. 
- On continue à l'ignorer où on essaye sérieusement de s'en débarrasser ? - demanda Alésha qui eut la chair de poule
- Non, non, cet objet est négligeable - dit précipitamment Haysh - Et puis nous n'avons pas éliminé la possibilité qu'il s'agisse d'une hallucination.
- Allons, tu n'es pas sérieux. Tous les trois en même temps ? - protesta Alésha 
- Une hallucination collective est tout à fait possible - dit Haysh - Et ce n'est pas parce qu'on ne trouve rien dans notre organisme qu'il n'y a rien.
- ...
- Pour l'instant, concentrons-nous sur ce qui compte vraiment.
- Papa tu en es sur ? - demanda Monroe
- Oui, j'en suis sur - répondit Haysh en pensant - "j'ai besoin de voir plus, j'ai besoin qu'il me montre plus pour éviter qu'il vous arrive malheur" - la mort de ses enfants, était la chose la plus terrifiante qu'il ait jamais vu au cours de sa vie. Rien que la pensée de ce malheur lui serrait le cœur si fort qu'il en avait du mal à respirer. Et peut-être pour se moquer de cette émotion humaine, le fantôme émis à nouveau un
- Sriiiii. 
- "Tu commences à devenir bien bavard dit donc - pensa alors Haysh avant d'être pris d'une sueur froide en intégrant cette information. 







Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! Yihhaa ça fait plaisir de reprendre !

Texte time !

Fiou, je suis toujours persuadé que je devrai séparer cette histoire de reste, mais peut-être que l'avenir me donnera tort. On reprend doucement, j'ai voulu aussi rappeler quelques petits détails, et ensuite je vais essayer de tout développer en espérant ne pas trop faire de hors sujets.

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de e lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!




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