Le
tremblement était consistant, mais faible en intensité, ne faisant
sauter que quelques pierres au sol pendant quinze longues, très
longues minutes où le quatuor resta aussi immobile que des statues,
attendant que le ciel ne leur tombe sur la tête et/ou que le sol ne les
avale goulûment. Pourtant, rien ne se passa. Le sol, les murs et le magma retrouvèrent leur tranquillité précédentes au grand soulagement des aventuriers.
-
C'est fini ? - demanda Jess encore anxieux.
-
On dirait bien ? - répondit Bender stupéfait que la situation se
règle d'elle même sans que les portes de l'apocalypse ne se soient ouvertes. Le sergent s'était habitué à attendre le pire et là il ne pouvait s'empêcher de se sentir plus inquiet en se disant que quelque chose de pire allait arriver. Ce n'était pas possible autrement. Après tout, depuis qu'il avait rencontré Cid et Dalanda, il avait vécu une catastrophe après l'autre.
-
Seigneur, j'ai cru que c'était la fin - soupira Dalanda avec
soulagement.
-
Il est trop tôt pour se penser à l'abri - affirma Castillyone. Son
intention n'était pas de gâcher l’ambiance, mais de maintenir ses
troupes... ses boulets, alertes. Après tout, quelles informations
avaient-ils sur les sous-terrains de Meliacor ? Aucune. Alors, il
n'était pas impossible de penser que cette zone, tout comme la
surface, pouvait avoir une anomalie. Si ce tremblement de terre était
le précurseur d'un phénomène similaire à l'hydre... Cette idée
fit trembler la spécialiste, car si quelque chose de cette envergure
se produisait ici et maintenant, elle avait zéro chance de survie -
On bouge dans cinq minutes - commanda-t-elle avant de s'injecter son
menu intraveinal en rêvant de plats gastronomiques : boeuf sauté au
basilic, boeuf sauté au wok, entrecôtes, boeuf, boeuf, boeuf...
Rien que de penser à de la vraie viande, ses glandes salivaires
s'activèrent au point de lui faire mal.
Une
fois le petit déjeuner injecté, la longue marche reprit. Les heures
succédèrent aux heures, les kilomètres défilèrent à un rythme
respectable pour le terrain. En six heures ils avaient parcouru une
cinquantaine de kilomètres, malheureusement, ils n'avançaient pas
dans la bonne direction.
-
Où est ce qu'on est ? - demanda Castillyone à Dalanda qui était la
seule à avoir télécharger la carte menant à leur objectif.
-
Toujours hors carte - répondit la jeune femme épuisée en regardant
autour d'elle sans reconnaître la géographie indiquée.
Malheureusement, si loin sous terre il était impossible de faire
fonctionner un système de géolocalisation convenable. Ils avaient
une carte, mais il leur était impossible de se positionner - et
toujours aucune nouvelle de Cid.
-
Je suis certain qu'il n'y a pas de soucis à se faire de son côté -
affirma Jess avec conviction entre deux souffles. Le manque de
sommeil commençait à peser et tout s'avérait plus difficile :
respirer, marcher, même penser.
-
Je ne m'inquiète pas pour lui, je suis juste pressée qu'il revienne
avec une bonne nouvelle.
-
Vous pensez qu'il va trouver quelque chose ? - demanda Jess avec
optimisme en s'accroupissant, histoire de prendre même deux secondes
de repos même si se relever allait être plus fatigant. Il voulait
juste se donner une petite illusion de repos. Et quelle ne fut sa
joie lorsque la spécialiste proclama un arrêt. Il pouvait même
l'embrasser si ce n'était pas si épuisant. Le jeune homme se laissa
tomber et savoura chaque instant d'immobilité comme un pur trésor.
Le
quatuor reprit la route une heure plus tard donnant à Jess et à
Bender des idées de mutineries pour imposer leur sacro-droit de
reposer leurs corps fatigués, mais les deux mercenaires durent se
ressaisir et chasser leurs idées insensées. Après tout ce n'était
que le deuxième jour de marche, le deuxième sur combien ? Personne
ne pouvait le dire. Tout ce qu'ils pouvaient faire était de
continuer à suivre les rails menant de plus en plus profondément
dans les entrailles de Meliacor en espérant tomber sur une
installation avec une carte, des vivres, de l'eau, du confort. Mais
les heures succédèrent aux heures et les kilomètres défilèrent à
un rythme raisonnable. Six heures plus tard, le quatuor s'arrêta à
nouveau signant la fin de leur deuxième journée de marche et une
pause de quatre heures bien méritée.
Les
yeux rouges de fatigue, Jess ne prit même pas la peine de manger et
s'écroula en ronflant. Cependant, son sommeil fut accueilli par des
cris et une vive douleur au nez suivie par des larmes : la première
fois que son père leva la main sur lui. C'était un lundi, son père
tenait une bouteille et avait bu jusqu'à se vomir dessus. Pour un
garçon de six ans, il n'y avait rien de plus terrifiant que de voir
la figure de son autorité absolue dans cet état psychotique. Il ne
comprenait absolument rien et le choc l'avait marqué à jamais.
C'était la première et la dernière fois avant que sa mère ne se
substitue, à son insu, aux penchants de son père.
Blabla de l'auteur
Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien !
Texte time !
Je veux explorer un petit peu plus le passé des personnages, juste un petit peu plus parce qu'à partir d'un certain moment ce ne sera plus possible. Je serai trop occupé à narrer ce qui se passe et je serai focalisé sur le présent et sur l'action. Ce sera un gros sprint vers la fin avec beaucoup d'action, du moins si je garde l'idée que j'ai actuellement. Vous ne saurez pas tout sur tout le monde, surtout sur Bender, Jess et Castillyone parce que Meliacor n'est que le tout début d'une aventure gigantesque, gargantuesque même. C'est genre 1 % du tout que j'ai en tête, voire moins, ou plus ? Hmm...
Si vous avez des questions, des suggestions, des critiques, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com
Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!
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