jeudi 7 février 2019

Meliacor : Stargorad, page 105


- Tout s'est passé si vite, nous n'avons rien pu faire - dit Bender clairement abattu. Il était à bout physiquement et émotionnellement et se battait contre lui-même pour garder ne serait-ce qu'une trace de dignité pour ne pas exploser en sanglots. Jess était le dernier membre de son équipe, et il avait failli, il avait failli tout le monde - je n'ai rien pu faire - dit-il et si ce n'était le support de son armure, le vétéran se serait sans doute écroulé sur place, vidé de tout, même d'espoir.

- Oh arrête de chialer ! C'était son choix de se suicider.
- Comment oses-tu ? - s’énerva Bender en prenant la spécialiste par l'avant-bras. En temps normal il aurait visé le col de la chemise, mais il n'y avait aucun col sur les armures.
- Ha ! - se moqua Castillyone en se dégageant aisément de la prise avant de lui remettre les idées en place de la seule manière qu'elle savait. Elle envoya Jonathan au sol avec un coup de poing au beau milieu du visage. Ce dernier fit quelque pas en arrière, confus, avant de tomber sur les fesses - J'ose ! Maintenant si t'as fini ta crise d'écolière, bouge tes jambes ! On a assez perdu de temps.
- Tssk ! Un de ces jours...
- Ouais, ouais, bouge tes jambes et non ta bouche - répliqua sèchement Castillyone - et toi, assez jouée les princesses. Le matou n'est plus là, alors il va falloir porter ton poids.

Les mots furent blessants, bien sûr. Ils furent blessants parce qu’ils étaient injustes, Dalanda avait tout le temps essayé de porter son poids, d'être un soutien pour Cid. Ils furent blessants aussi parce qu’ils la confrontèrent à cette réalité : Cid n'était plus là. Elle était désormais seule au monde, ou plutôt seule sur ce monde. C'est pourquoi elle put aussi admettre que la spécialiste avait raison : elle ne pouvait compter que sur elle désormais. C'est pourquoi elle avala sa réponse cinglante qui n'allait rien changer à la situation. Elle ne pouvait plus compter que sur elle-même, mais il fallait aussi qu'elle sache.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? - demanda-t-elle - "Comment c'est arrivé ?" - voulu-t-elle demander ensuite, mais s'empêcha de vocaliser cette pensée. Dans son esprit cela voudrait dire que quelque chose terrible était arrivé. Mais il y avait une chance que ce soit faux et elle devait s'y accrocher de toutes ses forces.
-  Marchez et parler, on doit créer le plus de distance possible avec le nid - expliqua Castillyone en entamant la marche.

- Vous allez bien ? - demanda Bender en tendant la main à Dalanda
- Je crois - répondit-elle en refusant le coup de main. Non par méchanceté, mais elle devait se réhabituer à ne compter que sur elle - Merci, mais je peux y arriver moi-même.
- Oh ? ok...
- Qu'est-ce qui s'est passé ? - demanda à nouveau Dalanda alors qu'ils suivaient les pas de la spécialiste qui les guidait sur une sorte de rive de pierre avec du magma sur leur gauche. La montagne des insectes était derrière eux à plus d'un kilomètre de distance. Clairement personne ne s'était arrêté avant d'être certain d'avoir mis une bonne distance entre eux et les créatures de Méliacor.
- Tout s'est passé très vite - répéta Bender en serrant les poings. Le souvenir était particulièrement vif dans son esprit. Il déroulait la scène sans arrêt dans son esprit, cet instant où Jess fut pris par la langue gluante. Les si j'avais fait ci, si j'avais vu ça, les si je n'étais pas si vieux, les si j'étais plus alerte, l'empêchaient de basculer cette réalité dans son inconscient. Cette scène lui brûlait la raison comme le soleil pouvait brûler la rétine.

Mais c'est également la raison pour laquelle il pouvait tout raconter avec assurance. Comment Jess a été capturé en prenant leur place, comment Cid avait essayé de le sauver, mais en vain, comment ils ont été avalés par le "tamanoir" géant, et puis comment ils ont profité du chaos pour fuir, et comme il a essayé de convaincre la spécialiste de faire marche arrière à cause des peut-être : peut-être qu'ils sont en vie, peut-être qu'ils ont mal vu, peut-être... Mais Castillyone avait simplement répondu.
- Tous les deux étaient des militaires. S'il a fallu si peu pour leur ôter la vie, alors ils ne valaient pas grand-chose.
- Quelle connasse ! - commenta Dalanda avant de demander - C'est possible ? Tu crois qu'il y a une chance ?
- Je ne sais pas - répondit le sergent en toute honnêteté avant d'admettre avec déception - et j'ai la trouille d'y retourner pour vérifier.
- ... - la jeune femme ne dit rien en retour. Il fallait du courage pour admettre cela, il fallait une certaine confiance pour admettre cette réalité, et surtout, elle-même n'était pas d'humeur à retourner dans cet enfer. Le faire n'aurait pas été du courage, mais simplement de la folie.

La jeune femme regarda en arrière en espérant un miracle, en espérant voir Cid surgir de nulle part, mais hélas il n'y avait personne. Déçue, perdue, pensive, espérante, elle ne put s'empêcher de penser à tout ce qu'elle avait vu à "l'intérieur" de Cid et elle ne pouvait simplement pas imaginer qu'il soit mort. C'était impossible. Après ce qu'elle avait vu, c'était impossible et il allait finir par les retrouver. Et là était toute la problématique : Qui ! Qui allait les retrouver ? Cid ou l'autre qui s'appelait Sretko. D'ailleurs qui était ce Sretko et qu'était cet étrange soleil... Tellement de questions auxquelles vint s'ajouter une nouvelle. Au loin, Dalanda crut voir des poutres métalliques au sol, des poutres similaires à des rails. 








Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien, et j'espère que vous n'aurez jamais à monter de meubles IKEA XD. 

Texte time !

Fiou, on va laisser un petit peu tout ce beau monde et retourner voir la famille Haysh, ou est-ce que c'est trop abrupt comme transition ? Hmm, je vais y réfléchir. 

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!







mercredi 6 février 2019

Blabla du mercredi : les nouveau chiens de garde



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Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien, et que vous êtes prêts à avoir une petite discussion intéressante... enfin, intéressante je ne sais pas, alors disons sérieuse. Alors vous avez le choix de vous arrêter là, ou de poursuivre. 

Une amie m'a envoyé ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=2HssLbhuDbQ (le documentaire y est divisé en 14 parties et vous trouverez ci-joint la première)


Nous avons souvent des discussions sur les problématiques du monde que nous connaissons à notre humble niveau, mais je constate avec étonnement que nous ne sommes jamais très loin de la réalité. Ce n'est pas pour me la péter, parce qu’en toute honnêteté je crois que nous le savons tous ce qui cloche. 
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Ou pas XD.

Alors le documentaire que j'aimerai partager avec vous : les nouveaux chiens de garde, touche à l'univers médiatique avec une belle patte intelligente et un zeste de sarcasme. Le documentaire montre comment la presse "libre" opère en réalité et participe à bâtir ce climat social de méfiance et à créer de parfaits petits robots à la gloire du néolibéralisme et du sacré capital. Vive l'argent ! Les français sont des paresseux ! Il faut réformer et privatiser !

On le sait tous pourquoi les médias passent les mauvaises nouvelles en boucle, on le sait tous pourquoi les experts disent tous la même chose et critiquent rarement, très rarement le système. Alors que j'étais étudiant en éco/gestion, et pas le meilleur en plus (vu que j'avais l'impression de m'être retrouvé un petit peu dans un autre monde ou le mot "humain" n'existe pas et a été remplacé par capital) je pouvais comprendre que la crise allait nous mettre à genoux. Alors quand Sarkozy et ses experts nous disaient que tout allait bien se passer, c'était des conneries. Ils savaient très bien, ils savent très bien ce qui se passe, ils ne sont pas cons pas plus que d'autres
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Pas plus que moi en tout cas. 

Mais cette réalité on la connait déjà, on peut décider de l'occulter et de croire, mais on sait. C'est pourquoi de moins en moins de personnes regardent la télé ou du moins les nouvelles, et je ne sais si c'est en signe de protestation ou juste pour pouvoir respirer un petit peu que les gens se tournent vers des émissions plus "simples" comme la télé-réalité, mais c'est un autre problème en soi. Problème qu'ils ont su comment rentabiliser, mais c'est une discussion pour une autre fois. 

Revenons au sujet de notre conversation. Je vous laisse regarder le documentaire parce qu’il apporte des éléments concrets et détaillés, vraiment bien foutu et il a d'ailleurs bien marché. Mais le système est résilient et puisque personne n'a rien fait pour changer la donne, le problème persiste. À un moment donné, nous sommes devenus spectateurs passifs de nos vies...enfin, plus maintenant. Les gilets jaunes ont certes d'autres revendications, mais la source du problème reste le même : la disparité sociale. Et j'ai bien aimé les mots d'une personne interviewée : "Qui sème la misère récolte la colère". 

Et j'aime aussi autre chose : "..."c'est le ministre de l'information qui vient dire au français : voilà les dispositions que nous avons prises, nous gouvernement, pour que vous ayez un bon journal télévisé...", ce sont les mots de madame Anne Sinclair. Mais réfléchissons une seconde et là peut être que j'ai tord dans mon raisonnement, je vous en laisse juges. Mais aujourd'hui, n'est-ce pas des salariés d'une entreprise, non ce ne sont pas des salariés, mais plutôt des cadres. Dans une entreprise standard quelle poste ils occuperaient ? Haut cadre non ? Parce que si vous côtoyez les milliardaires et les hommes politiques, techniquement, vous êtes à un haut poste. 

Donc, vous avez cette personne-là qui entend au téléphone ou à un dîner : 
- Mais je ne comprends pas comment les pauvres continuent à être pauvres. Ils n'ont qu'à prendre des crédits et investir. Ce sont tous des branleurs.
Au lieu de 
- J'ai un crédit conso sur le dos pour ma voiture, et les intérêts ne font que monter. Je ne sais pas comment rembourser, je vais peut-être devoir prendre un autre crédit...

Cette personne-là entend aussi :
- Merde, encore une grève. Putain, je perds des millions avec leurs conneries, vivement que je délocalise, au moins en chine ils bossent et ferment leur gueule. T'imagines ça ? Je crée de l'emploi, je participe activement à l’essor économique français et c'est comme ça qu'ils me remercient ? Bande d'ingrats ! Les salariés c'est des connards. 
Au lieu de
- On est payé au lance-pierre. Je peux à peine boucler mes fins de mois, si mon conjoint ne travaillait pas je ne sais pas comment on aurait pu s'en sortir. Mais tout augmente, les prix ne font que flamber et le salaire est le même, d'ailleurs moins avec l’inflation. Et les primes ? Tu sais le nombre d'heures que je dois mettre ? Je vois à peine mes enfants et l'entreprise demande plus !

Du coup, vient se poser la question de légitimité et de biais. À votre avis, quelle opinion sera défendue à la télé ? Pourquoi le capital si puissant est déifié à la télé, devenu l'un des temples du capitalisme (et le documentaire appuiera ce point avec l'exposition des "ménages"). La raison est très simple :
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Le gouvernement a été remplacé par l'entreprise, le problème n'a pas changé. Il y a juste eut un transfert de pouvoir.

C'est la même histoire, la même histoire avec les crieurs publics qui faisaient aussi de la propagande, pas tous. Attention, je n'accuse pas tous les journalistes, je parle simplement d'un système qui est conçu avec cette faille en tête. Elle est volontaire, car profite à ceux qui tissent les règles du système. Et ce n'est pas moi qui le dit
Croissance, croissance, profit, profit, on doit faire de la croissance et tant pis pour ceux qui perdront des avantages même si ceux qui perdent font partie du peuple, que dis-je : c'est le peuple. 

Elle est loin l'époque des 20/80 où 20 pour cent de la population détenait quatre-vingts pour cent des ressources, là on doit être à du 20/90 ou 10/80, corrigez-moi dans les commentaires si je me trompe. Mais vous pensez qu'ils sont arrivés là comment ? Je ne parle pas de leurs premiers millions qui ont dû être travaillés à la sueur de leur front. Je parle de l'après : évasion fiscale, pratique anti concurrentielle, etc, etc...

Bref, le documentaire est bien foutu et ça ne m'étonne pas qu'il n'ait pas été évoqué sur les plateaux télé. J'aimerais juste rappeler quelque chose qui a été également partagé par monsieur Franklin Delano Roosevelt et ce n'est pas n'importe qui ce monsieur. C'est le seul président américain qui a eu quatre mandats de 1933 à 1945 et sa popularité a été due au fait qu'il avait sévèrement taxé les plus riches (en moyenne à 80 % sur les revenus au-dessus de 250 000 dollars de l'époque, si je ne me trompe) et du coup il a fait repartir l'économie américaine. C'est une logique simple : on taxe ce qui ont pour répartir les richesses, du coup consommation, du coup niveau de vie, du coup bonne économie. C'est un principe qui peut être enseigné au primaire et pas besoin d'être un docteur en fusée. 
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Oh, il a dû avoir ses démons, vu que c'était un politicien, mais je ne les connais pas. 

Bref, ce monsieur a dit : "Le bonheur n'est pas dans la simple possession de l’argent ; il réside dans la joie de l'accomplissement, dans le frisson de l'effort créateur". Lorsqu'on vous dit : "hey si vous taxez, les entreprises vont se barrer" ou "hey si vous taxez trop, personne ne voudra bosser", c'est des conneries. Vous le savez, si vous aimez votre job ce n'est même pas une simple question de rémunération, mais de progression personnelle, de défi, de et si je faisais comme ça, de compréhension et de surpassement de soi. Vous devenez vous même élitiste et expert parce que vous voulez atteindre la perfection. Le salaire est un outil et c'est bien d'en avoir, c'est même sécuritaire et obligatoire, mais l'accumuler à tout prix en étouffant la misère que ça crée ? Est ce que c'est ça le rêve qu'on nous vend ? Que dis-je, qui a été vendu ? On ne va pas se mentir, beaucoup de gens ont accepté cette arnaque comme la réalité.

Voilà, bon mes dires sont décousus et je m'en excuse, mais j’ai un petit peu laissé parler mon cœur. Ça fait presque deux ans que je dis qu’il y a un raz le bol qui commence à monter et vous pouvez le voir aujourd’hui dans les rues et le fait qu’on nous mente, qu’on nous manipule à travers les médias, n’y ait pas pour rien. Si le sujet vous intéresse regardez le docu, trouvez un autre lien, trouvez le bouquin si vous préférez, accédez à cette information, décortiquez là vous-même et faites votre propre conclusion.
« Qui sème la misère récolte la colère », à croire qu’ils ont oublié la Révolution française. Non, ils n’ont pas oublié, mais ils espéraient que les nouveaux chiens de garde puissent effrayer la foule, la pacifier, la retourner contre elle-même. Et je dois dire qu’ils ont fait un superbe boulot, presque parfait. Presque… (attention je ne parle pas de tous les journalistes, je ne fais pas d’amalgame. Je parle des grandes chaînes ou des chaînes qui cherchent à gagner de l’influence quelque qu’en soit le prix parce que l’influence se monétise).

Mais pour leur défense. J'essaye aussi d'être juste. Pour leur défense, leur choix est... disons le comme ça : si on vous propose une montagne d'or avec cette condition : "en l'acceptant des personnes que vous ne connaissez pas vont souffrir". Vous diriez oui ou non ? Parce qu’il est facile de se dire : "bah de toute façon la souffrance existe avec ou sans cet or, quelle différence ? Au moins la mienne va disparaître". 
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Une fois qu'on met les pieds dans cet enfer, il est extraordinairement difficile de garder ses repères et sa morale simplement parce qu'on rencontre d'autres personnes avec des problèmes différents, des problèmes de pouvoir. Le milieu change, les moyens changent, les responsabilité changent et derrière il y a des milliers qui veulent cette place au soleil... 

Bon j'y vais, j'ai des meubles à monter et ma copine à failli se percer un œil, yay ikea XD

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez-vous bien !!!!




mardi 5 février 2019

Meliacor : Stargorad, page 104


- Chien de garde ? - demanda le lézard avec un dégoût si apparent qu'il ne put s'empêcher de cracher au sol - les femmes sont ignorantes de nature, elles parlent et parlent et parlent sans même savoir de quoi elles parlent et sans se soucier des conséquences. Mais je ne suis pas du genre à laisser couler, oh non, non, non. Je ne suis pas un chien de garde petite conne, je suis un prêcheur... 
- Tu es un monstre !
- UN PRÊCHEUR ! - gueula le lézard - un prêcheur d'une simple réalité : le plus fort se nourrit du plus faible.
- Dégénéré - insulta Eiling qui ne savait comment réagir autrement - tu es ce qu'il y a de pire chez les humains.
- Hihihihisss, est-ce que je suis la cause ou le résultat ? La réponse est évidente. Mais je ne suis pas d'humeur à philosopher, je meurs de faim. Je n'ai rien eu entre mes crocs depuis tellement longtemps que je sens mon ventre se tordre sur lui-même - dit le lézard en se tenant le ventre des deux mains comme pour contenir une intense douleur, avant de rentrer à nouveau dans une rage frénétique.

Le lézard se jeta sur Dalanda mordant et griffant la barrière de lumière qui commença à nouveau à vaciller sous les assauts sauvages. 
- Tu ne peux pas me tuer ! - hurla Dalanda désespérée et terrifiée - Cid ne te laissera pas faire ! Et moi non plus ! - le menaça la jeune femme en le touchant à nouveau pour créer un contact émotionnel, cependant cette fois elle fut violemment repoussée, l'entrée lui fut interdite.

Les lumières commençaient à disparaître les unes après les autres la rendant vulnérable et elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était fini. Elle pensait pouvoir contenir cette chose, elle pensait pouvoir la dominer, elle pensait pouvoir aider Cid et cet échec était sans doute la chose qui la peinait le plus. Elle lui avait demandé sa confiance et elle n'avait pas su se montrer à la hauteur...
- Non ! Ce n'est pas fini, je refuse que ce soit fini - dit-elle en essayant d'ouvrir une brèche dans le nexus du lézard. 
Cependant, il y a des fois où la volonté elle seule ne suffit pas. Il y a des fois où la préparation est plus importante que la volonté. 

Dalanda avait pensé réussir sans savoir quel poids Cid portait sur ses épaules. Contenir cette machine de destruction n'était pas à la portée de n'importe qui et la jeune femme n'était pas prête. Elle était physiquement et mentalement épuisée, s'était laissée envahir par la peur et ignorait tout de l'adversaire qu'elle avait en face : une très mauvaise combinaison pour exiger une victoire. Une triste vérité, mais une réalité quand même. 

Alors que les dernières bulles disparurent dans une explosion d'excuses laissant la jeune enfin vulnérable, la créature poussa un rire sinistre alors que ses yeux brillaient d'une lueur folle. 
- Hihihissss ! Enfin ! Je donnerai tout pour voir le visage de ce fou en voyant ce qui va advenir de toi ! - dit le lézard en riant de tous ses crocs avant qu'il n'ouvre sa gueule à s'en débloquer la mâchoire comme un serpent. 
Ce qui la sauva d'une fin prématurée fut le soleil noir. Alors qu'il commençait à abandonner sa position embryonnaire pour détendre ses membres, des chaînes purent être vue liant ses mains, ses jambes et tout autour de la silhouette. Ce qui attira l'attention du lézard ailleurs de sa proie fut le jeu de flûte qui retentit de partout.
- NON ! NON !! POURQUOI ?! - hurla le lézard en levant la tête au ciel.

Pendant cet instant d'hésitation, une petite lumière qui s'était cachée derrière Dalanda la poussa hors de portée du lézard et la tira hors de cet enfer. La jeune femme put entendre le hurlement de rage de la créature.
- NON ! TRAÎTRES !! - alors que le soleil noir replongeait dans son profond sommeil. 
- Nous sommes désolés - dis la petite lumière avant d'éjecter Eiling hors de ce monde, loin du lézard, loin du nexus. Dalanda ouvrit les yeux en prenant une profonde respiration, comme si elle avait été en apnée depuis plusieurs minutes et constata Bender et Castillyone en train de se disputer.
- Qu'est-ce qui se passe ? Où est Cid ? - demanda la jeune femme en cherchant son ami du regard - Jess ? - demanda t elle ensuite, mais le sergent hocha tristement de la tête. 









Blabla de l'auteur

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous allez bien et que vous avez la santé. 

Texte time !

Pfou... désolé de devoir faire bref, mais j'ai une course à faire. Je comptais donner un finalité plus heureuse, mais je regrette, je refuse de minimiser la dangerosité de la chimère. Je ne sais pas encore comme je vais me dépatouiller de cette situation, mais je ne suis pas prêt à faire ce compromis. Souhaiter moi bonne chance XD

Si vous avez des questions, des suggestions, etc... N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@homail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!

lundi 4 février 2019

Meliacor : stargorad, page 103


Dans l'obscurité environnante, à peine la jeune femme eut le temps de cligner des yeux qu'elle vit cette horreur, gueule ouverte, au-dessus d'elle.  La créature se lança sur Eiling comme un meurt-de-faim se jetterait sur un buffet et la seule chose, ou plutôt les seules choses qui la protégeaient étaient les bulles de lumière.  

Le lézard fut comme électrocuté, la lumière jaillie dans tous les sens en illuminant ce coin désert pendant quelques instants avant qu'elle ne soit aspirée par le soleil noir qui continuait à s'éveiller. Le lézard quant à lui, ne lâchait pas l'affaire et continuait à essayer d'atteindre Eiling, griffant, mordant comme un animal enragé, réveillant une peur primitive impossible à ignorer. 

Rien que la vue de cette chose avait de quoi faire pleurer le plus brave. La voir ainsi, acharnée avait de quoi balayer la raison. Mais le plus troublant était son regard qui arrivait à transmettre sa folie, à faire voir les sévices qui habitaient sa pensée.

Si la jeune femme avait été seule dans ce domaine, dans cette geôle du soleil, il était absolument certain qu'elle n'aurait pu survivre même un instant. Elle le savait, la créature le savait également ce qui n’arrangeait en rien son humeur.
- Traîtres ! Vous pensssez la protéger ? Faiblards ! Vous pensssez nous opposer ???? - siffla la créature avant de continuer à mordre et griffer la barrière de lumière qui finit par vaciller. 
- Ah... n..non, c'est trop tôt - paniqua Dalanda
- HIHIHIHISSSSS - explosa la créature de rire et ses yeux brillèrent d'une lueur verte inquiétante - tu pensais qu'ils pouvaient te protéger ? Eux ? EUX ?! Stupide conne ! - dit-il avant de saisir la bulle et de commencer à presser de toutes ses forces, gonflant sa musculature anormale qui sembla doubler en volume - je meurs de faim ! Je n'arrête pas de penssser à ce bras que je t'ai pris et je meurs de faim ! - sourit le lézard alors que de la bave commença à couler de sa gueule et couler le long de la paroi de lumière. 

Dalanda tremblait comme une feuille et le moignon sur son bras fut comme brûlé par la douleur. La jeune femme se prit la main dans un cri de douleur alors que son cœur battait la chamade, il battait si vite et si fort qu'il commençait à faire mal. 

Elle était en panique, l’idée qu'elle allait mourir ici et maintenant n'avait jamais été aussi réelle et les voix ne pouvaient l'aidée à se calmer
- Vite !
- ... Plus longtemps !
- Dalanda !
- GAMINE ! QU'EST-CE QUE TU FOUS ? - entendit-elle et elle sut que cette voix, similaire à toutes les autres, était cependant celle de Cid. Et ce fut sa lumière dans les ténèbres, cette minuscule brèche dans son pessimisme absolu, cette minuscule étincelle qui pouvait raviver son courage. 

N'attendant pas de succomber à nouveau à la terreur, la jeune femme toucha le torse du lézard en essayant de prendre le contrôle et quelque chose se passa. Des images apparurent dans son esprit, claires, lucides. 

Dalanda se retrouva dans un appartement sombre et délabré, au sol recouvert de bouts de verre et de béton. Mais cet appartement n'était pas vide. Une personne était  assise sur un canapé rougit par le sang, troué comme un bout de gruyère et Dalanda reconnu Cid. Il était habillé en noir de la tête au pied, son crâne et son visage étaient recouverts de tatouages fluorescents représentant la mort et des démons et qui changeaient de couleur en fonction de son humeur.

Cid jouait avec un couteau militaire en se perçant le bout du majeur pour essayer de calmer son impatience et sa colère mais même cette automutilation ne pouvait calmer la noirceur de sa rage et de sa douleur. 

Dalanda regarda autour d’elle et vit que Cid n’était pas seule, il y avait d’autres personnes : cinq personnes en tout. Trois hommes vêtus et tatoués à son image se tenaient derrière deux hommes, tous jeunes, poings et pieds liés.

Cid fit pivoter la lame sur sa main avant de l’attraper fermement. Il se leva ensuite soudainement du canapé, puis planta la lame entière dans le crâne de l’un des prisonniers. Il s’agenouilla ensuite devant le second prisonnier et il lui prit la tête entre ses mains avant de demander.
- Où est-ce qu’il se cache ?!
- Je ne sais pas Sretko, je te jure ! - pleura l'autre. 

-  Sretko ! – répéta Dalanda et le lézard bondit en arrière, loin du contact de son bras. Ses yeux brillants étaient la seule chose visible dans les ténèbres de ce désert.
- Où est-ce que tu as entendu ce nom ? - demanda le lézard
- "Je ne sais pas"- voulu dire Eiling en toute franchise. Son cerveau pouvait donner forme aux émotions qu'elle ressentait durant ses plongées, mais c'était son cerveau qui fabriquait les formes et les couleurs pour simplifier la compréhension. Là, c'était comme si elle avait accédé à des souvenirs, ce qui était perturbant à plusieurs niveaux. Mais elle se mordit la langue et profita de cette hésitation du monstre pour pouvoir enfin parler - je ne suis pas là pour toi Sretko ! Tu n'es qu'un chien de garde et je suis là pour voir ton maître ! - dit-elle avec une confiance qui lui était étrangère, car tout au fond d'elle la jeune femme pensait - "Seigneur, là il est très énervé. Je vais me faire bouffer..."








Blabla de l'auteur 

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous avez passé un superbe week end !


Texte time !

NOOO !!! j'ai oublié de faire la compile, mais j'étais ko tout ce dimanche et je bossais sur la bd. Erf, désolé, c'est ma faute, je le fais ce mercredi c'est sur. Je pense que j'avance plutot bien mais à chaque fois que je fais des corrections, je reçoit de nouvelles suggestion et alors que je vous parle je viens de recevoir un nouveau mail, du coup re au boulot XD et j'aime ça. J'apprends, je progresse (j'espère) et je suis curieux de voir le résultat final. Mais normalement bientôt ce sera fini et je pourrai reprendre l'autre histoire et continuer deux projet simultanément. Ah oui, il faut que je fasse la compile de nouvelles aussi et que je continue de dessiner...

Si vous avez des questions, des critiques, des suggestions, etc... n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'écrire ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!!


vendredi 1 février 2019

Meliacor : Stargorad, page 102


- "Fillette ?! - s'étonna Cid. C'était la première chose qu'une chose pareille arrivait - "Qu’est-ce que..."
- "Pas le temps de t'expliquer » - le coupa la jeune femme.
- "Comment ça pas le temps ?" - pensa Cid avant de se sentir con. Il était vrai que même si la conversation se passait à la vitesse de la pensée, drastiquement supérieure à la vitesse du son, théoriquement supérieure à la vitesse de la lumière, potentiellement illimitée, chaque seconde comptait. Les explications de cet étrange phénomène pouvaient attendre.
- "Tu me fais confiance ?" - demanda la voix d'Eiling
- "Hein ? Ouais, mais..."
- "Alors, détends-toi, ça va aller, j'espère..."
- "Hein ? Hey ! Fillette ?!" - appela Cid, mais tout était calme, suspicieusement calme - "me détendre ? Comment je peux me détendre dans cette situation ?" - grommela le z'hum en continuant son avancée désespérée alors que la bouche béante de la créature gigantesque n'était qu'à quelques trentaines de mètres et qu'il était évident qu'ils allaient tous finir dans l'estomac du monstre.

Dalanda se retrouva à nouveau dans cette obscurité, mais cette fois délibérément, ou plutôt contrainte... Si elle avait eu le choix, elle n'aurait jamais remis les pieds dans cet étrange endroit. Si elle avait eu le choix, elle aurait préféré se tirer une balle dans la tête que de revenir dans cet endroit. Mais fort heureusement, elle n'était pas toute seule. Les lumières blanches l'accompagnaient et continuaient de la soutenir. 

Leur nature lui échappait encore, chacune de ses lumières semblait avoir sa personnalité, son nexus émotionnel, mais ils avaient également quelque chose de similaire, de lié à Cid et de lié entre eux, interconnectés par un fil qu’elle ne comprenait pas. Leur nature était complexe, et la nature de sa présence ici ne lui permettait pas de perdre de temps dans des conversations inutiles. 

Ce qu'elle avait appris par contre, c'est que cet endroit dans lequel elle se trouvait était un espace réel, mais illusoire. Une contradiction, un paradoxe auquel les bulles tenaient beaucoup. Cet endroit existait, il était tangible et encore une fois elle pouvait sentir la chaleur, le sable, les débris, le souffle... Comme si elle était au milieu d'un désert. 

Cet endroit était aussi réel que le monde extérieur, mais il existait séparément du monde extérieur et il était une prison. 
- "Pour qui ? La chimère ?" - avait demandé Eiling en faisant une séparation consciente entre Cid et la chimère qui à ses yeux était le lézard. Et collectivement, les bulles répondirent. 
- "Non ! C'est la geôle du soleil" - une autre énigme à laquelle elle n’eut droit à aucune explication, le temps était compté.

Tout ce qu’elle savait… La raison pour laquelle elle était là, était de prendre la main sur la chimère. De donner à Cid la possibilité de garder le contrôle durant sa métamorphose, c’était la seule chance qu’ils avaient pour se sortir de leur impasse. Et pour cela, elle devait convaincre la chimère de rester tranquille : une folie sans nom.

Alors, Dalanda se retrouva à nouveau dans cette obscurité, mais cette fois délibérément ou plutôt contrainte, car elle ne voyait aucune autre alternative possible. Si le choix lui avait été donné, elle aurait préféré ne plus jamais remettre les pieds dans cet endroit misérable qui transpirait un mal-être absolu. Mais fort heureusement, elle n’était pas seule. Mais fort malheureusement le lézard ne l’était pas non plus… Le soleil noir avait encore changé de forme et commençait à s’étirer, prenant la forme d’une personne suspendue dans une position embryonnaire.
- "Seigneur !"- pensa Dalanda en voyant ce phénomène surréaliste, mais son attention fut rapidement ramenée sur quelque chose de bien plus concret. 
-    Hihihihissss, en voilà une belle sssurprise !







Blabla de l'auteur 

Hello à vous chers lecteurs ! J'espère que vous êtes prêts ! Vous êtes ready !!   j'espère que vous avez préparé votre week end, et j'espère qu'il vous sera agréable !!! (ne vous sentez pas obligés de faire des trucs de fou comme du skydive hein, dormir c'est bien aussi).

Texte time !

Houlala, houlala, vous avez des questions, je sais... Vous avez des questions ? Si non c'est que je me débrouille pas trop mal jusque là, pas trop XD. Mais ne vous en faites pas, je répondrais à tout (j'espère) en temps voulu. 

Mais (j'utilise beaucoup de mais en fait, hmm) n’hésitez pas à laisser des commentaires, des critiques, etc... soit en laissant un commentaire soit en m'écrivant ici : unepageparjour@hotmail.com

Merci de me lire ! Vous êtes formidables !! Tchuss et à demain !!! Portez vous bien !!!!