mardi 27 août 2019

Meliacor : Stargorad, page 171


Cid n’avait pas besoin d’être empathe pour comprendre par quoi passait Dalanda. Il l’imaginait en train de se faire violence pour justifier une action qui pourrait avoir de terribles ramifications…

Ce n’était pas la première fois qu’il la voyait ainsi. Les décisions difficiles étaient le quotidien d’un chef d’entreprise. Les nuits sans sommeil étaient légion, les semaines, voire les mois de stress intense étaient coutumiers...Dalanda vivait une vie de compromis avec la morale pour nourrir ce dragon auquel elle avait donné naissance, car elle avait besoin de son pouvoir, de sa fortune, de ses connexions pour aider son fils. C’était la justification à toutes ses actions, l’unique justification à ses actions.

Ils savaient bien que l’ulwazi était dangereux. Ils le savaient très bien que l’artefact pouvait détenir des technologies dangereuses ou réveiller le pire de l’ambition humaine. Ils le savaient… Mais c’était une chose de le savoir, et autre chose de l’entendre… Non, ce n’était pas exactement ça. C’était une chose de le savoir, cela n’influait pas forcément sur la prise de décision. L’esprit pouvait ériger des barrières bloquant l’analyse et l’intégration de cette information. Le danger pouvait être considéré comme illusoire, lointain, incorporel...

Même si le duo savait que l’ulwazi était dangereux, la réaction de l’IA fut une gifle, une confrontation, une opposition qui la ramena à la réalité de ce danger. Cette opposition demandait un choix, un choix conscient et réfléchi d’aller à l’encontre du raisonnable. Cette confrontation était l’épine qui éclata la bulle de désillusion ou d’insouciance dans laquelle Dalanda, non, qu’ILS avaient soufflés.

Dans le cas de Cid les conséquences du monde n’étaient pas sa préoccupation, il n’avait pas le cœur suffisamment large pour se soucier du reste du monde. Il ne s’intéressait qu’au bien-être de Dalanda, et il ne voulait pas qu’elle soit confrontée à ce qui pouvait être le plus gros regret de sa vie. Ce regret pouvait être un poison qu’elle avalerait volontairement, un poison qui détruit le « coeur ». C’est pourquoi il décida de mettre les freins. Cette décision avait besoin d’être mûrement réfléchie.

Le géant posa gentiment la main sur le casque de la jeune femme et lui sourit aussi chaleureusement qu’il put avant de s’accroupir devant l’avatar, le regardant de haut. Néanmoins cette fois il n’était pas là pour s’énerver, ou pour menacer, ou pour détruire la machine, mais pour discuter dans le but d’apaiser la conscience de son amie.
- Dis moi, Zératoushtra – dit Cid en appuyant sur le nom – es tu à l’origine de la construction de cet artefact ? - demanda-t-il ensuite.
- Non, j’ai vu le jour après que l’ulwazi ait été trouvé. Bien après l’aube rouge – répondit l’avatar
- L’aube rouge ? - demanda Jess avant d’être interrompu par Cid qui leva le bras.
- Une seconde, tu poseras tes questions après – le coupa le z’hum avant de se converser à nouveau avec l’avatar – Bien, ça c’est clair. Maintenant je vais te poser une autre question. Est-ce que cet ulwazi détient des informations médicales, sur des remèdes ou des maladies ?
- Malheureusement oui – répondit l’avatar sur un ton grave ce qui fit sursauter le cœur de Dalanda – c’est bien là tout son danger, ainsi que l’étrange effet qu’il a sur les êtres biologiques.
- Ok. Est-ce qu’il y a un moyen d’y accéder sans prendre possession de l’ulwazi ?
- Les informations décodées peuvent effectivement être trouvées ailleurs – répondit l’avatar en gardant certaines informations pour lui comme outil d’échange.
- Combien vous avez décodé ?
- Environ 20 % en deux mille ans d’existence – répondit l’avatar
- Fiou – siffla Jess
- Hmm, on peut commencer par là ? - demanda Cid en se tournant vers Dalanda pensive qui finit par répondre un peu soulagée.
- Oui, oui, on peut commencer par là. Si on trouve ce qu’on cherche : des informations sur la maladie que je souhaite guérir et l’emplacement de la fille de Bender, je te promets de ne pas toucher à l’ulwazi – affirma la jeune femme.

L’avatar baissa les bras et leva la tête pour regarder le géant droit dans les yeux. La machine comprenait que cette abomination essayait de trouver un compromis. Elle devait décider si elle était d’accord avec cette proposition, si elle avait une contre-offre, et quel poids elle avait dans cette négociation. Malheureusement pour elle, elle n’avait rien d’autre à proposer. Tout ce qui restait de sa gloire d’antan n’était qu’une porte.
- Je suis d’accord. Répondit la machine en pensant déjà à des plans de contingences – Par contre, une seule personne en armure pourra entrer à Stargorad. Le reste devra les laisser ici.
- Je ne peux pas dire que j’aime cette demande, mais elle fait sens – répondit Castillyone.
- Ah bon ? - demanda Jess
- Si une simple porte peut être alimentée par nos armures, imagine ce qui peut se passer dans la vieille ville – répondit Castillyone et Bender serra les poings. Justement il ne voulait pas imaginer ce qui aurait pu se passer là-bas. Cependant il devait poser une question qu’il trouvait de la plus haute importance.
- Vous avez dit que vous avez fui le réseau ici. Mais vous avez fui quoi ? - demanda Bender
- Mon enfant – répondit Zératoushtra – L’IA que j’ai participé à concevoir et qui devait amener notre civilisation vers les étoiles et ses infinies possibilités.
 




Blabla de l’auteur

Hello à vous chers lecteurs ! J’espère que vous allez bien et que votre week-end a été sympathique.

Texte time !
Hmm, je pense que la construction narrative n’est pas si dégueulasse. Je veux dire, le niveau n’est pas à s’arracher les cheveux, enfin j’espère. Je sais qu’il y a beaucoup de défauts, mais une fois que j’aurai fini Meliacor dans son ensemble et que j’aurai tout nettoyé, poli, arrangé, je pense que ça va être une bonne histoire.

Si vous avez des questions, des suggestions, etc. n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à m’écrire ici : unepageparjour@hotmail.com.

Super nouvelle. Des jeunes indonésiennes ont peut-être trouvé un remède avancé contre le cancer dans des arbres locaux. De ce que j’ai compris, elles ont voulu vérifier des légendes locales sur les capacités curatives des plantes et les tests sur des rats ont été positifs. Pour les tests sur les humains et d’autres développements, on va devoir attendre quelques années encore, je pense, mais cette découverte peut être extraordinaire.
https://www.goodnewsnetwork.org/indonesian-teens-use-native-tree-species-to-cure-rats-of-breast-cancer/

Mais bon, pas de précipitations. Avant que le médoc ne soit trouvable en pharmacie, beaucoup de choses peuvent changer. Erf, où est passé mon positivisme sans borne ? Rendez le moi monde cruel XD. Nan, c’est juste que je ne veux pas donner de faux espoirs. Il y a plein de « remèdes » qui ont défrayé la chronique.

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!

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