mardi 26 novembre 2019

L'héritage d'hermès (titre provisoire), page 14

Kolin ferma la porte de sa chambre dans une précipitation incontrôlable avant d’avoir une poussée d’angoisse. Il resta collé à la porte de sa chambre pendant plusieurs minutes écoutant si les pas lourds de son père se rapprochaient ou non.
- «Ce n’est pas passé loin» - pensa le jeune homme en se laissant tomber sur son lit fait à la va-vite. Les oreillers n’étaient pas tapés, les draps n’avaient pas été secoué et certainement pas changé depuis deux semaines au moins - «sigh, je ne sais pas s’il m’a cru, mais je vais devoir faire attention. Peut-être retourner en cous pendant quelques jours ? Tssk, quelle journée de merde» - soupira tristement Kolin avant de ramasser une des trois chemises traînant sur le lit avant de les renifler pour estimer leur fraîcheur.

N’ayant rien trouvé de portable à la distance de son bras tendu, Lambert junior du se lever pour fouiller dans le placard. Il n’était pas sorti depuis si longtemps qu’il ne savait plus comment s’habiller. La dernière fois c’était il y avait 6 ans...
- «waouh» - se dit Kolin en faisant le calcul dans sa tête. Il n’y avait jamais pensé auparavant, mais pendant qu’il fouillait parmi sa pile de chemises, la réalité le frappa comme une massue. Depuis que son père avait agrandi la salle de gym, ils n’avaient eu le temps de ne rien faire ensemble : ni cinéma, ni skate park, ni resto, ni rien du tout. Ils ne partageaient que le quotidien d’un père et de son fils à savoir cris et leçons de morale à deux balles.

Un voile de tristesse, non, c’était plutôt un bourgeon. Oui, un bourgeon de tristesse germa sur l’arbre de dépression qui poussait à l’intérieur de Kolin, puisant dans son énergie vitale pour fleurir et dévorant sa joie de vivre jour après jour. L’origine de cette tristesse a été la réalisation qu’il n’avait plus rien à partager avec son père ni avec sa mère d’ailleurs. Le temps avait passé et le torrent de la vie les avait séparé sans qu’ils puissent de rejoindre. Et même si, pendant un court instant, il voulut croire que cette soirée pourrait commencer à poser les fondations d’un pont reliant les trois rives, il étouffa volontairement cette idée, cette envie. Car il se disait que demain, la routine referait surface. Le jeune homme prit ses vêtements, sans se soucier de la fraîcheur et des froissures puis sorti prendre sa douche, convaincu que cette soirée n’était rien d’autre qu’une corvée à faire...

Une heure plus tard, Martin senior roulait en direction du centre-ville dans un silence inconfortable. Sa femme s’était rendue belle pour sure, mais elle avait le front posé sur la fenêtre et regardait l’extérieur sans prêter attention à ce qui se passait à l’intérieur du véhicule, peut être sans même prêter attention à ce qui se passait à l’extérieur du véhicule et à la minuscule silhouette planant à hauteur de la pleine lune.

Kolin quant à lui combattait l’envie de ressortir son téléphone et de se replonger dans sa quête des rollers magiques. Il était complètement adossé sur le siège arrière, le pied tremblant de nervosité, la tête levée vers le plafond. Il attendait avec espoir que quelqu’un mette fin à cette ambiance morbide, quelqu’un d’autre que lui, car il ne savait que dire. Raconter son quotidien à l’école ? Il n’en avait pas. Raconter des anecdotes sur ses amis ? Il n’en avait pas non plus. Ses journées étaient celles d’un criminel scolaire et le forçaient au silence...

Quant à Martin Lambert, sa soirée ne se passait pas du tout comme il l’avait prévu. Il s’attendait à des rires et de la bonne humeur, à des banalités échangées de-ci de-là, mais certainement pas à ce silence si épais qu’il pouvait être coupé au couteau.

- «Merde, qu’est-ce qui se passe enfin» - se demanda t il frustré en jetant un coup d’ oeil sur le rétroviseur intérieur pour voir son fils. Il essaya de trouver quelque chose à dire, un sujet de conversation, mais la seule chose qui lui venait en tête était - «assieds-toi correctement !» - et cette réalité le terrifia au plus haut point. Pour la première fois depuis longtemps, il se rendit compte qu’à part ses remontrances, il n’avait rien à dire, à personne.






Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien et que vous avez la santé. 

Texte time !

Euh, je ne sais pas quoi dire si ce n'est : j'espère que cette histoire vous intéresse. J'essaye aussi de la limiter pour ne pas sortir du format de la nouvelle et la terminer en 40... 60 ? pas plus de 100 pages. 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!! 

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