lundi 5 août 2019

Meliacor : Stargorad, page 162

- Mon père était boulanger - finit par dire Morel avant de rompre le contact visuel avec Van Alphen - On était pauvre, pas assez pauvres pour attirer la pitié des voisins, mais pas assez riche pour pouvoir sortir de notre situation. C'était une position très inconfortable pour mon père, ce qui le rendait particulièrement irascible...
- Évite de me raconter ta vie dans ses détails oh combien palpitants. Je n'ai pas que ça à faire - le coupa Cornelis. Morel esquissa une grimace sur son visage, figé dans un pseudo sourire alors qu'il jouait des mâchoires si fort que les muscles masséters se gonflèrent comme des gâteaux au four. 
- Je ne te le raconte pas par plaisir, alors fermes là et écoute ! - commanda Morel en oubliant son intention de communiquer avec son interlocuteur d'égale à égale. 
- ...

- Comme je disais, mon père était un véritable loser et ma mère n'était pas mieux placée. Tout ce qu'elle faisait était de pondre des enfants. Au bout du huitième, j'ai pris mes affaires et je suis parti à l'aventure, mais je ne suis pas allé bien loin. J'avais oublié ma condition d'esclave héritée de mon père, tssk à huit ans ce n'est pas une idée qui te traverse souvent la tête. Malheureusement pour moi j'étais mignon et jeune alors j'ai fini par être vendu à la cour d'une duchesse... 
- "Une duchesse ?" - s'étonna Van Alphen. Les titres de nobilités n'existaient encore que sur quelques rares planètes régressives qui avaient, en apparence, décidé d'abandonner l'usage de la technologie moderne. Une bande de fous et d'imbéciles selon l'avis du préfrum surtout qu'il savait bien que ces nobliaux n'hésitaient pas à voyager à travers l'univers civilisé pour profiter de tous ses avantages. 
- ..., la grosse Berta, l'éminente Brénice Caradja, ptou ! - cracha Morel au sol alors que ses yeux scintillaient de rage. 
- Hey, ne crache pas dans mon esprit ! - protesta Van Alphen en prononçant cette phrase qu'il n'aurait jamais conçu possible. 
- C'est mon espace, j'y fais ce que je veux - répondit sèchement Morel.
- Pour quelqu'un qui veut demander un service, tu as une attitude merde. Qu'est ce que je raconte, tu as toujours eu une attitude de merde. 
- Je préfère le voir comme une attitude appropriée. Je déteste jouer la comédie et faire des semblants de civilités alors qu'on sait très bien qu'il n'y a nulle raison pour ces farces. J'ai déjà donné pour les courbettes et les faux sourires ! - ragea Morel en repensant à sa vie aux côtés de la grosse Berta et il fut pris d'une envie de vomir et il fut saisi d'une profonde colère au point d'en verser une larme de sang qu'il enleva en usant de l'ongle de son pouce. 

- ... Je peux comprendre ça - répondit calmement Van Alphen, même si la larme de sang et l'air donné par Morel le rendaient mal à l'aise. Il avait l'impression de voir une imitation de Palounine devant lui, une mauvaise imitation ou plutôt une imitation incomplète. Après tout, Morel était l'élève le plus doué de Palounine.
- Oh, tu peux comprendre ça hein ?! - commença à s’énerver Morel, mais il dut se ressaisir pour ne pas frapper son naïf interlocuteur qui ne savait rien à rien, ni du monde, ni des affreuses tortures de son enfance -  Pendant ma séquestration, j'ai eu le temps de réfléchir. Je m'étais dit que ce monde n'avait aucun sens, que ce genre de souffrances n'était pas tolérable, que personne ne devait connaître ce genre de sévices, que si un dieu existait quelque part il faisait un travail de merde et qu'il ne méritait pas toutes les louanges qu'on lui donnait. Ça te dit quelque chose non ? 
- ...
- Comme tu l'auras compris, je n'ai pas tarder à recevoir la visite de notre cher maître. Il m'avait sorti tout un discours sur la vie, mais je n'ai entendu que ceci : "je peux te donner le pouvoir de t'opposer à l'équation de la vie". Je n'avais pas besoin de plus, et j'ai saisi la main tendue même si c'était la main du diable parce que j'avais encore espoir de pouvoir changer les choses. Ça te dit quelque chose ? 
- Où est-ce que tu veux en venir ? - demanda nerveusement van Alphen. 
- Quand j'étais plus jeune, j'étais comme toi. J'étais prêt à me salir les mains pour changer le statu quo. J'étais prêt à devenir le méchant de l'histoire tant que je pouvais faire revenir le monde sur ses rails, comme toi en ce moment. Créer un monde de diplomatie, non ? Un monde où la parole a plus de poids que les armes, non ? 
- Comment tu le sais ? - s'étonna Van Alphen. La seule personne qui connaissait son intention n'était autre qu'Anderson. 

- Allons, voyons. Je suis dans ton esprit. Nos âmes sont en train de s’enchevêtrer, il y a des fenêtres ouvertes partout. Enfin, de ton côté - sourit Morel d'un sourire jaune - C'est un rêve de merde, et tu sais pourquoi ? 
- Quelque chose me dit que tu vas quand même me le dire même si je refuse de t'écouter - répondit Van Alphen agacé. 
- Tu commences à dire des choses censées, c'est bien. On va arriver à discuter d'adultes à adultes. 
- Sigh, peut être qu'un jour on finira par le faire, mais pas aujourd'hui. J'en ai marre de t'écouter - répondit Van Alphen 
- On n'a pas fini de parler ! Hey ! Cornelis ! RESTE-LA ! - hurla Morel en se jetant sur Van Alphen, mais ce dernier sorti du jardin et se retrouva das le tunnel, marchant derrière la reine - Merde ! pff, je ne le pensais pas si sensible - se dit-il déçu et persuadé qu'il n'avait d'autres choix désormais que de prendre définitivement le contrôle. Au diable les rêves de paix, en ce monde il n'y avait qu'une chose qui pouvait être atteinte : la vengeance. La vengeance contre l'être qui avait fait de la duchesse la personne sadique qu'elle était au pic de sa gloire, et la personne qu'il avait pensé être son libérateur... Morel arracha une rose de son jardin avec férocité et la jeta au sol, gelée et brisée.
-Vous allez bien ? - demanda la reine sans se retourner, occupée à détruire les paramélures gelées pour se frayer un chemin.
- Oui votre majesté. Merci de votre solitude - répondit Van Alphen, occupé à se construire son propre espace dans son esprit. Là où il ne pouvait être espionné. Une petite cabane à peine plus grande qu'un placard, mais c'est le mieux qu'il pouvait faire pour le moment. 






Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que votre week end s'est bien passé et que vous êtes reposés. 

Texte time !

Hmm, j'ai l'impression que j'ai raté quelque chose mais quoi ? Erf, j'ai ce sentiment étrange que j'ai laissé un gros trou scénaristique, mais où. J'ai l'impression d'être un personnage de cartoon qui a les yeux sur sa nuque. Peut être que si je me tourne ?... Hmm, tssk, bon je trouverai.

Si vous avez des questions, des suggestions, des critiques, etc... N'hésitez pas à me laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com





Alors soit cette technologie marche vraiment et c'est formidable, soit c'est un de ces trucs qui est beau sur le papier comme ces petits climatiseurs portables Xd. J'essayerai de faire suffisamment de recherches d'ici mercredi.

Ah oui, je me rend compte que je ne vous ai même pas expliqué de quoi il était question.

Une startup à mit au point de nouveaux fourneaux utilisant une "nouvelle" technologie : Fastox gasification.

Les fourneaux sont sensés brûler les déchets avec une chaleur supérieur à celle du magma, et par un procédé que je ne comprends pas encore, on obtient une sorte de carburant 20 fois plus propre que les carburants fossiles, à ce que j'ai compris.

Je reviendrai là dessus ce mercredi, mais si cette technologie est bel et bien réelle, ouh ce serait super.

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!

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